Dernier jour à Varanasi. Ville éprouvante et pourtant… Comme un sentiment que cela ne suffit pas, qu’on a fait qu’effleuré l’essence même de ce qui caractérise cette ville si unique. Pas vraiment eu le temps de traîner dans ces petites ruelles bordant les nombreux ghats, ce n’est que partie remise.
Il est à peu près clair qu’on y reviendra, avec espoir que cela aura peu changé, car l’esprit de Varanasi n’évoluera certainement pas aussi vite qu’une ville comme Bangkok.
Une journée à cheval entre une nouvelle cérémonie de mariage, un petit tour chez l’habitant et une dernière immersion auprès d’un ghat.
Encore un mariage à Varanasi
Le matin de cette dernière journée à Varanasi, alors que nous approchions de la fin de ce court séjour en Inde (un peu comme si c’était une séance « d’initiation »), nous étions plus ou moins réveillés par des bruits de tambours, de la musique au pied de notre hôtel dans la rue à l’arrière-cour. Il ne nous en fallait pas plus pour aller jeter un œil voir ce qui se tramait. On a commencé à voir des gens danser et s’amuser, pas vraiment de doute, un mariage est en cours.
Du coup, on s’habillait et se préparait vite fait pour descendre et avant de suivre le groupe jusqu’à ce qu’une voiture les emmène plus loin. Dans un premier temps, ils dansèrent dans la rue en avançant un peu au fur et à mesure. Lorsque la voiture arriva, ils firent juste 100 m jusqu’à ce bout de rue avec son arbre qui empiète sur la dite rue.
Arbre auprès duquel se trouve un petit autel où les mariés firent des offrandes, sous le regard curieux des habitants du quartier, et les nôtres.
Passage chez l’habitant
Une fois le cortège parti, nous retournions à l’hôtel, car il était temps pour nous de plier bagage pour rejoindre la gare. Comme nous n’étions pas en retard non plus et alors que nous revenions vers notre hôtel, nous acceptions avec un peu de réticence au début l’invitation d’un habitant à rentrer dans sa maison. Moment bizarre, je reste dans mon idée déjà faite qu’il allait demander de l’argent à un moment donné.
Il nous propose à boire, fraîchement pompée ce matin… On boit un peu pour pas frustrer…
Méfiance quand tu nous tiens…
Il va même jusqu’à nous faire acheter des petits gâteaux dans l’épicerie voisine et moi, méfiant jusqu’au bout, ferais semblant de le manger discrètement. Je ne saurais dire pourquoi mais je suis un peu déboussolé face à cette gentillesse « gratuite » et soudaine… Je m’attendais plutôt à me faire droguer puis dépouiller… Ça peut paraître bête, mais c’était ma façon de penser à ce moment précis.
Son fils et sa fille, nous firent une petite démo de danse devant le grand-père et la mère réunis là. Alors que nous devions concrètement partir, car il était cette fois temps d’aller à la gare, je restais encore surpris qu’on ne nous demanda rien et je me sentis un peu con face à ma « paranoïa ».
Donc oui, cette expérience montre, et heureusement, qu’en Inde il y a aussi des gens simplement heureux de pouvoir partager un petit moment particulier avec des voyageurs venus d’ailleurs, d’une autre culture, simplement un échange fait de curiosité et de chaleur humaine, ce qu’on appelle communément l’hospitalité.
Dernier détour au bord d’un ghat
Après ces moments de rencontre il était temps cette fois de revenir vers notre hôtel, le Rahul Guest House, qui nous avait gardé nos sacs alors que nous avions dû libérer la chambre et commencions à marcher avec nos gros sacs sur le dos, dans l’idée de chopper un tuk tuk pour nous rendre à la gare de Varanasi.
Sauf qu’une fois dans la rue pas de tuk tuk à l’horizon, seul quelques rickshaws, ces tricycles manuels un peu étroit pour nos sacs.
Un bon vieux bonhomme nous faire un large sourire pour nous faire comprendre qu’il voudrait nous emmener. Au début, je lui explique juste qu’on va trop loin (la gare n’est pas à coté en effet) bien que je ne sois pas sûr qu’il comprenne vraiment.
Il nous suivit plus ou moins et a bien fait puisque ne trouvant toujours pas de tuk tuk, on se décidait à utiliser ces services. Il arriva à nous caler nos sacs sous nos pieds et c’était parti, vu la charge, j’avais un peu de peine pour lui, mais au moins, il avait des clients et semblait ravi !
Arrivé vers le centre-ville Jitima voulait faire quelques photos. Du coup, on descendait et pour ne pas le retenir, on le laissait partir en pensant cette fois chopper un tuk tuk. On ira vite fait visiter le ghat du coin, on y croisait là de nouveau de jeunes mariés en cours de cérémonie, mais avec mes 20 kg sur le dos, c’était pas vraiment une partie de plaisir.
Alors on abrégea la séance photo et on repartit vers la petite place où nous étions arrivés quelques minutes plus tôt.
Dernier train pour Calcutta
Et finalement, on reprendra un rickshaw qui nous emmena direct à la gare sans encombre. Arrivé la gare de Varanasi y a toujours foule. Cette fois-ci, le train que l’on doit prendre sera bien annoncé et le trajet dans les couchettes de nuit se passa sans problème.
Le service est agréable, je dois dire, seulement 4 couchettes par cabine en seconde classe (séparés du couloir par des rideaux), j’étais à l’étage tandis que Jitima se retrouvait dans les couchettes du couloir. Une personne du train vient passer donner les draps et coussins.
Pas de ronflements, impeccable : Incredible India ! Calcutta, nous re-voilà !
Laurent
Il a une bonne bouille ton gentil rickshaw. La photo est de plus très réussie. Ça peut assez facilement devenir un peu tendu avec les rickshaws si la négociation sur le prix se fait trop âpre. Mais plus d’une fois, on tombe aussi sur un gars adorable et tout sourire, malgré le dure labeur qui est le sien.
Romain
Merci, oui en effet il avait une bouille bien sympathique, le genre de gars à qui l’on donnerait le bon dieu sans confession. Avec lui c’était tout en finesse, rien dit, sans faire son boulet, juste avec son sourire il a fini par avoir ses clients !
Aurélien @ blog de voyage
Très bon billet et tes photos sont magnifiques.
Elles reflètent bien la ville de Varanasi et sa constante agitation!
Romain
Merci ! Varanasi a ce côté fascinant où la vie et la mort se côtoient, mais c’est effectivement d’avantage une ville grouillante de vie et comme tu dis, plutôt agité (même si c’est générale à l’Inde je dirais)