Lors de notre premier séjour où nous avions passé 5 jours à découvrir Hong Kong, l’une de ces journées consitait en la visite des jardins de Nan Lian, couplé au couvent de Chi Lin. Nous nous rendions ensuite au temple de Che Kung, particulièrement apprécié des Thailandais.
Au-delà de la beauté même du jardin, c’est aussi pour être honnête parce que je ne voulais pas surcharger l’autre article en photos. Comme ce jour-là j’en ai pris pas mal, je voulais vous en partager un minimum (comme à mon habitude vous savez bien 😉 ), cela passe donc par un article dédié.
Les jardins de Nan Lian
C’est malheureusement sous la pluie qu’on découvre les jardins de Nan Lian (heureusement, on était équipé puisqu’on venait juste avant de se rendre dans un centre commercial acheté un bon k-way). Situé en plein cœur du quartier Diamond Hill (« la colline de diamant ». Ceux-ci sont situés dans un quartier juste au nord de l’ancien aéroport qui, comme une bonne partie d’Hong Kong, est composée d’un ensemble d’immeubles qui contrastent pas mal avec ce jardin.
Et contrairement à mon impression, ce n’est pas vraiment un jardin japonais mais bien chinois, même si ceux-ci ce sont peut être inspiré des joyaux nippons. Plus exactement, c’est un jardin composée dans le style de la dynastie Tang (entre le début du 6e et le début du 10e siècle).
Le jardin est « coincé entre une autoroute et un axe faisant le tour du quartier, avec un pont passant au-dessus d’un carrefour. Je précise cela, car les jardins de Nan Lian font vraiment comme une sorte d’oasis de verdure au milieu de cette urbanisation folle et l’entrée qu’on emprunte, sous le pont donc, ne préfigurait pas derrière de tels aménagements.
Un peu comme le Feng Shui, rien n’est laissé au hasard. Tout ces aménagements, qui dans l’absolu confèrent une impression de zénitude, sont fait selon une méthode et des règles précises. C’est pourquoi chaque arbre est taillé avec minutie, les plans d’eau sont remplies de poissons japonais (les fameuses carpes koï), les moindres pierres ne sont pas placés au hasard. Tout est harmonie dans ce jardin qui occupe 3,5 hectares.
Comme il pleuvait des cordes, on s’est dit qu’on allait commencer par visiter l’exposition permanente car nous serions à l’abri. Elle est située dans un bâtiment en bois devant lequel trône une série de bonsaïs, sur le coin nord-ouest du jardin.
L’expo est consacrée à l’architecture en bois chinoise dans un bâtiment mais également aux types de roches ornementales utilisés dans le jardin et aux plantes en pot dans un autre. Une fois les salles visitées, on poursuivait la balade dans le sens des aiguilles d’une montre.
On passe alors devant la magnifique pagode dorée (c’était avant d’aller voir le Kinkaku-ji, le fameux pavillon d’or à Kyoto). Cette pagode fait face à une terrasse et passerelle traversant la route en dessous pour se rendre au couvent de Chi Lin. Ici, cette pagode, ou pavillon plutôt, est nommée « pavillon de la perfection absolue, rien que ça…
Un autre bâtiment plus loin, à côté duquel tombe une cascade artificielle (ce n’est pas une métaphore pour parler de la pluie…) permet de se restaurer (en dégustant des plats végétariens uniquement) ou flâner au salon de thé. Peu après, on arrive sur une terrasse en bois, dominant le bassin aux poissons avec vue sur une bonne partie du jardin.
C’est à ce moment-là que la pluie commençait à nous donner un peu de répit. C’est ainsi que j’ai pu apprécier un peu plus les couleurs nous entourant (ça m’arrangeait aussi pour mieux prendre des photos). De là où on se trouvait, on apercevait le toit du bâtiment principal du couvent en face.
Mais ce n’est pas pour tout de suite. Le temps de jeter un œil dans un bâtiment plus loin, comme une sorte de couloir couvert s’apparentant à un cloître. Au milieu se trouve des rochers ornementaux ainsi que des arbres. On terminait la boucle du jardin en tournant autour du pavillon doré, dont nous aurons bien fait le tour avant de revenir à la terrasse et traverser enfin vers le couvent de Chi Lin.
Chi Lin Nunnery
J’avais commencé par traduire « nunnery » en monastère, mais la fonction n’étant pas tout à fait la même, c’est pour ça que j’utilise concrètement le mot « couvent ».
Le couvent de Chi Lin date de 1934. S’il est « récent », il a un style plus ancien, adopté en 1990 lors de sa rénovation reprenant encore une fois le style de la dynastie Tang (autant être cohérent). Le bois prédomine et l’architecture avec ces toits incurvés ne laisse pas indifférente.
Ces bâtisses abritent des reliques bouddhistes. Dans ses salles, on y voit de nombreuses statues, en bois, or ou argile, représentant divers bodhisattvas (sorte de Bouddha en devenir) ou ancien Bouddha. Comme on ne pouvait pas prendre de photos à l’intérieur, je ne peux rien vous montrer et je me suis du coup plus attardé dans les cours extérieures.
Dans une première cour, se trouvent un ensemble de 4 bassins de lotus, répartis de manière symétrique. Cela donne une belle vue d’ensemble sur la partie principale, qui est surélevée par rapport au reste. Le contraste en ce lieu religieux et les tours qui dépassent derrière est saisissant.
Je m’attarde aussi sur le design très particulier, mais en l’occurrence très chinois des toits et des tuiles. La particularité étant que les dernières en bord du toit sont décorées et affublées de petites statues, le détail, jusqu’au bout.
Le nom même du temple se retrouve sur les portes, en guise de heurtoir. En effet, Chi Lin (aussi orthographié Qi Lin) est un animal mythologique chinois, associé à un signe de bon présage et aussi de protection. Le Chi Lin est représenté avec une sorte de tête à mi-chemin entre le lion et le dragon, avec des cornes sur la tête et des flammes en guise de crinière.
La seconde cour est quant à elle remplie avec 4 mini jardins, avec pelouse et arbustes taillés nickel. La vue sur le temple avec la première cour et les immeubles en fond et du plus bel effet malgré la pluie qui fait sont retour. Il est alors temps pour nous de bouger au métro et nous rendre à notre prochaine étape, le temple de Che Kung.
Pour résumer, même avec un temps pourri, ça reste agréable de flâner dans ce jardin superbement aménagé, au moins c’était calme, pas de cohue, un vrai havre de paix au coeur de l’urbanisation.
Le temple de Che Kung
Ce temple, situé dans le quartier Tai Wai (district de Sha Tin dans les Nouveaux Territoires), juste au nord de la zone centrale d’Hong Kong, a été bâti en l’honneur de Che Kung, un général de la dynastie des Song du Sud (vers les 12 et 13e siècle).
Sa popularité fut acquise grâce à ses exploits comme l’escorte du dernier empereur de la dynastie Song vers la péninsule de Sai Kung (la partie qui s’appelle les Nouveaux Territoires). C’est aussi grâce à sa capacité à mettre fin autant aux révoltes et aux épidémies, un vrai faiseur de « miracles » lui valant un statut de demi-dieu (si ce n’est dieu à part entière…).
C’est justement alors qu’une épidémie faisait rage dans la région que le temple fut érigé voilà plus de 300 ans. Pour autant, le bâtiment actuel est plus moderne suite à sa rénovation de 1993 (la dernière en date étant de 2004) et adapté pour recevoir les nombreux fidèles, notamment au cours de la fête de Che Kung qui a lieu le deuxième jour du Nouvel An Chinois.
Et parmi ces fidèles, de nombreux Thais. Très nombreux. Tellement nombreux que ce jour-là, il n’y avait en gros que des groupes de Thais dont on pouvait voir que le train train était bien ficelé, sacré business juteux… pour le temple, et ceux qui organisent ces visites.
Comme chacun a droit à « SA » visite, c’est donc Jitima qui décidait qu’on devait se rendre à se temple, parce que forcément, elle en avait entendu parlé, comme quoi ça porte chance et donc c’est bon pour nous. Soit.
Après quelques minutes de marche depuis la station de métro Che Kung, on arrivait devant l’enceinte rouge du temple. Sur le moment, ça semblait calme de l’extérieur, mais ce qu’on voyait n’était que la porte secondaire sur le côté du temple et non l’entrée principale. Et voilà donc qu’on se joint à la joyeuse troupe de Thaïlandais fraîchement débarqué en bus pour aller faire une offrande et tourner la roue de la fortune (ça ne s’invente pas).
On achète bien sûr le petit kit d’offrande (le kit de base, moins cher) dispo à l’entrée. On y trouvent aussi des diseurs de bonne aventure qui proposent leurs services, à gauche de l’entrée du temple. Et après s’être amusé à observer tout ce petit monde et se renseigner sur la marche à suivre, on se rendait donc dans le bâtiment principal.
Une statue géante de Che Kung trône sur l’autel. Sur chaque côté, les gens font la queue pour tourner ce qui s’apparente à un vieux ventilo en cuivre, vous le devinez, la roue de la fortune. L’idée est de faire tourner cette roue 3 fois tout en priant / faisant un vœu pour apporter le bonheur et la chance. Comme une roue qui détourne la mauvaise fortune, la roue tourne comme on dit, ici, ils prennent ça aux mots. Vous pouvez compléter cette démarche en tapant sur le grand tambourin à côté pour mettre toutes les chances de votre côté.
Une autre pièce sur la gauche contient des statues de divinités (ou personnalités, je sais plus trop) qui sont vos protecteurs selon votre année de naissance. Si vous voulez demander une bénédiction, c’est ici. De retour dehors, l’encens brûle en flot continue, mais au moins c’est plus calme.
[sf_iconbox image= »ss-like » character= » » color= »standard » type= »standard » title= »Se rendre sur aux jardins de Nan Lian » animation= »none » animation_delay= »200″ link= » » target= »_self »]
métro (MRT), descendre à la station Che Kung temple, sortie B en suivant les panneaux indiquant le temple. Notez que c’est possible aussi de sortir à la station d’avant Tai Wai puisque ce sera la même distance à pied, environ 10 min.
[/sf_iconbox]
Retour sur les quais d’Hong Kong
Pour terminer cette journée, on revenait du côté des quais de Kowloon (à côté du centre culturel et du port) pour aller admirer la vue sur les gratte-ciels de Central. Une vue brumeuse en cette fin d’après-midi là, ce qui donne un certain caractère, avec certaines tours qui avaient la tête dans les nuages, quand les néons des autres nous projetaient tant bien que mal leurs marques/noms.
Alors que la nuit tombe, on décide finalement de se faire une petite session shopping. On est alors à côté du quartier Tsmi Sha Tsui qui s’y prête bien, certaines marques ici étant bien moins cher qu’à Bangkok (en général aux alentours de 20% en moins).
Voilà qui conclut cette journée et surtout qui conclut (enfin) les articles concernant ce premier séjour à Hong Kong. Mais comme on y est retourné 2 mois plus tard, y’en a d’autres à venir !
L’article vous a plu ? partagez sur le Pinterest !
Lucie
vraiment magnifique, ça donne envie