Wat Phanan Choeng Worawihan
วัดพนัญเชิงวรวิหาร
- Emplacement : extérieur du parc historique d’Ayutthaya
- Fondation : 1324
- Tarif d’entrée : 80 ฿
- Horaires : 8h-17h (tous les jours)

Le Wat Phanan Choeng Worawihan (son nom complet) est situé au confluent de la rivière Pa Sak, qui coule à l’Est de la ville, et la Chao Phraya, qui arrive de l’Ouest. Il est ainsi possible de rejoindre le temple depuis la vieille ville via un bac qui fait la traversée depuis « l’île » composant la partie « parc historique d’Ayutthaya ». On peut également voir le fort Phet, situé non loin sur l’autre rive.

Le Wat Phanan Choeng est surtout connu pour son énorme Bouddha assis, considéré comme l’un des plus beaux du pays. La légende locale raconte qu’une larme aurait coulé de l’un de ses yeux juste avant la destruction d’Ayutthaya par l’armée birmane en 1767.
C’est un temple ancien mais il est toujours actif et n’est pas une ruine qui caractérise normalement les temples historiques d’Ayutthaya.

C’est un temple actif, surtout visité par les locaux, donc il reste intéressant d’y jeter un oeil. Si vous aimez les beaux temples, en sachant que celui-ci reste ancien, il peut constituer une courte étape, ne serait-ce que pour son emplacement au bord de la rivière.
Histoire du Wat Phanan Choeng
Son histoire reste assez méconnue. Le temple aurait été fondé en 1324, soit plus de de deux décennies avant qu’Ayutthaya deviennent officiellement la capitale du nouveau royaume fondé par le roi U-Thong (Ramathibodi I de son nom dynastique).
D’après la légende, le roi Phra Chao Sai Nam Phung, régnant dans la région avant la fondation d’Ayutthaya comme nouveau royaume, devait se marier à la fille d’un empereur chinois pour seller une alliance.
Quand la princesse, nommée Soi Dok Mak, arriva en bateau pour rencontrer le roi, ce dernier n’était pas présent pour l’accueillir. Après avoir longuement attendu en vain le retour du roi, la princesse se serait tuée par désespoir en arrêtant simplement sa respiration (je ne suis pas là pour juger de la logique de cette légende…). Lorsque le roi est finalement revenu, il a été frappé de chagrin et a construit le Wat Phanan Choeng à l’endroit où elle a été incinérée.
Architecture du Wat Phanan Choeng
On ne peut pas pas dire que le temple soit architecturalement parlant intéressant, du moins sur sa partie visible à l’extérieure. Le bâtiment central est ceinturé par un mur tandis qu’un espace couvert d’un toit en tôle cache tout le fronton.

1- Le sanctuaire de Lady Soi Dok Mak
Je commence par un annexe au temple bouddhiste. En vous rendant vers le bord de la rivière Pa Sak, vous tomberez sur un sanctuaire affichant les caractéristiques d’un temple chinois, coloré et orné de dragons. On fait vite le rapprochement avec la légende impliquant une princesse chinoise.
Deux bâtiments composent ce petit ensemble. L’un deux est gardé par des guerriers chinois en peinture. Le premier bâtiment est dédié à Guanyin, la déesse de la miséricorde, souvent représentée avec de multiple bras dont on dit qu’elle en a mille, lui permettant d’aider un grand nombre de personnes en même temps.
L’autre bâtiment contient le sanctuaire dédié à Lady Soi Dok Mak, avec une statue symbolisant la princesse chinoise pour laquelle le temple a été construit.


2- Un Bouddha de 19 m
Je l’évoque en intro, la principale attraction de ce temple est son imposante statue de Bouddha. Composé de brique et de mortier, cette représentation de Bouddha, appelée Phra Chao Phanan Choeng (qui donne son nom au temple, comme souvent) est dans la position assise classique dite de la soumission de Mâra (dieu de la mort et de l’illusion), ou plus communément connue sous le terme « d’appeler la Terre à témoin ». Siégeant à ses côtés, on trouve deux statues de deux de ses plus proches disciples, Sariputta et Moggallana.


Cette statue daterait de la fondation du temple et a donc fêté récemment ses 700 ans ! Pour l’anecdote, elle passa ses premières années à l’air libre puisqu’elle aurait été achevée avant que le viharn ne soit construit.
Aujourd’hui, le Phra Chao Phanan Choeng se trouve bien protégé dans une grande salle, sobrement appelé Viharn Phra Phanan Choeng. Une petite particularité concerne l’intérieur de ce bâtiment, puisqu’on y trouve des centaines de petites niches abritant chacune une statuette de Bouddha, en lieu et place des « habituelles » peintures murales.


3- Les autres bâtiments composant le temple
La configuration du temple est assez particulière. Comme je l’évoque plus haut, le viharn est complètement entouré par des bâtiments annexes donnant l’impression d’un seul bloc composé de plusieurs salles. En réalité, il s’agit de plusieurs salles indépendantes mais connectées ensemble via un réseau de toits.
Il y a donc une allée couverte menant au viharn principal, qui elle-même est bordé par deux annexes. Celui au nord est un petit viharn contenant une statue assise et des peintures murales. En parallèle côté sud se trouve l’ubosot du temple. Ce dernier abrite trois statues, toutes dans la position assise de la soumission de Mâra, dont deux dateraient d’il y a 650 ans et une en particulier mesurant près de 2 m, entièrement en or.

Je termine en évoquant la présence dans la zone résidentielle des moines, jouxtant le sanctuaire chinois, d’une belle bâtisse en bois de teck sur pilotis, caractéristique des maisons cossus de l’ère d’Ayutthaya.
Emplacement du Wat Phanan Choeng Worawihan
BON à savoir
Le Wat Phanan Choeng est situé dans le coin sud-est d’Ayutthaya, à l’extérieur de ce qui constitue le cœur du parc historique. Les aménagements sont surtout fait pour les locaux, avec notamment un alignement de comptoirs de vente de billets de loterie sur le bord du parking.
La plupart des boutiques à l’entrée du temple vendant essentiellement des sachets de ce qui s’apparentent à des biscuits apéro colorés, en fait destiné aux poissons. Le temple bordant la rivière, il est, en effet, courant en Thaïlande de nourrir les poissons aux abords d’un temple puisque cela porte bonheur.
Photos du Wat Phanan Choeng Worawihan





