Lamma Island est une île située au sud-ouest de l’île principale de Hong Kong. Et contrairement à Lantau, relié par un pont à l’île principale, Lamma n’est accessible qu’en bateau. C’est une île propice pour se balader et voir des villages de pêcheur un peu comme à Tai O. On profitait de notre second passage à Hong Kong après avoir exploré la ville, pour aller se ressourcer au vert.
Je sais que le timing n’est pas terrible concernant la diffusion de cet article (vu les troubles actuels) mais ça fait 6 mois que je l’ai écrit, il était temps de le diffuser. Et puis cela permet justement d’aller prendre l’air à l’écart des troubles, donc ça peut toujours servir !
Comment se rendre sur Lamma Island
Il existe 2 ports différents permettant de se rendre à l’île de Lamma. Le port de Yung Shue Wan, au nord-ouest de l’île et Sok Kwu Wan vers le sud-est de l’île. Ce qui est top, c’est que ça permet de ne pas avoir à revenir sur ces pas pour sortir de l’île. On peut donc suivre le sentier vers l’autre bout de l’île sans se soucier du timing.
Et dans notre cas, on choisissait l’option de partir depuis Central et d’arriver au nord à Yung Shue Wan avec dans l’idée. Une fois sur place, j’ai vite compris que ce serait intéressant de repartir via Sok Kwu Wan histoire de traverser l’île de part en part.
Comme nous étions en semaine, le tarif était moins cher. On a payé 17$ HK par personne à l’aller entre Central et Yung Shue Wan (vous avez les infos et horaires ici) pour un trajet durant à peine 20 min.
Histoire de varier, on ne rentrait pas directement par Central, mais par Aberdeen, un port important au sud de l’île principale. On a alors payé 12 $ pour 35 min de trajet via un petit bateau local entre Sok Kwu Wan et Aberdeen donc (infos et horaires ici).
Que faire sur Lamma Island
Vu la configuration de l’île, il n’y a pas de voiture donc pas de route( enfin si, une, qui relie l’éolienne à la centrale, 1 km quoi), mais seulement des sentiers qui parcourent l’île sur un bon 3/4 de celle-ci. (la partie la plus au sud-est à priori inaccessible.)
L’activité principale étant alors la marche à pied, alors que les gens viennent s’y balader pour profiter de la nature et une ambiance plus paisible qu’en centre-ville. En suivant certains des sentiers, on peut accéder à des plages, parfois habités, et parfois non. (après, ce n’est pas des plages à tomber non plus.)
Notre balade sur l’île de Lamma
Premier point en arrivant au port, on ne peut occulter les énormes cheminées qui dépassent de la centrale électrique qui occupe cette partie nord de l’île.
C’est une usine qui fonctionne au charbon et au gaz, pas le plus « environnementalement friendly » et visuellement pas esthétique du tout, dommage de défigurer ce petit coin de nature comme ça. (et c’est pas la petite éolienne au milieu de l’île qui aide.)
Ce n’est pas le temps grisâtre non plus qui allait m’aider à apprécier les paysages. Mais faut faire avec. Après avoir regardé les possibilités à voir sur l’île via le panneau d’info au village de Yung Shue Wan, on se lançait sur le sentier principal partant vers le sud de l’île.
Pour faire simple, on suivait le sentier en contrebas plutôt que de monter au village de Tai Peng et redescendre ensuite.
On passait à travers l’artère principale de Yung Shue Wan, essentiellement commerçante, avec ses étals de fruits et légume, de viande, mais aussi de restaurants. C’est très coloré via les peintures murales qu’on croise çà et là, et y a pas trop de monde, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Avant d’arriver sur la première plage qu’on croisera, on avait droit à un peu de verdure (on était là pour ça quand même), une mise en bouche avant de grimper un peu, une bonne partie du sentier étant plutôt en haut de l’île qu’en contrebas (ce qui fait aussi que ne verra que 2 plages sur la dizaine que comporte l’île).
C’est donc sur la petite plage de Hung Shing Ye. Le cadre y est vraiment pas mal, si on fait abstraction de la vue sur la centrale électrique…
On poursuit notre chemin, cette fois ça grimpe un peu, devant nous, c’est la nature tout autour, on croise là un smiley dessiné sur un rocher. Derrière nous, la centrale est toujours visible, on aperçoit aussi le village par lequel on est arrivé et on le voit s’éloigner comme un au revoir puisqu’on n’y reviendra pas.
On croise quelques personnes mais il n’y a vraiment pas foule en semaine. On croise pourtant un marchand posé là au milieu de nulle part pour offrir de quoi se rafraîchir (ce qui n’est pas forcément de trop).
On est au milieu de l’île, entouré par les collines et les criques en contrebas. Plus loin, on apercevait Sok Kwu Wan, notre objectif. Cela faisait une heure qu’on marchait. On était à mi-chemin environ puisqu’on atteindra le village qu’une heure plus tard.
Avant cela, j’avais la curiosité de jeter un œil à une bifurcation du sentier menant vers l’ouest, pensant avoir un point de vue sur la mer, mais il n’en était rien, heureusement que ce n’était pas un grand détour (200 m).
Juste avant de descendre de la colline, un petit pavillon sur la gauche (Hilltop pavilion) donnait une vue pas trop mal sur la baie de Sok Kwu Wan. On aperçoit au loin les immeubles de Repulse Bay tandis qu’Aberdeen est caché derrière la colline où se trouve un parc d’attractions.
En bas, je vois un panneau indiquant une autre plage, Lo So Shing Beach. Comme on en a vu qu’une, je m’engageais sur cette autre bifurcation vers l’ouest de l’île. On passait à travers un village très calme, composée de quelques maisons.
La plage est sympa, mais là encore, inexorablement, on aperçoit un bout de la centrale qui nous lâche pas… C’est calme et on est en semaine, pour autant, comme à chaque plage, un maître nageur est quand même là sur son perchoir au cas où…
J’allais jusqu’au bout du chemin où se trouve des aménagements pour pique-niquer et profiter de la vue. Puis nous faisions demi-tour afin de revenir vers le village. On passait alors de retour de l’autre côté de l’île (large de même pas 500 m à cet endroit) devant la grotte aux kamikazes.
Celle-ci aurait en effet servi de cachette à des kamikazes japonais durant la Seconde Guerre mondiale. Ils y cachaient là des embarcations prêt à les chevaucher pour des missions suicide autour d’Hong Kong.
Le temps gris ne nous aura pas lâché alors que nous arrivons enfin au village de Sok Kwu Wan, après une petite balade pépère d’environ 4 km (un peu plus en comptant les petits détours çà et là). Dans le ciel virevolte des rapaces alors que nous atteignons le temple du village, Tin Hau.
Un lieu de culte pour les marins et pêcheurs qui viennent prier la déesse des mers, Tin Hau, pour leur sécurité et espérer une pêche fructueuse, ce, depuis 150 ans (il n’en a pas l’air puisque rénové après un incendie en 2005). Je n’ai pas été à l’intérieur, mais on peut y voir un spécimen d’oarfish, le plus long poisson osseux au monde (atteignant des longueurs entre 5 et 10 m en moyenne).
De retour à la « civilisation », on croise des marchands, mais surtout des restaurants, proposant toute sorte de spécialités à base de fruits de mer et de poissons. Si un grand restaurant ne nous inspirait pas grand chose, on se posait là sur la terrasse d’un petit restaurant au bord de l’eau, ne serait-ce qu’en attendant le bateau. Il était 14h, on avait quand même faim et le prochain bateau pour Aberdeen ne partait qu’à 15h40…
Après le cocktail café/repas tranquille, on s’est relaxé une bonne heure avant d’embarquer sur le petit bateau faisant le trajet vers l’île principale. 35 min plus tard, on arrivait à Aberdeen et terminait cette balade sur l’île de Lamma.
Lamma Island, petite conclusion
En résumé, ce n’était pas une journée renversante. L’environnement est beau, sans être non plus exceptionnel. Encore une fois, cette centrale et la météo qui n’était pas de notre côté n’ont pas aidé à apprécier pleinement les lieux.
Je reste dans l’idée que c’est quand même sympa à faire, ne serait-ce que pour avoir une autre vision d’Hong Kong, qui est au final rempli de parcs nationaux et d’espaces dédié à la nature pour souffler et voir autres choses que des immeubles agglutinés sur des collines.
De quoi faire une bonne promenade revigorante, voir des plages au calme et des villages encore préservés.
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