
Parc historique de Si Thep : l’ancienne cité Dvaravati inscrite à l’UNESCO
À l’écart des grands circuits, le parc historique de Si Thep reste une visite confidentielle. Inscrit en 2023 au Patrimoine mondial de l’UNESCO, le site commence à gagner en visibilité en Thaïlande et pourrait attirer davantage de visiteurs dans les années à venir.
Sur place, on croise surtout des familles thaïlandaises et l’ambiance respire l’authenticité. Son emplacement, entre nord et nord-est du pays, explique sans doute qu’il échappe encore aux itinéraires classiques des voyageurs étrangers, restant généralement sur un axe centre-nord.
Ce qui rend Si Thep unique, c’est son histoire, avec un double héritage. La cité fut d’abord un important centre Dvaravati (VIe-IXe siècle), avant de passer sous influence khmère (XIe-XIIIe siècle). C’est donc un site plus ancien que les parcs historiques d’Ayutthaya et de Sukhothaï. Mais à la différence d’Ayutthaya, aujourd’hui partiellement imbriquée dans la ville, les ruines de Si Thep s’explorent dans un cadre plus ouvert et paisible.
En bref, Si Thep, c’est un peu comme un “mini-Sukhothaï” encore confidentiel, avec en prime l’empreinte Dvaravati introuvable ailleurs.
Petite histoire de Si Thep
Les premières traces de présence humaine à Si Thep remontent à 1500–2500 ans avant notre ère. En tant que cité, Si Thep commença à se développer aux IVe–Ve siècles, avec une expansion significative entre le VIe et le VIIIe siècle, durant l’essor du royaume Dvaravati. Elle occupait alors une position importante sur les routes commerciales reliant la vallée de la Chao Phraya aux hauts plateaux du nord-est. Des inscriptions retrouvées sur des pierres confirment également des contacts avec l’Inde, témoignage de relations commerciales inédites à l’époque.
La petite ville fut d’abord influencée par l’hindouisme, avant de basculer vers le bouddhisme à partir du VIIIe siècle. Jusqu’au Xe siècle, Si Thep prospéra, développant des systèmes d’irrigation et devenant même un centre politique d’importance, un mandala. On y retrouve des vestiges typiques de cette culture, comme les grands monuments en latérite et les bases de stupas circulaires.
À partir du XIe siècle, la cité passa sous l’influence des Khmer d’Angkor. C’est de cette période que datent les prangs en brique et en grès encore visibles dans le parc, aux côtés des structures plus anciennes d’inspiration Dvaravati. Cette superposition d’héritages fait toute la singularité de Si Thep.
La cité déclina progressivement à partir du XIIIe siècle, jusqu’à être abandonnée. Le site sombra alors dans l’oubli, recouvert par la végétation.
Il fallut attendre la fin du XIXe siècle pour que Si Thep soit redécouvert par des explorateurs et des érudits. Des fouilles archéologiques furent menées au début du XXe siècle, avant que le site ne soit classé parc historique en 1984, puis inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2023.
Que voir dans le parc historique de Si Thep ?
L’ancienne ville fortifiée, dont la délimitation par des douves s’observe très bien depuis le ciel, est composée de deux ensembles bien distincts. Le plus petit forme un cercle, appelé Muang Nai. C’est là que se concentre l’essentiel de la visite, avec les trois principales structures et une quarantaine de vestiges disséminés sur environ 2 km².
L’extension vers l’est marque l’influence khmère à Si Thep : on est passé d’un plan circulaire à un ensemble plus rectangulaire (même si les angles sont arrondis). Cette zone, appelée Muang Nok (littéralement « ville extérieure »), couvre environ 2,5 km². On y trouve un ancien réservoir et une cinquantaine de vestiges répertoriés, mais elle ne se visite pas et reste encore en partie exploitée comme terres agricoles.
Le parc historique inclut également deux autres structures situées à l’extérieur de ces enceintes, dont l’impressionnant Khao Khlang Nok, répertorié depuis les années 60 mais longtemps laissé en l’état, recouvert par la terre telle une simple colline avant son excavation en 2008.
À l’intérieur de la cité fortifiée
L’entrée principale du parc historique se situe au nord. Depuis le parking, on achète son billet d’entrée (100 ฿) et, si on le souhaite, on ajoute 10 ฿ pour le service de tram qui dépose au cœur du site.


Le tram est largement utilisé par défaut, mais à ma connaissance, pas obligatoire : il n’y a simplement pas de vélos à louer, donc l’alternative reste la marche. Rien d’insurmontable puisque les ruines principales ne sont qu’à un peu plus de 500 m du parking.
Le tram vous dépose près du Prang Song Phi Nong, où se trouvent aussi la zone d’attente pour le retour, des toilettes et un petit café.
Prang Song Phi Nong
Reconnaissable à ses deux tours jumelles, d’où son nom (en thaï, phi et nong désignent respectivement l’aîné et le cadet), ce temple typiquement khmer date du XIIe siècle et rappelle l’influence d’Angkor.
Il est orienté classiquement d’est en ouest. À l’avant, une longue chaussée bordée de blocs de latérite mène à une terrasse en croix, près du prang. Elle était jadis jalonnée de balustrades en forme de nagas, ce qui vaut à ce type d’aménagement le nom de « pont de nagas ». Dans la symbolique khmère, ce dispositif représente le lien entre le ciel et la terre.
La base de la tour principale est en latérite. Le reste de la structure, qui s’élève sur environ 7 m, ainsi que la tour jumelle plus petite, est construit en briques. Cette seconde tour est en réalité une reconstruction, réalisée par le Département des Beaux-Arts thaïlandais, avec en particulier un linteau décoratif replacé au-dessus de la porte : le seul retrouvé complet.
Les éléments découverts autour du sanctuaire indiquent une utilisation hindouiste à l’origine, et plus précisément un culte à Shiva : on y a mis au jour un lingam, un yoni et une représentation de sa monture, le taureau Nandin.



Prang Si Thep
Derrière le Prang Song Phi Nong se trouve un autre prang — nom donné aux tours khmères (un peu l’ancêtre des chedis thaïlandais ) — légèrement plus imposant avec ses 12 m de haut. Sa structure reste proche de celle de son voisin : une base en latérite surmontée d’un corps en brique, précédée d’une longue chaussée.
La différence tient aux vestiges de deux bibliothèques sacrées qui se tenaient autrefois de part et d’autre du prang, ainsi qu’à un réservoir assez profond, situé sur le côté droit de la tour. L’ensemble est daté de la même période, entre le XIe et le XIIe siècle, et aurait fait l’objet de rénovations restées inachevées peu avant l’abandon de la cité.





Khao Khlang Nai
On passe ici à un monument plus ancien, datant de l’époque Dvaravati. Ce sont les vestiges d’une imposante structure en latérite, de forme rectangulaire, mesurant environ 25 m sur 44 m, avec un escalier côté Est menant à la partie supérieure aujourd’hui disparue. Son apparence rappelle fortement celle d’un autre stupa môn visible sur le site archéologique de Khu Bua, à Ratchaburi (à l’Ouest de Bangkok, à plus de 300 km de Si Thep).
Sa hauteur actuelle est de 12 m, mais elle aurait pu être bien plus élevée à l’origine. Les archéologues estiment qu’il pouvait s’agir d’un stupa, possiblement arrondi à la manière des stupas sri-lankais, sachant que Khao Khlang Nai était un sanctuaire bouddhiste.





Le monument se distingue surtout par son soubassement en latérite, décoré autrefois de stucs. On y voit encore une rangée de motifs floraux, surmontée par une galerie de figures en position d’« atlantes » — personnages servant symboliquement de support architectural et de protecteurs.
Parmi elles, on reconnaît quelques animaux (lion, buffle, éléphant), mais la plupart représentent de petits personnages trapus aux grandes boucles d’oreilles. Ils sont interprétés comme des ganas, les « nains porteurs » issus de l’entourage de Shiva dans l’hindouisme.
Si l’édifice remonte à la fondation de Si Thep, vers le VIe siècle, ses décorations sont stylistiquement datées du IXe siècle. Autour du monument, on distingue encore les traces d’un ancien mur d’enceinte, ainsi que de chedis, viharns et autres bâtiments liés aux cérémonies et à la vie du sanctuaire.
Devant l’entrée Est, on peut voir une roue en pierre (Dharmachakra ou « Roue du Dharma »), symbole bouddhiste toujours utilisé, notamment sur les drapeaux présents dans tous les temples de Thaïlande.
À l’extérieur de la cité
Pas besoin d’aller bien loin pour compléter la visite de Si Thep : les deux sites suivants se trouvent à moins de 2 km au nord de Muang Nai.
Prang Ruesi
Petit sanctuaire khmer shivaïte en ruines, le Prang Ruesi daterait du XIe–XIIe siècle, donc contemporain du Prang Si Thep. Sa particularité est d’être situé dans l’enceinte d’un temple de forêt toujours actif, le Wat Pa Sa Kaeo. Ce dernier aurait abrité un moine très respecté dans la région, d’où le nom alternatif de Prang Luang Pho Chaw donné par les villageois.
Édifié à l’extérieur de l’ancienne cité, le sanctuaire est aussi parfois désigné comme Prang Nok (« prang extérieur »). Un panneau sur place précise qu’il se composait en réalité de deux petits temples distincts (des prasat, terme générique désignant les sanctuaires khmers), chacun entouré de son propre mur.
La configuration reste classique : bases en latérite et tours en brique. Le prang encore debout, bien qu’incliné, culmine à environ 10 m. Son voisin, de 4 x 4 m, n’en conserve plus que la base, surmontée symboliquement d’une porte et d’un linteau moderne.


Le Prang Ruesi se trouve dans le coin nord-est du Wat Pa Sa Kaeo, dont l’enceinte forestière s’étend sur plus de 700 m de long. Si vous vous y rendez par vous-même, sachez que la circulation dans le temple suit un sens obligatoire : les routes étant étroites, mieux vaut respecter ce parcours car la végétation longeant ces passages empêche toute manœuvre
Khao Khlang Nok
Situé dans le petit village de Ban Sa Prue, à moins de 1,5 km de Muang Nai, Khao Khlang Nok est considéré comme le plus grand stupa de style Dvaravati connu en Thaïlande. Son immense base en latérite de 64 x 64 m, haute de 20 m dans son état actuel, donne à l’ensemble l’allure d’une petite colline.
Le monument symbolise le mont Meru — centre de l’univers dans la cosmologie bouddhiste — et, daté du VIIIe–IXe siècle, il témoigne de la prospérité de l’antique Si Thep et plus largement du royaume Môn-Dvaravati.
Les éventuelles décorations en stuc qui ornaient jadis cet édifice ont disparu, laissant aujourd’hui un aspect brut, presque nu. Malgré cela, le gigantisme du monument impressionne et forme un vestige Dvaravati unique en son genre en Thaïlande.
La visite en soi reste limitée, car on ne peut qu’en faire le tour à sa base. On y admire les escaliers massifs placés aux quatre points cardinaux, autrefois couverts d’un toit, qui menaient à un chedi en forme de cloche. Des traces indiquent aussi la présence d’un cloître entourant ce dernier.





Devant chaque escalier se trouvent de petits chedis annexes. C’est fou de se dire que la route, aujourd’hui déviée, passait autrefois au pied de cette “colline”, et si on soupçonnait bien la présence d’un temple, il n’a été réellement dégagé et restauré que très récemment, ajoutant un atout majeur au parc historique de Si Thep.
Pour vous faire une idée de ce que vous pouvait donner un tel édifice du temps de sa splendeur, un petit coin du site est aménagé avec des informations sur des murs expliquant les éléments décoratifs du stupa. Et histoire d’être plus lisible, le tout est complétées avec une maquette.


Autres vestiges
Outre les nombreuses traces de petits sanctuaires dans l’enceinte de Muang Nai, et dans une moindre mesure dans celle de Muang Nok, on trouve aussi des inscriptions et des restes de structures dispersés dans la zone archéologique élargie.
À Muang Nok, un ancien réservoir appelé Sa Kwan est encore visible, tandis qu’un plus petit bassin, Sa Kaeo, se situe 600 m plus au nord, juste à l’extérieur de l’ancienne cité.
Deux autres vestiges sont répertoriés sous les noms de Khao Khlang Na (เขาคลังหน้า) et Khao Khlang Sa Kaeo (เขาคลังสระแก้ว). Le premier se trouve près d’un village à 7 km au sud de Si Thep et ressemble aujourd’hui à une petite butte recouverte d’arbres, sacralisés par des rubans orangés.
Quant au second, difficile d’en dire plus : son emplacement exact et ses caractéristiques ne sont pas documentés, en dehors de son nom.
Enfin, à 20 km à l’ouest de la zone principale, se dresse la colline de Khao Thammarat. Elle abrite une grotte ornée de sculptures en pierre de bodhisattvas — figures de compassion dans le bouddhisme Mahāyāna — ainsi que d’autres statues de Bouddha typiques du style Dvaravati. Certaines des pièces retrouvées ici sont aujourd’hui exposées au Musée national de Bangkok.
Infos pratiques pour la visite
Localisation : Le parc historique de Si Thep se trouve dans la province de Phetchabun (district de Si Thep).
Horaires & durée conseillée : ouvert tous les jours de 08h00 à 16h30. Même en prenant son temps, comptez pas plus de 45 minutes pour la zone principale (Muang Nai). En tenant compte des déplacements entre les différents sites extérieurs (hors Khao Thammarat), il ne faut pas plus de 2 heures pour explorer l’ensemble du site.
Prix d’entrée : 100 ฿ pour les étrangers, 20 ฿ pour les Thaïlandais. Service de tram interne disponible pour 10 ฿ supplémentaires.
Comment s’y rendre :
- Depuis Bangkok : comptez environ 4 à 5 h de route en voiture (route 1 jusque vers Saraburi, puis route 21 et enfin la 2219 ou 2244 pour les derniers kilomètres).
Des bus partent aussi du terminal de Mo Chit vers Phetchabun / Si Thep. Ils s’arrêtent généralement à Ban Klang (บ้านกลาง, district de Si Thep), d’où il reste environ 9 km jusqu’au parc — à parcourir en samlor (moto-taxi locaux).
Une autre option est de passer par une agence à Bangkok : Thailand Journeys propose une excursion sur deux jours combinant Ayutthaya, Lopburi et Si Thep. - Depuis Phetchabun : possibilité de prendre un bus en direction de Bangkok et de descendre à Ban Klang, ou bien de trouver un taxi local / voiture de location.
- Depuis Lopburi : c’est en réalité la grande ville la plus proche de Si Thep (1h30 de route environ, contre presque 2 h depuis Phetchabun). On peut donc aussi rejoindre Si Thep depuis là en bus ou en taxi.
Conseils pratiques :
- Pas de vélos à louer sur place, la visite se fait à pied, tout est condensé de toute façon. Le tram interne peut aider à rejoindre le cœur du site.
- Un petit café et des toilettes se trouvent près du Prang Song Phi Nong, mais il n’y a pas de restaurants sur place (il y aura quelques snacks au niveau du parking autrement).
- Évitez les heures de midi pour explorer les zones extérieures, surtout en saison chaude.
Où dormir à proximité ?
Le parc historique de Si Thep est un peu situé au milieu de « nulle part », du moins en dehors des grands axes touristiques. Notez que si vous souhaitez dormir “au plus près”, des options d’hébergement immédiates existent, mais ce n’est pas forcément l’idéal pour profiter de la région, même en étant véhiculé.
La visite se cale en revanche très bien dans le cadre d’un roadtrip entre Lopburi et Phetchabun. Selon votre sens de visite, chacune de ces villes peut donc servir de point de chute.
- Lopburi : solution la plus simple si vous venez de Bangkok, ou si vous voulez enchaîner avec d’autres visites historiques (temples khmers et vieille ville de Lopburi). On y trouve un choix correct de guesthouses et d’hôtels simples.
- Phetchabun : pratique si vous poursuivez la route vers le nord (via Phitsanulok) ou le nord-est (en Isan, via Loei ou Khon Kaen), avec davantage d’hôtels de milieu de gamme et quelques resorts.
En résumé, à moins d’avoir envie d’une expérience “hors des sentiers battus” dans un homestay de village près du parc, mieux vaut prévoir Si Thep comme une étape dans un itinéraire plus large — plutôt qu’une destination où passer la nuit uniquement pour la visite du site.
Autres visites autour de Si Thep
Dans un rayon assez proche, on trouve une curiosité locale, non loin de Khao Thammarat déjà mentionné : l’Ancienne mer de Phu Nam Yot (ท้องทะเลดึกดำบรรพ์ภูน้ำหยด). C’est un site où l’on peut observer des coraux fossilisés, vestiges d’une époque où toute la région se trouvait sous la mer il y a des millions d’années. Malheureusement, le lieu est très peu mis en valeur.



Dans le même esprit mais de façon plus impressionnante, il y a Phu Khao Hin Pakarang, aussi appelé Coral Mountain. Il s’agit d’un ancien plancher océanique transformé en pics karstiques, semblables à ceux que l’on peut voir dans des régions côtières comme Krabi.
Plus au nord, la province de Phetchabun est entièrement montagneuse. Elle abrite plusieurs parcs nationaux, dont le parc national de Nam Nao et surtout le parc national de Thung Salaeng Luang, probablement le plus intéressant des deux.

Vue depuis le parc national de Thung Salaeng Luang, le jour de ma tentative de visite (météo trop mauvaise, j’ai dû écourter…)
La région est aussi connue pour Phu Thap Boek, une montagne couverte de plantations de choux et de légumes, devenue un lieu de villégiature apprécié des Thaïlandais. On y vient pour profiter de l’air frais en hiver et admirer la fameuse « mer de nuages ». Non loin se trouve le spectaculaire Wat Phra That Pha Sorn Kaew, reconnaissable à son immense Bouddha à cinq têtes et à son panorama grandiose sur les montagnes environnantes.
Enfin, si vous arrivez depuis Lopburi, faites une halte aux chutes de Namtok Wang Kan Lueang : un joli sous-bois où les Thaïs viennent se rafraîchir et lézarder au bord de l’eau.
Les chutes sont dans le même esprit que celles de Kanchanaburi : des cascades calcaires en terrasses, avec bassins aux eaux turquoises, le tout entouré d’arbres aux racines enchevêtrées — un spot nature simple et reposant. Malheureusement comme souvent en Thaïlande, cet endroit est payant pour les étrangers (100 bahts par personne).
Pour compléter, je ne l’ai su qu’après, mais il y a une autre section moins d’un kilomètre plus loin, repéré par « Wangkanluang Arboretum« , que vous pouvez atteindre en traversant le temple situé entre les deux chutes. Il y a également un camping à cet emplacement.




Mon avis sur Si Thep
Le parc historique de Si Thep n’a pas la notoriété d’Ayutthaya ou de Sukhothaï, ni la majesté des grands sites khmers comme Phanom Rung ou Phimai. Pourtant, son intérêt réside justement dans son caractère hybride et singulier : un lieu où se croisent vestiges Dvaravati et influences khmères, témoignages rares de plusieurs époques.
Ajoutez à cela un environnement campagnard et naturel, et vous obtenez une visite qui marque par sa différence. Plus qu’une destination en soi, Si Thep s’intègre parfaitement dans un itinéraire entre Lopburi et Phetchabun, offrant une étape à la fois culturelle et dépaysante.
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Parcs historiques inscrits à l’UNESCO

Ayutthaya
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Sukhothai
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Si Satchanalai
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Chiang Saen
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Wiang Kum Kam
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Lopburi
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