
Wiang Kum Kam : une ancienne cité aux portes de Chiang Mai
Wiang Kum Kam est une ancienne cité fortifiée du XIIIᵉ siècle, fondée par le roi Mangrai, située à 4 km au sud du centre historique de Chiang Mai. Elle a brièvement servi de capitale intermédiaire avant la fondation de Chiang Mai — la « Nouvelle Ville ».
Le site se trouve près de la rivière Ping, voie commerciale importante à l’époque mais aussi à l’origine de son déclin : des inondations à répétition ont fini par ensevelir la cité sous la boue. Redécouverte dans les années 1980, Wiang Kum Kam est devenue un site archéologique regroupant une bonne dizaine de ruines à parcourir, ainsi que deux temples encore actifs qui méritent la visite.
L’histoire de Wiang Kum Kam
Après la prise d’Hariphunchai (actuelle Lamphun), cité-État môn réputée pour sa richesse, le roi Mangrai quitte sa capitale Chiang Rai pour se rapprocher du centre de son nouveau royaume qui s’étend vers le sud.
Il reste brièvement dans la ville conquise, mais pour des raisons politiques et identitaires, Mangrai veut une capitale « à lui », un centre politique et culturel d’un nouveau royaume tai (qui deviendra le royaume de Lanna), plutôt que l’ancienne capitale môn.
Il installe alors une capitale à Wiang Kum Kam, que les chroniques datent entre 1281 et 1292. La ville ne naît pas de rien : une communauté existait déjà et l’emplacement, bordé par la rivière Ping au nord (contre un passage à l’Ouest de nos jours), favorisait le commerce fluvial.
Mais sa situation s’avère trop basse et exposée aux crues. Mangrai se rabat alors sur un site plus élevé et plus propice, au pied du Doi Suthep, et fonde Chiang Mai en 1296.
Contrairement à l’idée reçue, Wiang Kum Kam n’a pas été abandonnée d’un coup. Pendant près de deux siècles et demi, les deux villes coexistent sous l’indépendance du Lanna puis sous le contrôle birman. La cité, toutefois, perd rapidement de son influence et se dépeuple. Si son déclin est souvent lié aux débordements récurrents de la Ping, la conquête du Lanna par le roi birman Bayinnaung en 1558 a aussi pu pousser une partie de la population à fuir les hostilités.
Toujours est-il qu’entre le milieu et la fin du XVIe siècle, le lit de la Ping modifie sensiblement son cours ; Wiang Kum Kam se retrouve encore davantage soumise aux crues et finit ensevelie sous des couches d’alluvions et de vase.
La cité enfouie tombe peu à peu dans l’oubli, jusqu’à la réinstallation d’un village par-dessus, deux siècles plus tard. Il faut attendre les années 1980 pour que Wiang Kum Kam réapparaisse — malgré quelques chedis anciens visibles qui affleuraient déjà.


Selon les récits, des travaux d’agrandissement d’un établissement scolaire auraient mis au jour des tablettes et des poteries anciennes. En 1984, le Département des Beaux-Arts confirme la découverte d’importants vestiges autour de l’actuel Wat Kan Thom et lance des fouilles plus étendues.
Les excavations, compliquées par la multiplicité des terrains devenus privés, permettent néanmoins de mettre au jour les ruines de plus d’une vingtaine de temples, témoignant de l’ampleur de l’ancienne cité Lanna, sur environ 850 × 600 m. Dans le lot, certains sites ont été rénovés, mettant en valeur les ruines tandis qu’il reste encore disséminés çà et là des restes laissés en l’état.
Les deux temples encore actifs
Je parle ici des temples toujours en activité qui présentent un intérêt historique. Aux alentours, il existe bien sûr d’autres temples, mais, s’agissant de constructions plus récentes, ils ne présentent pas d’intérêt particulier.
Wat Chedi Liam (Ku Kham Luang)
Le Wat Chedi Liam est le temple le plus important inclus dans la zone historique de Wiang Kum Kam. Sa fondation remonte à 1286–1288 selon les estimations, à une époque où le bouddhisme s’étend dans toute l’Asie du Sud-Est, remplaçant l’hindouisme alors dominant. Souhaitant accomplir un grand mérite, le roi Mangrai fait alors construire ce temple dans sa nouvelle capitale.
Le temple est reconnaissable à son chedi pyramidal à base carrée, orné de niches abritant chacune des statues de Bouddha réparties sur cinq niveaux.


Encore une preuve que les noms de temples ne sont pas toujours recherchés : « Wat Chedi Liam » signifie simplement « temple du chedi carré ». Son surnom, Ku Kham Luang, vient de l’ancienne appellation Wat Ku Kham (วัดกู่คำ), « temple au stupa d’or », que le roi Mangrai lui aurait donné après son édification.
Cette dénomination implique que le chedi fut autrefois recouvert d’or ou, à défaut, de dorures — aujourd’hui, seule la petite pointe sommitale est dorée. Certaines sources évoquent aussi un chedi en latérite, creux, destiné à accueillir les cendres de la mère du roi.
Dans son ensemble, l’édifice reprend des caractéristiques typiques d’Hariphunchai et de l’architecture môn, s’inspirant du chedi du Wat Chamadevi (Wat Kukut) à Lamphun, 30 km plus au sud. Son aspect actuel date de 1908, lorsqu’un riche marchand de teck birman finança d’importants travaux de rénovation ; on y retrouve ainsi des traits propres au style birman. Exemple visible : les Bouddhas des niches peints en jaune-doré (plutôt que laissés en stuc blanc) et le profil des petits chedis aux quatre coins de chaque terrasse.


Le reste des bâtiments se compose du viharn (salle de prière) et de l’ubosot (salle d’ordination). Le viharn présente une façade en bois laqué rouge couverte de dorures sculptées typiques du style lanna ; à l’intérieur, de hautes colonnes en teck laqué rouge et des fresques relatant des scènes bouddhiques. L’ubosot se distingue par sa toiture à trois pans très travaillée, avec pignons sculptés figurant des nagas protecteurs.
À noter : un marché hebdomadaire populaire se tient autour du temple le vendredi après-midi. Autre point, puisque c’est l’un des moyens de transports disponibles pour visiter Wiang Kum Kam, vous pourriez y voir une calèche garée dans sa cour, ajoutant un charme d’antan au lieu (même si je cautionne pas ce mode de déplacement).


Wat Chang Kham (Wat Kan Thom Kumkam Phirom)
Il est surtout connu aujourd’hui sous le nom de Wat Chang Kham (วัดช้างค้ำ), « le temple aux éléphants qui soutiennent » (et non, ce n’est pas le même kham qu’au-dessus), en référence à son chedi blanc à base carrée, autour duquel se trouvent des éléphants “porteurs”.
Mais son ancien nom, Wat Kan Thom, reste très largement associé à ce temple encore actif de Wiang Kum Kam, dont un panneau marquant l’entrée du temple évoque ce terme. Pour l’anecdote, le roi Mangrai lui aurait donné ce nom en l’honneur de son charpentier favori (Wihan Kan Thom). Les chroniques situent sa fondation peu après le Wat Chedi Liam, vers 1288–1290.
La tradition locale évoque la venue de cinq moines sri lankais à la fin du XIIIe siècle, partis de Sukhothaï pour pratiquer l’ascèse sous un grand banian (arbre de la bodhi). Cet épisode aurait motivé la fondation du monastère par Mangrai, venu écouter le sermon du meneur du groupe. Il aurait aussi fait réaliser cinq statues de Bouddha en bronze dont il n’en subsisterait qu’une sur place, assise, au fond du viharn.
Comme évoqué plus haut, c’est depuis ce secteur que sont parties les fouilles ayant mis au jour l’ancienne cité — ses temples et ses douves —, faisant de Wiang Kum Kam le site que l’on visite aujourd’hui. Le temple combine un sanctuaire vivant (bâtiments actuels plutôt récents) et des ruines à ciel ouvert.
— Ruines : on en voit une dans l’enceinte même du temple, probablement le viharn d’origine (XIIIe siècle), dont subsiste la base en brique ; une seconde, à peine plus large, se trouve à l’entrée du Wat Chang Kham et est répertoriée sous le nom de Wat That Noi.
— Éléments contemporains : outre le chedi aux éléphants, avec ses niches orientées aux quatre points cardinaux abritant des images du Bouddha, on trouve placé devant un grand viharn. Il se distingue par une large façade élégante soutenue par six piliers, sans dorures cette fois, mais avec des décors en stuc rouge à motifs floraux. L’une des compositions attire l’œil : au-dessus de la porte, Erawan, l’éléphant à trois têtes, monture du dieu hindou Indra.
Je n’ai pas visité l’intérieur, mais particularité intéressante : les peintures murales, récentes, déroulent une histoire du temple jusqu’à aujourd’hui. On y voit l’aspect ancien du site, sa rénovation et même l’arrivée des visiteurs — des « farangs » appareil photo en main.
À côté, se dresse une belle bibliothèque sacrée (Ho Tham, l’équivalent lanna du Ho Trai) abritant sermons, textes rituels et chroniques locales. On la reconnaît à sa structure surélevée pour protéger les manuscrits (humidité, termites, crues) : base en stuc blanc très ornée et, au-dessus, un pavillon en bois finement sculpté, typique du lanna.
De l’autre côté, près de la ruine, on voit le figuier des pagodes (arbre de la bodhi) qui serait celui sous lequel les moines sont venus prêcher au XIIIe siècle. Vous ne pourrez pas le louper car il est soutenu symboliquement par d’innombrables bâtons en bois. Enfin, un dernier bâtiment tout en bois est visible à côté de l’ensemble, semblable à une grande « maison aux esprits », et qui abriterait, selon la légende, l’esprit du roi Mangrai.



Les ruines visités
Si j’ai mis les deux temples actifs à part, c’est pour les distinguer des autres sites sous forme de ruines plus ou moins importantes. Pour la suite, et pour clarifier le récit, voici la liste de mes visites dans l’ordre réel de la journée.
Globalement, j’ai vu l’essentiel, sachant que beaucoup de petites ruines ne valent pas le détour (souvent, il ne reste qu’une base en briques, sans compter celles encore perdues dans des terrains non excavés). L’un des sites un peu plus notables par sa taille que je n’ai pas visités est le Wat Ku Pa Dom.

Ruine du Wat Ku Pa Dom. Iudexvivorum, CC0, via Wikimedia Commons
À signaler aussi, le Wat Ku Khao, réduit à une moitié d’un grand chedi à base carrée, son intérêt étant plutôt d’être juste au bord de la route 106 (Chiang Mai–Lamphun). Connue comme la « voie royale », elle est très photogénique car bordée d’arbres multicentenaires.
- Wat That Kaow — petit site avec une statue de Bouddha assise.
- Wat Pupia — structure sur deux niveaux avec stupa.
- Wat E-Khang — ruines d’un grand temple avec son stupa préservé.
- Wat Nan Chang — enceinte d’un vaste monastère enfoui sous la ville.
- Wat Chang Kham (Wat Kan Thom) — monastère actif côtoyant des ruines.
- Wat Huanong — site le plus étendu de Wiang Kum Kam, composé de trois ensembles de temples.
- Wat Chedi Liam (Ku Kham Luang) — temple actif avec chedi dans le style d’Hariphunchai.
- Wat Phaya Mangrai & Wat Phra Chao Ong Dam — deux petites ruines au milieu de la végétation.
Wat That Kaow
Aussi orthographié « Wat That Khao », qui se traduit par « temple du chedi blanc », le Wat That Kaow est le premier temple sur lequel je tombais en me dirigeant vers doit son nom à son chedi en briques, aujourd’hui effondré, autrefois recouvert d’une couche de chaux lui donnant une teinte blanche. Le temple est plus tardif dans la chronologie de Wiang Kum Kam puisqu’il daterait du XVIᵉ siècle.
Il a été excavé et restauré en 1985–1986. Outre le chedi, on distingue un viharn dont subsistent le socle en briques, la terrasse d’entrée et deux rangées de piliers. À côté du chedi, les vestiges d’un pavillon accueillent aujourd’hui une grande image du Bouddha en posture de méditation, de construction récente, qui rappelle la présence de l’ancienne image en briques mise au jour lors des fouilles.
Wat Pupia
Situé non loin du précédent et fouillé/restauré la même année, le Wat Pupia présente un plan proche de celui du Wat That Kaow : un viharn, derrière lequel se dresse un chedi, accompagné d’un petit pavillon autrefois utilisé pour des cérémonies bouddhistes.
La différence tient à l’état de conservation du chedi : il est encore debout et conserve par endroits des traces de stuc. C’était d’ailleurs la seule partie visible qui dépassait du sol, tandis que le reste du bâtiment était recouvert de végétation et d’un monticule de terre (environ 1,50 à 1,80 m).
Aucun document ne mentionnant ce temple en particulier, son nom a été donné par les habitants et signifie « temple de Grand-père Pia ». D’après l’architecture, la construction est estimée aux XVIᵉ–XVIIᵉ siècles.


Wat E-Khang
Le nom original de ce temple n’est pas connu. Comme pour le précédent, ce sont les habitants qui lui ont attribué son nom actuel. Et s’il est difficile de se l’imaginer aujourd’hui, à l’instar du Phra Prang Sam Yod à Lopburi, le site était autrefois occupé par une colonie de singes — appelés « khang » dans le dialecte du Nord.
D’après l’architecture et quelques objets découverts lors des fouilles (tablettes, fragments de poteries en terre cuite), la construction du temple est là encore estimée aux XVIᵉ–XVIIᵉ siècles. Les restes du viharn forment une base commune sur laquelle repose aussi le chedi très bien conservé.
La surface l’entourant laisse supposer qu’il était possible d’y faire la circumambulation du chedi — c’est-à-dire une marche rituelle en trois tours effectuée dans le sens horaire — pratique visible et quotidienne au Wat Phra That Doi Suthep ou encore au Wat Phra That Lampang Luang. Parmi les autres éléments visibles, un pan du mur d’enceinte qui entourait jadis le temple a été mis au jour en 2003.
Deux points particuliers concernant ce temple : les couches de sable qui recouvraient le Wat E-Khang ont permis d’initier une étude pour mieux comprendre les phénomènes d’inondation à l’origine du déclin de Wiang Kum Kam ; et, en 2013, le site a accueilli un dîner d’État lors d’un sommet Asie-Pacifique — les restes de la structure temporaire (utilisée un seul jour…) étaient encore visibles lors de ma visite quelques années plus tard. L’espace a depuis retrouvé son apparence normale.


Wat Nan Chang
Bien qu’à côté du Wat E-Khang, le site n’a été fouillé que plus tard, entre 2002 et 2003, alors même que de nouvelles excavations étaient effectuées sur le temple voisin. Il détonne par rapport aux sites précédents : sans être le plus grand, c’est le premier qui donne une vraie impression d’ampleur. Ça change des « petits wats isolés » et on est là face à un ensemble qui tient davantage du temple de ville.
Le Wat Nan Chang est un témoin direct de l’importance des crues passées à Wiang Kum Kam, puisque des couches de sable et de sédiments recouvraient le site sur une épaisseur d’environ 1,80 m. D’ailleurs, l’aménagement — avec les digues tout autour — donne l’impression d’un temple au fond d’un bassin mais témoigne surtout du niveau d’origine par rapport au terrain actuel.
Les fouilles ont permis de mettre au jour une particularité : l’ensemble se distingue par la superposition de deux bâtiments relevant de deux périodes différentes. Elles ont aussi révélé des éléments comparables aux autres temples de Wiang Kum Kam : un viharn avec son chedi, et plusieurs petites structures secondaires. Le tout était entouré d’un mur d’enceinte ; on en voit la partie inférieure d’une porte d’accès, dans l’alignement d’une allée en briques.
On a retrouvé de nombreuses figures d’animaux mythologiques, dont un makara (chimère aquatique, souvent crocodile/éléphant/poisson) au bout d’une rampe d’escalier. D’autres stucs représentent le Kilen (Qilin/Kirin), créature chinoise mêlant dragon, cerf, bovidé et cheval ; le Haemaraja, hybride lion–cygne propre au bestiaire lanna/himmapan ; et le Singha, lion gardien. Bon nombre d’entre eux avaient été enterrés volontairement dans des jarres ; certaines pièces provenaient de Chine et datent de la dynastie Ming (1368–1644).


À noter aussi : le temple est orienté vers le nord. Ce n’est pas un cas unique à Wiang Kum Kam (le Wat E-Khang l’est aussi), même si la plupart sont orientés vers l’est. Cette configuration serait due à l’ancien cours de la rivière : les temples orientés au nord faisaient face à la rivière Ping, aujourd’hui déviée. Enfin, pour l’anecdote, cette fois le nom, Wat Nan Chang, rend simplement hommage aux anciens propriétaires du terrain.
Wat Huanong
Alors que la rivière coule aujourd’hui à plus d’un kilomètre à l’ouest, il est difficile d’imaginer qu’à la fin du XIIIᵉ siècle le Wat Huanong bordait la Ping et des remparts aujourd’hui disparus. Ce n’est pas le plus visité de Wiang Kum Kam et pourtant, c’est l’ensemble le plus important en termes de surface, proche d’un terrain de foot.
Sa taille est toutefois un peu trompeuse : il ne s’agit pas d’un temple unique, mais d’un ensemble de trois temples (5 selon certaines sources). Parmi ceux-ci, deux éléments se détachent : de petites sculptures d’éléphants visibles au pied de la base d’un chedi (un chang kham quoi), et un passage flanqué de deux murs de briques massifs — probablement les restes d’une porte monumentale ou d’une arche sur l’accès nord.
Le reste, comme d’hab’, ce sont des bases en briques, dont certaines semblent encore à moitié enterrées. Ce n’est pas comparable aux ruines d’autres sites historiques mais le fait d’être seul face à ces vestiges a son charme.





Wat Phaya Mangrai et Wat Phra Chao Ong Dam
Ces deux temples étant côte à côte, je les regroupe ici. Ce sont des ruines dont il ne reste que les bases en briques. Du côté du Wat Phaya Mangrai (photo de gauche), nommé en l’honneur du roi fondateur de Wiang Kum Kam, on voit le socle du viharn et un chedi à base carrée.
Le Wat Phra Chao Ong Dam (orthographié aussi Ong Dum, photo de droite) doit son nom donné par les habitants après que des fouilles ont révélé la présence d’une statue en bronze noirci par le feu— d’où « temple de l’image du Bouddha noir ». Ce petit ensemble regroupe quatre anciennes structures : le viharn, son chedi et probablement un ubosot ; pour le reste, je n’en sais pas davantage.


Conseils pratiques
Le site offre une ambiance rurale agréable tout en étant tout proche de Chiang Mai. L’ensemble de Wiang Kum Kam reste assez compact mais : il n’est pas idéal de le parcourir entièrement à pied, moins pour la distance que parce qu’il traverse un village vivant, avec la circulation locale (même si c’est pas forcément ultra animé, c’est le manque de place et l’absence de trottoir pour se déplacer pied qui est problématique).
Si vous n’avez pas votre propre moyen de transport, le plus simple est de vous rendre au Wiang Kum Kam Information Center : en plus des expositions et du plan du site, vous y trouverez des départs réguliers en tram et des vélos en location à proximité.
Quand y aller ?
- Matin ou fin d’après-midi pour éviter la chaleur et profiter d’une meilleure lumière (golden hour sympa vers Wat Chedi Liam).
- Vendredi en fin d’après-midi : petit marché local près de Wat Chedi Liam.
Comment y aller ?
- Distance : ~5 km au sud du centre historique (côté est de la Ping), accès par la route 106 (Chiang Mai – Lamphun).
- Tuk-tuk / songthaew : le plus simple depuis la vieille ville (négocier l’AR ou convenir d’un point/heure de retour).
- Scooter : parking facile au temple de départ (souvent Wat Chedi Liam) ou au centre d’information.
- Vélo : faisable si vous êtes à l’aise en ville (privilégiez les petites routes). Location possible sur place comme évoqué plus haut.
Se déplacer sur place
Je liste ci-dessous les infos générales, mais d’abord mon expérience rapide. Je me suis d’abord garé près du Wat That Kaow (faire quelques photos au passage), puis près du Wat E-Khang. Depuis ce point, plusieurs temples sont accessibles à pied dans un rayon d’environ 500 m : le voisin Wat Nan Chang, puis vers l’ouest Wat Pupia (–200 m), Wat That Kaow (~350 m) et le duo Wat Phya Mangrai & Wat Phra Chao Ong Dum (~500 m). De là, il ne reste qu’environ 200 m pour rejoindre Wat Chedi Liam.
Avec ce point de départ, il ne vous restera guère que Wat Chang Kham et Wat Huanong — de l’autre côté du site — à ajouter. Pour l’échelle : les deux temples les plus éloignés de ma liste sont à moins de 2 km l’un de l’autre.
- Calèche (2–4 pers.) : env. 200–300 THB la course guidée (~45–60 min).
- Tram découvert (20 places) : forfait 250–500 THB selon le nombre de passagers.
- Vélo : location possible autour du centre d’information (repère usuel ~50 THB).
- Points de départ : généralement depuis l’Information Center ; parfois depuis le Wat Chedi Liam.
Wiang Kum Kam Information Center
- Horaires : tous les jours, env. 08 h 30 – 16 h 30.
- Expositions : plusieurs salles retraçant l’histoire, les fouilles et les découvertes.
Bon à savoir
- Étiquette : tenue correcte dans les wats actifs (épaules/genoux couverts) ; chaussures retirées dans les salles de prière.
- Vestiges : ne pas grimper sur les ruines, rester sur les allées, éviter l’usage de drones sans autorisation.
En deux mots : pourquoi visiter Wiang Kum Kam
Évidemment, ce n’est ni la démesure d’Ayutthaya ni le prestige et le cadre de Sukhothaï, mais c’est une petite visite archéologique facilement accessible, qui offre un aperçu de « l’avant-Chiang Mai ». Le site reste assez délaissé des visiteurs étrangers, qui privilégient les activités et la nature autour de Chiang Mai : résultat, on y flâne souvent presque seul, à la découverte de ruines disséminées dans un village vivant — le tout à quelques kilomètres du centre.
Une expérience sympa si l’histoire vous intéresse, qui ne prend guère plus qu’une matinée — ou une demi-journée grand max.