La descente dans le cratère nous aura pris une bonne ½ heure, 20 minutes sur place et encore donc ½ pour remonter, cela fait donc presque 1 heure et demi pour les porteurs à passer dans le cratère, mais avec 80kg sur le dos quand moi j’en avais que 5/6 kg je n’ose imaginer…
Enfin si, je pouvais m’en rendre compte, si certains avaient l’air de faire ça avec une facilité déconcertante (à faire pâlir monsieur Univers), d’autres en chiaient clairement, avançant à pas lourd (forcément…) petit pas, s’arrêtant régulièrement (mais tous font quand même des pauses régulièrement, dans le cas de notre accompagnateur il s’arrêtera en tout au moins 5 ou 6 fois, soyons réaliste c’est tout bonnement impossible de se farcir le parcours d’une traite) avec de grosses gouttes de sueurs et un regard qui en dit long, ça me fait de la peine, pendant ce temps notre “guide spirituel” qui ne parle pas, lui, trace.
Here we go again.
Le point de départ est pile au milieu de la photo.
Notre accompagnateur va plus vite que nous, un comble… (bon certes lui il ne s’arrête pas prendre des photos)
Dernier regard dans le cratère, les couleurs sont magnifiques, je ne suis pas prêt d’oublier cette expérience.
Pendant ce temps, après une bonne demi heure d’efforts intenses, une petite pause clope casse croûte.
On se croirait dans Lost.
Les restes des précédentes éruptions.
Les nuages se frottent au volcan.
Les nuages reviennent, il etait temps de partir.
On retrouve les paniers éparpillés tout le long du parcours.
De retour à l’étape intermédiaire et sa cabane, c’est le moment de faire la pesée.
Beaucoup laissent leur premier panier ici.
Un « petit » 66 kg pour celui ci.
Que voyez vous ?
Nous voilà au bout, c’est l’heure de dire au revoir.
Sans réelle surprise il nous demanda de l’argent, le problème étant que nous n’en avions plus, si vous avez lu les précédents billets du blog, nous avions en gros dépensé notre liquide du moment au Mt Bromo, nous lui avons donné le peu qui nous restait (c’est à dire quelque chose comme 6.000 IDR… l’équivalent de 10kg de soufre…) et nous étions vraiment gênés et peinés de n’avoir si peu à lui offrir (évidemment pas d’ATM dans le coin…). Sur le coup il faisait un peu la gueule, pas de bol…
Mais bon pas rancunier il a à priori tout de même compris (on lui a montré nos poches vides)
C’est en redescendant que je m’aperçois de la présence de ce panneau, maintenant je comprends pourquoi certains ne descendaient pas…c’est aussi dans ce cabanon que l’on a payé une taxe pour nos appareils photos…
Ainsi s’achève le Kawah Ijen et aussi notre séjour sur Java, maintenant, direction Bali pour un tout autre univers.
