Après notre balade matinale en bateau sur les rives du Gange, nous avions prévu de nous rendre à l’université Banaras, de son nom complet Banaras Hindu University ou BHU pour les intimes.
C’est une des plus réputés du point de vue niveau et qualité d’enseignement. C’est aussi une des résidences universitaires les plus grandes d’Asie avec sa capacité d’accueil de 20 000 étudiants.
Puis nous avions prévu de prendre un tuk tuk pour nous faire un peu le tour des principaux temples de la ville, avant de rejoindre le fort Ramnagar, ancien siège d’un mini royaume oubliée. Grosse journée donc qui nous attendait !
C’est après être repassé vite fait à l’hôtel se reposer de cette balade matinale et une fois changé (on transpire beaucoup) que nous repartions pour cette journée de visite.
L’université Hindou de Banaras et son temple
Si l’université se visite, c’est entre autres pour y voir les bâtiments des 14 facultés la composant, dans un style colonial. Pas mal sont en mauvais état, mais d’autres venaient d’être rénovés et certainement que le reste est à venir. Un autre point important des lieux est le nouveau temple de Kashi Vishwanath, nouveau, car un temple du même nom existe déjà à Varanasi.
Le temple original, aussi connu sous le nom de temple d’or (Golden Temple) de par ces 3 dômes composés d’or pur, est le temple le plus sacré pour tout Hindou qui se respecte. Nous n’irons pas le voir, car nous savions l’accès restreint voir même interdits aux étrangers. Dédié au dieu Shiva, le temple est situé près du Manikarnika Ghat, le plus sacré en terme de crémation (de par la proximité avec le temple donc) où nous étions ce matin même.
Le coin est agréable, probablement le plus propre de tout Varanasi, on comprend pourquoi les étudiants aiment rester réviser dans le coin, outre l’évidente raison d’avoir accès aux facultés en cas de besoin.
Le nouveau est de construction récente. Complété en 1965, il était pourtant prévu dès la création de l’université en 1916, autant dire que ça a un peu traîné… Aussi connu sous le nom de Birla Temple (du nom du groupe derrière la construction) il est ouvert à tout le monde. Dans la partie centrale se trouve un Shiva lingam, une pierre dressée qui est une forme de représentation de la divinité Hindoue, Shiva.
Dans la pièce où se trouvent le lingam les photos sont interdites et les hommes et les femmes doivent faire la queue séparément (les hommes par la gauche, les femmes par la droite).
Ce nouveau temple est une reproduction exacte de l’ancien, c’est d’ailleurs le plus populaire parmi les étudiants qui ont le choix entre 9 temples repartis dans tout le campus. Il se trouve qu’il ouvrait juste alors qu’on était dans les parages, du coup, on ira faire un tour.
Comme évoqué au début de l’article, nous avions ensuite prévu de visiter plusieurs temples grâce à notre tuk tuk taxi du jour (loué 800 Rs).
En nous aidant du guide papier pour situer les (trop) nombreux temples de la ville, on pensait arriver à faire quelques choix. Au final, on laissait plus ou moins notre chauffeur choisir avec pour seule consigne de rester dans le coin où nous étions, car nous voulions terminer la journée par la visite du Fort Ramnagar, de l’autre côté du fleuve.
Temples aux singes ou temple de Durgâ
À savoir que dans la plupart des temples les photos sont interdites, ce fut un peu frustrant, mais il faut s’y faire. Nous étions d’abord allés dans un premier temple dont les lieux sont partagés entre des hommes et femmes priant et des singes déambulant dans les environs en toute impunité.
À cause de cela, je pensais qu’on se trouvait dans le « monkey temple », mais non, le temple aux singes est aussi appelé temple de Durgâ et est complètement différent.
Situé devant un bassin sacré, le temple, tout de rouge vêtue était interdit aux non Hindous il y encore quelques temps (cela datait de la période où il y a eu des attentats dans la ville de Varanasi en 2006, ciblant des lieux de prière), ne faites pas gaffe si vous voyez un panneau vous indiquant le contraire, de toute façon les gens sur place saurons bien vous dire si vous pouvez ou pas entrer.
Un mec se charge moyennant 20 Roupies de garder vos chaussures. À l’intérieur une autre personne nous proposera de faire une offrande, après l’épisode de Bodhgaya, on est devenu assez méfiant face à ce genre de proposition et on déclinera poliment. Le temple date de XVIIIe et est dédié à la déesse Durgâ, considérée parfois comme la déesse mère ou l’épouse de Shiva.
Elle serait la protectrice de Varanasi (ce qui expliquerait sa longévité) Une statue au centre du sanctuaire serait en fait naturel et non par fait par la main de l’homme malgré son aspect. Comme je ne pouvais pas prendre de photo et ne connaissais pas ce point au moment de la visite, j’avoue ne pas y avoir porté une attention particulière.
Visite d’une fabrique d’étoffes en soie
Après ces visites de temples, notre chauffeur nous proposait d’aller voir une fabrique d’étoffes en soie. Si l’on se doutait bien que cela allait se terminer pas une visite de la boutique et qu’on nous pousserait à éventuellement acheter, on avait tous les ingrédients pour refuser.
Mais on accepta simplement car Jitima était de toute façon dans l’idée d’en acheter, donc cela tombait même plutôt bien, car on se disait qu’on bénéficiera peut-être de bon prix, car directement à la source.
Le propriétaire nous fit donc faire le tour, la fabrique, comptant dit-il des centaines d’employés n’est en rien un lieu façon usine comme on pouvait se l’imaginer… Au lieu de cela, il s’agissait de plusieurs bâtiments du quartier hébergeant des tisseurs, tout est très disparate et très fait maison. L’occasion de se balader dans des petites rues sympas.
Après la visite, celui-ci nous conduisit comme prévu dans sa boutique. On y restera près d’une demi-heure le temps de faire nos choix. Au passage Jitima essayera de porter le Sari, qui est en fait une longue pièce de soie enroulée autour du corps pour en faire un habit.
Le sari se compose d’une étoffe en général d’1m20 de large pour 5 à 6m de long ! Sachant que c’est le vêtement quotidien de la plupart des femmes en Inde.
Le Fort Ramnagar
Pour terminer la journée, nous nous dirigions donc vers le fort Ramnagar. Nous traverserons le pont flottant provisoire qui sert uniquement durant la saison sèche. Les plaques en ferraille qui le compose, outre de rendre le trajet particulièrement bruyant, sont plus gênante en terme de confort qu’autre chose…
À côté, un pont est en construction, du moins il a l’air, parce qu’on dirait aussi qu’il est un peu à l’abandon (quand on voit la gueule des piliers qui penche notamment…).
Arrivé devant l’entrée, je me ferais de nouveau alpaguer pour prendre des photos, mais aussi, pour une fois, me faire prendre en photo (c’est assez rare pour être souligné 😉 )
Construit en 1750 peu avant que le territoire de Bénarès soit cédé aux Britanniques, le fort Ramnagar est le siège des descendants des Kashi Naresh, aussi appelé Maharadja de Kashi bien qu’ayant perdu leur titre de noblesse en 1971. Le royaume de Kashi était un petit royaume indépendant jusqu’en 1194, mais la tradition familiale de gérer les lieux perdura jusqu’à aujourd’hui.
Le moindre que l’on puisse dire, c’est que l’ex famille royale doit être fauchée ou avare, car le fort est dans un sale état, limite semi abandonné même s’il y avait quelques signes de rénovations récentes faites comme sur la partie supérieure de l’imposante porte d’entrée ainsi que la façade sur la partie cour intérieure.
Nous ne visiterons pas plus loin que la cour intérieure justement, nous voulions limiter un peu notre budget et ne ressentions pas cette visite comme indispensable. Nous revenions donc vers notre tuk tuk et lui demandions de nous ramener direct vers le Assi Ghat où nous voulions manger de nouveau à notre restaurant préféré, la Pizzeria Vaatika Cafe.
Paul
Bon je découvre ton blog par une interview sur OneDayOneTravel et tu viens de plomber ma productivité de la journée, vraiment superbe ton blog, Merci ^^ Pleins de découvertes pour moi 🙂
Romain
Ahah ! Désolé pour ce plombage involontaire ! En même temps, un petit break ça fait aussi du bien ! N’hésites pas à repasser 😉
Laurent
Alors conclusion, c’est facile à porter ou pas le sari ? J’avais déjà mis pour ma part un certain temps à réussir à porter le longhi, évidemment, je n’ai pas essayé de sari, mais en dehors du fait que c’est très élégant, ça n’a pas l’air d’être le truc le plus confortable qui soit à porter non ?
Romain
Ben écoute je sais pas trop comment elle font pour se l’enrouler toute seule normalement parce que ça a pas l’air simple. Elle a pas vraiment testée à marcher avec mais c’est pas le top niveau confort au quotidien.