>  Voyage en Thaïlande   >  Provinces du Centre   >  Kanchanaburi   >  Sangkhlaburi : une parenthèse au bord du lac Khao Laem, entre Thaïlande et Birmanie
vue du pont et le lac khao laem sangkhlaburi
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Située sur les rives du grand réservoir de Khao Laem, tout près de la frontière birmane, Sangkhlaburi séduit par son atmosphère paisible, son pont Môn emblématique et ses temples immergés.

Si la province et sa ville principale, Kanchanaburi, figure souvent sur le parcours des visiteurs, Sangkhlaburi, plus isolée, n’est quant à elle pas vraiment sur les circuits classiques de Thaïlande. Il faut en effet rouler 3 heures supplémentaire depuis Kanchanaburi pour atteindre cette petite ville posée au bord du lac formé par la construction du barrage Vajiralongkorn, pratiquement collée à la frontière birmane.

C’est justement ce côté reculé qui fait son charme. On y trouve une vie locale marquée par la culture Môn, et quelques lieux uniques comme le pont en bois traversant le lac entre la petite ville de Sangkhlaburi et le village Môn, communément appelé Wangka. C’est évidemment une destination qui demande à avoir du temps devant soi, mais pour ceux qui aiment sortir des sentiers battus, c’est un vrai bout de Thaïlande différent, où le temps semble s’écouler plus lentement.

Que voir et que faire à Sangkhlaburi

Il m’aura fallu plus de dix ans pour revenir à Sangkhlaburi. Mes précédents articles, rédigés en 2010, tenaient alors plus du “compte-rendu” photos que de vraies infos pratiques. Cette nouvelle visite était l’occasion idéale de remettre à jour mes impressions, mes images et d’y ajouter quelques conseils utiles.

Et même si Sangkhlaburi reste excentrée, elle a de quoi séduire : à commencer par son long pont en bois reliant la ville au village Môn, sur l’autre rive du lac. Le lac lui-même est une attraction à part, bordé de montagnes et parcouru en bateau pour rejoindre, entre autres, d’anciens temples dans la vallée aujourd’hui inondée. La particularité étant que certains sont partiellement visibles et immergés selon le niveau de l’eau.

Il se trouve que si les étrangers restent rares, les Thaïlandais eux, peuvent venir nombreux lors des grandes fêtes. À ces périodes, comme pendant les week-ends d’hiver quand la météo est idéale, la ville et son pont peuvent être plus animés. Le reste du temps, l’atmosphère redevient paisible et le temps s’écoule plus volontiers au ralenti.

Outre le pont et le lac, le centre-ville réserve aussi quelques visites possibles. Juste avant d’arriver, on tombe par exemple sur le Wat Somdet, impossible à manquer puisqu’il occupe les deux côtés de la route.

D’un côté vous aurez un alignement de statue de Bouddha et de l’autre, un petit chedi de style birman, avec un grand Bouddha couché abrité sous un toit juste derrière le temple lui-même, visible depuis la nationale. Le nom étant identique au temple abandonné sur la colline au bord du lac (j’en parle plus loin), il s’agit très probablement de sa “nouvelle” version, apparue après la mise en eau du barrage.

Côté animation, le samedi de 14 h à 22 h, les rues autour du marché municipal passent en mode piéton pour la Walking Street : un petit marché de nuit sympa qui prend le relais de l’agitation de la journée. Mais même en journée, ça reste photogénique et mérite, comme tout marché, un petit tour, surtout qu’ici à Sangkhlaburi, vous aurez droit à un petit melting pot ethnique.

Uttamanuson bridge : le pont Môn

Lorsque le barrage a été construit en 1984 et que la vallée a été noyée, il fallait trouver un moyen de relier la petite ville thaïe à l’autre rive, où vivaient de nombreux Môn réfugiés de Birmanie, se retrouvant alors isolés.

Sous l’impulsion du vénérable moine local, Luang Pho Uttama, la communauté Môn et les habitants Karen de Sangkhlaburi se mobilisent entre 1986 et 1987 pour bâtir cet impressionnant ouvrage de près de 450 m, entièrement réalisé en bois, ce qui en fait le plus long du genre en Thaïlande. Pensé au départ comme un simple moyen de maintenir le lien après la mise en eau du réservoir Vajiralongkorn, il est devenu le plus long pont en bois de Thaïlande et un symbole identitaire fort. Il n’atteint pas la longueur du célèbre pont U Bein, près de Mandalay en Birmanie, mais sa hauteur, adaptée aux variations du niveau du lac, le rend particulièrement unique.

vue sur pont môn de sangkhlaburi en 2010

Vue sur le pont en 2010.

Panorama sur le pont môn et lac de Sangkhlaburi

Panorama sur le pont môn et lac de Sangkhlaburi

Pendant plus de vingt-cinq ans, le pont — aussi appelé pont Uttamanuson en l’honneur du moine — a résisté aux aléas climatiques. Mais à l’été 2013, une crue exceptionnelle emporta une section centrale d’une soixantaine de mètres. La coupure fut brutale, et les habitants durent se contenter un temps d’une passerelle provisoire en bambou. Il fut finalement reconstruit l’année suivante en un temps record, grâce à la mobilisation de la population et avec l’appui de l’armée.

Aujourd’hui, ce pont reste bien plus qu’une simple passerelle : entretenu par la communauté Môn, qui y voit un acte de mérite et un devoir de mémoire, il relie symboliquement deux mondes et incarne à la fois la solidarité locale, la mémoire du moine fondateur et l’union entre deux rives, deux cultures et deux histoires.

Concrètement, il y a deux façons d’accéder au pont (et je ne parle pas des deux rives). Tout dépend de l’endroit où vous séjournez à Sangkhlaburi. Si vous logez du côté de l’artère Sam Prasob, l’accès se fait directement par cette rue : c’était mon cas il y a une dizaine d’années, quand je dormais au Sam Prasob Resort, juste en surplomb du pont. Si, en revanche, vous êtes hébergé plus au sud-est, vous passerez sans doute par le Red Bridge, un pont en béton plus moderne qui permet aussi de rejoindre le site. C’est par là que je suis arrivé lors de mon dernier séjour, en logeant au Kingfisher House.

red bridge menant uttamanuson bridge sangkhlaburi

Le « Red Bridge » menant au pont Uttamanuson.

vue sur le pont rouge et lac de sangkhlaburi

Belle vue sur le lac depuis le Sam Prasob Resort, avec le pont rouge en contrebas.

Petite info au passage, le terme Sam Prasop (สามประสบ) signifie littéralement « trois rencontres ». Il fait référence à la confluence de trois rivières — la Songkalia, la Bi Khi et la Rantee — qui se rejoignent ici à Sangkhlaburi.

La vue depuis le Red Bridge, avec les berges et le pont Môn en perspective, donne déjà une belle première approche. Le mieux est d’y aller tôt le matin : la brume, la lumière du lever du soleil et l’atmosphère encore endormie rendent le lieu magique. Mais surtout, c’est à ce moment-là que se déroule l’un des rituels les plus marquants : le tak bat, la quête d’aumônes des moines.

Chaque jour, comme partout en Thaïlande, les religieux sortent pour collecter riz, fruits et victuailles. À Sangkhlaburi, le pont lui-même devient une scène de ce rituel : des habitants se placent le long de la passerelle pour accomplir leur bonne action du jour.

En dehors de ce moment matinal, le pont retrouve vite son calme : même en haute saison de tourisme local, on peut le traverser tranquillement et profiter de la vue sur le lac Vajiralongkorn.

Les meilleurs points de vue sur le pont Môn

  • Depuis le Red Bridge (pont rouge) : en arrivant par le sud-est, la perspective sur les berges et le pont en bois est idéale au lever du soleil, avec souvent un voile de brume.
  • Depuis le Songkalia Bridge (côté ouest) : une autre vue intéressante, qui permet de saisir la longueur du pont avec le lac en arrière-plan.
  • Depuis le View Point Wangka Subdistrict Municipality : juste après le Songkalia Bridge, ce belvédère offre un angle plus large sur l’ensemble du site. J’y avais même trouvé un café avec terrasse panoramique, mais même si celui-ci n’existe plus (je ne le vois plus sur Google Maps en tout cas), la vue reste bien présente au point indiqué.
  • Depuis le restaurant du Phornpailin Riverside Resort (côté est) : un cadre donnant plus sur les montagnes en toile de fond mais avec aussi une vue dégagée sur le pont depuis la rive opposée, idéale pour combiner repas et panorama.

Village Môn (Wangka)

Le village Môn est situé de l’autre côté du pont et appelé Ban Wang Ka Lang, ou plus généralement Wangka (il s’agit en réalité de l’ancienne appellation du district dans son ensemble). Il faut savoir que les Môns sont considérés comme l’un des premiers peuples à s’être installés en Asie du Sud-Est, avant les Thaïs qui dominent maintenant le pays. Ils ont joué un rôle important dans le développement de la culture et de la religion du bouddhisme theravāda en Birmanie et en Thaïlande.

En traversant, on mesure tout de suite l’attractivité du lieu : avant même d’atteindre la rue qui prolonge l’ouvrage en bois, on tombe sur quelques petites échoppes installées au bout du pont et à son pied. De là, le pont surplombe le village, que l’on devine de part et d’autre, avec quelques arbres qui adoucissent l’ensemble.

Une fois passé le grand portique qui marque l’entrée du village môn, on débouche sur la rue en pente qui concentre l’activité du matin. C’est là que tout se passe : les fidèles venus faire leurs offrandes croisent les touristes thaïs à la recherche d’un souvenir.

On y trouve un peu de tout : boutiques de souvenirs, tissus suspendus en guirlande, vêtements traditionnels môn, étals de snacks frits ou de brochettes, petites épiceries locales, sans oublier la vieille dame qui propose ses légumes frais du jour. L’ambiance reste résolument locale, sans que cela tourne au “marché à touristes”.

En fin de matinée, la rue se vide peu à peu, reprenant un rythme plus calme — logique, car une fois le tak bat terminé, les gens se dispersent vers le lac ou autour de Sangkhlaburi. J’imagine qu’en semaine et hors période de fête, ça doit être souvent comme ça, voire encore plus tranquille.

Concernant le village en lui-même, l’architecture n’est pas particulièrement mise en avant (souvent le cas en Thaïlande malheureusement), mais beaucoup de maisons sont encore en bois, certaines affichant les caractéristiques propres aux Môns, comme ce restaurant, Jok Nang Yong, populaire au petit-déjeuner, qui possède une niche proéminente au 2ᵉ étage servant d’espace pour l’autel dédié au Bouddha.

On peut aussi y voir des maisons sur pilotis ou d’autres, flottantes. Après j’ai jamais poussé la balade bien au-delà de la zone directement autour du pont car le reste, pour moi, ressemble à n’importe quel village thaïlandais.

Par contre, dès ma première fois ici, je m’étais dirigé vers la rue Saphan Mai 2 (la 2ᵉ sur la droite après le pont). L’idée, c’était de rejoindre une zone isolée du village, pour avoir une vue différente sur le pont et visiter une rue sans l’aspect mercantile qui vient avec. Cette dernière est accessible via un petit pont en bois secondaire. Et comme souvent dans ces cas, dès qu’on s’éloigne un tout petit peu, c’est tout de suite plus calme.

J’ai réitéré l’expérience la fois suivante mais, faute de temps (fallait que je rentre à l’hôtel profiter du petit-déj avant que ce soit trop tard), je n’ai pas poussé jusque dans la rue attenante, me contentant de la vue depuis cette passerelle. J’y suis par contre repasser en journée, histoire d’avoir une lumière différente de l’aspect un peu « terne » matinal.

maisons flottantes village môn sangkhlaburi

La vue depuis le petit pont, en journée. Le pont Môn est visible au fond à droite.

De ce que j’ai constaté via Google Maps, ça a bien changé, car à l’époque, ce coin précis avait vraiment un côté village de campagne, avec maisons traditionnelles tout du long et une route en terre, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

 

Autre évolution notable, en 2010, je m’étais levé tôt pour assister au tak bat dans une ambiance presque silencieuse, où l’on croisait quelques villageois en tenue simple, assis calmement au bord de la route avec leur panier d’offrandes. C’était la veille du Nouvel An international, et l’atmosphère avait quelque chose de doux et recueilli.

moine sur pont pendant tak bat matin sangkhlaburi

Le tak bat en sobriété en 2010.

Mais lors de mon dernier passage, à la même période, j’ai eu droit à un tout autre décor. Dès l’entrée du village môn, une foule compacte s’agitait dans les rues, les habitants – jeunes comme anciens – arborant fièrement leurs habits traditionnels rouge et blanc, avec guirlandes de fleurs dans les cheveux, plateaux débordant de friandises, boissons et offrandes emballées avec soin. Des chaises étaient alignées sur les trottoirs, des enfants portaient de hauts paniers fleuris sur la tête, et les moines, à leur arrivée, étaient accueillis comme des rock stars.

Un tak bat en version XXL, festif et spectaculaire, très éloigné de la sobriété que j’avais connue la dernière fois. Je ne saurais dire exactement si c’est devenu la norme à cette période ou s’il y avait vraiment un truc de particulier cette année-là, mais tout laisse penser que ce n’était pas un matin comme les autres.

Wat Wang Wiwekaram

L’attraction principale du village est sans nul doute son temple, le Wat Wang Wiwekaram, établi en 1953. Son emplacement était à l’origine plus au sud, mais avec la construction du barrage, il a dû être déplacé plus en hauteur. L’ancien site du temple se visite toujours puisqu’il est devenu le fameux « underwater temple », le temple submergé.

Le Wat Wang Wiwekaram était le lieu de vie et de prêche du moine Luang Pho Uttama, arrivé ici seul au début. Sur la partie principale du temple, il y a un bâtiment qui sort de l’ordinaire : entouré d’un cloître, son ubosot possède un toit impressionnant, plus grand que les murs qui le soutiennent. L’intérieur étant moderne en soit mais vous pourrez y voir le corps du moine préservé dans un reliquaire vitré, placé au centre du sanctuaire.

Ce qui distingue également le temple, c’est l’ajout d’un grand chedi doré à base carrée, nommé Chedi Puttha Khaya, construit à l’écart de la partie principale. Lors de mon dernier passage, il était en pleine rénovation : la dorure avait disparu, laissant place à une structure blanche brute entourée d’échafaudages en bambou. Seul le sommet, en or pur, conservait son éclat précieux.

Le Chedi reprend le modèle de celui du temple de la Mahabodhi à Bodhgaya (Inde), lieu majeur du bouddhisme puisqu’il marque l’endroit où Bouddha atteignit l’illumination sous l’arbre originel de la Bodhi.

Gardé par deux imposants lions birmans (Singha, comme la bière qui en a fait son logo), un escalier couvert d’un élégant toit en bois mène au cloître entourant la structure. On ressent tout de suite l’influence birmane, qui donne l’impression d’être ailleurs qu’en Thaïlande. Depuis l’arrière du cloître, on a une vue partielle sur le lac, mais la meilleure perspective se trouve depuis la dernière construction ajoutée au temple.

En montant sur une colline derrière la partie principale, à 1,5 km du chedi, on accède au Phra Puttha Rup Ong Yai, dernière attraction en date. Alors encore recouvert d’échafaudages, on devinait un imposant Bouddha doré en position assise, installé sur une grande plateforme offrant un sublime panorama sur le lac et sur le Chedi Puttha Khaya qui dépasse à travers les arbres.

vue depuis phra puttha rup ong yai au wat wang wiwekaram sangkhlaburi

La superbe vue sur le lac depuis ce spot, avec le chedi visible.

phra puttha rup ong yai wat wang wiwekaram sangkhlaburi

Phra Puttha Rup Ong Yai encore en construction.

Balade sur le lac et ses temples immergés

Le vaste réservoir au pied de Sangkhlaburi s’est formé après la construction du barrage Vajiralongkorn (baptisé en l’honneur du Prince héritier d’alors, devenu depuis l’actuel roi Rama X). C’est actuellement le plus grand lac artificiel du pays avec ses 388 km². S’il est officiellement appelé « lac Vajiralongkorn », on le trouve parfois sous l’appellation « lac Khao Laem », car il est entouré par le parc national de Khao Laem.

L’un des avantages de Sangkhlaburi, c’est que la visite phare du coin – la découverte en bateau des ruines d’anciens temples immergées – est bien organisée, avec des tarifs uniformisés. Les bateaux se réservent facilement sur place, généralement depuis l’embarcadère au pied du pont Môn. Vous aurez de toute façon les bateliers qui attendent devant l’entrée et sur le pont pour vous proposer la balade. Vous les reconnaitrez aux dossards numérotés qu’ils portent.

Ce que j’ai fait la dernière fois, c’est de convenir d’une heure de rendez-vous pour être sûr d’avoir mon embarcation à l’horaire qui m’arrangeait. Après normalement il y a largement de quoi faire vu le nombre de bateaux disponibles, sachant que vous pouvez aussi bien partir du quai flottant côté village que de celui au pied du pont côté Sangkhlaburi.

Que l’on choisisse un simple aller-retour vers l’ancien Wat Wang Wiwekaram (« l’underwater temple » principal), ou le grand tour combinant les trois temples immergés et les deux autres attractions du lac, l’Old City Gate d’un côté, et la Japanese Cliff de l’autre, l’expérience reste bon marché pour un groupe puisque vous pouvez embarquer jusqu’à six passagers par bateau.

Et même si les temples sont les vedettes, la balade en elle-même vaut le coup, rien que pour le paysage : la vie sur le lac, un point de vue différent sur le village, les collines environnantes, et les silhouettes des temples qui émergent des forêts.

Les balades en bateau à Sangkhlaburi sont bien organisées avec des prix affichés publiquement. Ces tarifs sont valables pour un bateau privatisé (1 à 6 personnes). Voici un aperçu des circuits et tarifs officiels, tels qu’affichés :

  • 1 temple : 300 ฿
  • 3 temples : 500 ฿
  • Old City Gate : 800 ฿
  • 3 temples + Japanese Cliff : 800 ฿
  • 3 temples + Old City Gate : 1 200 ฿
  • Tous les sites (3 temples + Old City Gate + Japanese Cliff ) : 1 500 ฿

Avec ça, l’avantage, c’est qu’on sait à l’avance ce qu’on paie, sans avoir à négocier. Chaque formule correspondant à un circuit qu’on peut choisir en fonction du temps dont on dispose, où même du budget qu’on veut y mettre.

panneau tarifs tour bateau sur lac sangkhlaburi

Durée approximative des circuits :

En pratique, la sortie la plus courte (1 temple) prend environ 30 à 45 minutes, tandis que l’option la plus complète dure généralement entre 1h45 et 2h, selon le temps passé à accoster et visiter chaque site. La durée variant notamment selon le niveau du lac : quand l’eau est basse, on peut descendre explorer au cœur des ruines, alors qu’en période de hautes eaux on se contente d’approcher en bateau le temps de prendre quelques photos.

The Old City Gate

La première fois, avec Jitima, on s’était contenté de voir le principal temple immergé (j’en parle juste après). Mais cette fois, j’ai voulu tenter la version complète. On a donc mis le cap vers l’ouest du lac, direction « The Old City Gate », qu’on traduit un peu vite par « portes de la vieille ville ». Le nom est trompeur : d’après ce que j’ai pu recouper comme info, il ne s’agit pas vraiment d’une ancienne entrée de Sangkhlaburi engloutie sous les eaux.

Historiquement, le col des Trois Pagodes servait de passage entre les royaumes de Birmanie et du Siam. Ici, les villageois racontent qu’un ancien chemin militaire permettait aux troupes birmanes de traverser la falaise, depuis Huai Malai, pour pénétrer dans le Siam. On parlerait donc davantage d’une « porte du pays » que d’une véritable « porte de ville ».

C’est au détour d’un coude, que l’on aperçoit la silhouette de la Old City Gate, aujourd’hui marqué par un petit sanctuaire couvert d’un toit en tôle émergeant des eaux. La balade ne se limite pas qu’à une simple traversée pour rejoindre la porte de l’ancienne cité car le décor l’entourant est sauvage et l’eau agit ici comme un miroir, reflétant les roches et la végétation dans une symétrie presque parfaite.

Parmi les guirlandes de fleurs d’œillets d’Inde (artificielles hélas), on distingue encore les vestiges d’un petit chedi. À son sommet, une tête de Bouddha qui semble ancienne — sans qu’on sache vraiment si elle se trouvait là à l’origine, ou si elle a été placée pour renforcer le caractère sacré du lieu.

Les 3 anciens temples

Sur les trois temples visibles autour du lac, deux sont régulièrement immergés.

1. « Underwater temple » (ancien Wat Wang Wiwekaram)

C’est sans doute le plus emblématique donc normal de commencer par celui-ci. Bien qu’il soit sobrement appelé « underwater temple », ce n’est d’une part pas le seul, mais c’est normalement celui qui correspond à l’emplacement de l’ancien Wat Wang Wiwekaram.

En 2010, le lac était si bas qu’on avait pu accoster et entrer dans l’enceinte du temple. On débarquait près de l’ancienne tour d’appel à la prière, à côté d’un bâtiment à arches, probablement administratif, avant d’atteindre les murs massifs de l’ubosot sans toit. À l’intérieur, on distingue encore des niches autrefois décorées de statuettes, rongées par le temps. Un autel improvisé a été placé devant le socle du Bouddha, signe que le lieu reste sacré.

Plus récemment, je l’ai revu partiellement submergé : seule la partie haute dépassait. Ça fait pas du tout le même rendu, autant c’est cool de pouvoir aller dedans lorsque le niveau le permets mais il faut admettre que sous l’eau ça donne un aspect apocalyptique photogénique.

Un pan de mur s’était effondré il y a quelques temps, fragilisé par l’humidité et l’exposition aux éléments. Mais plutôt que de laisser la ruine s’écrouler davantage, il a été consolidé. C’est là tout le paradoxe : on entretient un édifice abandonné, justement parce qu’il est devenu une curiosité que l’on souhaite conserver dans son état de ruine « visitable ». On repère facilement la zone restaurée : les décorations en forme d’ombrelle au-dessus des fenêtres y ont disparu.

2. Wat Somdet : le temple sur la colline

Le 2e site se trouve à l’opposé du précédent. Posé sur une petite hauteur, il est toujours hors d’eau mais a été abandonné car privé de route d’accès. Aujourd’hui, on y arrive à pied par un long escalier rénové, au pied duquel se trouvent des vendeurs de fleurs, snacks… et parfois de vaches qui paissent sur l’herbe sèche.

À l’intérieur, une statue de Bouddha protégée par un toit en tôle et du carrelage neuf donnent presque l’impression d’un temple encore actif, même si aucun moine n’y réside plus. À l’extérieur en revanche, la nature reprends ses droits, avec des banians qui étendent leurs racines dans la maçonnerie, grignotant peu à peu les murs.

3. Wat Sri Suwan (วัดศรีสุวรรณ)

On passe devant en revenant vers le point de départ au pont, après avoir visité la Japanese Cliff dont je parle juste après. Son emplacement est marqué par des drapeaux et heureusement, car le jour de ma visite, le niveau du lac était haut : quasi rien ne dépassait. D’après les photos disponibles, il s’agit d’une structure rectangulaire entière, sans toit. Vu la profondeur, il devait y avoir au moins dix mètres d’eau ce jour-là pour atteindre le sol.

temple immerge wat sri suwan lac sangkhlaburi

C’est tout ce qu’on verra du Wat Sri Suwan.

Japanese Cliff

Dernier point de visite sur le lac, on part cette fois plus à l’est, non loin du Rantee Bridge, qui longe la route principale vers Sangkhlaburi. On atteint ce que les habitants appellent Phā Yipun – la « falaise japonaise ». Sur place, aucune explication n’est donnée, mais le nom remonte à la Seconde Guerre mondiale : l’armée japonaise y aurait établi un campement lors de la construction de la voie ferrée entre Kanchanaburi et la Birmanie – devenue la tristement célèbre death railway.

Selon les récits locaux, les Japonais avaient commencé l’édification d’un pont et utilisaient ce passage stratégique pour franchir la rivière Rantee, avant de rejoindre le col des Trois Pagodes une vingtaine de kilomètres plus au nord. Le site se compose en réalité de deux pans de falaises qui forment un angle.

statue bouddha japanese cliff balade sur lac sangkhlaburi

À droite, la « falaise thaïe », avec un escalier métallique menant à une statue de Bouddha sous une ombrelle. À ses pieds, plusieurs statues et créatures liées à la mythologie thaïlandaise. Plus à gauche, la « falaise japonaise » abrite une statue de Bouddha d’inspiration nippone. En face, une autre figure illustre Sujata, la jeune femme qui, selon la tradition, offrit un bol de riz au lait à Gautama Siddhartha, mettant fin à ses six années d’ascèse avant l’Éveil.

Quand l’eau est haute, comme à ma visite, elles sont séparées par la rivière ; quand elle baisse, on peut passer de l’une à l’autre, et certains affirment qu’on distingue encore le tracé de l’ancienne voie ferrée (une locomotive abandonnée s’y trouvait autrefois, mais elle a depuis disparu).

Sous la paroi japonaise, une cavité accessible uniquement en plongée ajoute au mystère du lieu. Longtemps caché par la végétation, ce site n’a été mis en valeur qu’à partir de 2015, devenant depuis une curiosité à part entière pour les visiteurs du lac.

Aux alentours de Sangkhlaburi

En sortant un peu du centre et en élargissant le périmètre de visite, plusieurs arrêts intéressants se trouvent dans les environs, entre cascades, temples et même un passage frontalier chargé d’histoire.

Le col des trois pagodes (Three Pagoda Pass)

En poussant plus loin vers le nord, à une vingtaine de kilomètres seulement de Sangkhlaburi, on arrive au col des Trois Pagodes (Three Pagoda Pass). L’endroit est un passage frontalier reliant la Thaïlande et la Birmanie depuis des siècles. Il est matérialisée côté thaï par trois petites pagodes blanches, assez modestes en taille mais chargées de symbolique.

Historiquement, ce passage a toujours été stratégique, que ce soit en temps de guerres, ou, comme aujourd’hui, par des échanges commerciaux et des relations plus amicales. Les armées birmanes l’ont franchi à plusieurs reprises lors des invasions du royaume de Siam aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ces trois pagodes alignées, qui donnent leur nom au site, sont justement des monuments commémoratifs de la bataille siamo-birmane durant la période d’Ayutthaya (1350-1767).

trois pagodes frontiere thailande birmanie sangkhlaburi

Pendant la Seconde Guerre mondiale, c’est encore par ce col que les Japonais ont établi une partie de leur logistique pour construire la voie ferrée de la mort, reliant Bangkok à la Birmanie via Kanchanaburi. Il reste d’ailleurs un petit autel commémoratif à côté du parking, avec un bout de rail rappelant ce douloureux épisode. Autant dire pour résumer qu’à travers ces trois stupas blanchis à la chaux se concentre une mémoire faite de conflits, mais aussi de liens entre les deux pays.

bout de rail commemoration japon three pagodas pass sangkhlaburi

Aujourd’hui, l’endroit est beaucoup plus paisible, presque trop… On y trouve une ambiance de bout du monde, avec les montagnes birmanes qui s’élèvent de l’autre côté, donnant au lieu une atmosphère singulière. Après soyons réaliste, c’est une halte clairement plus symbolique que visuelle, qui attire ceux qui veulent toucher du doigt cette frontière chargée d’histoire.

Pour l’anecdote : la première fois que je suis venu ici, j’ai eu un moment de “bug” en voyant pour la première fois le nouveau drapeau de la Birmanie, sans savoir qu’il avait été changé seulement deux mois plus tôt ! J’avais connu l’ancien pour avoir été faire un tour à Rangoon deux ans avant cette visite à Sangkhlaburi. D’un style assez sobre (rouge et bleu), on est passé à une version beaucoup plus flashy, presque “rasta”.

col des trois pagodes frontière birmanie sangkhlaburi

En 2010, avec le nouveau drapeau birman flottant depuis peu.

En temps normal, la frontière est ouverte de 8 h à 18 h. Il est même possible de se rendre au Myanmar en se procurant un laissez-passer auprès du bureau d’immigration de Sangkhla Buri (des frais de 10 USD s’appliquent), qui permet de visiter Payathonzu, la ville côté Birmanie (dans l’État karen). Vous pouvez par exemple admirer la superbe vue sur les environs en montant au chedi doré Dhamma Giri Maha Zedi et visiter son principal temple, le Suwannagiri Monestary. Il y avait aussi la possibilité de boire un coup sur un rooftop, le Skybar, qui incluait un duty free pour faire un peu de shopping.

Malheureusement, la guerre civile en Birmanie empêche actuellement tout franchissement de la frontière qui reste pour l’instant fermée au commun des mortels.

Si vous voulez compléter la visite des lieux, proche du col, il y a deux petites cascades à voir. La première, Nop Phiboon Waterfall, est à peine à l’écart de la route principale, à seulement 7 km des trois pagodes. Rien d’exceptionnel, mais un petit coin sauvage, où j’y croisais une habitante y faisant là sa lessive à l’ancienne, et c’est gratuit.

À peine 10 min plus loin, vous avez également la Takhian Thong Waterfall, qui fait partie d’une réserve faunique, Thung Yai Naresuan Wildlife Sanctuary, qui constitue la plus grande zone protégée de Thaïlande. Je m’y étais pas rendu car je n’avais pas envie de payer juste pour une petite cascade et je souhaitais revenir à temps au Rantee Bridge, qui sert de point de vue populaire au coucher de soleil.

Points d’arrêt autour du lac Vajiralongkorn

En quittant la ville et en longeant le lac Vajiralongkorn, la route offre déjà de beaux panoramas. Mais ce serait dommage de filer tout droit : plusieurs arrêts ponctuent le trajet, entre cascades et points de vue. De quoi transformer un simple retour vers Kanchanaburi en une balade agréable rythmée par quelques pauses.

Rantee Bridge

J’en parlais à l’instant, à une quinzaine de kilomètres avant Sangkhlaburi (en venant de Kanchanaburi), le Rantee Bridge est un spot très apprécié au coucher du soleil. Mais même en journée, il offre une belle vue sur les montagnes d’un côté et les habitations flottantes de l’autre.

Sur la route vers Kanchanaburi

En repartant, plusieurs arrêts ponctuent la route qui longe le lac Vajiralongkorn sur plusieurs dizaines de kilomètres :

  • Wat Ligia, un temple de forêt à 25 km, avec son chedi Phra Borommathat Santitham Chedi qui offre une vue partielle sur le lac. On y trouve aussi une grotte, Tham Ligia, même si je ne connais pas la facilité d’accès.
  • Le point de vue de Pom Pi, intégré au parc national de Khao Laem (entrée 300 bahts). L’endroit sert aussi de camping mais on peut y apprécier un beau coucher de soleil sur le lac. Comme j’y suis passé rapidement en fin de journée, j’ai pu négocier pour m’arrêter sans payer l’entrée.
  • Le parc national de Khao Laem : la partie principale du parc, située à seulement 1 km du point de vue, abrite la Ka Teng Cheng Waterfall.
  • Un peu plus loin, deux cascades jalonnent la route. La première, Kroeng Krawia Waterfall, bordant quasiment la nationale, est voisine d’un temple de forêt (Samnak Pa Sunyataram). De l’autre côté, un peu à l’écart, se trouve la Dai Chong Thong Waterfall.

Un dernier chedi pour la route

Pour rester dans l’ambiance “au fil de l’eau”, vous pouvez aussi découvrir le Phra That Bo Ong Chedi, situé dans le village de Bo Ong, sur les rives du lac Vajiralongkorn. Sa particularité : il n’est accessible qu’en bateau. L’embarcadère, indiqué uniquement en thaï (ท่าลงเรือไปหมู่บ้านโบอ่อง, voir son emplacement), se trouve dans une zone proche du barrage où se regroupent plusieurs hôtels flottants (des rafts).

Ce chedi de style Môn est perché sur une petite butte calcaire, entourée d’un bassin de nénuphars. Son cadre n’est pas sans me rappeler la pagode de Kyauk Ka Lat à Hpa An, qu’on a pu voir quelques années plus tôt, justement chez le voisin Birman.

Comment aller à Sangkhlaburi

Atteindre Sangkhlaburi, ça se mérite ! La ville se trouve à environ 340 km de Bangkok, ce n’est pas excessif, mais contrairement à des étapes comme Sukhothaï, qui s’intègrent facilement dans un itinéraire entre la capitale et le nord du pays, Sangkhlaburi est à l’écart des grands circuits.

La route qui y mène est en quelque sorte un cul-de-sac puisqu’au delà, vous n’êtes plus en Thaïlande : on n’y passe pas par hasard, il faut vraiment décider d’y aller. C’est d’ailleurs ce qui fait son charme — ceux qui s’y aventurent découvrent une Thaïlande à part, loin des foules et des circuits classiques.

Depuis Bangkok

Il faut d’abord rejoindre Kanchanaburi, ce qui est simple puisque c’est une destination classique au départ de Bangkok (bus, minivans depuis Mo Chit ou Sai Tai Mai, ou encore train). De là, vous pouvez prendre un minivan au Kanchanaburi Bus Terminal (voir son emplacement).

Pour simplifier et éviter de jongler avec les horaires, il existe un combo bus + minivan partant directement depuis la gare routière de Sai Tai Mai. Le trajet dure environ 6h30 avec un arrêt à Kanchanaburi pour changer de véhicule avant de continuer jusqu’à Sangkhlaburi. Il y a des départs toutes les heures entre 9h00 et 13h00 et le combo coûte 600 bahts. Pour réserver, je vous mets l’outil de recherche ci-dessous.

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Depuis Kanchanaburi

Depuis la ville de Kanchanaburi, des bus et des minivans rejoignent Sangkhlaburi en environ 3h30 à 4 heures. Le trajet suit la belle route 323 évoquée dans cet article, qui longe une partie du lac Vajiralongkorn. Les bus partent depuis la gare routière de Kanchanaburi, avec plusieurs départs dans la journée.

En voiture ou scooter de location

L’option la plus flexible reste la location. Cela permet de multiplier les arrêts en chemin dont ceux mentionnés dans cet article. Il faut compter environ 5h de route depuis Bangkok, plutôt 6h en moto. Depuis Kanchanaburi, c’est 215 km pour environ 3h30, rajoutez une demi-heure en scooter ou moto.

La route est dans l’ensemble en bon état, juste un peu plus sinueuse et montagneuse sur la dernière portion, après Thong Pha Phum. En voiture, aucun souci. En deux-roues en revanche, c’est une autre histoire : si rejoindre Erawan depuis Kanchanaburi reste faisable, aller jusqu’à Sangkhlaburi, avec plus de 200 km et des quelques virages sur la fin, c’est clairement le genre de longue distance que je ne recommande pas en Thaïlande, surtout sans expérience locale de conduite. Dans tous les cas, il vaut mieux éviter de rouler de nuit, la zone étant peu éclairée et fréquentée par des camions.

Si vous voulez conduire en Thaïlande justement, je vous renvoie vers mon article dédié.

Où dormir à Sangkhlaburi

Sangkhlaburi est peut-être délaissé par le tourisme international, mais il y a ce qu’il faut en terme d’offre d’hébergements, allant des adresses simples et bon marché aux resorts confortables avec vue sur le pont môn. Voici quelques options testées ou repérées :

Hôtels bien situés côté pont

  • Sam Prasob Resort – Un classique, avec des chambres donnant directement sur le lac et une belle vue sur le pont. Pratique pour explorer à pied les environs immédiats.
  • Kingfisher House Sangkhlaburi – Plus intimiste, les chambres sont aménagées dans une véritable maison avec jardin, confortables et emplacement au calme, et le tout, proche du pont. Une bonne alternative si on préfère une atmosphère plus familiale.

Autres bonnes adresses

Côté village môn

  • MonStay Resort – Une option directement dans le quartier môn, parfaite pour plonger dans l’ambiance locale. Chambres basiques mais emplacement unique.

Où manger à Sangkhlaburi

La ville n’est pas une grande capitale gastronomique, mais on trouve de petites adresses agréables pour varier entre cuisine thaïe, môn et cafés modernes.

  • Ah Lay Lay (อาเลเล คาเฟ่ & พูลวิลลา สังขละบุรี) – Café-restaurant convivial, idéal pour se poser après les visites. L’ambiance est détendue, avec beaucoup d’espaces en plein air. La carte propose des plats simples mais variés, dont les fameux barbecues thaïlandais (Mukata).
  • Autres suggestions – Autour du marché de Sangkhlaburi, vous trouverez de nombreux stands de street food, surtout le soir, ainsi que quelques restos simples mais bons comme le Tum Aroi.

Conseils pratiques

Quand venir à Sangkhlaburi ?

La meilleure saison s’étend de novembre à février, pendant la saison fraîche : le ciel est dégagé, les matinées sont agréablement fraîches avec généralement un brouillard qui apporte une touche mystique et les températures restent supportables en journée.

  • Petite note concernant la fraîcheur : les nuits et matinées peuvent être plus fraîches qu’on ne l’imagine en Thaïlande (parfois 15 °C voire moins dans cette région montagneuse). Prévoir un petit pull ou une veste légère.

De mars à mai, la chaleur est plus pesante, et de juin à octobre, la mousson permet des paysages bien vert mais le niveau élevé du lac empêchera de voir les temples immergés.

Combien de temps rester ?

Il est possible de voir l’essentiel en une journée complète sur place (en dormant la veille). Mais pour vraiment profiter du lac et ses environs, de l’ambiance particulière de la ville, deux nuits ne sont pas de trop. Cela permet d’avoir le temps de flâner, de traverser le pont à différents moments de la journée et d’explorer les environs (temples khmers, cascades, etc.).

Alors oui, c’est une destination qui demande un peu d’effort, mais une fois sur place, on réalise que le trajet valait le détour : Sangkhlaburi se vit comme une parenthèse que peu de voyageurs prennent le temps d’aller voir.

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Lorsque je découvrais la Thailande en 2006, je ne m'attendais certainement pas à y poser mes valises 2 ans plus tard ! Depuis, je suis basé à Bangkok et je voyage régulièrement à travers tout le pays (surtout au nord !). Je partage mes récits, photos, conseils pour aider à planifier votre séjour en Thailande et sur les pays d'Asie. Ce blog s'adresse à tous ceux qui veulent découvrir le pays du sourire, qui cherchent un peu d'aventure et ceux qui rêvent d'Asie.

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