Une journée sous le signe de l’eau, qui nous fera même écourter notre séjour à Hué… Dommage, car je pense qu’on est passé à côté de quelques beaux monuments. Mais c’est les aléas du voyage.

Journée pluvieuse à Hué

Mauvaise surprise en ce jour, un bon crachin persistant qui nous obligea notamment à acheter un poncho à l’hôtel, car nous n’avions rien de prévu pour de la pluie… Déjà que la pluie ce n’est pas top, il fait pas chaud non plus, bref pas le top pour visiter, surtout qu’aujourd’hui est prévu de voir les tombes des empereurs, toutes situés hors de la ville… C’est donc en roulant sous la pluie en permanence que se déroulent notre journée.

Paré pour cette journée ?

Trop la classe…

Le plus pénible, c’est surtout que déjà que la circulation n’est pas commode au Vietnam, le fait d’être à moitié aveuglé par les gouttes d’eau qui collent aux lunettes et fouette le visage, c’est du roots pur et dur comme on dit, et le fait de ne pas trop savoir où l’on va n’arrange en rien la situation.. Y’a des fois, je ne sais pas comment je fais..

Nous allons au premier coin repéré sur notre carte, non sans nous arrêter petit déjeuner dans un restaurant non loin de notre hôtel. Notre premier lieu de visite est facile à trouver, car au milieu d’une sorte de rond-point géant abritant une forêt de pins. Il s’agit du « temple of heaven Nam Gao« , rien de bien intéressant, car fermé et juste composé d’un bâtiment rectangulaire posé au milieu d’une cour, on passe vite notre chemin.

Petit déj modeste.

Le tombeau de l’empereur Khai Dinh

Direction la tombe de Khai Dinh, Né Prince Nguyen Buu Dao en 1885 de l’Empereur Dong Khanh, il ne lui a pas succédé immédiatement, mais a été porté sur le trône par les Français le 18 mai 1916. Il visita la France en 1922. Peu populaire et de santé fragile, il décéda en 1925.

Khai Dinh a laissé à la postérité l’une des plus surprenantes tombes impériales de Hué. Construite en béton, elle mélange aux éléments traditionnels vietnamiens (comme des dragons) des éléments d’architecture française comme les fleurs de lys ou un soleil style art déco. De nombreuses surfaces sont carrelées de mosaïques faites à partir de coûteuses porcelaines importées.

Pour l’anecdote, les travaux commencèrent en 1920 et ne se terminèrent que 11 ans plus tard soit 6 ans après la mort de l’Empereur (mort bien trop tôt le pauvre gars…). Pour plus d’infos : Wikipedia est ton ami.

Le tombeau de Minh Mang

Alors que tout le monde repartait de là en bus ou en van, nous poursuivions notre route en moto plus motivé que jamais (ouais !) nous choisissons d’aller à la tombe de Minh Mang. Perdu au milieu de la forêt et des villages avoisinants avec un grand parking désert. Une dame nous accostera pour garder « gentiment » notre moto moyennant un petit café à son boui-boui…

Le temps triste au possible ajoute terriblement à cette atmosphère de tombeau et donc de mort, sans compter à cet endroit, les barbelés séparant les murs de la tombe des plantations et de ces vendeurs de bananes voisins qui ont l’air désespérés…

Ici, des travaux de rénovation ont eu lieu, pour faire la comparaison, voici comment se présentait la porte menant vers l’édifice principal (je ne pense pas que ce soit rigoureusement la bonne porte, mais c’est de toute façon pour donner une idée du genre de boulot qu’il y a eu) :

Toujours pour l’anecdote la construction débuta en 1841, l’année de la mort de l’Empereur… Terminé en 1843, il y a comme toujours un train de retard, les Empereurs ne vivent pas assez longtemps…

Mais là cette vache qui pisse en permanence aura raison de nous, on décide de rentrer après avoir plus ou moins vite fait le tour du coin. Je prends mon café histoire de pas vexer la petite dame (pendant qu’une autre me fait payer le parking de toute façon…)

Ce sera avec un bon repas dans le resto près de notre hôtel que nous terminerons, éreinté, cette journée très humide.

Un petit kawa vietnamien.

Pas très Viet tout ça mais ça requinque.