
Huay Mae Khamin : l’alternative paisible aux chutes d’Erawan
Pour ceux qui acceptent de pousser la route un peu plus loin que les cascades les plus célèbres de Kanchanaburi, la récompense est à la hauteur. Car si vous avez aimé Erawan, imaginez un cadre similaire… mais sans la foule.
La cascade de Huay Mae Khamin, située aux abords du lac Si Nakharin, fait partie du Srinagarindra Dam National Park. Comme sa voisine plus connue, elle se compose de sept niveaux.
Mais comme c’est plus isolé – il faut parcourir près d’une heure de route supplémentaire –, beaucoup moins de monde s’aventure jusque-là. Résultat : un endroit plus calme, avec le même décor de bassins turquoise entourés de jungle… mais un accès globalement plus simple et rapide pour voir l’ensemble des sept niveaux.
Moins médiatisée mais tout aussi belle, Huay Mae Khamin est l’une des plus belles cascades de Kanchanaburi et offre une excellente alternative pour ceux qui ont un peu plus de temps… et l’envie de sortir des sentiers battus.
Présentation du parc national de Si Nakharin
Créé en 1981, le Srinagarindra Dam National Park s’étend autour du vaste lac de Si Nakharin, formé par le barrage du même nom. Couvrant plus de 1 500 km², il abrite une mosaïque de paysages : collines couvertes de jungle, rivières, cascades et zones plus sèches où vivent cerfs, singes et oiseaux tropicaux.


Le parc est moins connu que celui d’Erawan, et pourtant, il offre un cadre plus sauvage et paisible, tout en couvrant une surface bien plus vaste, de part et d’autre du lac. On y trouve plusieurs grottes calcaires, comme Nam Mut Cave, des points de vue sur le lac tels que Samphao Thong Chedi Viewpoint, et bien sûr d’autres cascades, comme Pha Sawan ou Pha Tad, seule autre cascade de ce parc que j’ai eu l’occasion de voir, alors qu’elle est située de l’autre côté de la montagne.
Je n’ai pas eu l’occasion d’explorer le reste, car il faut vraiment prévoir une journée supplémentaire pour cela, l’isolement des lieux rallongeant les trajets (et rien que pour Huay Mae Khamin, on remplit déjà la journée).
Pour vous rendre compte des distances, ce n’est pas parce que deux sites semblent proches sur la carte qu’ils le sont vraiment. Par exemple, à vol d’oiseau, Huay Mae Khamin et Pha Tad sont séparées d’une vingtaine de kilomètres… mais par la route, il faut déjà compter 56 km et près de 2 h de trajet, certaines portions n’étant pas goudronnées. C’est d’ailleurs pour ça que Google Maps propose par défaut un détour beaucoup plus long (160 km, 2 h 40) par la route principale.


Son site phare reste toutefois les chutes de Huay Mae Khamin, au cœur de cet article. Et si l’accès demande un certain trajet, il reste assez simple par rapport à d’autres coins plus reculés du parc. En revanche, si le parc national d’Erawan est techniquement faisable en aller-retour sur la journée depuis Bangkok, on ne peut pas en dire autant de Huay Mae Khamin — ce qui renforce l’intérêt de consacrer un minimum de temps à la région… vous verrez, ça change tout.
7 niveaux de cascades en deux parties
En arrivant au parking principal, vous trouverez toutes les commodités : petit restaurant local, toilettes, douches… et comme dans beaucoup de parcs nationaux, un camping, avec un petit plus ici, une vue sur le lac. La particularité de Huay Mae Khamin, c’est qu’on ne suit pas un sentier continu allant du niveau 1 au niveau 7. Non : on arrive pile au milieu.
L’avantage, c’est que si vous n’avez pas envie de tout voir (ce qui serait dommage après être venu jusqu’ici), vous pouvez vous contenter d’un seul côté. La partie haute suit un sentier presque plat, mais plus long : environ 1,5 km depuis le parking principal. La partie basse, elle, ne fait que 750 m… mais uniquement en descente à l’aller.
Pour tout voir, il faut donc faire deux allers-retours : 2 × 1,5 km + 2 × 750 m, soit environ 4,5 km au total à parcourir. Comptez minimum 1h30 pour voir l’ensemble des cascades.


Si vous souhaitez les découvrir dans l’ordre, sachez qu’il existe aussi une zone de camping sur la partie basse, avec un autre restaurant local (Pinprai Restaurant – Pa Yud Huai Mae Khamin Waterfall). Cela peut servir de point de départ. Sauf si vous avez un chauffeur pouvant vous récupérer en haut, vous devrez de toute façon revenir à votre véhicule : au final, la distance sera donc la même que depuis la zone principale.
En voyant toutes ces zones de camping et bungalows, on peut se demander si le site est vraiment fréquenté. En réalité, même s’il est globalement moins visité dans l’année — surtout par les étrangers qui préfèrent Erawan (par manque de temps ou parce qu’ils ignorent l’existence de Huay Mae Khamin) —, il peut devenir très animé lors des longs week-ends et en saison sèche, de novembre à février, quand les locaux viennent en nombre profiter des parcs nationaux.
Le découpage et les noms des cascades sont les suivants (distances calculées depuis le point de départ du camping de la partie basse) :
- Partie basse
- Dong Wan – premier niveau (330 m)
- Man Khamin – deuxième niveau (400 m)
- Wang Na Pha – troisième niveau (660 m)
- Partie haute
- Chat Kaew – quatrième niveau, où se trouve le parking (750 m)
- Lai Jon Long – cinquième niveau (1 140 m)
- Dong Phi Suea – sixième niveau (2 070 m)
- Rom Klao – septième et dernier niveau (2 270 m)


Partie basse : niveaux 1 à 3
À noter que les chutes se prolongent en réalité au-delà de la “numéro 1” officielle. Si vous partez depuis le camping situé en contrebas, vous croiserez déjà quelques petites cascades intermédiaires avant d’atteindre Dong Wan, le niveau 1. Au final, il y a donc bien plus que 7 niveaux à admirer.


On pourrait penser que chaque niveau numéroté correspond à une chute disposant d’un bassin ou d’un accès au pied, propice à la baignade. Mais les niveaux 4 et 5 sont de parfaits contre-exemples. Allez savoir pourquoi cette numérotation… Mais qu’importe, démarrons la visite.
Niveau 1 – Dong Wan
Si vous visitez dans l’ordre, c’est la première cascade numérotée que l’on découvre en arrivant sur le site. Dong Wan s’étalent sur plusieurs paliers. Depuis le point d’observation, on voit bien la série de petites marches, créant un rideau d’eau s’étageant harmonieusement au milieu de la forêt. L’endroit est bien ombragé, avec une eau claire qui s’étend en un large bassin peu profond au pied de la chute.
C’est un premier spot pour se rafraîchir rapidement avant de poursuivre vers les niveaux supérieurs. En saison sèche, le débit reste modéré mais constant, offrant une vue dégagée sur les strates de roche.


Niveau 2 – Man Khamin
Ici, l’eau se faufile entre les troncs et les racines avant de se jeter en plusieurs petites chutes parallèles. L’endroit est plus ombragé, presque intimiste, et la lumière filtrée par la canopée donne une atmosphère douce. Le bassin en amont est assez vaste et calme, parfait pour tremper les pieds ou s’asseoir sur les rochers lisses. C’est aussi un joli endroit pour les photos, avec les cascades en arrière-plan.


Niveau 3 – Wang Na Pha
Wang Na Pha se distingue par un rideau d’eau puissant qui tombe sur une large paroi rocheuse, formant un bassin parfait pour la baignade. L’accès est facile et le décor, avec ses arbres qui encadrent la cascade, est particulièrement photogénique. On peut l’admirer de face, au bord de l’eau, ou depuis un petit recoin en retrait qui offre une vue d’ensemble. C’est un spot où on peut facilement passer du temps, à alterner entre baignade et photos.


Parking et zone de camping principal : niveau 4
Si jusque-là ça monte lentement mais sûrement, c’est entre les niveaux 3 et 4 que le parcours et le plus raide, sous la forme d’un long escalier qui débouche sur la pelouse aménagée pour le camping. J’y croise plusieurs tentes colorées, certaines sous des tonnelles pour un peu d’ombre. Et comme évoqué plus haut, c’est aussi ici qu’on trouve le parking et le coin restauration.





Niveau 4 – Chat Kaew
C’est un peu la cascade “vitrine” et probablement l’un des spots les plus spectaculaires de Huay Mae Khamin. Ici, l’eau se déploie en plusieurs larges paliers, formant de grands rideaux qui s’étagent les uns au-dessus des autres dans un cadre très vert. Le point de vue principal, légèrement en hauteur, permet de visualiser toute la succession des niveaux.
Juste à côté du parking, on accède directement à une plate-forme idéale pour prendre de belles photos. En revanche, aussi belle soit-elle, la baignade n’y est pas possible : on l’apprécie ici uniquement avec les yeux. En prime, depuis le camping, on peut aussi apercevoir au loin le lac Srinagarind.


Partie haute : niveaux 5 à 7
Après le niveau 4, le sentier se poursuit en longeant la rivière à travers une végétation dense. Les panneaux indiquent clairement les distances restantes jusqu’aux niveaux 5, 6 et 7, ce qui permet de se repérer facilement.
On alterne entre zones ombragées sous les bambous et passages plus dégagés, avec parfois de petites cascades ou rapides intermédiaires, sans véritable bassin pour la baignade. La marche reste facile : le chemin est bien tracé et longe souvent l’eau, offrant quelques points de vue photogéniques sur les paliers naturels formés par la roche.


Niveau 5 – Lai Jon Long
S’il n’y avait pas un point d’observation, Lai Jon Long passerait facilement inaperçu, tant c’est l’un des niveaux les plus discrets de Huay Mae Khamin. Ici, l’eau s’écoule doucement sur quelques marches rocheuses avant de rejoindre un minuscule bassin. Enfoui dans la forêt, l’endroit est intime et ombragé. On est loin des grands volumes des niveaux 3 ou 4, et on y passe donc assez vite.
Niveau 6 – Dong Phi Suea
Dong Phi Suea marque l’avant-dernière étape avant le clou du spectacle si je puis dire. Ici, l’eau s’étale sur plusieurs larges marches calcaires avant de plonger dans un bassin peu profond, aux reflets turquoise par beau temps. L’ensemble est toujours ombragé, entouré d’une végétation dense qui donne un côté particulier à l’endroit.
C’est, à mes yeux, l’une des cascades les plus photogéniques, avec ses formes harmonieuses et ses différents paliers créant de petites piscines naturelles. Parfait pour une courte pause avant d’attaquer le dernier niveau !




Niveau 7 – Rom Klao
Après 200 m supplémentaires, la forêt laisse apparaître le dernier niveau : Rom Klao. La cascade se déploie en un large rideau blanc qui s’étire sur toute la largeur avant de se fondre dans un vaste bassin aux reflets turquoise.
L’endroit est calme et ombragé, avec de grosses racines qui bordent la rive et la lumière qui se reflète sur l’eau. Avec son vaste espace et son eau claire, c’est l’un des spots les plus agréables pour se baigner.
Si vous avez enchaîné les six niveaux précédents, vous pourrez savourer ce moment comme une récompense. Il m’est arrivé d’y croiser quelques locaux installés sur les rochers plats, et encore, en pleine haute saison (Nouvel An). L’ambiance reste toujours incroyablement privilégiée… au point qu’on perd facilement la notion du temps.














Traverser le lac de Srinagarind
Pour varier un peu l’itinéraire, on peut traverser le lac de Srinagarind en empruntant un petit bac local. L’intérêt : arriver sur la même rive que les chutes et repartir par l’autre côté, sans refaire la même route. Perso, je le fais toujours après la visite, pour boucler autour du barrage.
L’embarquement se trouve à 8,5 km au nord du parc national. La route d’accès n’est pas goudronnée, mais en saison sèche ça passe sans problème en voiture de ville ; en saison des pluies, un SUV ou un pick-up est préférable. Ce n’est pas un ferry “touristique” mais un service local, surtout utilisé par les habitants… et quelques curieux comme moi. Les bateaux sont rustiques, mais la traversée vaut le détour, surtout en fin d’après-midi, quand la lumière dorée se reflète sur l’eau. Comptez environ 1h de trajet, largement le temps de profiter de la vue sur les collines verdoyantes.





Le tarif est fixe : 300 ฿ par véhicule. Avec seulement deux bacs en rotation, si vous loupez le vôtre, il faudra patienter le temps qu’il revienne de l’autre rive (environ 1h). Côté parc national, l’attente peut être l’occasion de visiter le petit Wat Somdet ou de grignoter à l’épicerie locale au bord du lac. De l’autre côté… il n’y a rien.
Et tant que vous y êtes, il existe aussi un deuxième passage, plus court, qui se traverse avec le même type de bac local. Là, il n’y a que 900 m à parcourir contre 25 km de virages par la route. Mais soyons honnêtes : c’est surtout pour le fun, car entre le temps de rejoindre le quai, attendre le bac, charger et décharger les véhicules, on ne gagne pas vraiment de temps par rapport à la route principale qui longe le lac.


Pour mieux visualiser, voici une carte indiquant les cascades, les embarcadères et quelques haltes possibles sur la boucle autour du lac (j’en reparle un peu plus bas).
Comment aller à Huay Mae Khamin Waterfall
Le parc national de Si Nakharin n’est pas desservi par les transports locaux, et les excursions organisées y sont assez rares. Le plus simple est donc de venir par vos propres moyens ou de réserver un taxi pour la journée. Pour profiter pleinement des chutes, mieux vaut passer la nuit à Kanchanaburi la veille et partir tôt le lendemain.
Depuis Bangkok
Comptez environ 4h de route depuis Bangkok. Le plus simple est de rejoindre d’abord Kanchanaburi en minibus, au départ soit du terminal sud (Southern Bus Terminal / Sai Tai Mai), soit de Mo Chit. Tarif indicatif : 150 à 200 ฿.
Une fois arrivé à Kanchanaburi, plusieurs options s’offrent à vous pour rejoindre Huay Mae Khamin.
En scooter ou en voiture de location
C’est l’option la plus flexible pour gérer votre emploi du temps. La route est en bon état et ne présente pas de difficulté particulière (en dehors de croiser des panneaux « attention aux éléphants »). Une fois sorti de Kanchanaburi, comptez environ 2h de trajet, entre zones boisées et tronçons longeant le lac, avec parfois des panneaux “attention aux éléphants”.
- Location scooter : 200 à 300 ฿/jour
- Location voiture : ~1 000 ฿/jour (hors essence)
Où louer ?
- Scooters : la plupart des guesthouses devraient pouvoir vous organiser une location si vous ne voulez pas vous prendre la tête. Sinon, vous en trouverez au bout de la River Kwai Road, une référence étant OK Bike Rental.
- Voitures : les agences se trouvent dans la même zone que pour les scooters, sur River Kwai Road. Une agence bien cotée est Toz&tang Car Rental & Bike Rental, qui propose aussi des deux-roues ou encore Chang Car Rental (ช้างรถเช่ากาญจนบุรี), plus proche du pont de la rivière Kwai, avec aussi des scooters à disposition..
Précautions : port du casque obligatoire, permis international recommandé, et évitez de tenter ce trajet en deux-roues si vous n’avez pas d’expérience. Je détaille tout ça dans mon article sur la conduite en Thaïlande.
En taxi ou voiture avec chauffeur
C’est l’option la plus confortable, surtout si vous voyagez à plusieurs et notamment en famille ou si vous voulez enchaîner avec d’autres visites dans la région. Les chauffeurs peuvent vous attendre sur place pendant la durée de la visite, si nécessaire, la plupart accepteront de vous récupérer à un point différent (genre, partir de la partie basse et finir au parking principal).
Durée depuis Kanchanaburi : environ 1h à 1h15
Tarifs indicatifs : 1 500 à 2 000 ฿ la journée selon l’itinéraire et la négociation.
Où réserver ?
- Agences locales : autour de la gare ferroviaire. Là encore, River Kwai Road reste le spot à privilégier. Une bonne adresse est CHANITA TAXI.
- Hôtels / guesthouses : souvent en partenariat avec des chauffeurs locaux.
- Plateformes : Grab ou Bolt — a priori, le trajet Kanchanaburi → Huay Mae Khamin est possible et s’affiche autour de 1 000 ฿ l’aller, mais le retour reste à organiser…
Astuce : si vous combinez avec un autre site éloigné, pensez à bien négocier un tarif global dès le départ.
Dormir à Kanchahaburi
Si vous comptez visiter le parc national à la journée, dormir à Kanchanaburi reste l’option la plus évidente. Vous aurez un large éventail d’hôtels, tant en termes de gamme que de style.
Mes recommandations de logements à Kanchanaburi :
- Le Good Times Resort – Idéalement situé près de la rue animée avec ses restaurants, au bord de la rivière. Très bon rapport qualité/prix, avec piscine.
- Sabai@Kan Resort – Petit hôtel sans prétention, bon marché et avec piscine. Un peu isolé, mais il y a un bon resto que je recommande, juste en face.
- Chez Bure – Bure Homestay – Si la piscine n’est pas indispensable, cet hôtel un peu à l’écart offre des chambres modernes, un bon accueil, reste abordable et n’est pas non plus trop isolé.
Nita Raft House / Nita Guest House – Situé au bout de la vieille ville, en face de l’ancienne papeterie (mentionnée dans mon article ici), et non loin du récent skywalk avec vue sur la rivière. Parfait si vous aimez les petites structures et les petits budgets.


Au bord de la rivière Kwai
Si vous êtes véhiculé, une alternative est de dormir au bord de la rivière Kwai, juste en aval du parc national d’Erawan, ou autour du lac Si Nakharin. Option intéressante si vous comptez explorer la région au-delà de Huay Mae Khamin, sans forcément repasser par Kanchanaburi même.
Si vous dormez au bord de la rivière Kwai, sachez que la plupart des hôtels ciblent une clientèle thaïlandaise. Toutefois, certains établissements sont réservables via les plateformes habituelles. En voici deux que j’ai testés :
- Erachon Raft Resort – J’ai testé leur bâtiment “sur terre”, mais ils proposent aussi des bungalows flottants, l’attraction du coin.
- Krupong House – Dernier en date que j’ai testé. Bon accueil, belle vue, mais c’est pas super bon marché on va pas se mentir.
Bonne adresse resto par là : ครัวแม่ชบา เอราวัณ กาญจนบุรี ( Krua Mae Chaba Erawan Kanchanaburi ). Situé en bord de route, très bon et portions gargantuesques pour les gros appétits.


Autour du lac Si Nakharin
Si vous préférez loger autour du lac, sachez que la grande majorité des établissements s’adressent avant tout à une clientèle thaïlandaise. La réservation se fait souvent via Facebook (très utilisé ici) ou sur des sites uniquement en thaï. Beaucoup sont pensés pour les familles, avec des chambres prévues pour 3 ou 4 personnes et parfois des jeux d’eau flottants, ce qui fait vite grimper les tarifs.
Parmi les options “loisirs” assez haut de gamme, on peut citer The Water Park Resort (avec parc aquatique) ou Raya Buri Resort (plus orienté détente). Pour un tarif plus raisonnable, The Lake Country Hill est une alternative plus simple et agréable.
Et si vous préférez rester sur la terre ferme, à proximité du barrage, le Erawan Lakeview offre une bonne option pour profiter d’une vue sur le lac en se rapprochant de Huay Mae Khamin. J’avais testé à moins de 500 m de là un café restaurant, le Khob Ang Cafe & Bed.


Dormir dans le parc
Comme mentionnée plus haut, il y a des campings sur place donc il est possible de dormir directement dans le parc. Pour réserver, rendez-vous sur le site du DNP (Department of National Parks, l’organisme qui gère les parcs nationaux) et sélectionnez le parc concerné, ici : Khuean Srinagarindra National Park.
Pour rappel, vous ne pouvez pas réserver depuis l’étranger : il faut le faire une fois arrivé en Thaïlande, et dans la limite de 60 jours avant la date souhaitée.
Attention : comme le parc est vaste, plusieurs zones sont proposées. Les deux évoquées dans cet article, à proximité des chutes, correspondent aux zones 1 et 3. Pensez donc à décocher la zone 5 (repérée par le chiffre 1 sur ma capture).
Une fois cette sélection faite, indiquez vos dates (chiffre 2), puis cliquez sur le bouton de recherche (chiffre 3). Par défaut, la page affichera les hébergements en dur (type bungalows).
Leur prix varie de 900 à 1 200 ฿ pour 3 à 4 personnes (les hébergements à 3 600 ฿ étant réservés aux groupes). Si vous préférez opter pour la tente, cliquez sur l’onglet “Tent” en haut (chiffre 4) et relancez la recherche.
Les tarifs sont identiques à ceux d’Erawan : location de tente (225 ฿ par nuit pour 3 personnes), matelas (20 ฿), oreiller (10 ฿) et sac de couchage (30 ฿).
La procédure n’est pas des plus intuitives, et tout est uniquement en anglais…Mais si jamais, vous avez d’autres explications ici.
Autres idées de visite autour de Huay Mae Khamin
Si vous avez un peu de temps, voici quelques idées à combiner avec la visite des chutes de Huay Mae Khamin, dans l’ordre depuis le barrage :
- Excursion en bateau
Sur le lac de Srinagarind, il est normalement possible de naviguer, même si les options semblent limitées ou pas évidentes pour des non initiés. Il y a bien un club de ski nautique, Wake N’ Wake Watersport, et comme autour y’a plein d’hôtels flottants, j’imagine qu’ils peuvent organiser des balades sur le lac. Sinon reste l’expérience en utilisant les bacs comme évoqué plus haut. - Tham Phra That
Un des sites important du coin : un temple adossé à une grotte. L’accès est inclus dans le ticket du parc national — toutefois, il me semble que vu la proximité, qu’il fait partie d’Erawan et non de Si Nakharin donc demandez confirmation si vous le pouvez. - Nam Mut Cave
Une autre grotte, avec son petit temple. Pas incontournable, mais si vous aimez l’atmosphère des temples de campagne, ça vaut un arrêt rapide. - Mae Khamin Hot Springs
Des sources d’eau chaude bien aménagées pour se détendre. Pas de paysage volcanique ou de geysers, mais un bon bain chaud pour la circulation et la récupération.
Et si vous êtes dans la région de Kanchanaburi, jetez un œil à mon article : 6 lieux à visiter à Kanchanaburi entre histoire et nature.

Vue sur le lac Srinagarind en allant sur un café flottant.
En résumé : pourquoi venir à Huay Mae Khamin ?
Huay Mae Khamin, c’est un peu l’Erawan des initiés : sept niveaux de cascades superbes, une eau claire, et surtout une ambiance beaucoup plus paisible. Ici, on prend vraiment le temps de profiter de chaque bassin, de marcher entre les niveaux, et parfois même de se retrouver seul face à la cascade.
C’est moins facile d’accès, certes, mais c’est le “prix à payer” — et ça fait partie du charme. On est au cœur du parc, loin de l’agitation, avec la possibilité de prolonger la découverte vers le lac, les grottes ou d’autres coins nature. Si vous avez déjà vu Erawan ou que vous cherchez un décor tout aussi beau mais plus sauvage, le détour vaut largement la peine.