Deoksugung fait partie des cinq palais-royaux situés dans la capitale de la Corée du Sud, Séoul. Son nom peut se traduire par palais de la longévité vertueuse.
Si je ne trouve pas de date de construction du palais Deoksugung, le site remonterait toutefois au XVe siècle, car il servait à l’origine de « simple » résidence pour le Grand Prince Wolsan, grand frère du roi Seongjong (1469-1494). Paradoxalement, comme il n’avait pas le statut de « palais », il fut épargné par les destructions de l’invasion japonaise 1592. Cette échappatoire permettra au site d’être justement réutilisé comme résidence provisoire pour le roi Seonjo, de retour d’exil après la fin de la guerre d’Imjin (1592-1598).
L’une des particularité du palais Deoksugung est d’être le seul complexe royal abritant à la fois des édifices dans le style traditionnel coréen mais aussi des bâtiments à l’architecture occidentale.
Informations pratiques
Se rendre au palais de Deoksugung
Le palais étant au cœur de Séoul, près de la mairie, son accès est aisé.
Addresse: 99 Sejong-daero, Jeong-dong, Jung-gu, Seoul, Corée du Sud
Vous avez l’adresse ci-dessus sur Google Maps mais si vous comptez utiliser l’appli locale de navigation Naver Map, c’est par ici (c’est en coréen par défaut…) :
Le palais étant à côté de la place de la mairie, il suffit de s’arrêter à la City Hall Station, par laquelle vous pouvez arriver via deux lignes :
- Si vous arrivez depuis la ligne 1, dirigez vous vers la sortie 1 ou 3
- Si vous arrivez depuis la ligne 2, dirigez vous vers la sortie 12
Descendez devant la mairie, à l’arrêt « Deoksugung Palace » ou « City Hall Station ». Si vous êtes déjà en centre-ville, vous aurez le choix entre ces différentes lignes de bus :
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- Green line n° 1711, 7016, 7022
- Blue line n° 103, 150, 401, 402, 406, 604 ou le N16 de nuit
- Jongno Bus n° 09 ou 11
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Si vous arrivez directement depuis l’aéroport, vous pouvez emprunter le bus n° 6005. En détaillant il y a d’autres lignes de bus vous amenant vers des points proches, comme le Seoul Plaza, la grande place faisant face à la mairie, ou encore le Lotte Hotel et le Press Center. Toutes les infos sont visibles en anglais sur le site suivant : http://english.seoul.go.kr/get-to-know-us/city-hall/directions/1-seoul-city-hall/
Horaires et tarifs du palais Deoksugung
Plan du palais Deoksugung
Pour vous repérer quant aux indications que je vais préciser ci-après, voici un plan du palais Deoksugung. J’indique les numéros correspondants aux photos et explications associés. Cela ne servira que si vous tombez un jour en faisant la visite libre, et comme j’aime les articles complet, l’info est là au cas où justement.
- Porte Daehanmun
- Pont Geumcheongyo
- Porte Junghwamun
- Salle du trône Junghwajeon
- Porte Gwangmyeongmun
- Bâtiment Seokjojeon
- Aile droite de Seokjojeon
- La fontaine
- Salle Junmyeongdang
- Salle Jeukjodang
- Salle Deokhongjeon
- Salle Jeonggwanheon
- Salle Seogeodang
Brève histoire du palais Deoksugung
Le palais Deoksugung a été construit sous le règne du roi Seongjong au XVe siècle, afin de servir de résidence à son frère aîné, le Prince Wolsan. S’il n’est pas clair pourquoi le frère aîné n’a pas été choisi pour régner, il bénéficiait toutefois de la protection de son frère. Le site n’avait toutefois pas le statut de palais royal et s’avère de taille somme toute modeste.
En résumé, voici les grandes dates à retenir :
Deuxième moitié du XVe siècle : construction de la résidence, par le roi Seongjong pour son frère aîné.
1593 : l’invasion japonaise met en exil le roi Seonjo (1552-1608) qui revient un an plus tard s’installer provisoirement dans le palais Deoksugung, épargné par les incendies.
1608 : le successeur de Seonjo, le roi Gwanghaegun (1575-1641) se fait couronner dans ce palais, bien que ce dernier est en train de réhabiliter le palais Changdeokgung, qui lui servira alors de résidence.
1611 : Le roi Gwanghaegun renomme le palais en « Gyeongungung », lui donnant alors le statut de palais-royal. Mais sachant que je ne connais pas du coup le nom utilisé jusqu’alors.
1618 : Le roi Gwanghaegun prend ses quartiers dans le palais rénové de Changdeokgung. Le palais Gyeongungung sera par la suite renommé « Seogung » (palais de l’Ouest), et restera une résidence royale auxiliaire pendant les 270 années suivantes, n’ayant aucun rôle important jusqu’à la fin du XIXe siècle.
1897 : L’empereur Gojong a établi le Grand Empire Han, premier empire coréen et s’installe dans ce palais dont il redonne son ancien nom de Gyeongungung. Le palais devient le siège central de l’empire. Gojong était déterminé à moderniser le pays, ce qui explique la présence des bâtiments de style occidental aujourd’hui, au sein même du palais Deoksugung.
1907 : L’empereur Gojong subit des pressions de la part du Japon et doit abdiquer en faveur de son fils, Sunjung, qui sera le dernier souverain du pays. L’empereur Sunjong donne alors au palais son nom actuel, Deoksugung, en l’honneur de son père Gojong. Le nom était destiné à souhaiter à Gojong une vie longue et prospère, alors que ce dernier vécu au palais Deoksugung jusqu’à sa mort en 1919 au Hamnyeongjeon Hall.
2007 : comme pour beaucoup de palais de Séoul, le palais Deoksugung se refait une beauté et d’importants travaux de restauration redonne son aspect d’origine.
Visite des différentes structures du palais Deoksugung
Pour situer dans le temps à quel moment de notre séjour on en était, on se rendait au palais Deoksugung le 2e jour à Séoul, après avoir visité le premier jour le palais principal de Gyeongbokgung. Visite qu’on combinait par la suite avec la porte sud Namdaemun et le marché du même nom situé en face.
Je ne vous cacherai pas que pour ce palais, j’ai eu la flemme de refaire le plan à ma sauce… Du coup, j’ai gardé celui du site officiel et sa numérotation. Et en tant que tel, ça ne me parait pas logique car pas vraiment dans l’ordre de visite… Ne vous étonnez pas si les numéros ne se suivent pas dans mon listing des titres, car je préfère garder la chronologie de notre visite pour expliquer à quoi correspond chaque bâtiment et zones.
La porte Daehanmun (entrée principale) – n°1
Si c’est aujourd’hui la porte principale, cela n’a pas toujours été le cas. Traditionnellement, les portes principales des palais en Corée sont situées au Sud quand celle-ci est située dans le coin Est. C’est devenu la porte principale après l’expansion de la route lui faisant face. Ce n’est pas pour autant l’exception à la règle, car la porte principale du palais Changgyeonggung est aussi à l’Est.
En revanche, c’est le seul exemple d’une porte d’entrée de palais à un étage (contre deux normalement). D’abord nommée Daeanmun puis rebaptisée Daehanmun en 1906 lorsqu’elle fut reconstruite, c’est une porte qui a été amenée à bouger plusieurs fois. Daehanmun était en effet tout probablement la porte autrefois située au Sud, mais déplacée à l’Est du fait des planifications urbaines. Planifications qui ont modifié l’enceinte entourant le palais, décalée plus à l’Est, tout comme l’a été cette porte.
La base et les escaliers de la porte sont maintenant enterrés sous terre, après que la porte fut légèrement reculée à son emplacement actuel, pour laisser place à l’agrandissement de l’avenue lui faisant face. Pour l’anecdote, la calligraphie présente sous le toit de la porte de Daehanmun a été réalisée par Nam Jong-cheol, un haut fonctionnaire sous le règne du roi Gojong.
Pont Geumcheongyo – n°2
C’est le genre de petite chose auquel on passe facilement à côté. Je dis ça alors que je n’ai moi-même pas fait gaffe et n’ai donc même pas de photo… Il s’agit du petit pont à deux arcs juste derrière la porte principale, enjambant un canal aujourd’hui inexistant. C’est un pont en pierre assez ancien. Il est particulier dans le sens où, en temps normal, tous les palais royaux avaient un canal, alimenté par une source naturelle, qui les traversait et un pont de pierre pour le traverser.
Hors, le palais Deoksugung s’est développé à partir d’une résidence privée plutôt que prévu à l’origine comme un palais royal, il n’y avait donc pas de ruisseau naturel. Par conséquent, un canal artificiel a été creusé et un pont de pierre y a été finalement apposé. Le canal a depuis disparu et l’eau éventuellement présente autour du palais s’est depuis réduite pour ne devenir qu’un simple étang.
Résidence Hamnyeongjeon et la salle Deokhongjeon (n°11)
Pour se rendre vers cet ensemble de bâtiments, on passait la porte Gwangmyeongmun (n°5 sur le plan), qui parait bien seule au milieu d’une grande cour. La raison étant qu’à l’origine, cette dernière était la porte menant à la résidence de l’empereur (Hamnyeongjeon Hall, non numéroté sur le plan mais à côté du 11).
Hors, la porte Gwangmyeongmun fut déplacée par les Japonais en 1938 près du bâtiment Seokjojeon, alors en cours de réfection avec l’ajout de l’aile Ouest et de la fontaine. Si la porte a récemment repris sa place originelle, ce n’est pas le cas des murs et du reste de la configuration de cette zone du palais, laissant cette porte comme « orpheline ».
Hamnyeongjeon servait de chambre à l’empereur Gojong même si le bâtiment hébergeait également l’Impératrice sous le même toit. La répartition étant que l’aile droite était les quartiers de l’Empereur quand l’Impératrice dormait dans l’aile gauche. L’incendie dont j’ai parlé plus haut a démarré dans ce bâtiment, et si cela n’a pas de rapport direct (il n’est pas mort dans l’incendie), c’est aussi dans ce bâtiment que l’empereur Gojong a rendu son dernier souffle.
Ces deux événements sont en revanche liés. À cette époque, l’Empire du Japon a déjà des vues sur la péninsule coréenne qu’ils cherchent à occuper et ces derniers considèrent Gojong comme un rempart contre cet objectif. Il est alors fortement suspecté que l’incendie fut d’origine criminelle quand l’empereur Gojong, décédé en 1919, aurait succombé après un empoisonnent.
La salle Deokhongjeon est le bâtiment secondaire jouxtant les quartiers de l’Empereur. C’est l’une des constructions les plus récentes puisque datant de 1911 et c’est pourquoi elle possède quelques caractéristiques propre à la transition vers la modernité, lancé par Gojong. On peut en effet y voir une installation électrique (tout comme Hamnyeongjeon qui a des lustres au plafond), en fait, il s’agissait de celle présente depuis 1887 au palais Gyeongbokgung, qui fut déplacée à ce palais.
La salle Deokhongjeon est un peu particulière car elle est de forme carré, contre les halls habituellement rectangulaire dans la tradition coréenne. Deokhongjeon était fait pour recevoir les ambassadeurs, haut dignitaires et conduire les affaires quotidiennes du gouvernement. Autre info que je peux rajouter, un mur séparait autrefois Deokhongjeon des quartiers privés de Hamnyeongjeon.
Et là, je vous ai donc gentiment fait le résumé tel qu’il est présenté sur les divers sites présentant le palais Deoksugung. Mais perso, j’ai tiqué en lisant tout ça. Car si on vérifie les infos, il y a quelque chose d’illogique. Deokhongjeon est par exemple présenté comme ayant servi à Gojong, premier Empereur du nouvel empire Coréen. Hors, ce dernier, je l’ai marqué plus haut, a été destitué et remplacé par son fils, Sunjong, en 1907. Jusque là, il pourrait simplement y avoir une confusion de « titre », car si Gojong n’était alors plus l’Empereur, officiellement, il aurait pu contribuer aux affaires de l’État. Sauf qu’en 1911, l’Empire de Corée n’était plus ! Puisque ce dernier venait d’être annexé par le Japon, et même l’empereur Sunjong avait abdiqué, laissant le pays sans souverain pour la première fois de son histoire.
La logique voudrait donc qu’une bourde fut reprise de partout mais que le bâtiment date plutôt de 1901 et non 1911. Et si c’est bien 1911, ce pourrait certes être l’oeuvre de Gojong, mais je doute qu’il y procédait à quelques affaires d’État puisqu’il n’avait plus aucun pouvoir à ce moment là, étant à peine toléré par les Japonais. Tout au plus, il s’en servait comme d’un bureau personnel et recevait peut être des invités mais sans décider directement du sort de son pays. Je pense aussi qu’il y a un abus de langage, considérant Gojong, alors toujours vivant, comme étant toujours « Empereur » de facto, malgré la domination japonaise.
Jeonggwanheon et les jardins de Deoksugung (n°12)
Juste derrière Hamnyeongjeon et Deokhongjeon se trouve un joli jardin en terrasse, dominé en haut par un petit hall, Jeonggwanheon. Le nom pourrait se traduire par « l’endroit où observer le jardin en silence ». Comprendre que c’est comme un abri de jardin pour apprécier cette zone de verdure en paix.
Construit en 1900, Jeonggwanheon était le premier exemple d’architecture Européenne intégré dans un palais royal. L’empereur Gojong aimait se reposer ici, boire un thé, écouter de la musique et y organisait là des petites réceptions. Les Japonais l’utilisèrent aussi comme une cafétéria durant l’occupation.
Le bâtiment est soutenu par un ensemble de colonnades en bois et entourés par trois verandas. Les sommets des colonnes extérieures sont de style roman et l’espace entre les sommets des colonnes est décoré de motifs ajourés. Des cerfs, des pins, des chauves-souris et des motifs floraux décorent le haut colonnes des extérieures et les balustrades pour produire une atmosphère de style coréen.
Cette petite touche est l’oeuvre de l’architecte Russe Sabatin, qui a conçu cet ouvrage. Car si ce dernier a en effet réalisé l’ensemble dans un style clairement occidental, il a respecté la culture locale en y intégrant des détails propre à la Corée. Le cerf que l’on peut admirer sur les panneaux en bois des rambardes, tient dans sa bouche une branche de bullocho, une plante connue en Corée pour ses vertus médicinales. On peut aussi y voir des pins, symbole de longévité (tout comme ceux présent dans le jardin) ainsi que des dragons, symbole de l’Empereur. Moins commun, en scrutant un peu les motifs, on peut aussi y apercevoir une chauve-souris, car en Asie, cet animal à la sale réputation en Europe est perçu comme symbole de bonne fortune en Asie (entre autres de par la proximité du son entre le mot « fortune » et « chauve-souris » en caractère chinois).
Salle Seogeodang (n°13)
Pour se rendre vers la zone suivante, on longeait une petite allée couverte par les arbres. On passait alors derrière la salle Seogeodang. C’est le seul bâtiment présentant une architecture avec un toit à double étage. Parce qu’il n’est pas décoré avec des peintures colorées comme le sont généralement les bâtiments des palais royaux, Seogeodang ressemble peu ou prou aux maisons typique de l’époque, à savoir fin du XVe siècle.
Peu après l’invasion japonaise de 1592, le roi Seonjo y établit ses quartiers et y restera les 16 années restante de son règne. C’est justement dans ce bâtiment, Seogeodang, que Seonjo mourut en 1608, laissant entre autres derrière lui sa jeune reine consort Inmok. C’est dans la cour devant ce bâtiment que la reine douairière Inmok a sévèrement réprimandé le roi Gwanghaegun, successeur de Seonjo, pour ses mauvaises actions. Conséquence de ça, la reine Inmok fut du coup assigné à résidence ici-même pendant 10 ans.
Le successeur de Gwanghaegun, le roi Injo, déplacera quant à lui la plupart des bâtiments présent dans le palais Deoksugung vers le palais de Gyeongbokgung, alors en rénovation, mais gardera Seogeodang à son emplacement présent. Pour autant, le bâtiment actuel ne date malheureusement pas de cette époque, car ce dernier ne fut pas épargné par l’incendie de 1904.
Les salles Junmyeongdang et Jeukjodang (n°9 et 10)
Ces deux salles conjointes sont situées derrière la salle du trône (Junghwajeon). Junmyeongdang est le bâtiment à l’Ouest. Et c’est pour le coup bien là que le roi Gojong (avant qu’il ne devienne Empereur en fondant l’empire Coréen) recevait des délégations étrangères et gérait les affaires d’État. La structure originale est elle aussi partie en fumée lors de l’incendie de 1904 et le bâtiment actuel fut reconstruit dans la foulée.
Il servit par la suite de garderie pour les jeunes filles des familles nobles entourant la famille royale, dont faisait partie sa jeune fille, la princesse Deokhye qui sera la dernière de toute la Corée à porter ce titre (elle décède en 1989). Junmyeongdang est connecté à Jeukjodang par un étroit couloir soutenu par un pont en pierre.
Jeukjodang est le hall Est, le nom signifiant simplement « maison où les rois montèrent sur leur trône », car c’est là même , où furent couronnés les rois Gwanghaegun (1608) et Injo (1623). Également reconstruit après l’incendie de 1904, le signe au-dessus de la porte fut écrit de la main du roi Gojong en personne.
Les bâtiments occidentaux (Seokjojeon)
Seokjojeon est construit en 1910, le premier du genre dans un palais royal puisque c’est un bâtiment de style occidental et plus précisément, arborant un style architectural néoclassique du XIXe siècle, avec des colonnades de style grec et un toit central triangulaire. Conçu par l’architecte Britannique John Reginald Harding dès 1898, les travaux commencent en 1900, alors supervisés par Sim Uiseok, un Coréen, Sabatin, le même architecte Russe que la véranda de ce même palais (si vous avez zappé, j’en parle plus haut concernant le n°12), et enfin Ogawa, un Japonais. Comme il faudra pas moins de 10 ans pour terminer l’édifice, les travaux s’achèvent alors sous la direction de M. H. Davidson, un Anglais.
Composé de trois étages, le premier servait pour les préposés et les valets quand le deuxième est alors prévu comme une salle d’audience, bien que rarement utilisée à part pour quelques banquets, tout comme le troisième étage, prévu comme la nouvelle résidence du roi. Ce dernier étage incluait les chambres à coucher du roi Gojong, les salons et un bureau à l’usage du roi et de la reine consort.
Plus tard, l’édifice fut converti comme musée et fait aujourd’hui partie du musée royal, le Daehan Empire Historical Museum, hébergeant à travers 11 salles d’expositions des effets personnels ayant appartenu aux derniers membres de la maison royale des Yi, dont faisait partie le dernier Empereur de Corée. C’est un musée pour découvrir ce qu’était le quotidien de la famille royale lors de l’éphémère Empire Coréen.
Si jamais cela vous intéresse, notez qu’il est nécessaire de faire une réservation pour visiter le musée. Voir infos ci-après.
Daehan Empire Historical Museum
Réservation
Il est obligatoire de s’inscrire à l’accueil sur une liste. Selon le jour et horaire (voir c-dessous), vous aurez le choix entre une visite plus courte de 45 min, et une plus longue de 75 min. Attention, car dans les deux cas, seules 5 personnes étrangères peuvent s’inscrire à chaque visite. De plus, les visites se font en coréen, mais dans ce cas, vous pouvez demander à l’accueil des guides audio en anglais, sinon, il n’y aurait guère d’intérêt déjà que se procéder sans libre entrée limite l’envie…
Jours et horaires d’ouverture
– Pour la visite de 45 minutes :
Le mardi : 9h30, 11 h, 13 h et 15 h
Du mercredi au vendredi : 10h30, 11 h, 11h30, 13 h, 14h30 et 16 h.
Les weekends (samedi et dimanche) : 10h30, 11 h, 11h30, 13 h, 13 h30, 14 h, 14h30, 15 h et 15h30.
En période de vacances : 9h30, 11 h, 13 h et 15 h.
– Visite de 75 minutes :
Du mardi au dimanche (y compris pendant les vacances) : A 9h30 et 16h30.
À partir de 1936, l’aile ouest est ajoutée et complétée en 1938, période pendant laquelle un jardin et une fontaine ont été construits devant. Ce nouveau bâtiment, au style similaire à Seokjojeon abrite aujourd’hui le musée national d’art contemporain (plus exactement, le National Museum of Modern and Contemporary Art, Deoksugung).
Ce musée s’est spécialisé dans l’art moderne et se consacre à diverses activités: études universitaires, collection et préservation d’œuvres d’art, mise en scène d’expositions temporaires et permanentes, développement et exécution de programmes éducatifs, publication et diffusion internationale d’informations.
Porte Junghwamun et salle du trône Junghwajeon (n°3 et 4)
On en arrive à la pièce maîtresse du palais Deoksugung, et je ne parle évidemment pas de la porte Junghwamun, qui fait face au Sud, dans l’alignement de Junghwajeon, la salle du trône. C’est la salle principale du palais Deoksugung, construite tout comme la porte en 1902, pour partir en fumée seulement deux ans plus tard (oui oui, encore ce fameux incendie de 1904).
Si à l’origine elle était surmontée d’un toit à deux étages comme les autres palais, elle fut reconstruite plus modestement seulement deux ans plus tard en 1906 (en même temps que la porte Junghwamun). Et c’est presque anecdotique, mais cela fait de Junghwajeon l’une des dernières structures construites pendant la dynastie Joseon avec l’annexion japonaise en 1910. Comme pour tous les autres palais, on peut admirer derrière la porte une grande cour pavée, où avaient lieu les cérémonies d’État. Les pierres marquent encore une fois la position des officiels en fonction de leur grade, avec les plus proches du roi qui étaient évidemment les fonctionnaires de plus haut rang.
Cette salle est nettement plus sobre en terme de taille comparée à celles des autres palais, montrant le rôle limité qu’à eux le palais Deoksugung en tant que palais royal. Junghwajeon repose sur une « petite » terrasse à deux étages. Les escaliers sont traditionnellement bordés par les « haetae », ces sortes de lions mythologique propre à la Corée. Autre particularité propre à ce palais, la salle du trône est à ce jour libre d’accès autour.
D’ordinaire, ces salles importantes étaient entourées par un corridor couvert, comme on peut le voir aux palais Gyeongbokgung, Changdeokgung et Changgyeonggung, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui à Deoksugung. Les historiens pensent que le couloir entourant actuellement partiellement la résidence Hamnyeongjeon faisait autrefois partie de la structure entourant la salle du trône.
À l’intérieur du bâtiment, on peut admirer le trône, derrière lequel se trouve le tableau appelé Irwoloakdo, classique en Corée. Il comprend le soleil, la lune et cinq montagnes. Cette peinture symbolise le souhait du peuple coréen que son empereur soit prospère pour toujours. Les dragons qu’on peut voir au plafond symbolisent quant à eux l’autorité totale de l’empereur.
Voilà qui conclut cette visite du palais Deoksugung. Pour vous donner un ordre du temps, il nous aura fallu tout juste une heure pour faire le tour assez tranquillement. Si je suis franc, je l’ai visité afin d’avoir concrètement visité les fameux cinq palais de Séoul, histoire d’être un minimum complet sur le blog.
Fort heureusement ce n’était que le deuxième pour nous, donc pas particulièrement lassant, et restant intéressant, car de par son histoire récente, il possède son « propre caractère ». Mais de par la similarité dans l’architecture globale des bâtiments (hors Seokjojeon), je peux comprendre que ce dernier soit zappé au profit d’autres lieux si vous n’avez pas assez de temps à Séoul.
Pour compléter : que faire aux alentours du palais Deoksugung ?
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- Quartiers Myeongdong
- Porte Sud et marché de Namdaemun
- Cheonggyecheon
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