Conduire en Thaïlande : ce qu’il faut savoir !

Conduire en Thaïlande est un bon moyen de sortir des sentiers battus, mais il y a quelques petites choses à connaître avant de prendre la route. Parce que c’est un sujet que je n’ai jamais abordé et qui touche au final pas mal de monde, pour ceux qui aiment voyager par eux-mêmes en Thaïlande (et vous êtes nombreux pour ça, le pays étant connu pour cette facilité de visite en indépendant).

Voici un petit topo sur un aperçu de ce que donne la conduite en Thaïlande.

L’idée ici est de vous donner un aperçu de mon expérience (+ de 10 ans que je conduis tous les jours ou presque, sans compter les excursions en deux roues lors des séjours balnéaires surtout mais pas que). J’ai essayé de compiler les règles à connaître, rappel de la loi (si si y’en a), et comment louer un véhicule et ce qu’il faut savoir pour éviter les problèmes !

Comme dirais Jitima, en français dans le texte « On y va ? »

Quelques statistiques sur la conduite en Thaïlande

J’aborde en premier la question primordiale, celle de la sécurité, à titre individuel. Conduire en Thaïlande n’est-ce pas un peu suicidaire ? Pour rappel, il y a tout de même plus de 20 000 morts sur les routes Thaïlandaises chaque année, en moyenne, plus de 50 morts par jour, de quoi en refroidir plus d’un ! (désolé pour l’humour noir)

Pour mettre tout ça en perspective, la Thaïlande perd en moyenne 300 à 450 vies par SEMAINE, soit l’équivalent d’un petit village de campagne qui disparaît sur les routes et l’équivalent d’une petite ville chaque année… Un statut ayant récemment érigé la Thaïlande en seconde position des pays les plus meurtriers sur les routes selon l’OMS (voir article ici, et regardez la vidéo en haut pour vous donner une idée de ce que ça peut donner…).

C’est aussi le 2e plus haut taux de décès sur les routes au monde en 2016 avec 36,2 décès pour 100.000 personnes. Le journal The Nation a publié un graphique en 2018 récapitulant les statistiques sur les accidents de la route en Thaïlande et c’est édifiant. La refonte de cet article est de 2022, et autant dire que rien n’a évolué dans le bon sens, donc les mises en garde sont toujours de mise.

Pour ne rien arranger, une enquête plus récente du World Atlas cette fois classe même la Thaïlande numéro 1. Beaucoup d’accidents (en moyenne, autour de 75% !) impliquent des motos. Hors, combien de gens circulent encore en toute impunité sans casque ? Touristes compris…

Les causes sont souvent les mêmes que dans d’autres pays :

– la vitesse excessive (assez frappant en Thaïlande)
– conduite sous l’effet de l’alcool ou autres substances
– non port du casque ou de la ceinture de sécurité (pourtant obligatoire en Thaïlande)
– conducteurs distraits par l’usage de téléphone portable ou autre
– routes aux infrastructures dangereuses (même si je trouve qu’il y a de gros efforts de ce côté-ci)
– véhicules dangereux (notamment les pick-ups ou camions surchargés)

Pour autant, tout cela pourrait être corrigé assez « simplement », en faisant tout d’abord respecter la loi. Car les renforcements quant au respect du code de la route sont très aléatoires et largement non suivis. Un jour on contrôle pour le port du casque, le lendemain, la même personne passe devant la police qui n’est pas à faire un barrage et hop, tout le monde s’en fout…

Les Thailandais en conduite sont extrêmement impatient (pire que des parisiens). Attendre 20 secondes ou même 5 secondes à un feu rouge ? Naaaannnnn, trop long ! Pour vous donner une idée, à un carrefour ça peut donner ça (prise via la caméra de ma voiture), sur à peine 1 minute, pas moins de 13 motos grillent le feu en toute impunité !

 

La conduite en Thaïlande ça donne quoi ?

Une fois cette mise en garde nécessaire, passons au vif du sujet. Vous avez probablement déjà entendu parler des rues chaotiques en Asie, grouillante de vie, avec tous ces 2 roues se faufilant entre les voitures et vous vous dites, « oula, c’est pas pour moi ça… »

Je vous comprends. Et il y a de quoi dérouter celui qui ne serait déjà pas à l’aise chez soi. Voilà déjà un élément de réponse, si déjà, vous n’êtes pas fan de la conduite, autant privilégier les transports en commun ou prendre un chauffeur privé.

Mais pour les autres ?

Si vous vous sentez à l’aise même en cas de trafic dense, vous aimez conduire, alors on peut en parler. On peut résumer le style de conduite à la Thaï de cette façon :

Ici, le transport consiste à se rendre d’un point A à B rapidement et facilement, et parfois en rajoutant une pointe de fun. Les considérations pour la loi ou les normes de sécurité au cours de cette action / mouvement ne sont pas pertinentes; sans signification. Rouler en contre-sens plutôt que de faire 500 m de plus ? Easy. Se mettre à 4 sur une moto plutôt que prendre les transports en commun, no problemo. Attendre au feu ? Pourquoi faire, j’ai le temps de passer ! Cette dernière remarque est surtout valable pour les motos.

Sinon, conduire en Thaïlande, c’est ce que j’appelle un « bordel organisé », c’est-à-dire que dans un sens, c’est chaotique puisque les règles de conduite sont assez floues (priorités à qui ??) et il y a du monde qui a tendance à débouler de partout, surtout les motos (vous aurez compris que je les aime pas trop…)

Il n’est pas forcément facile aux premiers abords de comprendre le fonctionnement et les « coutumes de la route » en Thaïlande. Pourtant, c’est quelque chose d’essentiel si l’on veut éviter la case hôpital ou pire en conduisant ici.

Mais pour avoir passé mon permis ici, je comprends aisément pourquoi un tel chaos. Les règles ne sont clairement pas bien apprises et il y a beaucoup à faire dans l’éducation des conducteurs qui sont un peu lâché sur les routes après un permis bâclé et facilement obtenu…

Le premier gros changement globalement étant, la conduite à gauche ! Sauf à déjà être expat dans un pays roulant à gauche, ça peut paraître anodin, mais changer de côté change toute notre perception et réflexe quant à l’utilisation des routes (genre commencer à prendre un rond-point en contre-sens… même si ces derniers sont rares en Thaïlande).

Ensuite, il y a des situations qui peuvent sembler dangereuse mais dont votre réaction se doit d’être « réfléchie ». Il n’est pas rare par exemple de voir une voiture arriver en face alors que celle-ci double allègrement une autre, alors que vous n’êtes pas loin de vous croiser. Surtout ne pas paniquer, c’est déroutant et rien n’empêche dans ce cas de lancer des appels de phares (si vous êtes en voiture) « pour lui dire mais pousse toi », mais les routes étant souvent larges en Thaïlande, il est habituel de se serrer sur la gauche et laisser terminer la manœuvre au fangio. Le tout est de vérifier se faisant que vous n’allez pas gêner une moto circulant justement sur la gauche de la route.

Je l’évoque déjà plus haut, il n’est pas rare non plus de croiser des deux-roues en contre-sens, calés sur les côtés des routes. Bon encore dans ce cas, on les voit venir. Le pire, c’est ceux déboulant sur le côté depuis une rue ou route perpendiculaire à la voie principale, en se disant, c’est bon, je suis pas large, j’ai la place de passer, alors même qu’on arrive. Dans l’absolu oui, ça va passer la plupart du temps, sauf que ça surprend, et que le réflexe est de se déporter sur la droite, en omettant souvent de regarder si quelqu’un ne serait pas en train d’arriver en face ou de nous doubler si c’est une double voie.

En ville, il faut être particulièrement plus vigilant et vraiment avoir des yeux partout. Les clignotants sont souvent « oubliés » donc on se retrouve souvent à freiner brusquement parce que la personne devant n’a pas daigner prévenir qu’elle allait tourner (et donc forcément ralentir). Un point important à se rappeler, c’est un peu la loi du plus gros, donc méfiez-vous des camions, bus et vans, ils sont à l’origine de bien des accidents.

Sachez que certaines périodes sont bien évidemment sujettes à plus de risques, je pense surtout au nouvel an, que ce soit « l’international », du 31 décembre donc, ou le nouvel an Thai, qui se déroule la semaine du 13, 14 et 15 Avril. La fête amenant les comportements qu’on peut se douter (relâchement , alcool), cela amène à faire preuve d’une plus grande prudence. Localement, c’est ce qu’ils appellent d’ailleurs les « Seven dangerous day », vous voilà prévenus.

Notez aussi que, surtout dans le nord, vous croiserez régulièrement des checkpoints de la police, notifié par des cônes et un triangle avec le sigle de la police sur le côté et au milieu de la route (parfois signalé avec un gyrophare aussi). Ralentissez, vous aurez pas trop le choix de toute façon, mais en cas de contrôle actif, les checkpoint étant souvent vide, donnez les papiers du véhicule ainsi que votre permis, si vous avez tout bon, il n’y a pas de soucis à se faire.

L’avantage de la Thaïlande en revanche, c’est que le tout se fait en silence, du moins, cela ne klaxonne pas et c’est tant mieux, si vous êtes déjà allé au Vietnam ou même en Inde, vous voyez ce que je veux dire… Le bruit, c’est usant.

De plus, beaucoup de véhicules utilisent des boites automatiques, ce qui facilite beaucoup les choses et permet de mieux se concentrer sur les routes, de même pour les 2 roues, si vous n’êtes pas à l’aise en moto « pure et dure », la plupart des 125cc sont soit automatique soit semi-automatique, donc pas d’embrayage, mais seulement les vitesses à passer directement avec le pied.

Autre avantage, l’état des routes, globalement plutôt bon et enfin, chose positive quand même, certaines civilités, comme se pousser sur la gauche pour laisser passer le véhicule arrivant plus vite derrière, les camions qui vous signalent que vous pouvez les dépasser (alors que de votre point de vue, la visibilité sera réduite) en mettant le clignotant brièvement.

Non ici, le principal problème, c’est un certain laisser-aller qui amène à des situations parfois dangereuses. Même si cela dépend grandement de son propre style de conduite et où surtout. Il est, par exemple, beaucoup plus facile de conduire dans les plaines du centre et la campagne de l’est, qui offrent notamment une bonne visibilité sur les routes, plutôt que les routes tortueuses du nord de la Thaïlande (cela va de soit je ne vous apprends rien jusque-là).

Mais par laisser-aller, je cible aussi toute cette catégorie de gens qui parce que « les Thais font comme ça » et parce que c’est les vacances, il fait chaud, on en oubli une règle de base essentielle, et je parle là pour les 2 roues donc, le port du casque.

Et croyez moi, ils sont nombreux dans le sud (plus qu’ailleurs) à se la jouer en mode cheveux aux vents. Je n’arrive pas à comprendre que quelque chose qui est un automatisme chez nous, est oublié lorsqu’on est ailleurs (enfin si, on va appeler ça l’effet vacances), pire encore, lorsque je vois des familles, avec leurs enfants, en faire de même !

Je tiens à le rappeler, contrairement aux apparences, le casque est OBLIGATOIRE en Thaïlande ! (depuis 2010), donc n’allez pas dire que la police vous vise juste parce que vous êtes étranger (même si dans les îles ou autre zone fortement touristique, ça peut être le cas), et attention, il y a de plus en plus de contrôles dans les zones touristiques.

Donc l’excuse du « tous les Thais le font », oubliez !!

De plus, certains décident de conduire un véhicule qu’ils ne maîtrisent pas. Il est malheureusement commun de voir des personnes conduirent un scooter, 125cc de surcroît, pour la première fois de leur vie ici en Thaïlande… Je vous laisse imaginer le tableau.

Éviter les arnaques possibles

Sans tomber dans la parano, faut pas non plus se voiler la face, des arnaques existent bien aussi en Thaïlande. Parmi les plus courantes, c’est celle dite « des jet-skis », car c’est une arnaque très communément appliquée sur la location des jet-skis dans les zones très touristique (Pattaya, Patong pour ne citer que ces 2 là).

Mais cette arnaque peut aussi s’appliquer à la location de scooter/moto, et dans une moindre mesure, à d’autres véhicules.

En quoi consiste t’elles alors ?

Et bien simplement à vous faire payer des réparations pour rayures ou endommagement alors même que ceux-ci étaient déjà présent avant. Cette arnaque repose sur deux éléments assez simples en soit. En premier, il y a le fait que beaucoup ne vérifient pas avant de prendre le véhicule en question, la parade est donc assez simple, prenez deux minutes pour faire le tour du véhicule, voir mieux, prenez des photos (un loueur à Chiang Mai était le premier à me demander de le faire, preuve de leur sérieux). C’est aussi pour ça que cette arnaque est moins courante avec les voitures, car c’est normalement la procédure d’inspecter le véhicule avant la prise en charge.

Enfin secondo, il y a la pression exercée sur la personne, souvent désorientée lorsqu’elle se retrouve entourée par plusieurs personnes, bien déterminées à obtenir leur dû. Cette pression peut aussi facilement se faire, car souvent encore, beaucoup laissent leur passeport en guise de caution, car c’est ce qui est souvent demandé par défaut chez les loueurs de deux-roues. Et sans son passeport, on se retrouve bien coincé, donc majoritairement les gens payent… Parfois, des sommes exorbitantes allant jusqu’à 20 000 bahts ou même le prix du neuf…

Ensuite, préférez des endroits connus, faites des recherches sur internet éventuellement pour dénicher une boutique sérieuse, le bouche à oreille marche bien.

Louer une voiture ou un scooter en Thaïlande

Évidemment, la tendance pour les voyageurs solo et les couples, sera de privilégier un transport simple, pratique et pas cher. Et pour ça, le scooter rempli très bien ces trois critères. À vous la liberté, la facilité pour se garer, et vous déplacer selon vos envies. Tout ça c’est alléchant et c’est pourquoi cette solution est si populaire en Thaïlande, notamment sur les îles.

Toutefois, j’en reviens à mon paragraphe du début. Je ne recommande clairement pas aux débutants de s’initier aux deux-roues en débarquant en Thaïlande. Si vous n’avez ni les bases, ni la maîtrise d’un tel engin, c’est clairement pas en Asie qu’il faut faire ses armes. Pour faire l’analogie, ce serait comme dire à un débutant en ski « vient on se fait la piste noire là ! ».

Y’en aura évidemment toujours pour relater leur expérience, qui ce sera certes, pour une majorité, passé sans encombre, avec un conseil qui se résume en un « vas y t’inquiètes, en quelques minutes c’est roule ma poule ». Sauf qu’un accident arrive plus vite qu’on ne croit. Combien de fois j’ai vu passer des cagnottes Leetchi ou autre pour essayer de payer les factures d’hôpital qui, sans assurance adequat (parce qu’il faut un permis moto, voir ci-après), grimpe vite.

Voir un exemple ici, qui nous apprends au passage qu’à Ko Phangan par exemple, c’est pas moins de 500 touristes qui se tuent chaque année, soit plus d’un par jour.

• https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/emotion-et-solidarite-pour-un-jeune-fecampois-dans-le-coma-en-thailande-1557916329

Louer une voiture coûte certes plus cher, sera plus contraignant pour se garer mais sera clairement plus sécuritaire. Surtout si vous êtes en famille, ce serait une option préférable plutôt que de se la jouer à la Thaï à 3 sur un scoot avec le petit devant (en guise d’airbag…).

Dans ce registre là, certains loueurs sérieux refusent d’ailleurs les « first-timers », ce serait bien que cela devienne systématique.

Quelles conditions pour louer un véhicule en Thaïlande ?

Ce que vous avez besoin d’avoir pour louer un véhicule en Thaïlande :

• Un permis international. Valable 3 ans, il est à demander à la préfecture de votre département et c’est gratuit ! Attention, les délais ont tendance à être long, prévoir bien 3 mois avant votre départ. Si vous n’avez pas de permis moto, vous verrez que seul le tampon concernant la conduite de voiture sera validée. Le permis A1 (équivalent de B) est valable uniquement en France. Cette exception française de pouvoir conduire des 125cc après deux ans de permis B (moyennant une formation maintenant il me semble) n’est pas valable en Thaïlande. Donc pour conduire un deux-roues dans les règles, il faut bien le permis A2.
• Une copie de son passeport ou du cash pour une caution (de l’ordre de 3 000 à 10 000 Bahts selon le véhicule)
• Une carte de crédit, ou débit différé à minima pour la location d’une voiture (utilisé pour la caution)

Location de scooter

Pour le premier, beaucoup font l’impasse, car en effet peu de loueurs demandent celui-ci, car pour eux, c’est pas leur problème, tant qu’ils louent leur matos, ça leur va. Par contre la police, c’est son affaire.

Si cela se résume qu’à obtenir une amende (jusqu’à 1 000 bahts dans ce cas) et revient surtout à une perte de temps, il est quand même préférable d’anticiper la chose et éviter cette situation, après tout, on ne part pas en vacances pour se retrouver dans un poste de police et encore moins enfreindre des lois.

Par contre attention, je tiens à repréciser que si vous louez une moto, sachant que les petites cylindrées n’existe pas en Thaïlande (c’est 110cc minimum), il vous faudra obligatoirement un permis moto français pour conduire un scooter en toute légalité. Et ça, peu de gens le savent (ou beaucoup l’ignorent encore volontairement). En cas d’accident, si vous n’êtes pas en règle, votre assureur n’est donc pas tenu de vous couvrir car vous seriez en tort.

En supposant que vous êtes quand même à l’aise en deux-roues, et que vous n’avez pas le permis moto, assurez-vous que votre assurance vous couvre bien en cas d’accident (certaines peuvent dès lors que vous avez bien le permis national, et international idéalement, même sans tampon moto). Perso, je vous invite à la prudence. Et dans tous les cas, je sais qu’il fait chaud, je sais que généralement leurs casques de base ne sont vraiment pas top, mais mettez en un, c’est obligatoire et ça peut sauver des vies. J’imagine qu’en France, vous ne vous permettriez pas de le faire, alors pourquoi se permettre cette liberté à l’étranger. À défaut, si vous comptez explorer ardemment le pays en deux-roues, vous trouverez des casques corrects dans les grands supermarchés si ceux fournis par le loueur sont vraiment limite.

Pour le 2e point, et cela rejoint le paragraphe précédent, il ne faut pas laisser son passeport comme caution. D’abord parce qu’à la base c’est interdit, mais aussi pour éviter les situations comme celle évoquée plus haut (cf arnaque).

Comment faire alors ? Proposer une photocopie de votre passeport (ce qui d’ailleurs, devrait vous accompagner obligatoirement lors de votre séjour, car c’est aussi pratique d’en avoir une en cas de perte/vol) plutôt que l’original et si le loueur refuse, changer d’endroit, ou demander s’il est possible de régler plutôt la caution en cash est la meilleure des solutions. Dans le cas d’une photocopie, il est courant pour le loueur de vous demander en plus une caution sous forme de cash de toute manière.

Préférez les loueurs ayant une bonne réputation plutôt que de prendre la première boutique croisée. Ces derniers remplissent les bonnes conditions, à savoir pas de passeport retenu, caution en cash, motos en bon état etc. Voici quelques références dans le pays :

• À Ko Samui :
  • • Tonton Rental, tenu par un français, sa réputation n’est plus à faire, il propose autant des motos que des voitures : https://www.tontonsamuirental.com/
    • Jungle Wheels Samui Motorbike Rental, aussi une boutique tenue par des français, c’est tout nouveau, comme leur scooters, matos impeccable donc : https://www.facebook.com/JungleWheelsSamuiMotorbikesRental
• À Ko Phangan :
  • • Phangan Wheels, une référence sur l’île : https://phanganwheels.com/
• À Surat Thani (le continent côté Golfe de Thaïlande) :
  • • Deer Motorbike Rentals : https://www.facebook.com/Deermotorbikerentalssuratthani/
• À Phuket, il y a l’embarras du choix, beaucoup sont à Patong :
  • • Rental Motor Patong : https://rentalmotorpatong.com/
    • ET Motorbike Patong : https://etmotorbike.com/
    • Cheap as Chips Motorbike, également Patong : https://motorbikerentalphuket.com/
    • Som Motorbike Rental, basé à Phuket Town eux : https://www.facebook.com/Som-motorbike-rental-phuket-324546611825916
    • Diamond Phuket Airport Scooter Rental, pratique puisque situé à côté de l’aéroport, donc si vous n’avez pas de gros bagage : https://phuketairportscooterrental.com/
• À Krabi :
  • • Krabi Moto Rentals, si vous êtes à Ao Nang : https://krabimotorentals.com/
    • Yellow House, si vous restez en ville (j’ai pas trouvé leur site mais voici leur emplacement : https://goo.gl/maps/Lj8mBUvtdzmrCLwB7)
• À Chiang Mai :
  • • Cat Motors Motorbike Rental, situé en plein coeur de la vieille ville, testé par mes soins (et celui n’acceptant pas les débutants) : https://catmotors.net/
    • Mango Bikes Rent, très bonne réputation : https://mangobikesrent.com/
    • Happy Days Shop, probablement la meilleure référence : https://happydaysshop.com/
• À Chiang Rai :
  • • Nice Rental : https://www.facebook.com/Nice-Rental
    • B-rider Motorcycle Rental Chiangrai : https://www.facebook.com/bridermotorcyclerental
• À Bangkok, moins courant, mais si jamais :
  • • Fatboy’s motorbike, que j’ai testé une fois pour faire un trip à Khao Yai : https://www.fatboysmotorbikes.com/
    • Emma motorbike, qui possède une branche à Sukhumvit, et une autre au nord de la ville (pratique pour en sortir) : https://www.emmamotorbike.com/

Location de voiture

Dans le cadre d’une location de voiture, c’est bien plus encadré, et dans mon cas, je préfère utiliser des loueurs qui sont présents à l’international en comparant leur réputation (en vrac, Avis, Sixt, Hertz, Budget, etc). Certains loueurs locaux sont aussi très bien donc n’hésitez pas à faire vos recherches (Thai Rent A Car par exemple pour Bangkok, Samui Rent Cars pour Ko Samui, ou Chiang Mai Wheels, la référence dans la rose du nord).

Là, le permis international est logiquement demandé (possible que certains locaux ne demande qu’un permis national mais pas les loueurs reconnus), avec caution sous forme de retenue via votre carte de crédit (ou débit différé, ça passe aussi), et le tout se passe généralement sans encombre et arnaque.

Dans tous les cas, demandez si celui-ci ne le précise pas, si vous devez rendre le véhicule avec le plein (de toute façon, vous le verrez normalement sur le compteur en partant, si celui-ci est plein, il est plus que probable que vous devrez le rendre plein…) et aussi quel type d’essence (même si normalement y’a peu de chance de se tromper)

Surtout, renseignez-vous sur l’assurance et pour quoi vous êtes couvert, les conditions etc. en cas d’accident (on sait jamais !!)

Enfin, s’ils en ont, demandez un casque intégral pour les 2 roues plutôt que les casques de bases qui font un peu pitié et protègent assez peu.

Sur les routes de Thaïlande

La récompense si vous vous lancez dans cette aventure, c’est de pouvoir découvrir à votre rythme et surtout de pouvoir vraiment partir dans des lieux hors des sentiers battus, il faut juste être curieux, patient, et prudent ! Un paysage qui vous plaît ? Hop, petit arrêt photo. Vous avez repéré un petit village sympa, pourquoi ne pas s’y arrêter. Une plage déserte ? On y trouve souvent des petits resto, pas qu’en bord de mer, à la montagne aussi, des cafés également, avec souvent des emplacements privilégiés pour admirer un paysage qui vaut la chandelle.

Parcourir la Thaïlande sur les routes, c’est aussi découvrir une facette du pays. Le long de votre trajet, vous verrez sûrement quelques scènes cocasses. Des singes à l’arrière d’un pick-up ? Des camions chargés comme des mulets, des pick-ups empilant plus de 5 m de bordel, ça fait parti du quotidien !

Au carrefour, vous croiserez constamment des vendeurs, qui proposent aux automobilistes marquant l’arrêt aux feux, des petits collations, cacahuètes, beignets, fruits, plus souvent, ce seront même des colliers de fleurs que certains accrochent au rétroviseur pour éloigner la poisse.

Avant de partir

• Vérifier bien votre véhicule, faites des photos au besoin.
• N’hésitez pas à poser des questions au loueur, que faire en cas d’incident, qui appeler etc., s’ils ont des cartes locales, infos bonnes à prendre.
• Ayez tous vos papiers :passeport et permis d’abord, ceux du véhicule une fois la location fixée.
• Vérifiez le plein d’essence, certains scooters vous sont remis avec l’essence quasiment vide.

Sur les routes

• N’oubliez pas, roulez à gauche !
• Même si cela parait évident, soyez particulièrement vigilant !
• Gardez votre sang froid ! S’énerver au volant est particulièrement mal vu et peut vite mal se terminer pour vous.
• Partez du principe que le gars devant vous peut piler à n’importe quel moment parce qu’il décide de tourner sans cligno (surtout valable sur la voie de gauche, mais ça marche aussi à droite s’il lui prend l’envie de faire demi-tour).

Globalement, l’état des routes est bon. Beaucoup des principales nationales sont maintenant en double voie (au minimum) ou en cours d’élargissement. Même les routes de campagne sont généralement bien entretenues. Il faut vraiment s’enfoncer dans des zones reculées pour trouver des routes pleines de nid de poule ou même en terre.

De même, une île importante comme Phuket bénéficiera forcément d’un réseau routier plus conséquent qu’une petite île comme Ko Kood, voir ci-dessous la différence notable (je pourrais vous laisser deviner mais évidemment, c’est Phuket à gauche).

Rappel de la loi

Quand bien même, les lois en général ne sont pas toujours plaisantes ou logiques, là, il s’agit de lois basiques, et déjà plus que la norme en France. S’il y a certes toujours la possibilité de louer sans permis et rouler sans casque, puisque rare encore seront les loueurs à l’imposer et vérifier les papiers, c’est pour moi une profonde marque d’irrespect que de les ignorer (au même titre que les locaux qui font pareil)

• Le permis international est obligatoire (amende de 1 000 Bahts voire emprisonnement d’un mois !).
• Le port du casque est obligatoire (amende de 500 Bahts en cas de non respect).
• Le taux d’alcoolémie autorisé est de 0,25 ml par litre d’air expiré, soit le même qu’en France, 0,5 g d’alcool par litre de sang.
• Les limitations de vitesses sont normalement comme suit : en ville – 50-80 km/h (selon les artères), routes – 80-100 km/h (même les double voie…) et autoroute – 120 km/h

Notez que ça rigole pas avec l’alcool, car de base, ce n’est pas juste une simple amende, pouvant aller jusqu’à 20 000 Bahts, mais bien le tribunal avec un casier au bout qui vous attend… Ne prenez pas de risque, même pour des courtes distances (ça semble une évidence, mais avec les vacances, combien oublient ce genre de raisonnement…). Si jamais, utilisez l’application Grab pour vous faire ramener, il y a aussi une fonctionnalité de faire appel à quelqu’un pour conduire à votre place au lieu de laisser votre véhicule sur place.

Vous voilà parés pour conduire en Thaïlande, enfin, j’espère ! Si vous en avez déjà fait l’expérience, quel en est votre bilan ?