Nostalgie : Mon tout premier voyage en Thaïlande

J’ai été contacté par Jérémy du blog roadcalls dans le cadre d’un appel à l’événement inter-blogueurs dont le thème est « Premier voyage« . C’est donc l’occasion pour moi de me replonger avec « nostalgie » dans mon premier voyage en Thaïlande, qui remonte à l’année 2006 ! Si j’en avais fait echo dans une première mouture d’un blog aujourd’hui disparu, je n’avais du coup jamais parlé ici de ce qui a été finalement le point de départ de tout ça !

0 Expérience

C’est à peu près le niveau d’expérience que j’avais à cette époque… La première fois que je suis sorti de France, cela remonte à mes 11 ans, j’avais eu la chance de participer à un échange scolaire et avait séjourné une semaine dans le sud de l’Espagne (à Murcia). Une très bonne expérience (d’autant plus que j’étais pas mauvais en espagnol) et cela ne m’avait pas effrayé malgré mon jeune âge de me retrouver loin de chez moi, sans personne que je connaisse, à part ma correspondante.

À vrai dire, ça me paraissait même normal et naturel, comme si le voyage était déjà une seconde nature chez moi… Après, je ne compte pas les soirées et sorties étudiantes, encore en Espagne (San Sebastian, Bilbao) qui n’était pas de l’ordre du « voyage » tel que je l’entends. Tout ça pour illustrer le fait que oui, mon expérience du voyage était proche du néant.

Et cette année 2006 justement, y’a eu comme un déclic. Ce qui jusqu’à présent m’avait retenu, c’était la même raison qui reviens souvent. La peur de partir tout seul. Car oui, même si au fond j’avais jamais vraiment demandé à quiconque de m’accompagner quelque part, je me voyais pas partir seul en vadrouille à l’autre bout du monde.

Mais cette année, les choses furent bousculés lorsqu’un ami me proposa d’aller passer quelques jours à Amsterdam… (non, par pour ce que vous croyez, je vous vois venir !)

3 mois plus tard je décollais pour Bangkok !

Mais d’abord, pourquoi la Thaïlande ?

Alors oui, pourquoi effectivement passer d’une ville d’Europe, assez proche de Paris au demeurant, à l’autre bout du monde comme ça d’un coup ? Et bien en fait, j’ai toujours eu une attirance pour l’Asie, peut être que la philosophie bouddhiste me parlait plus que mon « éducation » catholique. Mais plus sérieusement, je pense que c’est dû à plusieurs facteurs dont un étant ma culture « geek ».

Comme beaucoup de ma tranche d’âge, j’ai grandi avec les animés japonais (même si à l’époque je le savais pas particulièrement évidemment…), les premières consoles de jeux « moderne » (yeah Nintendo !), et j’ai par la suite découvert les mangas et fini par regarder des animés autres que ceux imposés à la TV.

Bon, mais tout ça c’est très bien, mais pourquoi pas le Japon alors ? Oui c’est vrai, pourtant je devenais à l’époque vraiment « japanophile » (ben oui ça existe ce mot là), j’allais même dans des conventions genre Japan Expo, vu que j’habitais sur Paris.

Disons que j’avais souvenir de soirées entre potes, et d’un copain en particulier qui a mentionné avec une certaine passion la Thaïlande, qu’il avait visité ado avec ses parents (le paradoxe est que ce dernier n’est jamais venu me voir à ce jour, dû à son parcours de vie compliqué). Ça me faisait un peu rêver dans un coin de ma tête, car j’ai toujours été attiré par l’exotisme. Et puis il y a eu aussi le film la plage, avec Léonardo, qui a aussi laissé sa trace quelque part dans mon cerveau.

Enfin, peut-être une autre raison, le budget; nettement pas le même entre le Japon et la Thaïlande. Toujours est-il que l’élément déclencheur est LA rencontre, avec une Thaïlandaise, qui finira par sceller le sort de la destination.

Je partais donc avec une évidente source d’excitation sans vraiment savoir que cela allait à ce point changer ma vie !

Une première, un instant unique

Et oui, par définition, une première fois marque un instant unique, puisqu’une fois déjà expérimenté, la sensation ne peut plus être « exactement » la même. Je parle bien là dans le cadre du voyage, de débarquer dans un pays lointain : mon premier voyage en Thaïlande.

Tous ces instants, l’achat du billet, rien que ça, c’était un moment particulier, oh mon dieu qu’est-ce que je viens de faire ! c’était un peu mon état d’esprit ! Après, viens le moment d’embarquer. Le cœur bat la chamade comme un adolescent nouvellement amoureux (je croyais pas si bien dire, car j’allais rencontrer ma future femme !), tout nous émerveille. Quand on observe les « autres », ceux qui ont l’air habitués, on a l’air un peu abruti, comme le gamin découvrant des supers jouets.

Enfin, intérieurement du moins, mais mon émerveillement était bien là (oh des écrans perso devant son siège !), un long voyage (encore à manger !), l’admiration de voir une terre nouvelle lorsque j’arrivais à l’escale à Abu Dhabi (j’avais pris Etihad Airways). Le petit tour dans l’aéroport (qui a bien changé depuis !), au milieu de tous ces gens de différents pays, différentes cultures !

L’excitation est à son comble lorsque j’arrive à l’immigration thaïlandaise, qui marquera officiellement mon entrée, ma toute première entrée dans le pays du sourire, comme on dit toujours.

Une bouffée d’air chaud et des odeurs

La première chose qui me marqua en arrivant, et c’est pareil pour beaucoup de monde à ma connaissance, ce fût évidemment la sensation de chaleur moite. Je venais de débarquer depuis mon automne français (on était en Octobre), c’était la fin de la saison des pluies, et pour l’anecdote, l’aéroport de Survanabhumi, flambant neuf, venait tout juste d’ouvrir il y a 15 jours !

Il faut aussi savoir que j’arrivais juste après le fameux coup d’état de Septembre 2006, dont résultait les troubles politiques qui secouait encore le pays au moment où je rédigeais initialement cet article (et sont toujours sous jacent de nos jours). Le pays venait aussi de subir d’importantes inondations (dont j’en serais témoin quelques années plus tard en pire).

Tout ça pour dire que les conditions de mon arrivée avaient un quelque chose de spécial, qui au final, ne me marquait pas du tout sur le moment, et je m’en foutais même royalement. Non, moi j’étais encore « ailleurs », dans le taxi, je regardais ce paysage totalement nouveau défiler sous mes yeux et je me demandais encore en moi-même « mais qu’est-ce que je fout là !« .

Les premiers pas dans la rue m’ont fait découvrir des odeurs d’un autre monde (pas toujours bonnes d’ailleurs…). J’ai ce souvenir de mon premier tour en tuk tuk, mes premières visites comme ici au grand palais, en total béatitude (oui ça se voit pas…) et où l’on prenait Jitima et moi, notre toute première photo ensemble !

J’enchainais ainsi mes premiers temples, en visitant dans la foulée le fameux Wat Pho et son Bouddha couché. L’avantage de ce genre de visite, c’est que ça reste intemporel, car même aujourd’hui, ça reste inchangé et émerveille toujours autant.

Enfin, c’est aussi le moment du premier massage Thaï ! Enfin, là je triche un peu, j’avais concrètement voulu tester avant sur Paris… mais c’était pas le même tarif ni même la même expérience que d’en faire un « vrai » sur place !

Les plages exotiques de Thaïlande, un doux rêve !

Vint le moment tant attendu de découvrir les fameuse plages paradisiaque de la Thaïlande. À l’époque en 2006, c’était encore moins de 2 ans après le tsunami, l’effervescence n’était pas la même qu’aujourd’hui, ce qui était largement appréciable même si je ne m’en rendais pas compte à l’époque.

J’ai d’abord été à Phuket, vu Patong parce que tout le monde y va, conduis un scooter parce que tout le monde le fait (ou presque, mais sachant que j’en conduisais déjà en France). Fait un tour en éléphant (à cru, mais à l’époque on ne savait pas tous les tenants et aboutissants de cette industrie !), vu des singes, exploser mon palet en découvrant les plats Thaïlandais, étonnamment délicieux !

Toutes ces images défilent dans ma tête et me remémore ces premiers pas, nostalgie quand tu nous tiens. C’est aussi vraiment pendant ces moments dans le sud que j’ai pu apprécier l’accueil à la Thaïlandaise, un paradoxe tant aujourd’hui c’est le nord que je porte dans mon coeur.

Une immersion qui m’a fait vite prendre le virus, le virus du voyage qui me colle maintenant à la peau, tellement d’ailleurs que j’ai fini par y rester en Thaïlande… enfin pas sur le moment, mais je revenais m’y installer 2 ans plus tard. Et me voilà aujourd’hui dans « mon élément », en Asie.

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