
Chiang Saen : une étape incontournable au cœur du Triangle d’Or
Chiang Saen, à seulement 8 km au sud du point de jonction des frontières, est clairement au coeur du Triangle d’Or. C’est près de la ville que le Mékong croise la rivière Ruak, qui délimite la Thaïlande et la Birmanie, qui font face au Laos. Cette ville ancienne, riche en histoire et en culture, est une alternative en moins animée à Chiang Rai pour explorer la région.
Loin de son passé trouble, la zone est sécurisée et largement ouverte au tourisme, offrant une occasion unique de découvrir un lieu chargé d’histoire et de contrastes. Que ce soit pour son passé lié à l’opium, ses paysages montagneux ou ses nouvelles plantations, thé et café surtout, le Triangle d’Or reste une étape incontournable dans la province de Chiang Rai.
Triangle d’Or : une région à l’histoire unique
Le Triangle d’Or est un terme qui désigne la région située à l’extrême nord de la Thaïlande, où le royaume partage une triple frontière avec le Laos à l’est et la Birmanie à l’ouest, toutes deux rejoignant le fleuve Mékong. Cette zone emblématique tire son nom de deux éléments principaux : le triangle géographique, formé par ces trois pays, et le mot « or », qui fait référence à la richesse générée par la production et le trafic d’opium.
Dès les années 1920, l’opium est présent dans cette zone, mais c’est l’arrivée des forces nationalistes du Kuomintang (KMT), après leur défaite face aux communistes chinois, qui marque un tournant. Installés dans ces montagnes, ces groupes ont rapidement financé leurs opérations de guérilla et leur contrôle territorial grâce à un impôt en opium. La demande internationale grandissante propulse alors le Triangle d’Or au centre de la production mondiale. Dans les années 1980, la région produit plus de 70 % de l’opium mondial.
Un tournant intervient en 1996, avec la fin des activités du KMT dans les montagnes thaïlandaises, amorçant une lutte antidrogue particulièrement agressive au début des années 2000. J’ai parfois du mal à réaliser que la région était encore considéré comme craignos lorsque je suis venu en Thaïlande pour la première fois en 2006.

Détail d’une fleur de pavot.
Mais ces efforts portent leurs fruits : en 2007, la production locale d’opium ne représente plus que 5 % de la demande mondiale. Ce rôle a depuis été pris en charge par le Croissant d’Or, une autre région tristement célèbre qui regroupe l’Afghanistan, l’Iran et le Pakistan, avec l’Afghanistan concentrant à lui seul plus de 90 % de la production mondiale aujourd’hui.
Le roi Rama IX a joué un rôle clé pour une transition vers des alternatives durables. Car si on enlève la principale source de revenus, encore faut-il la remplacer pour offrir une alternative économique aux paysans, il a lancé des projets sous patronage royal, encourageant la culture de thé, café, maïs, ananas, et autres produits agricoles adaptés au climat des montagnes. Cette diversification a permis de remplacer efficacement la culture du pavot, tout en assurant un revenu durable aux populations locales.
Sop Ruak et le parc du Triangle d’or : le point de jonction des trois frontières
Voir 3 frontières en même temps, c’est déjà pas commun et sort de l’ordinaire, mais ce n’est pas tout ! Le fameux point où la Thaïlande, le Laos et la Birmanie se rencontrent ne se résume pas juste à un repère sur une carte. Alors, que peut-on y voir exactement ?
Un grand Bouddha doré
En arrivant sur place, impossible de manquer la grande statue de Bouddha dorée, posée sur une structure en forme de bateau au bord du fleuve. Elle domine la scène et renforce l’aspect symbolique du lieu : un rappel que cette région reste profondément ancrée dans la tradition bouddhiste, à l’instar de ses voisins frontaliers. C’est aussi un excellent poste d’observation pour admirer l’animation sur la rivière et jeter un coup d’œil au Laos juste en face.
Non loin du grand Bouddha, une place abrite plusieurs éléments notables. Vous y trouverez une statue du roi Mengrai, natif de Chiang Saen et fondateur du royaume Lanna, qui trône fièrement, entouré de deux éléphants. On dit que faire trois tours sous leurs pattes porte bonheur – alors ne soyez pas surpris de voir des gens tourner en rond dessous !


Un escalier à l’arrière permet de grimper sur les nacelles de ces éléphants pour une photo souvenir. Le tout est encadré par des panneaux dorés au style Lanna typique, ajoutant une touche d’élégance traditionnelle. Dans les environs, des kiosques proposent boissons fraîches, noix de coco, souvenirs, et même quelques cafés pour une pause bien méritée. De l’autre côté de la route, vous encore tout un alignement de boutiques en plus.
C’est aussi ici que vous verrez des stands proposant des balades en bateau sur le Mékong, ce qui nous amène au point suivant.



Le Mékong et le Laos
De l’autre côté du Mékong, côté Laos, ce sont les casinos luxueux qui attirent l’attention. Ces établissements, situés dans une zone économique spéciale sont une concession sur 90 ans accordée à la Chine, donc techniquement, si vous vous y rendez, vous serez plus en Chine qu’au Laos. Ils attirent une clientèle internationale, mais quand même plus largement fréquentée par les Thaïlandais voisin et évidemment chinoise, les casinos étant interdits en Chine continentale (d’où l’exception avec Macao).


Si l’opium a disparu côté thaïlandais, ces casinos ont transformé le Triangle d’Or en un nouvel eldorado économique. Pour ceux qui veulent tenter l’aventure, il est possible de traverser le Mékong en bateau pour vous y rendre, sans visa requis dans cette zone spécifique mais il faudra laisser votre passeport au guichet où vous prendrez vos tickets de bateau. Perso, je recommande pas particulièrement, les lieux ont mauvaises réputations donc abstenez vous (surtout en vous retrouvant là-bas sans passeport).
À défaut de le traverser, vous pouvez toujours opter pour une balade le long du Mékong, histoire d’observer le paysage et longer les frontières d’un peu plus près. Une expérience simple mais agréable pour mieux apprécier la région.




Prendre de la hauteur au Phra That Doi Pu Khao
Pour apprécier pleinement la région du Triangle d’Or, une montée au Phra That Doi Pu Khao s’impose. Perché sur une petite colline en face du parc du Triangle d’Or, ce temple offre à la fois une immersion historique et une vue imprenable sur la confluence des frontières.
Le site est divisé en deux parties :
1. La montée initiale et le viharn récent
Si vous choisissez d’y aller à pied, un escalier bordé de grands nagas, ces serpents mythologiques protecteurs des temples, vous mènera à mi-chemin, où se trouve un viharn (salle de prière) de construction récente.


2. Les ruines historiques au sommet
En poursuivant sur le chemin montant à droite, vous atteindrez la partie ancienne du temple, celle qui fait tout l’intérêt historique du site. Au sommet, se trouvent les vestiges d’un petit temple, modeste en tailles certes, mais datant du VIIIe siècle, probablement construit sous l’un des rois du royaume de Ngoen Yang (prédécesseur au royaume Lanna).
Les ruines comprennent des chedis en briques et une structure recouverte de plâtre devant laquelle se trouve une zone pour prier, couverte d’un toit. Il n’est pas rare d’y croiser des locaux qui profite de la sérénité des lieux pour se recueillir ici, entouré par les bois.


Juste à côté des escaliers nagas, vous trouverez le 212 House of Opium, un petit musée indépendant qui se concentre sur l’histoire de l’opium dans la région. Attention à ne pas le confondre avec le Hall of Opium, un musée beaucoup plus vaste situé à environ 2 km dont je parle juste après.
Fondé en 1989 par Mme Phatcharee Srimathayakun, originaire de la région, le musée vise à préserver et à présenter l’histoire complexe de l’opium dans cette zone emblématique. Il abrite une collection de plus de 2 000 artefacts liés à la culture de l’opium et offre un aperçu succinct mais se distingue par son approche intime et personnelle, reflétant la passion de sa fondatrice pour la préservation du patrimoine culturel de la région.
Pour les visiteurs pressés ou sans moyen de transport pour rejoindre le Hall of Opium, le House of Opium est une alternative intéressante. De plus, l’entrée coûte seulement 50 bahts, ce qui en fait une option accessible et rapide.

Photo extraite d’une vidéo Youtube.
Vue panoramique sur le Triangle d’Or
Si la vue depuis les ruines est partielle, il vous suffira de redescendre légèrement du côté opposé pour rejoindre le parking, accessible aussi par la route. De là, vous bénéficierez d’une vue panoramique spectaculaire sur le Mékong et le Triangle d’Or :
- Le confluent du Mékong et de la rivière Ruak offre un aperçu des trois frontières :
- La Birmanie à gauche, séparée par la rivière Ruak que vous voyez en contrebas de la colline.
- Le Laos à droite, de l’autre côté du Mékong.
- Et bien sûr, la Thaïlande, depuis laquelle vous observez ce paysage unique.

Le fameux point de vue avec à gauche, la Birmanie et le Laos à droite.
Une grande statue de Bouddha debout domine la plateforme d’observation, ajoutant une touche spirituelle au panorama. Vous trouverez également quelques échoppes de souvenirs, parfaites pour une pause après votre ascension.
Le Hall of Opium
À seulement 2 km du parc du Triangle d’Or, le Hall of Opium est sans doute l’un des musées les plus intéressants de la région. Il a été créé sous le patronage royal de la Fondation Mae Fah Luang, avec pour objectif de sensibiliser les visiteurs à l’histoire et aux conséquences du commerce de l’opium dans cette région emblématique.
La visite commence par un long tunnel symbolique, qui illustre le parcours sombre mais éducatif que les visiteurs s’apprêtent à traverser. Autant dire que ça plonge direct dans l’ambiance… À l’intérieur, les expositions couvrent des thématiques variées : l’origine de l’opium, ses impacts sociaux et économiques, le rôle des puissances coloniales, et les solutions modernes adoptées pour contrer les trafics.


Une section met notamment en lumière les efforts du roi Rama IX et des autorités thaïlandaises pour éradiquer cette culture, tout en proposant des alternatives durables aux populations locales. Dans son ensemble, le musée propose une visite immersive, combinant des scénettes, des expositions interactives et des galeries bien documentées.
Outre le rôle central qu’a joué l’opium dans l’économie et la société locales, vous y découvrirez aussi l’histoire mondiale de cette substance, de ses usages médicaux à ses dérives. La dernière partie, traitant justement des dérives amène à une réflexion sur les dégâts causé par cette drogue et ne laisse clairement pas indifférent.
C’est un musée que je recommande chaudement. Même si vous n’êtes pas particulièrement amateur d’histoire ou de musées, le Hall of Opium a cette capacité à captiver et à rendre un sujet complexe accessible et engageant.





Parce que la plupart des tours organisés inclus une visite dans un village « long neck » (Karen au long cou), que je ne recommande pas, je vous mets un lien vers le seul que j’ai trouvé sans cette attraction :
Histoire de Chiang Saen
Si l’on suppose que Chiang Saen a été fondée dès le VIe ou VIIe siècle par des migrants Tai venus du Yunnan, les preuves historiques de cette époque restent limitées. Les premières traces écrites attestant de la présence de la ville remontent plutôt à la fin du XIIIe siècle.
Mengrai, futur premier roi du royaume Lanna, serait né ici, alors que la ville appartenait au royaume de Ngoen Yang (également appelé Hiran), un petit royaume s’étendant entre l’actuelle Thaïlande et le Laos.

Des habitants de Chiang Saen priant à un monument dédié à Mengrai.
Lorsqu’il succéda à son père Lao Meng et devint le 17e roi de Ngoen Yang, Mengrai régna un temps sur Chiang Saen avant de fonder Chiang Rai en 1262. À partir de cette date, Chiang Saen resta une ville importante, jusqu’à ce qu’elle soit conquise par les Birmans environ deux siècles plus tard.
Déclin et renaissance de Chiang Saen
La ville fut entièrement détruite en 1803 lorsque le prince Kawila de Chiang Mai, avec l’appui du futur Rama I (qui était alors envoyé par le roi Taksin depuis Thonburi), reconquit la région aux dépens des Birmans. Après cette dévastation, Chiang Saen fut abandonnée pendant près d’un siècle avant d’être repeuplée.
Aujourd’hui, Chiang Saen est une ville de taille moyenne (environ 55 000 habitants) qui vit principalement du commerce grâce à sa position stratégique au bord du Mékong. De nombreuses marchandises en provenance des pays situés en amont du fleuve transitent ici.
Que visiter à Chiang Saen (et pourquoi s’y arrêter)
La petite ville et ses environs comportent bien évidemment son lot de temples intéressant à visiter. Chiang Saen est aussi une bourgade tranquille au bord du Mékong, offrant une atmosphère typique des villes de province thaïlandaises, avec le Laos juste en face. Voici une courte sélection pour aller à l’essentiel :
Les vestiges du passé
Aujourd’hui, Chiang Saen a retrouvé son calme et conserve encore de nombreux vestiges de son passé, visibles en explorant la ville. Ses anciennes murailles entourent toujours une partie de la vieille cité, le quatrième mur étant naturellement formé par le Mékong. En se promenant dans ses rues paisibles, on peut croiser les ruines de nombreux temples qui remplissaient autrefois l’enceinte fortifiée. Il y en aurait près d’une centaine, dispersées un peu partout !


Si l’histoire et l’artisanat vous intéressent, vous pourrez faire un tour au Musée national de Chiang Saen, situé juste à côté du Wat Phra That Chedi Luang, l’un des temples les plus importants de la ville. Pour 100 bahts, ce musée, bien que modeste, expose une collection d’artefacts et d’objets anciens découverts dans la région, dont certains remontent à plus de 15 000 ans.
(Ouvert du mercredi au dimanche, de 8h30 à 16h30.)
Pour compléter la visite, il suffit de se promener à travers la ville pour tomber sur des ruines de petits temples et chedis disséminés un peu partout.
En vrac, je peux citer :
- un Wat Maha That (je dis UN car nom très commun en Thaïlande), juste en face du Wat Phra That Chedi Luang, que je détaille plus bas.
- Wat Athi Ton Kaeo : temple datant de 1515, avec son chedi éventré laissant apparaître un autre plus ancien chedi.
- Wat Chetawan Ka Phueak et son chedi à base carré mais qui se démarque des architectures habituelles.
- Wat Roi KhongWat Roi Kho : avec son Bouddha en position de méditation.
- Wat Pa Sak : l’un des plus intéressant, situé à environ 600 mètres de l’entrée ouest de la vieille ville, ce temple en ruine doit son nom aux 300 arbres de teck qui furent plantés à sa création, à la fin du XIIIe siècle. Ses vestiges en brique et ses sculptures en font un bel exemple de l’architecture ancienne de la région.





Les temples du centre-ville
Chiang Saen compte plusieurs temples encore actifs, parmi lesquels :
Wat Phra That Chedi Luang
Le Wat Phra That Chedi Luang est situé au milieu de grands arbres, dans un environnement calme. Vous remarquerez tout de suite son grand chedi qui donne son nom au temple. Érigé au début du XIVe siècle, il adopte le style traditionnel Lanna, reconnaissable notamment à sa base octogonale. Malgré les tremblements de terre qui ont secoué la région, ce monument de 18 mètres de haut est toujours debout et bien conservé.
Le nom Phra That Chedi Luang (qui signifie « le temple au chedi royal ») peut vous sembler familier. Il en existe plusieurs à travers la Thaïlande, le plus connu étant celui de Chiang Mai, autre cité fondée par le roi Mengrai lorsqu’il en fit la nouvelle capitale du royaume Lanna.






Wat Phra Chao Lan Thong
Un temple remontant à la fin du XVe siècle, surtout connu pour abriter une imposante statue de Bouddha en or, haute de 3 mètres et pesant 1 200 kg.
Les temples en périphérie
Si vous voulez prendre un peu de hauteur et profiter d’un panorama sur le Mékong et ses environs, deux temples situés en périphérie de Chiang Saen offrent des points de vue intéressants. L’un est clairement le meilleur spot pour une vue dégagée, tandis que l’autre, bien que plus modeste, mérite aussi un détour.
Wat Phra That Pha-Ngao
Le Wat Phra That Pha-Ngao est situé à environ 4 km au sud de Chiang Saen et constitue l’un des meilleurs points de vue sur le Mékong et la région alentour. Son nom signifie « le temple à l’ombre du rocher », en référence à une formation rocheuse où les habitants aimaient autrefois venir se reposer, à l’ombre et dans un cadre paisible.

Le gros rocher donnant son nom au temple.
Le complexe est assez vaste et se divise en 3 parties distinctes :
La partie basse : temples en bois et écrits religieux
À l’entrée du site, vous découvrirez d’abord un grand viharn en brique abritant une statue de Bouddha sur votre droite, à côté duquel vous avez le gros rocher à l’origine du nom du site. Ce viharn possède des murs dénuée de peintures à l’intérieur, le démarquant des habituels temples aux fresques multicolores.
Juste en face, un superbe bâtiment en bois a été rajouté et richement sculpté. A côté de ce dernier, vous verrez une allée menant à une autre structure en bois, construite sur pilotis au-dessus d’un bassin rempli de poissons et de tortues. Ce pavillon abrite des écrits religieux stockés dans des meubles de style varié, chacun provenant d’un pays différent.





La zone intermédiaire : Phra That Chom Chan et le viharn Lanna
En montant un peu plus haut, vous atteindrez le Phra That Chom Chan, un ancien chedi en briques, entouré d’arbres et conférant une atmosphère paisible au lieu. Ce chedi, bien que moins connu que le grand chedi du sommet, témoigne de l’ancienneté et de l’importance religieuse du site.
À proximité, un ubosot richement décoré présente des ornements typiques du style Lanna, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.



La partie haute : Phra Borommathat Buddhanimit Chedi et le Skywalk
Jusqu’à récemment, il était possible de monter librement à pied. Désormais, l’accès se fait exclusivement en navette, un service de songthaew (pick-up aménagé) effectue la montée pour 30 bahts.
Au sommet du site, vous trouverez le Phra Borommathat Buddhanimit Chedi, un imposant chedi blanc qui domine le paysage. Il recouvre les ruines d’un ancien chedi, conservé en son centre. Depuis cette hauteur, la vue est imprenable sur le Mékong, toujours le Laos en face, et Chiang Saen qu’on aperçoit au loin sur la gauche.





Pour ceux qui souhaitent encore plus de sensations, une récente attraction a été ajoutée : le Mekong Skywalk. Il permet de marcher sur une passerelle en verre suspendue avec une vue spectaculaire sur le fleuve et le Laos. L’accès coûte 40 bahts.
À côté du sommet, un café avec terrasse permet de profiter d’une pause rafraîchissante tout en admirant le panorama sur le Mékong et la vallée environnante. Ce temple, bien que légèrement excentré, vaut vraiment le détour pour ses superbes points de vue et son atmosphère apaisante.


Wat Phra That Chom Kitti
La seconde option, avec une vue pus partielle. Il s’agit d’un vieux temple perché sur une colline à l’arrière de Chiang Saen. Il est connu pour son chedi qui contiendrais 3 pièces fragmentées du Bouddha. Le chedi aurait été construit au 15e siècle quand le temple aurait été fondé dès le 10e siècle (beaucoup de conditionnel car difficile à vérifier les infos…).
C’est un endroit paisible car assez peu visité et entouré de verdure. La vue est visible depuis une terrasse aménagée devant le petit temple voisin de style Lanna, le Wat Chom Chong. Après, ce n’est pas une vue à tomber par terre.


Pour s’y rendre vous pouvez monter les 350 marches, bordé par un grand Naga, vous passerez alors à côté des doubles chedis du Wat Suan Sanuk, au pied de la colline, qui sont pas tout jeune non plus. Notez que dans ce même coin se trouve également les ruines d’un vieux temple, simplement référencées comme Ancien Monument N°13 (โบราณสถานหมายเลข 13).
Petite info supplémentaire, si vous êtes véhiculé, pour aller plus vite, il y a une route qui mène au sommet.


Les marchés à Chiang Saen
Laissez vous happer par l’atmosphère tranquille d’une petite ville de province. Si certaines rues font clairement plus penser à un village de campagne, ce n’est pas pour autant que la ville est complètement endormie. Vous pourrez voir de l’animation autour de son marché de jour, dont l’activité s’étalera de tôt le matin jusqu’en milieu d’après-midi.
Celui-ci est situé le long de la route 1016 qui passe en plein centre de Chiang Saen, à 200m des rives du Mékong (cherchez Sin Sombun Market sur Google Maps).
Les rives, justement, sont aménagées avec une promenade, le long duquel des restaurants de rue offrent de délicieux poissons et autres mets frais, vous pourrez vous asseoir au nord de la rivière sur des tables basses posées sur des nattes, ambiance locale garantie !
Si vous êtes à Chiang Saen un samedi, ne manquez pas son marché du soir, qui débute au croisement des routes 1016 et 1290, depuis la Police station jusqu’au niveau d’un temple (le Wat Pha Khao Pan) 400m plus loin.




Vous pourriez enchaîner avec le marché du dimanche matin (dès 7h !) plus étalé, qui proposent beaucoup de produits importé de Chine. Chiang Saen est aussi connu pour son imposant marché aux oeufs, et qui dit oeufs dit aussi volailles dont les fameux coqs de combat.
J’ai par ailleurs, vu que ça se passe le Dimanche, pu apercevoir un petit marché comme ça au bord du Mékong où les propriétaires ont toilettés leur champion direct après le combat.
Comment se rendre à Chiang Saen
Le plus simple est depuis la ville de Chiang Rai. Vous aurez des bus faisant la liaison en un peu plus de 2h pour moins de 40 Bahts (45 Bahts si avec air-condition).
Il existe aussi une liaison via songthaew depuis Mae Sai, petite situé tout au nord de la Thaïlande, à la frontière birmane. Comptez 1h de trajet pour 50 Bahts. Certains passent dans ce cas par le point du triangle d’or, mais s’il est possible de s’y arrêter, pas sûr de savoir combien de temps vous aurez à attendre avant le prochain passage puis rejoindre Chiang Saen.
Où dormir à Chiang Saen ?
En plus des options testés ci-après, je vous mets mon outil de prédilection pour réserver vos hôtels à Chiang Saen :
Si vous n’êtes pas trop dans le speed, j’espère que cet article vous aidera et vous donnera envie de vous arrêter dans cette petite bourgade typique du nord de la Thaïlande ! Car oui, le triangle d’or ça ne se résume ni à Chiang Rai, ni au point physique lui-même !
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jean
bonjour et bravo pour votre site qui est plein d’avis et conseils sur des sites hors des sentiers battus. On sent un amoureux de la Thaïlande…
Romain
Merci à vous pour votre commentaire qui me pousse à continuer le partage !