Ce matin-là, j’appréciais de ne pas avoir à me lever aux aurores. Alors qu’on avait réservé un tour pour la journée la veille, le van venait comme convenu nous chercher directement à notre hôtel — on était les premiers du groupe.
Le temps de récupérer les autres (dans un mini-van de 12 places), on découvrait au passage différents hébergements de la région, dont un, un peu isolé, avec une vue magnifique et un style bien local, façon auberge de campagne.
Le programme de la journée se décomposait en quatre étapes principales :
- Le Butterfly Garden, une pépinière abritant papillons, quelques insectes (dont des scorpions…), ainsi qu’une belle variété de fleurs et cactus ;
- Les plantations de thé emblématiques des Cameron Highlands ;
- La mossy forest, cette étrange forêt de mousse perchée au sommet du mont Brinchang ;
- Et enfin, la visite de l’usine de la célèbre compagnie BOH Tea, propriétaire de la plupart des plantations du coin.
1. Butterfly Garden
On ne peut pas dire que j’en attendais grand chose, moi et les papillons, vous savez… Bon, c’est joli, c’est sûr, mais pas de quoi s’enthousiasmer.
Au moins y’en avaient qui étaient ravis alors qu’on croise au milieu un groupe de Québécois, manifestement émerveillés par tout ce qu’ils voyaient.
En plus des papillons et des fleurs, on pouvait y voir des insectes comme ces gros scarabées noirs, des serpents, des scorpions, grenouilles et tortues et sans trop savoir pourquoi il y avait aussi un bon gros dindon… Et des cactus.
L’inconvénient étant que c’est inclus dans le tour, mais non compris dans le prix… Il faut donc payer 5 RM par personne pour y entrer…
2. Les plantations de thé, le coeur des Cameron Highlands
Voilà déjà une partie qui m’intéressait plus. Le trajet est plutôt sinueux, le van doit quand même bien se serrer pour pouvoir laisser passer les voitures et autres venant d’en face. Et là, on arrive à un point de vue, celui d’où finalement la plupart des photos que l’on peut voir des Cameron Highlands sont prises.
Il pleut un petit peu mais jusqu’alors, c’est supportable, y compris pour mon appareil photo. La plupart du monde se cantonne à quelques clichés au niveau du point d’arrêt du van, moi je préfère m’éloigner légèrement vers un point que j’avais repéré en passant juste avant, offrant une meilleure vue.
Un autre français en voyage avec sa sœur me suivra, me faisant la réflexion qu’il y a toujours un autre concitoyen quelque part…
Après cette petite pause d’à peine 1/4 d’heure, nous reprenions la route, direction le sommet du Mont Brinchang.
3. Gunung Brinchang et la forêt de mousse
Le sommet est atteignable directement par véhicule, vu l’état de la route c’est pas chose aisé… mais manifestement notre conducteur est très à l’aise. On passe devant quelques plantations de légumes (ou de fraises ? pas trop vu, vu la météo…) et la progression est assez lente.
Au bout d’un moment, ça devient plus un chemin qu’une route et malgré l’étroitesse du lieu, ce n’est pas un sens unique évidemment… En tout cas, le brouillard et la pluie sont bien là… et lorsqu’on arrive enfin au parking on à l’impression que tout le monde veut rester au chaud tranquille…
Quand bien même, on est descendu. On ne peut pas dire qu’il faisait si froid, et de toute façon on avait anticipé puisque nous avions prévu un pull, mais c’est surtout le pluie, petite pluie fine qui dégouline en permanence, qui rendait l’expérience légèrement désagréable.
Malgré ça, tout le monde va gentiment faire la queue jusqu’à la tour d’observation, et tout le monde grimpe machinalement (sauf Jitima qui a pas voulu perdre son temps), en sachant pertinemment qu’on ne verra rien…
De là, normalement le tour consiste à un petit trek dans la forêt. Par principe, notre chauffeur/accompagnateur du jour proposa, « qui veut aller faire un trek ? » (sous entendu sous la pluie, avec le brouillard et la pluie), autant dire que tout le monde a fait l’impasse et on passait donc direct à l’étape suivante, la forêt de mousse.
Forêt qui porte bien son nom, quand on voit comment c’est bien humide ce jour-là, c’est pas vraiment étonnant… Mais là pour le coup, le temps pourri « marchait » bien avec les lieux, car ça participait encore plus à ce côté un peu mystérieux que cette mousse accumulée sur les vieilles branches entremêlés, donnait à cet endroit.
Vu qu’on n’avait ni parapluie, ni même de manteau, on cherche même plus à s’abriter, nos pulls absorbent gentiment les gouttes. Étonnamment, même en étant à 2 000m d’altitude, je m’étonne qu’il fasse pas si froid que ça, et c’est tant mieux.
Là encore, il y a normalement un point de vue sur la vallée, ce qui donne ça (photos provenant du site http://www.cameronhighland.net/gunung-brinchang.htm):
Nous on aura droit à ça… Bon. Y’a des jours comme ça !
4. L’usine de thé BOH
Pour terminer cette journée direction l’usine de fabrication du thé. Une « machine » bien rodée vu que les plantations appartiennent à une seule compagnie qui fait donc venir tout le monde dans l’usine du coin, les gens admirent la vue et achètent du thé en souvenir…
Dans l’usine, y’a pas grand chose à voir, tout est derrière des vitres pour laisser les travailleurs « en paix » (normal dans le fond, c’est pas un musée non plus). Dans notre cas, on s’en « foutait » un peu car on avait déjà pu voir le processus au Sri Lanka avec les explications à Nuwara Eliya.
Je prendrais là mes dernières photos de mon séjour car je n’avais pas de chargeur et les batteries se sont déchargées bien plus vite que prévues… Heureusement que je connaissais déjà Kuala Lumpur, notre prochaine étape sinon me connaissant j’aurais été particulièrement frustré…
La boutique souvenir attirera ma femme dedans qui repartira avec un lot de boite de thé… malheureusement le sac sera oublié dans le bus lorsque nous irons à Kuala Lumpur le soir même…
Oui car la visite se terminant en tout début d’après midi on avait décider de prendre le bus pour Kuala Lumpur l’après midi même. On en avait pour 70 RM pour nous 2 et le bus s’arrêtait devant notre hôtel puisque c’est sûr la route.
Un petit détour par les Cameron Highlands, d’après vous, immanquable ? Intéressant ?
