
Que faire au Doi Suthep à Chiang Mai : temples, nature et culture
Si vous préparez un séjour en Thaïlande, et plus particulièrement à Chiang Mai, vous aurez sans doute vu passer ce nom : le Doi Suthep. Le terme « doi » désigne une montagne (plutôt dans le Nord de la Thaïlande), ici celle qui domine la ville de Chiang Mai du haut de ses 1 676 m.
Pour beaucoup, ce nom évoque surtout le célèbre temple doré, le Wat Phra That Doi Suthep, mais il y a en réalité bien plus à découvrir, d’autant que toute la zone, temple compris, fait partie du Doi Suthep–Pui National Park.
C’est une destination autant prisée par les Thaïlandais eux-mêmes que par les touristes de passage. On y apprécie l’air plus frais de la montagne, et c’est une option simple pour s’échapper du tumulte de la ville.
Entre panoramas spectaculaires, cascades, sanctuaires plus intimistes comme le Wat Pha Lat et villages Hmong nichés dans ses reliefs, le Doi Suthep réserve bien des surprises à ceux qui prennent le temps de l’explorer.
Nature et cascades du parc Doi Suthep–Pui
Qui dit montagne, dit évidemment nature. Le parc national de Doi Suthep–Pui comprend ainsi plusieurs cascades et des sentiers de randonnée accessibles dès le pied de la montagne.
Huay Kaew Waterfall & Nature Trail
Facile d’accès et, surtout, gratuite (contrairement à la cascade mentionnée juste après), cette petite chute à côté du zoo, non loin de l’entrée de l’Université de Chiang Mai (CMU), est une parfaite mise en bouche pour démarrer la visite du Doi Suthep.


La cascade Huay Kaew est accessible en quelques minutes depuis la route, puis un petit sentier (Huai Kaeo nature trail) remonte le ruisseau à l’ombre des arbres. Proximité du centre oblige, c’est assez fréquenté, y compris par les locaux. Ça reste agréable pour se poser, mais pas forcément idéal si vous voulez être tranquille.
- Accès : juste après l’entrée du zoo de Chiang Mai.
- Temps : 10–15 min jusqu’à la chute principale ; prolongements possibles le long du ruisseau (aller-retour libre).
- Niveau : très facile, sentier court ; rochers parfois glissants selon la saison sur la partie haute.
- Saison : débit modeste en saison sèche ; plus joli après la pluie (accès ponctuellement limité selon les jours).


Autour de la cascade, au niveau du parking, l’endroit est animé : le long de la route 1004 qui grimpe sur la montagne, on trouve le monument dédié au moine Khruba Siwichai (j’en parle dans mon article sur les temples à voir dans la vieille ville) et, juste à côté en contrehaut, le Wat Sri Soda (Phra Aram Luang), un temple actif.
Si vous n’avez pas encore votre monture pour la journée, vous pourrez poursuivre vos visites du Doi Suthep en prenant un songthaew rouge : une station de départ se trouve ici.
Montha Than Waterfall & Nature Trail
Située à env. 3 km après le monument Khruba Siwichai, sur la route 1004, une petite route sur la droite mène au poste du parc puis à la cascade (parking, aire de camping, tables, sanitaires). La chute se compose de plusieurs paliers : le premier est à ~200 m du parking, et un petit sentier en boucle s’enfonce dans la forêt si vous voulez pousser la balade vers les autres.
Ce n’est pas la cascade la plus spectaculaire, mais c’est un bon moyen de côtoyer la forêt — idéal en famille. À noter : le parc a été reclassé en catégorie 1, ce qui a entraîné une baisse du tarif d’entrée (assez rare pour être souligné).
- Accès : route 1004 → embranchement à droite indiqué « Montha Than Waterfall », poste de contrôle du parc puis parking.
- Sentier : boucle courte (~1,3 km / ~30–40 min) à l’ombre, sol parfois glissant après la pluie.
- Horaires : en général 8 h 30–16 h 30 (variables selon saison / météo).


Wat Pha Lat : un sanctuaire dans la jungle
Pendant longtemps, le Wat Pha Lat faisait figure de temple caché au milieu de la forêt : tout le monde filait vers le Wat Phra That Doi Suthep sans s’y arrêter (y compris les agences locales). Le bouche-à-oreille et l’écho des réseaux sociaux ont depuis popularisé ce temple de forêt, dédié à la méditation.
Ça me fait toujours bizarre d’en parler en sachant qu’il y a encore quelques années, le parking était vide, il n’y avait quasi personne et l’un des bâtiments était en ruine. Son succès est compréhensible : cela reste une halte paisible avant l’effervescence du Doi Suthep. Malgré une affluence plus forte qu’autrefois, le temple conserve une atmosphère zen liée à son cadre.




Dans les bâtiments visibles, on peut voir direct à l’entrée un cloître, construit récemment. Ce dernier, en plus d’apporter de l’ombre et de quoi se protéger de la pluie, fait office de zone « tampon » avec un bel espace gazonné, avant d’accéder à l’arrière du site. À l’arrière justement, en lisière de la forêt, un petit pavillon en bois abrite une statue de Bouddha assise.
À côté, on rejoint un vieux chedi couvert de mousse et de fougères ; sa pierre sombre contraste nettement avec le clinquant du grand chedi doré du Doi Suthep, plus haut sur la montagne. Enfin de l’autre côté du chedi, se trouve un dernier bâtiment dont on ne peut visiter l’intérieur, qui fait face à une cour devant servir à accueillir des fidèles pour certaines cérémonies (ça reste ma déduction…)





Classiquement, on retrouve devant le chedi, un petit viharn qui abrite plusieurs images du Bouddha. En dehors des motifs décorant les poteaux et le plafond, l’ensemble reste sobre : c’est une caractéristique des temples de forêt, qui privilégient le recueillement plutôt que l’effet « m’as-tu-vu ».


Devant le viharn, une petite cour ombragée donne sur un escalier bordé de bambous et gardé à sa base par deux lions. Vient ensuite une plateforme intermédiaire, puis un autre escalier, cette fois bordé de nagas, qui mène au bord de la cascade située dans l’enceinte du temple.
Car l’un des éléments qui distinguent cet endroit, en plus de la forêt qui l’entoure, c’est le ruisseau qui traverse le site et forme une chute en plein coeur du temple. L’endroit est apaisant et, depuis cette zone, on aperçoit partiellement Chiang Mai. Au passage, n’oubliez pas qu’il s’agit d’un centre de méditation : soyez discret.


Un sentier longe le cours d’eau, avec quelques aménagements : le plus visible est une façade à arche (le bâtiment autrefois en ruine), en réalité une cavité abritant des statues de Bouddha. En traversant un petit pont centenaire, tout juste rénové, on accède à une plateforme de méditation à l’ombre des bananiers.
De là, on remarque que le sentier continue sa descente mais si vous allez de l’autre côté, la montée se poursuit. C’est parce que ce chemin fait partie du « Monk’s Trail ». Pour les plus motivés, il est ainsi possible de rejoindre le Wat Pha Lat à pied en partant de l’Université de Chiang Mai : le sentier passe par le temple avant de continuer plus haut vers le Wat Phra That Doi Suthep.





Monk’s Trail (sentier des moines)
Le sentier des moines était autrefois emprunté non seulement par les religieux, mais aussi par les fidèles qui souhaitaient rejoindre le Wat Phra That Doi Suthep quand la route n’existait pas encore. Le Wat Pha Lat faisait alors office d’étape pour se reposer.
Aujourd’hui, certains le parcourent encore par conviction, mais c’est aussi une belle balade nature pour atteindre à pied l’attraction phare de Chiang Mai. Le départ le plus courant se situe en haut de Suthep Road, derrière le campus de la CMU / près du zoo. Sur la carte ci-dessous, repérez aussi le spot « Mindfulness Hill » (« colline de la pleine conscience ») : ça donne le ton.
Le chemin est balisé par des bandes de tissu safran accrochées aux arbres.
- Parcours & dénivelé : parcours total ≈ 3 km et ~500 m de dénivelé cumulé.
- Jusqu’au Wat Pha Lat : ~30–45 min de montée, dénivelé modéré (sections avec sol mélangeant racines/roche, glissant par temps humide).
- Poursuivre jusqu’au Doi Suthep : itinéraire plus soutenu ensuite (compter ~2 h de plus selon allure). Possibilité de redescendre en songthaew depuis le temple.
- Variante : monter en songthaew jusqu’au Wat Phra That Doi Suthep et redescendre à pied via Pha Lat.
Wat Phra That Doi Suthep : le temple emblématique
Perché au-dessus de Chiang Mai à 1 046 m, le sanctuaire abrite un reliquaire sacré et un chedi doré visible de la ville par temps clair. L’ascension se fait soit par le célèbre escalier aux nagas (306 marches), soit par le funiculaire.
Le funiculaire est pratique si vous êtes chargé, avez des problèmes de mobilités ou avec des enfants mais des files sont à prévoir parfois en milieu de journée. Si vous prenez les escaliers, il est facile de louper le petit comptoir pour payer l’entrée malgré un panneau… car il se trouve sur votre droite juste avant d’accéder à la cour supérieure en haut des marches.
Histoire du Phra That Doi Suthep et légende de l’éléphant blanc
La tradition raconte qu’à la fin du XIVe siècle, le moine Sumana Thera (Sumanathera) fit un rêve lui indiquant où découvrir une relique du Bouddha — souvent décrite comme un fragment d’omoplate. Guidé par ce rêve, il mit la main sur l’os sacré.
Originaire du royaume de Sukhothaï, Sumana Thera présenta d’abord la relique à son souverain, Lue Thai. Dans le récit, la relique aurait précédemment manifesté des signes surnaturels (par ex. émettre une lueur, se dupliquer, se mouvoir ou guérir). Mais une fois en possession du roi de Sukhothaï, les signes espérés ne se produisant pas, il fut sceptique et refusa de la conserver.
Sumana Thera obtint alors l’accord de Lue Thai pour porter la relique à Chiang Mai, auprès du roi Kue Na, du royaume lanna, qui manifesta un vif intérêt pour celle-ci. C’est là que, selon le récit, la relique se serait dupliquée : une partie fut enchâssée en ville au Wat Suan Dok, construit pour accueillir le vénérable moine.
La seconde relique fut fixée sur le dos d’un éléphant blanc, relâché pour « choisir » l’emplacement du sanctuaire. L’animal gravit la montagne et se serait arrêté en chemin en plusieurs lieux, dont le Wat Pha Lat, qui aurait servi d’étape avant la montée finale vers le Doi Suthep. Le récit explique ainsi la présence de plusieurs sanctuaires sur la montagne (certains aujourd’hui en ruine).
Puis il poursuivit jusqu’à un point où il barrit trois fois avant de s’agenouiller et de s’effondrer. On interpréta ce signe comme l’endroit voulu pour le reliquaire : un premier chedi y est traditionnellement daté de 1383 (tandis que l’arrivée de la relique dans le royaume est située vers 1368–1369).
Après la fondation, le site fut réaménagé au XVIe siècle : notamment à partir de 1538, lorsque le chedi fut agrandi pour atteindre env. 24 m de hauteur, puis vinrent l’ajout des viharns et du cloître quelques années plus tard, et enfin le fameux escalier aux nagas, généralement rattaché au milieu du XVIe (souvent indiqué 1557). Au XXe siècle, le moine-bâtisseur Khruba Siwichai entama d’importants travaux de rénovations à partir de 1920 puis lança la route d’accès moderne : travaux fin 1934, inauguration le 30 avril 1935, rendant le temple accessible à tous.
Que voir dans l’enceinte du Wat Phra That Doi Suthep ?
— La partie centrale (cloître & chedi) —
Le cœur du temple est formé par le cloître, entourant le chedi doré au centre du sanctuaire. La tradition pour prier ici consiste à tourner autour dans le sens des aiguilles d’une montre (ce qu’on appelle une circumambulation). On trouve aussi des salles annexes sous la forme de viharns, un de chaque côté, où l’on peut recevoir une bénédiction de la part d’un moine (une donation est appréciée, sans être obligatoire).





Le cloître à arcades est bordé de rangées de Bouddhas et de petits autels. Il inclut une galerie de peintures murales (plutôt récentes). Autour du chedi, de nombreuses statues sont disposées sous les galeries et autours du muret ceinturant le chedi, avec des variantes allant d’un Bouddha en marbre à des copies du Bouddha d’Émeraude de Bangkok.
Sur place, des photographes officiels proposent toujours de réaliser « LA » photo avec le chedi en arrière-plan (typiquement des couples, familles thaïlandaises, qui en sont friands), demandant aux visiteurs de s’écarter quelques instants pour la prise de vue.





Quelle que soit la saison, le chedi est très photogénique ; le contraste entre sa dorure et le ciel bleu est particulièrement frappant par temps clair.
— Pavillon en teck & autres bâtiments annexes —
En faisant le tour de la cour autour du cloître, on croise plusieurs bâtiments annexes. Vers la droite en direction du belvédère, se trouve un pavillon en teck sculpté dans le style lanna (laque noire et or, frontons ciselés), gardé par des makaras (monstres aquatiques mêlant crocodile, poisson et dragon).


À l’arrière du temple, face à la rampe mentionnée dans mon encart, on peut voir une grande cloche dorée offerte par le roi Kawilorot Suriyawong en 1860. Peu après il y a un magnifique bougainvillier, souvent bien fleuri. En poursuivant le tour, on atteint l’ubosot (salle d’ordination), dont l’accès est fermé aux visiteurs. À côté, un café, quelques snacks et une boutique de souvenirs.
De retour vers la zone en haut de l’escalier aux nagas, une sculpture d’éléphant blanc rappelle la légende ; en dessous, une petite structure abrite des urnes funéraires.
— Belvédère et esplanade —
Autre atout majeur du Wat Phra That Doi Suthep : le point de vue sur toute la plaine de Chiang Mai. La visibilité varie selon la saison et l’heure, mais par temps clair et dégagé, on distingue la chaîne de montagnes de l’autre côté de la vallée (vers Mae Kampong) qui sépare la province de Chiang Mai à celle de Lampang.
Deux spots principaux permettent d’observer la ville. En descendant sur une terrasse en contrebas, on longe d’abord une zone fleurie (souvent des fleurs artificielles, mais l’ensemble reste joli) avec un bassin. Sur la droite, un accès discret permet d’accéder à une plateforme qui se situe derrière le pavillon en bois.
Outre la vue sur la vallée, on voit bien le trafic de l’aéroport au pied de la montagne et si le soleil cogne, vous trouverez un peu d’ombre sous la forme d’un sala (pavillon ouvert) en teck sculpté décoré d’une frise des 12 signes du zodiaque, ajouté récemment.
Le temple vit et évolue : outre ce sala récent, l’esplanade principale (autre point de vue) présente une statue de Bouddha debout en bois, sous un abri lui aussi décoratif en bois. Du côté de l’ubosot, une autre représentation du Bouddha apparaît sous forme de bas-relief en bois, en position allongée.


— Centre de méditation —
L’enceinte du temple, entouré par la forêt, accueil un centre de méditation qui propose des retraites pour tous niveaux et accessibles aux étrangers (infos disponibles ici en anglais).
— Le village, marché et stands —
Au pied du temple s’est développé un véritable village où les marchands qui officient le long de la route et au pied des marches ont élu domicile. Vous y trouverez des stands avec divers snacks, fruits, desserts ou encore des cafés, mais aussi des boutiques de souvenirs et d’artisanat : idéal pour un peu de shopping avant/après la visite.
Au milieu du village, un parking gratuit est prévu si vous accédez au Doi Suthep en voiture. Autour, boutiques de vêtements, restaurants et, au fond (avec des places de parking supplémentaires), des toilettes (payantes : 5 ฿).


À voir en chemin (entre Doi Suthep et Bhubing)
- Phra Ruesi Cave : petite grotte-sanctuaire accessible depuis le bord de la route (petite aire pour se garer). Je ne m’y suis encore jamais arrêté ; d’après les photos, on trouve un autel et une maison aux esprits à l’entrée — le lieu a probablement servi d’ermitage.
- Arrêt photo « vue sur le chedi » : à même le bord de route, il y a un spot précis avec une belle perspective sur le Wat Phra That Doi Suthep en contrebas. Pas d’aménagement ni de parking : il faut bien se serrer contre la rambarde en essayant de pas trop empiéter sur la voie.
Palais Bhubing & jardins royaux
En poursuivant ~4 km au-delà du temple, on atteint l’entrée du Palais Bhubing (Bhubing Rajanives), résidence royale d’hiver. Construit en 1961 sur les hauteurs de Chiang Mai pour profiter de l’air frais de la montagne, le domaine servait à accueillir le roi et sa suite lors des déplacements dans la région, ainsi qu’à héberger des dignitaires et familles royales étrangères.
Aujourd’hui, lorsque la famille royale n’y séjourne pas, une bonne partie des jardins paysagers s’ouvre au public : roseraies (la renommée du lieu), serres, parterres à l’européenne et nombreuses essences peu communes en Thaïlande. L’intérieur des bâtiments ne se visite pas : ils restent privés et sont encore utilisés ponctuellement.




Comptez 30 min pour un tour rapide (jusqu’à 1 h en flânant), d’autant que certaines zones sont régulièrement inaccessibles. Le circuit balisé commence près de l’entrée, avec plusieurs ensembles de bâtiments (dont un pavillon rappelant un temple) près d’un bassin rempli de carpes koï.
La suite traverse une zone forestière qui remonte jusqu’au réservoir (je ne sais pas s’il est uniquement décoratif ou alimentant le palais en eau). Au milieu de cette forêt, on y trouve un petit aquarium où est présentée une espèce de salamandre rare. En début d’hiver (novembre–décembre), il n’est pas rare d’avoir la tête dans les nuages ou du brouillard par ici.




Depuis le réservoir, on aperçoit un des maison sur pilotis servant d’hébergement pour les hôtes. Construites avec des rondins en bois, ça lui donne clairement des allures de chalet des montagnes. D’ailleurs, d’autres maisons de ce types seront ajoutés dans les années 90, utilisant du bois d’eucalyptus.
Les berges sont bordées de massifs fleuris qui changent selon la saison. Et c’est très variable, on peut tomber sur un jardin particulièrement coloré et bien fourni, comme une allée plus simplement fleure. En janvier, vous aurez dans ce coin un petit groupe de cerisiers en fleurs.




Plus haut se trouve la partie résidentielle proprement dite : elle est souvent fermée au public, mais lorsqu’elle est ouverte on peut voir l’extérieur de la résidence principale et les jardins l’entourant.
Le bâtiment principal du palais a été construit dans un style mêlant architecture du nord thaïlandais et influences contemporaines de son époque, officiellement appelé « ruen mu », un terme qu’on peut traduire par « ensemble de maisons ». Construit sur pilotis, cette habitation en forme de U est composé d’un étage supérieur qui est la résidence officielle de la famille royale, tandis que le rez-de-chaussée abrite les logements de la suite royale.
Plus en retrait se dresse un petit pavillon servant de sanctuaire privé (type viharn) appelé Hor Phra.




Sinon, il ne reste plus qu’à redescendre par une route qui ramène à l’entrée pour compléter la boucle. Dans le virage juste après la zone du réservoir, ne manquez pas l’impressionnant bambou géant planté par la reine mère il y a plus de trente ans. Cette espèce peut atteindre les 30 à 40 mètres de hauteur pour des tiges qui peuvent faire entre 20 et 30 cm de diamètre en moyenne.


Sur le même principe qu’au temple plus bas, des commerces ce sont implantés en face de l’entrée du palais avec quelques places de parking. Vous aurez ici également de quoi vous restaurer si ce n’est pas encore fait.
Doi Pui & villages Hmong
Dans la continuité du Doi Suthep, si vous poursuivez la route au-delà du palais Bhubing, vous entrez sur le territoire du Doi Pui, qui est le sommet voisin du même massif (env. 1 685 m, soit un peu plus haut que le Doi Suthep). On y vient notamment pour ces villages Hmong, dont Khun Chang Khian que je recommande. C’est aussi une atmosphère de montagne, entouré par la forêt, une randonnée vers son sommet possible et même une petite ruine à l’écart de la route.


Depuis le Wat Phra That Doi Suthep, vous verrez les Songthaew rouges vous proposer de vous y emmener, en mettant en avant des arbres en fleurs. C’est ce que vous pourrez y voir à la bonne saison, entre fin décembre et fin janvier, les fameux cerisiers ornementaux en fleurs, similairement au sakura du Japon.
- Villages Hmong — Doi Pui Village (version “showcase” avec petit musée/jardin, artisanat, cafés) et Khun Chang Khian (plantations de café, ambiance montagnarde). Vous y trouverez un peu d’artisanat sous la forme de broderies et petits bijoux, vêtement. Le village baigne vraiment dans une ambiance rurale assez préservée, avec une partie de la population portant toujours des tenues traditionnelles au quotidien.
- Nature & points de vue — la petite route boisé menant au village traverse une forêt de pins et sous-bois, vous avez un premier point de vue donnant sur le Doi Pui Village puis un belvédère sur la vallée depuis l’un des cafés de Khun Chang Khian.
- « Sakura » thaïs — floraison des cerisiers de l’Himalaya (Prunus cerasoides) surtout fin déc.–janv. (fenêtre variable selon l’année, parfois jusqu’à début fév.). Les bosquets autour de Khun Chang Khian sont particulièrement prisés.


Pour les détails rando, la saison des fleurs et les accès précis : → voir ma refonte dédiée au Doi Pui.
Points de vue en montant (route 1004)
Outre les points de vue évoqués dans les sections précédentes, la montée par la route 1004 offre plusieurs aires avec « Viewpoint » jalonnant la montagne. Elles permettent de faire de jolies pauses avant le temple.
Infos pratiques – Itinéraires & durées
- Comment y aller : en songthaew rouge (partagé) — env. 30–40 ฿/pers. jusqu’au Doi Suthep, trajet direct (pas d’arrêts). Pour un circuit personnalisé, négociation possible au monument Khruba Siwichai, devant la CMU ou au pied du temple. En scooter : route 1004 sinueuse, circulation parfois dense ; roulez à gauche, serrez votre trajectoire et anticipez les véhicules qui coupent les virages. Attention aussi aux vélos et aux randonneurs (certains passages du Monk’s Trail longent la route).
- Durées types :
- Boucle courte (2–3 h) : Wat Pha Lat + Doi Suthep.
- Demi-journée (4–5 h) : cascades + Wat Pha Lat + Doi Suthep.
- Journée (6–8 h) : ajouter Bhubing (si ouvert) + Doi Pui.
- Sens de visite conseillé : Cascades → Wat Pha Lat → Doi Suthep → Bhubing (option) → Doi Pui.
- Petits tips : anti-moustiques selon la saison ; tenue correcte (épaules/genoux) ; parking du temple souvent chargé en milieu de journée ; ne bloquez pas la chaussée lors des arrêts photo.
Manuelle
Merci pour ces infos..je m’y rends demain, ça me donne une idée du lieu! Très jolies photos au passage!!!
Romain
Merci pour ton message, bonne visite demain alors ! (on est pas si loin, je suis à Chiang Rai en ce moment 😉 )
Geoffrey
Bonjour Romain ! Merci pour cet article
Néanmoins j’aurai aimé que tu m’apportes quelques précisions. Si l’on veut effectivement ne pas s’arrêter au Wat Phra That et aller jusqu’au village Hmong, il faut bien avoir un moyen de locomotion ? Est-ce fort distancé ?
De même pour pouvoir dénicher de belles cascades, vaut il mieux laisser son scooter à l’entrée du National Park ou bien les prendre avec ? D’avance merci à toi !
Romain
Bonjour,
Pour aller au village Hmong il est possible d’emprunter l’un des nombreux taxi commun (les fameux « songtaew », ces pick-up, rouges à Chiang Mai, avec des sièges à l’arrière). Après faut pas s’attendre à de l’authentisme dans ce village là, trop facilement accessible et donc souvent bondé et plein de boutiques souvenirs…
Pour les cascades, certaines sont juste le long de la route principale, d’autres sont dans la partie payante du parc national. Le scooter reste le moyen le plus pratique pour se déplacer. Il y a un parking au niveau du tourism center du parc national. N’oubliez pas votre permis international.
Geoffrey
A ce point ? bondé ? Ca me déçoit un peu. Finalement y a t il des choses authentiques a voir au Doi Suthep qui ne soit pas envahis par les touristes ?
Romain
Pas vraiment, le Doi Suthep est trop proche de Chiang Mai pour vraiment y trouver de l’authentisme… il faut s’éloigner pour ça. Si tu y vas en Décembre/Janvier, je te conseille par contre d’aller au Doi Pui juste à côté, y’a des arbres à fleurs Sakuras, comme au Japon, c’est très (y’a du monde aussi mais beaucoup de Thais)
Geoffrey
Ah, mais justement en lisant l’article j’avais compris que c’est là que se situaient les sakuras !
Vincent
Il y avait vraiment du monde quand j’y suis allé, mais j’avais adoré la visite! Je n’avais pas entendu parler du Doi Pui par contre!
Romain
Disons que le Doi Pui vaut vraiment le coup pendant la saison des sakuras. Toujours du monde au Doi Suthep, surtout des chinois dernièrement mais si la vue est là, ça vaut déjà le coup 😉
Elomine
Bonjour,
Déja je te remercie car ton site est une mine d’info! je prépare mon voyage en solo avec ma fille de 6ans et je voulais faire Doi Suthep, Doi Pui et Mae Sa Waterfall. Mais je ne suis pas véhiculer… Est-ce facile d’y aller quand même avec les transports locaux? ça se fait en une journée avec une enfant? merci d’avance 🙂
Romain
Bonjour,
Tout d’abord merci ! Pour répondre à ta question, il est facile de bouger autour de Chiang Mai grâce aux taxis commun qu’on appelle les songtaew, des pickup aménagés avec des rangs de sièges à l’arrière, il y a partout dans les rues, certains affichent clairement leur destination, sinon vous demandez ils vous diront si c’est sur leur trajet. Faire les 2 dans la journée me semble faisable oui.
Pascal ENGELMAJER
Article intéressant.
Dommage que la typographie soit aussi exécrable !
Romain
merci. Je suis tout ouïe concernant l’amélioration de la typo.
Sokhin
Bonjour Romain
Ton blog est génial , j envisage de partir à Chiang mai en novembre – pourrais tu me conseiller des choses à faire à visiter pendant mon séjour de 7 jours -merci bcp Sokhin
Romain
Bonjour et merci pour le compliment !
En 7 jours, pas mal de possibilités à vrai dire, surtout que la saison est idéale. Ce serait possible de faire 4 jours Chiang Mai et 3 Chiang Rai ou inversement, ce serait possible de faire la boucle vers Pai, Mae Hong Son et revenir via le Doi Inthanon, ou sinon possible de gravier uniquement autour de Chiang Mai. Il y a pour ça la boucle de Samoeng (autour du Doi Suthep) qui peut être sympa, se rendre au Doi Inthanon avec une nuit dans les rizières à Baan Pa Pong Pieng (plus facilement accessible avec la nouvelle route) et aller vers le montagne de Chiang Dao, voir la « sticky waterfall », la grotte de Chiang Dao et prendre un café dans un village lisu au pied de la montagne.
Mathieu
Bonjour Romain et félicitations pour ce super blog (je suis moi même l’auteur du blog en français le lieux référencé sur Prague 🙂 ). Je suis actuellement à Chiang Mai où je passerai toute la journée de demain. J’ai dans l’idée ensuite de louer une voiture pour un départ vers Doi Ang Khang en famille jeudi avec 2 nuits dans le coin puis rejoindre Chiang Rai pour 2 nuits encore (j’ai vu que tu suggérais aussi Elephant Steps pas loin…) avant retour sur Chiang Mai. Cela te semble t-il possible ? L’état des routes est-il ok malgré la pluie de saison ? J’ai encore 1 nuits ou 2 éventuellement à passer dans le coin éventuellement avant de rallier Bangkok. Aurais-tu des suggestions ? Bien à toi,
Romain
Bonjour,
Désolé pour le temps de réponse, pas d’inquiétude sur l’état des routes, sauf exception, elles ne sont pas particulièrement endommagées par la saison des pluies. Dans les 1 à 2 nuits, j’aurais suggéré au pied de la montagne de Chiang Dao, ou éventuellement Mae Salong.
Mathieu
Merci Romain, nous y sommes passés en dormant deux nuits à Fang où les gens semblaient contents de nous voir. On a fait de belles rencontres malgré la barrière de la langue dans les transports publics et ailleurs, les gens prenant très souvent les enfants en photo. On a passé une bonne matinée à randonner autour de Ban Khum car il y a de petits chemins en dur très agréables à suivre à travers les plantations. On est bien sûr passés à The Royal Agricultural Station (qu’on a visitée en coup de vent par contre). On est montés à Doi Ang Khang en négociant 700 baths l’AR depuis le croisement des routes en bas (le conducteur voulait le double au départ) donc c’est possible sans être motorisé. On a ensuite négocié un petit supplément pour aller à Ban Nor Lae. Bref, depuis Fang on en a eu pour 1500 baths je dirais de transports à 5 et on a passé une bonne journée, ce qui me semble raisonnable. Certes on est plus indépendant et on va plus vite en louant une voiture mais on n’avait pas à se casser la tête et niveau prix cela doit être kif-kif. Avis aux lecteurs, je recommande en effet particulièrement Elephant Steps où on avait la chance d’être seuls et où les enfants ont été traités comme des rois. Une super expérience que d’accompagner ces éléphantes dans les chemins boueux et d’assister à leur bain ! Merci pour le tuyau ! Rien à voir avec une malheureuse expérience il y a quelques années toujours en Thaïlande. Nous découvrirons Mae Salong et ses environs demain. Bien à toi,
Romain
Merci pour ce petit retour d’infos pratiques, bonne continuation !