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  >  Blog de voyage   >  L’impact du coronavirus et la situation en Thaïlande – À quand un retour ?
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Pour une fois, je me suis dit que j’allais écrire un article d’actualité. Une manière de vous exposer la situation actuelle ici face à cette crise sanitaire, mais aussi pour essayer de répondre à la grande question, quand pourrez-vous de nouveau voyager en Thaïlande ?

[Les mises à jour de cet article concerne l’actualité récente, notamment sur la question d’un retour des touristes en Thaïlande, retrouvez ce paragraphe en fin d’article]

Une gestion de la crise plutôt efficace

On peut apprécier un gouvernement ou pas, mais force est de constater le résultat. À l’heure où je rédige ces lignes, la France s’apprête à entamer un déconfinement, certes progressif, mais enregistre toujours des centaines de morts par jour. Cela reste inférieur au pic de la crise, c’est certain, mais par comparaison en Thaïlande, nous n’avons pas dépassé les 3 000 cas et seulement 56 morts.

Les infos mise à jour chaque jour sur le site officiel : https://covid19.ddc.moph.go.th/en

Alors certains évoquent direct le mensonge, n’ayant pas confiance et assurent que cacher la vérité permet d’éviter de faire fuir les touristes… Raisonnement complètement illogique car quels que soit les chiffres réels ou pas en Thaïlande, les touristes ne sont de toute façon plus là, et je ne vois pas en quoi des chiffre bas vont mettre les touristes forcément plus en confiance à revenir après. Si la Thaïlande en était à ce point de stratégie, considérant l’industrie du tourisme vitale, elle n’aurait alors même pas cherchée à fermer ses frontières si on pousse la logique plus loin.

Image : https://www.tatnews.org/

Si le tourisme représente en effet une part non-négligeable du PIB Thaïlandais (environ 14 %), ce n’est pas non plus dans des proportions empêchant complètement le pays de fonctionner. Il en reste que certaines régions sont clairement plus dépendante des revenus générés par cette industrie et que les dégâts restent considérables, d’autant que la reprise des activités n’est pas encore pour tout de suite. La chute du PIB en Thaïlande est estimé à 6,7 % ce qui est énorme et aura des répercussions une fois la crise passée… La pire récession depuis la crise asiatique de 1997.

Mais pour relativiser, les premiers chiffres se veulent rassurant. Si la Thaïlande est en effet rentrée en phase de récession, la chute actuelle n’est qu’à 1,8 %, bien inférieur aux prévisions jusqu’alors alarmiste.

Pour en revenir au chiffre, tous les pays se sont montrés particulièrement inégaux face à cette crise sanitaire, le ratio nombre de cas / morts, variant parfois beaucoup d’un pays à un autre. Je peux citer le cas de l’Allemagne, dont la différence avec la France et ses voisins est flagrante. Il y a aussi le cas du Vietnam, pourtant voisin de la Chine et enregistrant l’une des plus faible taux d’infection de l’Asie, avec seulement 270 cas et aucun décès. Là encore, la méfiance est de mise, car on ne veut pas faire confiance à un gouvernement communiste… Et certains font donc le parallèle avec la Thaïlande, une monarchie constitutionnelle au système opaque, de ce fait, ne peut être digne de confiance. Sachant que vu les théories du complot qui circulent, de toute façon, il y aura toujours des gens pour tout remettre en question. Et donc dans ce cas perso, je m’en remets aux faits.

panneau anti covid wat arun crise coronavirus thailande

Jitima connaissant du monde en milieu hospitalier, elle a tendance à corroborer les chiffres officiels, d’autant que l’équipe de médecins gérant la crise, dont le médecin chef en charge du bilan journalier chaque jour à la télé, a pleine confiance auprès des Thaïlandais (comme le cher Olivier Véran en France qui attire plutôt la sympathie).

Il est important de rappeler qu’en Thaïlande, à défaut d’être accessible pour tous via une couverture sociale adéquat (qui existe, mais reste basique pour la plupart), le système de santé et les hôpitaux sont excellents. Les hôpitaux privés en particulier sont très bien équipés et offre un service incomparable à des tarifs compétitifs, à tel point qu’il existe un tourisme médical. Ceci explique entre autres le faible nombre de morts.

La Thaïlande a très vite testé des protocoles de médications incluant des anti-viraux normalement utilisé contre le virus du Sida, avec succès. Ils ont aussi très vite utilisé la chloroquine si décriée en France.

 consignes-securite-covid-19-thailande

De plus, même si cela reste spéculatif, un professeur en médecine tropicale, François Nosten, avançait l’hypothèse au début du mois dernier, que le climat pourrait jouer en la faveur du pays (voir l’article en parlant ici), le virus étant plus réceptif au froid qu’à la chaleur. De plus, il soulignait les bonnes actions comme la fermeture des écoles en anticipation (même si ci cela correspond à la période des grandes vacances, donc plus facile à gérer) et les commerces non-indispensables.

Il y a aussi une part culturelle. En Thaïlande, c’est quelque chose de normal de porter un masque lorsqu’on est malade, pour éviter de contaminer les autres. Il était déjà courant dans la vie de tous les jours, de voir des gens porter des masques. Sans compter les épisodes de pollution importante ayant aussi poussé une bonne partie de la population à s’y mettre pendant plusieurs semaines. Autre fait social, en Thaïlande, on ne se fait pas la bise ni ne se serre vraiment les mains, mais déjà un bonjour avec distanciation, le fameux Waï (les deux mains jointes).

Très vite, la Thaïlande avait mis en place ds contrôles de températures, des distributions de masques, facile à se procurer dans le pays, et du gel hydroalcoolique partout. Pendant ce temps en France, on en était encore à se chamailler sur des histoires de masques, à crier « ça sert à rien si on est pas malade ».

distanciation metro bts bangkok

Distanciation sociale dans le métro de Bangkok.

Chronologie de la pandémie en Thaïlande

Pour rappel, la Thaïlande a été le premier, pays a rapporter des cas de Covid-19 hors de la Chine, dès le 13 janvier. Le pays avait alors déjà mis en place une surveillance des passagers, surtout en provenance de la Chine, avec notamment la vérification de la température. Les premiers cas sont en provenance de Wuhan, mais restent assez sporadiques. La Chine représente alors le pays majoritaire à visiter la Thaïlande, avec plus de 14 millions de visiteurs en 2019 et l’année 2020 aurait probablement battus ce record.

Fin janvier, le nombre de cas reporté n’était alors que de 19. La vie continue, le tourisme aussi. Fin février, on était encore qu’à 42 cas. Même moi je pensais encore qu’on allait passer « au travers » et le pays avait l’air de bien gérer la situation jusque là.

Encore une fois, en Thaïlande et en Asie en générale, porter un masque se fait assez naturellement, et il n’y a jamais vraiment eu pénurie, ce qui a considérablement ralenti la progression du virus. Le premier mort Thai est annoncé que le 1er mars, alors qu’elle frappe déjà durement l’Europe.

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Check point à la gare Hua Lamphong de Bangkok.

Le début de la fin pour nous a commencé pratiquement en même temps que le début du confinement en France, vers la mi-mars. Il restait alors quelque rares touristes, mais il y avait encore peu de cas localement.

C’est à ce moment-là que Jitima décidait de faire un tour au Grand Palais et au Wat Pho, qui étaient encore ouvert, et dans lesquels elle n’avait pas mis les pieds depuis notre dernière venue ensemble, il y a plus de 10 ans. L’occasion de prendre des photos de ces lieux mythiques de Bangkok, vide de touristes. Une journée assez surréaliste qui rajoute à la collection d’événements uniques que j’ai pu vivre depuis ma venue en Thaïlande (manifestations géantes, inondation grave, coup d’État, changement de roi, et maintenant pandémie).

Comme partout, il a suffi d’une étincelle et c’est parti en vrille. Il y a eu deux foyers précis à Bangkok, l’un suite à un match de boxe Thai impliquant une personne contaminée, l’autre étant un groupe de jeune parti faire la fête dans un bar d’un quartier branché de Bangkok (Thong Lor).

Comme le confinement arrivait de toute façon en France et le foyer épidémique s’était déplacé en Europe, les vols vers la Thaïlande étaient déjà limités et les frontières avec les pays voisins commençaient à se fermer au fur et à mesure des cas grandissant. Le 22 mars, on enregistrait 188 cas d’un coup. Les travailleurs pauvres des pays voisins (Laos, Cambodge, Birmanie) commencent alors un exode de retour vers leur famille, pour éviter de se retrouver coincer sans ressources en Thaïlande, faute de boulot.

Arrivé début avril, l’interdiction d’entrée sur le territoire pour tout étranger se mettait en place. D’un autre côté, les étrangers encore coincés sans possibilité de retour dans leur pays respectif se voient leur visa prolongé automatiquement (une deuxième prolongation sera par la suite ajouté, autorisant les étrangers provisoirement en Thaïlande jusqu’au 31 juillet).

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Rue déserte entre Khao San Road et Rambuttri.


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Même constat à Sukhumvit.


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Vers le quartier commerçant de Ratchaprasong.


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Le sanctuaire d’Erawan, fermé pendant la crise.

Le 3 avril, c’est l’état d’urgence et un couvre-feu prend effet entre 22 h et 4 h du matin, pour éviter les soirées arrosées. On arrive alors en période du nouvel an Thai, qui a lieu à la mi-avril. Évidemment, les festivités sont annulées et l’État pousse les choses plus loin en interdisant la vente d’alcool.

Un mal pour un bien

Le comble de cette mesure ? C’est qu’elle a sauvé des vies. Pas dans le sens où l’on pourrait croire, empêchant des contaminations à tout-va, etc. Non. Je parle des accidents de la route. Chaque année en cette période bien festive, c’est en moyenne un carnage de 500 personnes tués sur les routes. Du fait des mesures prises pour endiguer la prolifération du coronavirus, la Thaïlande n’enregistrait que 150 décès sur cette semaine qu’on appelle ici « seven dangerous day », un record. Si on compare aux 54 morts en tout du Covid-19, cela à au moins eu le mérite d’éviter un double carnage. Certains d’ailleurs pointaient du doigt la bonne gestion de la crise sans comprendre pourquoi la sécurité routière est elle, aussi délaissée alors qu’elle fait plus de 25 000 victimes chaque année en Thaïlande…

C’était malheureusement provisoire et alors que la vente d’alcool vient d’être de nouveau autorisé, le « carnage » a repris aussitôt, faisant 63 morts sur les routes en une seule journée (contre 16 « seulement » la veille quand l’interdiction était encore de mise). C’est plus que le Covid depuis plusieurs semaines…

Là où moi tout ça me parait paradoxal, c’est quand je vois toutes ces motos circuler sans casques, mais leur conducteur et passagers porter un masque…. Le Thaïlandais a manifestement plus peur de la maladie que de la mort elle-même…

Autre avantage, souligné dans de nombreuses zones touristiques à travers le monde, la régénération de la nature. Des bancs de dugongs (sorte de vache des mers) vue le long des côtes de Trang, tortues luth de retour à pondre sur les plages au nord de Phuket (voir article en anglais ici), les exemples ne manquent pas. Cela a le mérite de faire prendre conscience des ravages du tourisme de masse et la possibilité de réfléchir à une autre façon de promouvoir certains lieux.

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Banc de dugons aperçu sur les côtes de Trang.

Le confinement en Thaïlande

En fait, il faut comprendre qu’ici, on est jamais entrée dans un confinement total et obligatoire comme en France. Les gens l’ont plus ou moins fait d’eux même lorsque c’était possible de faire du télé-travail (c’est le cas de Jitima) mais il n’y a guère d’alternative de toute façon. Car pourquoi sortir lorsque tous les commerces, restaurants, cinémas, théâtres etc. sont de toute façon fermés…

En me baladant dans Bangkok pour faire des photos d’illustrations pour cet article (et éventuellement d’autres occasions), j’avais presque du mal à « reconnaître » ma ville, d’ordinaire si « vivante » et active. Personne en train de prier au sanctuaire d’Erawan, peu de vendeurs dans les rues,les stores sont pratiquement tous baissés si on fait abstraction des 7-11 qui restent ouvert (mais check la température de tout le monde).

verif temperature entree 7-11 bangkok

Devant un 7-11, check de température et gel dans les mains obligatoire.

« Maigre » consolation, Bangkok est exempt de bouchon, et ça fait quand même bizarre de voir certaines avenues, d’ordinaires si bondés, être aussi calme, même si ce n’est que provisoire malheureusement, et c’est le genre de problème de fond, qui risque de perdurer lors du retour à la normale.



Après certaines province comme Phuket, l’une des plus touchées, ce sont auto-confiné, empêchant les entrées-sorties autant des résidents que ceux qui auraient voulu visiter de la famille, empêchant du mouvement.

Pour notre part, on ne sort qu’une fois par semaine pour faire nos courses et une fois le soir pour promener nos chiens. Le commerce des services de livraisons et ventes de repas à domicile ont explosés. Les restaurants étant fermés, ou à défaut, ne permettant pas de manger sur place, c’est la débrouille et on fait en sorte de proposer des plats à emporter au lieu de fermer complètement les établissements. Mais pour beaucoup, ne pas avoir de relation internationales, c’est bloquer leur source de revenus (pas forcément que dans le tourisme).

vendeuse nouille rue bangkok attente client

Une vendeuse de nouille dans les rues de Bangkok, normalement bien plus animées en centre-ville.

Cette crise a mis en lumière les limites du systèmes Thailandais où finalement, chacun se débrouille un peu au quotidien, gagnant leur croûte au jour le jour sans réellement faire d’économie. Ici, il n’y a pas de chômage partiel ni chômage tout court. Face à ce problème, le gouvernement a mis en place une aide d’urgence pour débloquer 5 000 Bahts par mois sur trois mois (après un cafouillage au départ évoquant qu’un seul mois). Le résultat fut édifiant, sachant qu’il fallait s’enregistrer auparavant car les critères de sélection seraient vérifiés, le gouvernement s’est retrouvé avec plus de 20 millions de demande (près d’un tiers de la population) alors qu’elle s’en attendait à moins de la moitié de ce chiffre. Vu la demande, le pays à fait une extension de cette aide à 14 millions de demandeurs au lieu des 9 millions initialement planifié.

Mon site est dépendant du tourisme et il va s’en dire que je suis le premier affecté par la crise. Mais les mesures globales ont mis en lumière la précarité dans laquelle vivaient des millions de travailleurs qui du jour au lendemain, ont galéré pour s’acheter à manger. Certains allant même reprocher que le remède fait plus de dégâts que le mal… Et ce n’est pas que les vendeurs de rues et les emplois précaires qui sont touchés. Un exemple, les musiciens, jouant d’ordinaire dans les bars le soir, sont tous sans emploi vu le couvre-feu. On note une recrudescence sur les lignes d’appelle de détresse et une augmentation du nombre de suicide de +10 % (voir un article de Libération en parlant, malgré un titre un poil racoleur).

Heureusement, on a vu des élans de solidarités de toute part. Des entreprises en donnés des sommes importantes pour financer des usines à produire des masques et du gel hydroalcoolique.

distribution eau repas devant temple bangkok covid19

Distribution de bouteilles d’eau et repas devant un temple à Bangkok.

De notre côté, on a donné notre petit coup de pouce à notre échelle, produisant une centaine de « face shield », ces « boucliers » de protection du visage, qui ont été envoyés dans les hôpitaux accueillant le plus de malades. Jitima a aussi cousu avec sa machine plusieurs masques en tissus qu’elle a offerts à des étudiants dans le besoin.

Au niveau des repas, beaucoup de restaurateurs ce sont mis à proposer des repas gratuit pour les plus nécessiteux, provoquant des queues parfois très longue (comme ici à Chiang Mai, où la queue atteignait les 2 km !), mais respectant la distanciation sociale.

Certains étrangers se retrouvent dans le lot, faute d’avoir pu repartir dans leur pays. Au début, quelques-uns l’ont pris à la « rigolade », continuant à faire la fête (donc à être en groupe) alors même que les rassemblements étaient interdits. Comme ce n’est pas discret, ces derniers se faisaient systématiquement dénoncés auprès des autorités, se faisant alors durement contrôlées et réprimandées (sans compter les groupes pris sur le vif avec des stupéfiants en plus…). Cela a vite calmer les ardeurs des récalcitrants.

D’autres se sont retrouvés à cour d’argent à for ce payer des hôtels sur des durées plus longue que prévus et payer des billets d’avions annulés à la chaîne. Les hôtels ayant fini par fermer (sur ordre gouvernemental), ces étrangers se sont retrouvés pour la plupart à la rue, ou à défaut, dans les temples. Aidant comme ils peuvent les communautés locales, histoire de ne pas juste profiter de la générosité des locaux (voir l’histoire d’un russe à Surat Thani dans ce cas par exemple). Fin avril, on estimait à 10 000 touristes encore présent sur les îles du golfe de Thaïlande (Ko Samui, Ko Phangan et Ko Tao), faute de pouvoir en repartir.

Réouverture des commerces

Le 3 mai 2020, alors que je rédige cet article et le mets en ligne, la réouverture de dix types d’entreprises et activités en Thaïlande s’amorce, marquant la première phase de reprise de l’économie. Le nombre de cas étant inférieur à 10 depuis plusieurs jours, et aucun mort également, on arrive vers un assouplissement des règles, qui se conformera dans les semaines suivantes.

  1. Les restaurants (incluant les popotes de rue). Obligation de s’assurer d’un espace d’1 à 1,5 m entre les consommateurs, et le cas échéant, mettre une barrière de protection entre les tables (c’est le cas dans les restaurants de certaines chaînes, où les tables sont fixes). En revanche, pas de musique live, et restaurants offrant des buffets.
  2. Les marchés. Tous les marchés de frais, marchés aux puces, marchés flottants, marchés communautaires sont rouverts. Les gens sont scannés (température prise) à l’entrée ET à la sortie. Les distances entre personnes doivent être respectées.
  3. Les magasins d’alimentation. Cela inclut les magasins de boissons, vendeurs ambulants dans la rue, desserts et glaciers. Les centres commerciaux restant à ce jour fermés.
  4. Les commerces de détail : supermarchés, supérettes locales, chariots, vendeurs, magasins de télécommunications et petits restaurants. Toutefois, des mesures physiques de distanciation doivent être appliquées pour les clients qui mangent sur place.
  5. Les salons de beauté et coiffeurs. Seulement valable pour une coupe, lavage et séchage des cheveux. L’établissement doit être désinfecté toutes les deux heures pendant 20 minutes et les personnes ne peuvent attendre dans le salon, il faut donc prendre rendez-vous obligatoirement.
  6. Les cliniques privés et autres centre de soins (par ex. dentiste). Les cliniques beautés (botox and co.) ne sont pas incluent.
  7. Les parcours de golf et practices de golf autorisés à réouvrir partiellement. Cela n’inclut donc pas les services de massage, spa/sauna, les groupes et entraînement aux compétitions qui restent interdits.
  8. Les zones sportives et récréatives et sites sportifs extérieurs, à l’exception évidente des sports d’équipe et de compétition, qui restent suspendus jusqu’à nouvel ordre.
  9. Les parcs publiques, uniquement pour y faire du vélo, jogging, marcher et autres exercices individuels. Les températures sont vérifiés et les masques bien évidemment obligatoires.
  10. Les salons pour animaux de compagnie (toilettage, garde d’animaux).

reouverture commerces thailande vie de tous les joursreouverture commerces thailande sante et bien etre

La réouverture se fait avec des conditions strictes de distanciation sociale. La situation sera évaluée tous les 14 jours afin de voir l’impact de l’assouplissement des règles. Si le taux d’infections au Covid-19 ré-augmente fortement, le gouvernement remettra aussitôt les restrictions en place. Si le nombre de cas reste faible, ces derniers seront isolés et des quarantaines seront mise en place de manière localisée.

La vente d’alcool, un temps envisagé d’en prolonger son interdiction pour un nouveau mois, a finalement été autorisée. Cela a donné direct des scènes de magasin (ci-dessous à Makro) pris d’assaut, sans respect des distanciations sociales, pas de bon augure pour les jours à venir… Certaines provinces ont toutefois décidé de maintenir l’interdiction d la vente d’alcool.

Prochaine étape qui a été franchie, le 17 mai 2020, les grands magasins ont pu rouvrir comme prévu, sous un contrôle strict et la règle de distanciation sociale devant régner partout (voir des photos ici).

Reprise des vols domestiques et transports interrégionaux

En plus des commerces, les vols domestiques ont en partie repris. Si je vous résume les indications du graphique d’illustration suivant, on a les règles suivantes qui seront à suivre avant de s’embarquer sur un vol domestique dans les semaines à venir :

Consignes des aéroports de Thaïlande (AOT) contre le COVID-19 :

  1. Votre température sera prise en arrivant et si elle dépasse 37.3°C, l’entrée dans l’aéroport vous sera refusée.
  2. Vous devez porter un masque facial, sans quoi, l’entrée dans l’aéroport vous sera refusée.
  3. Les passagers doivent rester à au moins 1 m les uns des autres en suivant le marquage au sol dans l’aéroport.
  4. Vous devez suivre les instructions des officiers et prévoir plus de temps pour passer les contrôles (anticipez votre venue à l’aéroport).

regles avant embarquer avion vol domestique thailande covid-19

Les bus ont aussi repris du service, au moins pour le Nord et Nord-Est dans un premier temps, mais, distanciation sociale oblige, ne remplisse qu’un siège sur deux à chaque rangée. Si votre température dépasse les 37,3 °C, c’est niet. Enfin il est obligatoire de porter un masque et vos informations personnelles sont demandés pour établir les éventuels contacts et retracer l’origine d’une infection si jamais.

reprise transports bus nord thailande

La reprise des vols internationaux ne sera pas avant juillet pour sûr car l’interdiction des vols internationaux vient d’être prolongé jusqu’au 30 juin 2020.

Le train quant à lui, commence à remettre en service certaines lignes. Quatre liaisons importantes aux quatre coins du pays redémarrent ce 15 mai (source nationthailand):

  • Bangkok – Chiang Mai pour le Nord
  • Bangkok – Hat Yai pour le Sud
  • Bangkok – Ubon Ratchathani pour le Nord-est
  • Bangkok – Nong Khai également vers le Nord-est

Voyager en Thaïlande, possible d’ici quand ?

Le déconfinement est prévu en quatre phases de deux semaines chacune. Chaque période permet de voir si une éventuelle recrudescence du nombre de cas se manifeste, ou pas, face au relâchement. Cela porte donc à deux mois l’éventuelle sortie du tunnel et un début de reprise de vie « normale ».

Si tout va bien donc, d’ici mi-mai, on arrivera à la deuxième phase d’assouplissement, qui passera certainement par la réouverture, progressive au moins, des grands centres commerciaux. À ce jour, il n’est pas prévu de rouvrir les frontières, ou du moins, les vols internationaux, avant le mois de juillet.

De l’aveu même du directeur du TAT (Tourism Authority of Thailand, l’Office du tourisme de Thaïlande), il ne s’attend pas à revoir de touristes en nombre avant le mois d’octobre, date à laquelle les Chinois pourraient commencer à revenir dans le pays. Le retour complet à la normale pourrait ne pas avoir lieu avant 18 mois, car faute de vaccin, la confiance dans les voyageurs ne sera jamais là et la crainte d’une seconde vague, restera dans les esprits.

gare hua lamphong bangkok vide crise coronavirus thailande

En attendant, la gare de Bangkok est bien calme…

Dans un premier temps, il est envisagé de promouvoir des destinations où l’infection serait plus facile à contrôler en cas d’infections, à savoir des îles comme Ko Phangan, l’accès étant limité par bateau.

«L’épidémie permet au tourisme thaï de se concentrer sur des touristes de qualité plutôt que sur la quantité.»

Ce sont les mots du gouverneur du TAT, Yuthasak Supasorn, qui veut proposer des forfaits touristiques pour les touristes au long court (restant plusieurs mois par an) au cours du quatrième trimestre de 2020, lorsque les touristes des pays occidentaux recherchent généralement des destinations plus chaudes.

Mais le gouverneur du TAT prévient que lorsque la pandémie en Thaïlande sera enfin maîtrisée, les voyageurs internationaux ne doivent pas devenir la cause d’une deuxième vague d’infection. De se fait, de nouvelles pratiques de dépistage sanitaire pour les touristes avant de s’envoler pour la Thaïlande pourraient devenir la norme à l’avenir. Les propositions comprennent des «passeports d’immunité» ou des certificats indiquant que la personne est « saine ».

« Si l’industrie du tourisme ne peut pas rebondir plus fort après la récession, il sera difficile de restaurer l’économie globale. » La route est encore longue mais patience, on y viendra ! En attendant, tout comme en France, la Thaïlande espère d’abord un regain du tourisme local, particulièrement actif lors de l’hiver, alors que les Thaïs cherchent un peu de fraîcheur dans les montagnes du Nord (l’inverse des occidentaux).

Covid Free, et maintenant ?

Je réécris ce paragraphe complètement alors que nous sommes le 1er Août 2020. La Thaïlande n’a plus aucuns cas de Covid depuis plus de deux mois, à part des cas importés (des Thais revenant de l’étranger) et aussitôt mis en quarantaine. Tout est sous contrôle et comme évoqué alors, un retour à la (presque) normale, localement, est de mise depuis le début du mois de Juillet.

À quand un retour en Thaïlande ?

Maintenant la question qui « fâche »…. Quand est-ce que vous pourrez revenir passer des vacances en Thaïlande. C’est une question légitimement beaucoup posé et dont malheureusement il n’y a pas de réponse toute faite et sûre.

Concernant une réouverture des frontières et donc des vols internationaux, c’est à ce jour toujours le flou. Le gouvernement parle depuis un moment de « bulles de voyages« . Pour limiter les éventuels clusters, seules quelques zones limitées seraient ouvert aux touristes. Du style Phuket, Ko Samui, Hua Hin, Pattaya ou encore Chiang Mai dans un premier temps.

Le problème étant le critère défini pour participer à ce « programme », à savoir, pas de cas de Covid depuis 30 jours, semble juste inatteignable au vu de la situation dans le monde. Si la Thaïlande ne change donc pas sa stratégie, elle risque de rester isolée jusqu’à la production d’un vaccin efficace, étouffant alors son industrie du tourisme déjà à l’agonie…

Pour l’instant, seule certaines catégories de visiteur sont autorisés à venir, et mis en quarantaine obligatoire.

  • Les personnes souhaitant se faire soigner en Thaïlande (« tourisme » médical)
  • Les travailleurs agrées (enseignants notamment), étudiants
  • Les businessmen ayant besoin de faire des inspections dans leurs usines en Thaïlande, investisseurs
  • Les étrangers ayant un membre de la famille Thaïlandaise et ceux résidents dans le pays.

Le tourisme domestique a certes repris, mais il est loin de compenser les revenus générés grâce au tourisme international. D’autant que les locaux sont aussi touchés par la crise, donc dépensent moins et se limite à des sorties le week-end et jours fériés.

Pour une réouverture plus globale, les vols internationaux vers la Thaïlande ne reprendront pas avant octobre d’après les dernières infos. La date étant sans cesse repoussée du fait de la situation changeante, dans le mauvais sens, en Europe (nombre de cas en augmentation).

Face à la crise sans précédent, les autorités gouvernant la province de Phuket, particulièrement touchée par cette crise du tourisme, essayent de négocier une réouverture « surveillée », dans le cadre d’un programme appelé « Safe and Sealed » (« sûr et fermé », dans le sens sécurisé). La date ciblée à ce jour est le 1er octobre. Toutefois je doute que vous seriez nombreux à accepter un séjour dans de telles conditions…

Comme il fallait s’y attendre, ce programme a été vite abandonnée, comme le précédent avec leur « bulle » de voyage…

La plus récente nouvelle est, elle, validée puisque paru dans la gazette royale. Il s’agit d’un nouveau visa, appelé SVT (pour Special Visa of Tourism ou visa spécial de tourisme) destinée aux voyageurs longs séjour. En effet, de nombreuses personnes, notamment celles des pays scandinaves, aiment venir passer l’hiver au royaume pour plusieurs mois.

Ce visa veut donc attirer cette catégorie de touriste pour essayer de maintenir l’industrie du tourisme à peine à flot après plus de 6 mois sans touristes. Les conditions d’entrée restent assez drastiques et les autorités restent consciente que ça n’attirera pas des masses de foule (ils s’attendent à 1200 personnes dans un premier temps).

Toutefois, cela donnerait un coup de départ à un début de reprise, prévu ce mois-ci (octobre 2020) avec l’arrivée d’un premier groupe de Chinois attendu. Et si l’essai est concluant (pas trop de cas positif), les conditions avec une quarantaine raccourcie pourront intervenir dès la mi-novembre. L’objectif étant de commencer à recevoir un plus large nombre de touristes d’ici décembre et le début de l’année 2021. Mais comme tout change vite, on attend juste de voir ce que ces nouvelles mesures vont donner… En attendant, si venir en Thaïlande plusieurs mois cet hiver vous tente, cliquer ici pour voir comment procéder.

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Lorsque je découvrais la Thailande en 2006, je ne m'attendais certainement pas à y poser mes valises 2 ans plus tard ! Depuis, je suis basé à Bangkok et je voyage régulièrement à travers toute l'Asie. Je partage mes récits, photos, conseils sur la vie d'expatrié en Thailande et sur les pays d'Asie, pour ceux qui veulent découvrir le pays du sourire, qui cherchent un peu d'aventure et ceux qui rêvent d'Asie (ou ceux qui veulent rêver tout court ;-)

Commentaires:

  • 05/05/2020

    J’ai lu ton article avec attention. Mon épouse et moi devions visiter la Thaîlande en mars…le covid en a décidé autrement. ayant pu reporter notre voyage au mois de novembre, on croise les doigts. J’avais un réel plaisir de montrer ce magnifique pays à mon épouse l’ayant traversé il y a 40 ans avec un ami! Amicalement.Patrick de Belgique

  • chameau

    05/05/2020

    Je suis en Thailande et ai mis votre article dans mes favoris…..Merci également pour des photos que j’apprécie en tant que photographe. Bien cordialement

  • Audrey

    10/05/2020

    Bonjour Romain, quelle tristesse de voir les rues de Bangkok aussi désertes par rapport a la journée que l’on a passé ensemble en Décembre. Je te souhaite de bien te porter, ainsi que ta femme. Courage.

  • Emmanuelle

    15/05/2020

    Bravo pour cet article complet et bien informé. Si vous avez des informations sur la réouverture des hôtels et les transports interrégionaux qui permettront de se déplacer dans les régions, ce sera gentil de partager votre savoir…?? Merci!!

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