Situé à près de 1 meters above sea level, Phu Thap Boek est le point culminant de la province de Phetchabun. On y vient pour ses panoramas spectaculaires, ses routes sinueuses et son atmosphère de village de montagne où vivent plusieurs communautés hmong. La zone est assez étendue et mêle points de vue, cultures, hébergements perchés et petites échoppes qui bordent la route principale.
Phu Thap Boek fait partie de ces endroits où l’on sent tout de suite qu’on change d’univers. On quitte la plaine de Phetchabun pour une route de montagne pleine de virages, et au fil des kilomètres, la température s’adoucit et le paysage s’ouvre.
Lors de mon passage, c’était la saison sèche : les collines étaient un peu ternes et la brume de chaleur masquait une partie des reliefs. Rien à voir avec les fameuses mers de nuages qui enveloppent les vallées en fin de saison des pluies (période optimale entre novembre et janvier), et qui font aussi la réputation du lieu.
Ce n’est pas forcément l’endroit le plus “carte postale” de Thaïlande, mais pour les amateurs d’altitude, de fraîcheur et de panoramas qui s’étirent à perte de vue, Phu Thap Boek vaut clairement la montée.
Monter à Phu Thap Boek : des virages en série et plusieurs routes possibles
La montée vers Phu Thap Boek fait presque partie de l’expérience. Dès que l’on quitte la route principale, ça attaque sec : virages serrés, longues rampes, points de vue qui se dévoilent au détour d’un tournant… On comprend vite pourquoi les locaux considèrent cette route comme une petite attraction en soi.
Il y a en gros deux accès principaux selon la direction par laquelle vous arrivez : la route depuis le district de Lom Kao, côté Phetchabun à l’Est, et, de l’autre, si vous venez d’Uttaradit ou de Phitsanulok, la possibilité de passer par Nakhon Thai puis grimper via le parc national de Phu Hin Rong Kla. Mais lors de ma toute première fois à Phu Thap Boek, je n’ai pris ni l’une ni l’autre… puisqu’il existe un troisième accès, nettement moins emprunté, depuis le nord.

J’arrivais depuis Loei, et plus précisément de Chiang Khan, au bord du Mékong, et si, de base, le GPS indiquait bien la route principale comme trajet, je voyais une alternative passant un peu plus dans la montagne que dans la vallée. Même si le temps affiché était légèrement plus long, c’était 10 km plus court. Il ne m’en fallait pas plus pour choisir cette voie !
Si on regarde aujourd’hui cette route, Google Street View est passé par là et la route semble bétonnée au moins sur 80 % du trajet. SAUF qu’à l’époque où j’y suis passé, ce n’était pas le cas ! Je n’avais donc pas pu anticiper l’état de la route et m’engageais d’autant plus à l’aveugle que je n’avais pas de SUV à cette époque…
La petite portion visible sur Google Maps me montrait bien que la route était en terre à un moment, mais je ne savais pas si c’était tout du long ni si ça grimpait beaucoup. Sur le papier, la pente semblait plus douce et progressive que celle, beaucoup plus ardue, de la route principale. Me voilà donc parti vers l’inconnu, progressant à travers un paysage vallonné et des villages.
Tout se passe très bien pendant des kilomètres : certes, passé un village, la route devient bien chemin, mais c’est large, sec (on est en février) et longtemps plat. Je longe une piste bordée de statues de Bouddha sur des kilomètres — autant de “panneaux publicitaires” pour promouvoir un petit temple local, le Wat Pa Yen Siratham Prathip.
Après plus de 30 km dans cette vallée, la chaussée finit par devoir monter… et là, je ne me vois pas rebrousser chemin, puisqu’il me faudrait revenir sur plus de 30 km, puis refaire encore cette distance côté vallée : plus de 60 km de détour. Pas vraiment une option quand on est têtu !
Les premiers virages passent sans encombre, me rapprochant de mon objectif. Et soudain… une courbe qui ne semblait pas si dénivelée me fait patiner. J’essaye une fois, deux fois… mais en plus d’être pentue, elle enchaîne sur un virage, et le tout est recouvert d’une fine couche de terre rouge. Impossible de passer. Me voilà bien frustré, à seulement 4 km de la crête et une dizaine de la zone d’arrivée !
C’est une route de campagne, donc très peu de passage. Coup de bol : un pick-up arrive peu après, alors que je réfléchissais à comment gérer la situation. Je n’ai même pas eu à lui demander de s’arrêter : en voyant ma tête de “farang” perdu, en train de me gratter la tête à côté d’une voiture de ville immobilisée, il baisse la vitre : « Besoin d’aide ? »


Il me dit : « Bouge pas, je remonte au village et je t’envoie quelqu’un. » Quelques minutes plus tard, un autre pick-up arrive, arrime nos voitures avec une corde et me tire de ce satané virage pour m’aider à grimper la portion suivante. Par sécurité, je lui demande si ça ira ensuite. Confiant, il me répond que oui : après ça, même ma voiture devrait passer. Et en effet, c’est passé. Voilà comment j’ai débarqué pour la première fois à Phu Thap Boek !
Si vous choisissez la voie classique, généralement plus fréquentée et plus simple pour une première visite, notez que ça grimpe sec. On passe de moins de 200 m d’altitude à plus de 1 500 m en une douzaine de kilomètres à peine. C’est par là que je suis revenu plus sagement à Phu Thap Boek quelques années plus tard.
Au fur et à mesure que je montais, j’admirais la crête qui se révélait devant moi. Je m’arrêtais plusieurs fois pour prendre des photos, tant les virages en épingle et la vue étaient impressionnants. Je trouvais quelques spots sympas, notamment après le village, alors que se dessinaient plus haut tous les nombreux hôtels typiques de la région, accrochés à flanc de montagne pour profiter de la vaste vue qui s’offre aux visiteurs.
Et comme je l’évoquais pour la montée au Wat Pha Sorn Kaew, en se rendant à Phu Thap Boek, on croise généralement des photographes postés dans les virages, caméra au poing.
Sur le moment, je me demandais ce qu’ils pouvaient bien faire, pensant trouver en haut un stand avec des photos souvenirs. En réalité, comme l’affiche devant eux l’indiquait, ils alimentent des groupes Facebook comme แอบถ่าย 24 ou 99โฟโต้ en prenant en photo quasiment tous les véhicules qui passent (sauf moi, évidemment…).
Les clichés sont ensuite publiés sur leurs pages, classés par date, et il est alors possible de récupérer votre photo, a priori gratuitement. Je ne sais pas vraiment quel est leur modèle économique… mais au moins, vous saurez pourquoi il y a des gens avec un téléobjectif dans les virages.
Arrêts principaux à Phu Thap Boek
Comme le but premier, ici, c’est surtout de profiter de la fraîcheur et de la vue depuis son balcon, il n’y a pas tant de “visites” à faire à proprement parler. Après, je ne suis certainement pas le seul à venir m’y “paumer” le temps d’une journée : la zone est assez vaste, donc on peut facilement s’y balader sans trop voir le temps passer.


Sans compter les arrêts photo ici et là quand je voyais des spots qui m’intéressaient (ou repérés en amont), j’ai essentiellement articulé mon passage autour de trois points. Ils sont tous situés le long de la crête, à quelques minutes les uns des autres.
1. Les marchés hmong
Il y a deux marchés proches du sommet. Le premier se trouve juste avant un carrefour, qui marque l’entrée vers le parc national de Phu Hin Rong Kla.


C’est généralement le premier vrai arrêt quand on arrive par la route principale. Il y a un parking et un alignement de petites boutiques, essentiellement tenues par la communauté hmong locale, avec fruits et légumes de montagne, snacks, vêtements et quelques souvenirs.
On est alors à plus de 1 600 m d’altitude, et en hiver on peut ressentir un fond d’air frais contrastant avec la chaleur de la plaine. Même si on ne compte rien acheter, l’arrêt vaut quand même le coup, puisque depuis le bord du parking, on a une belle vue dégagée sur toute la pente que l’on vient de gravir, avec le serpentin de la route bien visible.
Le second marché se trouve à peine 1 km plus loin, lorsqu’on bifurque sur la droite juste après le parking (Phu Thap Boek n’étant pas inclus dans le parc national, on ne passe donc pas par un poste). Vous ne risquez pas de le louper : il s’étale sur près de 400 m le long de la route, au pied du monticule où se trouve l’observatoire.
Ce n’est pas un “marché touristique” au sens classique, mais plutôt un point de vie local où l’on peut grignoter, acheter des fraises en saison, et trouver un peu de tout ce qui est produit dans les environs du village principal (บ้านทับเบิก, Baan Phu Thap Boek). J’en profite d’ailleurs pour évoquer l’origine du nom.
“Phu Thap Boek” viendrait justement du hmong et ferait référence à un lieu d’installation, ce qui colle assez bien avec l’histoire du plateau, encore largement habité aujourd’hui par les communautés montagnardes.


2. L’Observatoire (Observatory and Temperature Measurement Building)
Si l’on traduit le terme anglais donné au lieu, on obtient : « Bâtiment de l’observatoire et de la mesure de la température ». Un nom un peu pompeux pour ce qui est, en réalité, un promontoire simple, mais qui offre l’une des meilleures vues panoramiques sur la vallée et le plateau de Phu Thap Boek.
C’est une plateforme avec un affichage de la température (un chaleureux 27°C le jour de ma visite), et à ses pieds, des espaces aménagés pour camper. Un panneau indique qu’on est à 1 m altitude.

Deux précisions concernant ce point :
- déjà, ce n’est pas le sommet officiel, qui se situe environ 5 km plus loin et est inclus dans le parc national. Il n’est pas accessible au public, puisqu’une base militaire s’y trouve.
- second point : si l’on se fie à l’imagerie satellite (sur Google Earth Pro, qui donne les altitudes), on serait plutôt autour des 1 650 m, comme le parking du marché. Ça reste anecdotique, mais j’aime bien être précis.
Vu son emplacement, c’est un spot où les visiteurs s’arrêtent nombreux pour admirer la mer de nuages le matin (quand elle est là, de novembre à janvier). En journée, la vue reste très belle : on peut voir le chedi du Wat Pa Phu Thap Boek dépasser de la cime des arbres, même si, en saison sèche, avec la brume de chaleur, ça gâche un peu l’expérience.

Au loin, toute la vallée s’offre à nous tandis que, de l’autre côté, comme depuis le parking un peu plus tôt, on a vue sur la route d’accès au site.
Il existe normalement un autre point de vue dans le secteur, avec un panorama bien plus beau. Juste avant le carrefour menant à l’observatoire, si vous partez vers l’Ouest en direction du parc national, un spot est indiqué sous le nom de Phu Phaeng Ma.


Malheureusement, les commentaires indiquent qu’il n’y a pas vraiment de parking sur place et l’endroit semble aujourd’hui négligé. La plateforme paraît fragile et l’accès était même possiblement barré. Bref, lors de mon passage, je n’ai même pas cherché à m’y rendre, mais si jamais vous êtes curieux, je tenais quand même à l’indiquer.
3. Le temple Wat Pa Phu Thap Boek
Perché légèrement à l’écart de la route, dans le village principal de Phu Thap Boek, ce petit temple dégage une atmosphère différente des temples plus classiques de la région. On est plutôt ici dans un style de “temple de forêt”, alors que ce dernier est justement entouré par un bois préservé.
De ce que j’en ai vu, j’ai compris qu’il sert de centre de méditation. Si les temples de forêt sont généralement plus discrets et sobres dans leur construction, celui-ci cherche quand même à se démarquer.
Déjà, comme on le voit bien depuis l’observatoire, ce temple a fait construire un impressionnant chedi doré à la forme inhabituelle, en pointe à base carrée. Ce look fait plus penser à une obélisque égyptienne ; autant dire qu’elle semble tout droit sortie d’ailleurs dans cet environnement de montagne thaïlandaise.
Et pour dire si la structure n’est pas petite (je ne connais pas sa hauteur), la salle accessible à l’intérieur abrite un long Bouddha couché d’une quinzaine de mètres (la base du chedi dépassant, elle, les 30 m), tandis que j’apercevais une dame dans un coin en train de méditer. D’ailleurs, des panneaux indiquent bien que le silence est à privilégier lors de la visite de ce temple.





Une tour en forme d’ogive, et à ce jour non terminée, est en construction juste à côté du chedi. Je ne sais pas si, depuis ses étages, une vue ouverte sur l’extérieur sera possible.
En montant au bout de la route traversant le temple, quelques mètres après le chedi, on accède à un espace où se trouvent un viharn et un ubosot. Le viharn est tout doré à l’extérieur et contraste avec la sobriété de mise dans les temples de forêt. L’ubosot, plus petit et entièrement en bois, est plus dans le style habituel de ce genre de lieu. Une autre structure en bois abrite ici une “empreinte de Bouddha”, figure que l’on retrouve dans de nombreux temples en Thaïlande.





Il est possible de circuler autour du temple via des chemins aménagés pour pratiquer la méditation ; ces derniers sont bordés de nagas et de nombreuses statues de figures et divinités, notamment issues de la mythologie chinoise (bonjour dragon et Guan Yin).
Par contre, ma petite déception a été que, vu son emplacement sur un promontoire, alors que je voyais le chedi au loin, j’avais l’espoir de voir Phu Thap Boek dans son ensemble depuis le temple… ce qui n’a pas été le cas.


Concernant le village adjacent, je ne m’y suis pas trop attardé car, en soi, il ressemble à beaucoup de villages déjà visités. Mais on y retrouve les maisons en bois, cette ambiance paisible typique, et à cette saison, il restait quelques cerisiers en fleurs qui embellissaient le décor.
J’ai aussi entraperçu leur église, chose assez courante ici puisqu’il y a souvent des communautés chrétiennes parmi les ethnies montagnardes, comme les Hmong.





Au retour, je m’arrêtais à un point de vue juste avant d’entamer la série de virages principale pour redescendre. Je ne l’avais pas vu à l’aller, car ayant le dos à la route, je n’avais pas plus fait attention à la vue que cela donnait à cet endroit.
Mais en y repassant dans l’autre sens, quand j’ai aperçu un espace avec un abri où je pouvais me garer, je n’ai pas hésité une seconde à m’arrêter une dernière fois tant la vue était exceptionnelle.
Un Thaïlandais de passage était lui aussi en mode photo. Me voyant seul, il m’aborde rapidement, avec les questions habituelles de politesse, puis me propose de me prendre en photo. D’ordinaire, j’aurais décliné poliment, car ce n’est pas trop mon truc. Mais face à son engouement et à ce paysage, je n’ai pas osé dire non.
On voyait bien qu’il était plus habitué à l’exercice puisque, pris au jeu, il s’est même permis de me donner quelques directives pour mieux poser. Je suis reparti avec une petite série de moi sur un rocher, devant ce panorama au pied de Phu Thap Boek… de quoi conclure en beauté cette petite excursion !


Infos pratiques pour visiter Phu Thap Boek
When to come?
La période la plus populaire s’étend de novembre à janvier, lorsque les nuits sont fraîches et que la fameuse mer de nuages peut recouvrir les vallées au lever du jour. C’est aussi la haute saison, avec plus de monde et des hébergements qui se remplissent vite. En saison sèche (février à avril), le ciel est souvent dégagé mais la brume de chaleur peut voiler les reliefs. De mai à octobre, la végétation est plus verte, mais les pluies peuvent compliquer la montée ou boucher la vue.
Accès & routes
Phu Thap Boek se rejoint principalement en voiture ou en scooter depuis Phetchabun, Lom Kao ou le secteur de Khao Kho. La route finale grimpe très fortement, avec de nombreux virages en épingle. En saison des pluies, certaines portions peuvent devenir glissantes, surtout sur les accès secondaires non bétonnés ou abîmés. Un véhicule en bon état est fortement recommandé.
Lodging
On trouve sur le sommet et le long de la crête de nombreux petits resorts, bungalows et hébergements simples, presque tous orientés vers la vue. Le confort est souvent basique, mais l’intérêt principal reste le panorama et la fraîcheur en altitude. Sans vue directe, l’intérêt de dormir sur place est nettement moindre.
Prévoir quoi ?
Même en Thaïlande, les nuits peuvent être fraîches, surtout à plus de 1 600 m d’altitude, et plus particulièrement entre novembre et janvier : un vêtement chaud n’est pas superflu. Pensez aussi à faire le plein d’essence avant la montée, à vérifier l’état des freins, et à rouler prudemment, surtout par temps humide ou brumeux.
Duration of visit
Phu Thap Boek peut se visiter sur une demi-journée au départ de Phetchabun ou de Khao Kho. Pour donner un chiffre précis, j’ai entamé la montée le jour des photos illustrant cet article peu après 10 h, et j’étais de retour en bas peu après 14 h.
Passer une nuit sur place prend tout son sens si l’on veut profiter du lever de soleil et espérer admirer la mer de nuages au petit matin.


Ce qu’on peut voir autour
Phetchabun est une province largement sous-cotée d’un point de vue tourisme international. Pourtant, il y a quelques attractions intéressantes (dont une inscrite à l’Unesco récemment) qui valent bien une visite de quelques jours :
- Parc national de Phu Hin Rong Kla : connu pour ses formations rocheuses, vestiges de l’activité volcanique intense de la région. Il est situé dans la province voisine de Phitsanulok, mais c’est la visite la plus proche de Phu Thap Boek, à une vingtaine de kilomètres.
- Ban Rong Kla : si vous êtes dans les parages entre décembre et février, ne manquez pas le spectacle naturel des cerisiers ornementaux en fleurs, notamment au village de Ban Rong Kla et au point de vue de Phu Lom Lo, qui vous fera voyager, puisque même si la distance entre les deux n’est que de 8 km, vous serez alors dans la province de Loei.
- Wat Phra That Pha Sorn Kaew : à une heure de Phu Thap Boek, c’est l’attraction phare de Phetchabun, reconnaissable à sa statue aux cinq Bouddhas et à son chedi décoré de mosaïques.
Voir mon article ici. - Thung Salaeng Luang National Park : plus éloigné, à environ 2 h de route (plus proche de la ville de Phetchabun), ce parc national est apprécié pour ses paysages mêlant plaines herbeuses et forêts de pins, ainsi que quelques cascades disséminées en son sein.
- Si Thep Historical Park (UNESCO) : plus au sud de la province de Phetchabun, le Si Thep Historical Park est un petit parc archéologique datant du royaume Dvaravati, antérieur aux cités anciennes comme Sukhothai.





Conclusion : un lieu populaire auprès des Thaïlandais
Il y a des lieux comme Phu Thap Boek qui peuvent, d’un coup, se retrouver sous le feu des projecteurs, bénéficiant d’une popularité grandissante. Ce qui n’était à la base qu’un plateau montagneux habité par des tribus montagnardes, ayant trouvé ici un climat propice au développement de plusieurs légumes, a un jour surfé sur la vague du tourisme domestique.
Or, les Thaïlandais sont friands de montagne en hiver : les points de vue photogéniques, l’envie d’« expérimenter le froid » — ou au moins une fraîcheur qui manque cruellement en plaine — expliquent largement cet engouement. Résultat : Phu Thap Boek s’est petit à petit transformé, s’adaptant à ces nouveaux visiteurs.
S’il reste toujours des plantations en tout genre, la multiplication des constructions à flanc de colline est flagrante. Je vous laisse juger avec une capture d’un même point, séparé par dix ans.
Il y a même eu des abus, au point que Phu Thap Boek a fait les gros titres face à certains propriétaires peu scrupuleux ajoutant des structures sur des zones protégées ou non habilitées à recevoir des hébergements.
Globalement, c’est l’occasion de s’immiscer, le temps d’une journée ou d’une nuit, dans le quotidien des vacanciers thaïlandais, de partager un moment dans leurs habitudes de week-end, et de découvrir une autre facette du tourisme local, loin des grandes stations balnéaires.
Phu Thap Boek n’est peut-être pas une montagne “sauvage”, mais elle reste un endroit à part, perché au-dessus de la plaine. Et malgré l’essor rapide et parfois anarchique du lieu, l’ambiance de montagne, le climat et les panoramas gardent un charme certain. À chacun de voir si cette parenthèse perchée mérite une simple halte… ou une nuit au-dessus des nuages.






