Après une longue nuit de trajet en bus, nous arrivions tôt ce matin. On nous débarquait dans une rue ou se trouvaient manifestement plusieurs hôtels. Malheureusement pas de bon plan, donc on cherchera sur place avec le couple de Français, Micka et Cynthia pour rappel.
On trouvait pas mieux que 10$ après avoir passé une première nuit dans une chambre de 12$ faute de place. Nous étions dans une rue pas très loin du Singh Tourist, mais je n’ai pas retenu le nom de l’hôtel.
Nous partons direct après une petite douche et je découvre donc cette fameuse « Hoi An » appelé Faifo du temps de l’Indochine. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO voici ce qu’il en est dit (source : Wikipedia) :
Hoi An, ville historique et typique
Hoi An était une ville prospère, située sur les routes maritimes du commerce de la soie. Elle connut une expansion à partir du XVe siècle, les riches marchands y installèrent des comptoirs et construisirent de grandes et solides maisons en bois. Suite à l’ensablement de la rivière, l’activité du port a décliné au profit de celui de Danang (à 30 km au Nord de Hoi An).
Divers styles architecturaux se côtoient à Hoi An. Le style chinois, plutôt majoritaire, le style japonais, comme son vieux pont, et l’architecture française, laissés par les années Indochine (la colonie, pas le groupe hein !). En tout, ce sont pas moins de 844 bâtiments qui sont répertoriés pour leur intérêt historique et architectural.
Certaines toitures sont recouvertes de tuiles concaves et convexes, typiques du style yin et yang. Ce symbole se retrouve également sur les portes des maisons (cela protège ses habitants). De nombreuses maisons sont construites en jaquier, un bois noir et très dur.
Vous y croiserez aussi les maisons aux façades colorées de jaune et aux volets turquoise, qui se reflètent joliment dans la rivière. Rivière sur laquelle on y croise des sampans (un bateau/habitation), et des locaux, revenant parfois de son marché.
Marché aux parfums et saveurs qui sont autant d’images typiques de la ville. Au petit matin, les pêcheurs amènent leur prise nocturne au très pittoresque marché aux poissons (que nous verrons aussi plus tard).
Au marché de Hoi An de bon matin
Voilà qui paraît bien alléchant. Pour cette première matinée à Hoi An, nous marchions juste dans les petites rues près de la rivière, prenions notre petit déj, avant que Jitima se souvienne que le marché est dans telle direction, un peu plus loin le long de la rivière.
[videopress mPuecgRQ]
De cet aperçu, j’apprécie déjà beaucoup l’ambiance paisible, tout droit sortie d’une autre époque. Et le marché ajoute à l’expérience de l’immersion, peu de touristes ont l’air de s’y intéresser, car il est déjà 10h du matin arrivé à ce moment-là et nous serons quasiment les seuls dans le coin…
En revanche seul bémol, on y croisait le genre de comportement que l’on avait pu voir au Cambodge avec les enfants, sauf qu’ici, c’est les adultes, généralement âgées qui réclament de l’argent après avoir pris la pose pour une photo, ou refuse d’être pris si on ne leur donne pas des sous…
Un comportement qui n’existait pas il y a 4 ans d’après Jitima… Nous passerons vite aussi au musée de l’histoire et de la culture qui est dans le coin.
Le pont Japonais de Hoi An
Beaucoup de marche à pied en cet après midi, il y a évidemment plus de monde. Pour les amoureux de la photo c’est un peu le « paradis », il y a tellement à voir entre toutes ces marchandes et leurs chapeaux, panier sur les épaules, les boutiques de lanternes, de peintures des façades, beaucoup de couleurs de partout. Nous marchons un peu dans les rues de la vieille ville, passons devant puis faisons un tour vite fait au pont japonais, l’un des symbole de la ville.
Plus qu’un simple pont, c’est en fait un pont-pagode. En effet sur le pont même, il y a une pièce dédiée à la prière.
Construit en 1593 pour relier les quartiers habités par les communautés chinoises et japonaises, chaque extrémité est gardée par un couple de statues, figurant des singes d’un côté et des chiens de l’autre car la construction à commencé lors de l’année du singe et se termina à l’année du chien.
La vieille ville de Hoi An
Nous avions auparavant acheté nos tickets, donnant droit à 5 visites entre un musée (parmi 4 au total), une « vieille maison » (parmi 4 également), une maison commune (chinoise, comme celle que nous avions visitée à Penang, au choix parmi 3 que comporte la ville de Hoi An), l’atelier artisanal, qui propose un spectacle de musique et de danse traditionnelle (un le matin et un l’aprèm) et enfin soit le pont japonais, soit le temple de Quan Công.
À noter que sur une brochure indiquant ce que les tickets vous donnent droit, ils disent dans la version anglaise « japanese bridge OR Quan Công temple », or signifiant ou, alors que dans la version française, ils mettent ET… Ce que au finale, nous ferons, car personne ne vérifia notre ticket lorsque nous traverserons le pont le surlendemain…
Les rues de la vieille ville sont un vrai régal pour les yeux à parcourir et je comprends ce qui avait attiré Jitima et poussée à y revenir.
Fujian Assembly Hall (ou la pagode de Phuc Kien)
Nous visiterons aussi à proximité le Hall d’assemblée de la congrégation chinoise du Fujian (similaire aux kongsis de Penang en Malaisie)
Un mot un peu pompeux pour designer ces bâtiments à cheval entre un temple (c’est en tout cas la fonction première aujourd’hui) et un lieu de vie, de réunion surtout. C’était un moyen facile pour socialiser entre Chinois de la région du Fujian (Phuc Kien en Viet) comme le nom l’indique.
Pourquoi le Fujian ? Parce que le temple, d’abord construit en 1690 par les Vietnamiens et dédié à Bouddha fut sévèrement endommagé après plusieurs décennies, par manque de fonds priori, le propriétaire d’alors a dû le vendre et c’est un riche marchand originaire du Fujian donc qui en fit l’acquisition en 1759.
L’ethnie chinoise du Fujian est toujours aujourd’hui la principale établie à Hoi An. D’abord utilisée comme salle d’assemblée donc, l’endroit a, plus tard, été transformé en un temple dédié à leur divinité nommée Thien Hau, la déesse de la mer, qui protège les marins du danger. Probablement, le bâtiment le plus important parmi les 5 salles de réunion dans la ville, la salle de l’Assemblée du Fujian est située au 46 Tran Phu St. à 2 pas du marché couvert.
Des restaurants à gogo
Après avoir utilisé un de nos tickets pour la maison commune, je me retrouvais en rade de carte mémoire… Obligé de revenir à l’hôtel où finalement la fatigue nous rattrapera…
Nous ne ressortions finalement que le soir venu après une bonne sieste pour aller manger dans un restaurant plutôt sympa avec billard gratos (dont on profitera un peu) et une cour centrale typique des anciennes maisons chinoises.
Je ne me souviens pas du nom, mais en cherchant, je me suis aperçu que certains ont changés de nom (voir par exemple la photo du Hao Vang avec la façade jaune et le panneau « cooking class » devant s’appelle maintenant « Low Land »). Nous allions aussi prendre un dessert dans un autre endroit (le Cargo Club, en face du restaurant Tam Tam) tout en assistant à une petite animation dans la rue au passage.
De manière générale, tous les restaurants étaient plutôt bons, parmi tous ceux que l’on testera en 3 jours.