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une journée au plateau des bolovens
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Imaginons un scénario : vous êtes à Paksé, avec une seule journée devant vous, et cette envie de découvrir le plateau des Bolovens. Que faire ? Par où commencer ?
Avec ses nombreuses cascades et ses routes de campagnes, le plateau des Bolovens mérite bien plusieurs jours… C’est bien pour ça qu’il se visite généralement sous la forme d’une boucle au départ de Paksé, s’étalant entre 2 et 4 jours.

Mais si, comme ma première fois ici, ce n’est pas possible, il reste moyen d’en avoir un bel aperçu. Voici ce que j’ai pu faire, en version express !

Mon itinéraire express : comment j’ai organisé ma journée

Pour remettre dans le contexte le pourquoi de cette visite abrégée, je séjournais dans la région dans le cadre de mon renouvellement de visa. Et quitte à sortir de Thaïlande, j’aime bien en général profiter de l’occasion pour découvrir un peu les pays voisins, en fonction de l’ambassade que je choisis pour ça (Laos ou Malaisie).

Même si, en soi, je pouvais prévoir plus de jours pour explorer, c’est surtout mon budget limité qui m’a incité à rester sur une durée courte — sachant qu’il me fallait ensuite rejoindre Savannakhet, où se trouve l’ambassade de Thaïlande.

À la base, j’avais deux journées libres autour de Paksé. J’aurais pu envisager la petite boucle, mais comme je tenais à me rendre au Vat Phou, l’autre incontournable de la région (j’en ai d’ailleurs parlé dans un article à part), ça me “bouffait” déjà une journée complète, vu que ce n’est pas du tout dans la même direction que le plateau des Bolovens.

Je me suis donc dit qu’un bon compromis serait, à défaut de faire une boucle, de découvrir quand même quelques cascades emblématiques du plateau des Bolovens… sans trop courir.

Et autant être honnête : je suis parti tard. Mais même avec une demi-journée amputée, l’itinéraire reste largement faisable, puisque j’ai réussi à relier trois sites dans deux zones différentes, sans avoir l’impression de bâcler.

Mission réussie, donc — et preuve qu’en une seule journée, on peut déjà avoir un bel aperçu du plateau. Et si vous partez plus tôt que moi, vous aurez largement la marge pour en voir davantage.

Voici donc mon déroulé du jour, étape par étape :

1. Départ (tardif) depuis Paksé

Normalement, on recommande de partir vers 7h30–8h du matin pour éviter la chaleur et profiter au mieux des lieux. Moi ? Je ne suis pas toujours matinal… J’ai donc quitté pépère Paksé vers midi, après avoir brunché au Vida Bakery Café (que je recommande d’ailleurs si vous passez dans le coin).

Comptez environ 45 minutes de route pour atteindre la zone de Tad Fane / Tad Yuang, par une route goudronnée, assez droite et sans difficulté.

vida bakery cafe paksé laos

Vida Bakery Café à Paksé.

2. Tad Fane & Tad Yuang : un duo immanquable

Les deux cascades sont à 5 minutes l’une de l’autre, ce qui en fait une combinaison parfaite.

  • Tad Fane, la plus impressionnante du plateau, offre un point de vue spectaculaire sur deux chutes de plus de 100 mètres de haut. Elle est aussi célèbre pour sa zipline permettant de la survoler.
  • Tad Yuang permet de descendre au pied de la cascade. C’est un spot sympa pour prendre son temps et se poser tranquillement au frais.

3. Direction Tad Pha Suam

Après cette première zone en direction de Paksong, je suis revenu vers Paksé mais j’ai bifurqué à mi-chemin pour rejoindre Tad Pha Suam, située le long de la route montant au nord du plateau. Il faut compter 1h pour y arriver depuis Tad Yuang.

La cascade est moins haute, mais le cadre reste agréable : sa forme en U atypique, sa passerelle, et un village ethnique à côté. Parfait pour un dernier stop nature avant le retour.

4. Retour à Paksé en fin d’après-midi

Depuis Tad Pha Suam, il me restait environ 45 minutes de route pour revenir à Paksé, sans embouteillage ni difficulté particulière — mais avec un superbe coucher de soleil en bonus. Le soleil se couche assez tôt à cette période, ce qui reste une autre contrainte à garder en tête.

Carte / aperçu de l’itinéraire

Premier arrêt – Tad Fane Waterfall

Quand je quitte Paksé, je me retrouve assez vite à filer le long d’une belle route goudronnée. Je le note, car une route en bon état, ça reste assez rare au Laos : en général, dès qu’on sort des villes, il y a souvent des nids de poule ou des tronçons manquants… Mais là, en plus d’aller tout droit, je ne rencontre aucun obstacle particulier, et les voitures sont peu nombreuses à circuler.

Il me faut environ 3/4 d’heure pour atteindre le panneau indiquant le chemin à suivre pour rejoindre le parking de la première cascade de cette journée d’exploration. Comme il s’agit d’un site majeur, l’accès est payant : 30 000 kips (même pas 2 $ au taux actuel), auxquels il faut ajouter 5 000 kips pour stationner sa moto.

Sur place, on peut se poser dans un café local avec terrasse, tandis qu’un court escalier mène au point de vue sur cette double chute qui compose Tad Fane. D’après les photos récentes que j’ai pu voir, le café a été agrandi et le site a été pas mal « upgradé » et joliment aménagé.

Le paysage est assez grandiose, bien vert, et voir ces deux colonnes d’eau jaillir si abruptement de la forêt en face de moi donne une impression assez unique. L’eau dévale ici sur plus de 100 mètres, mais on ne peut pas vraiment s’en approcher davantage — sauf si on opte pour la tyrolienne.

Car oui, c’est aussi ce qui rend ce site unique, avec cette attraction locale : des ziplines suspendues qui permettent de survoler littéralement les chutes. Sensations fortes garanties. Perso, j’ai hésité, car j’imagine le point de vue de fou que ça peut offrir. Mais le tarif de 40 $ m’a un peu refroidi… donc je me suis contenté d’observer.

Horaires d’ouverture : 8h00 à 17h00. Bien que ce soit un site naturel, l’accès y sera normalement restreint en dehors de cet horaire.
Tarif d’entrée : 30 000 kips
Parking : 5 000 kips
Zipline : 40 $

Deuxième arrêt – Tad Yuang Waterfall

Je suis resté tout juste une vingtaine de minutes à Tad Fane, puis j’ai enchaîné avec la cascade suivante : Tad Yuang (orthographiée Tad Yeung sur Google Maps). Cette dernière se trouve sur un autre chemin qui bifurque à droite de la route, à seulement quelques minutes de Tad Fane.

Là encore, un panneau indique clairement le site et la distance à parcourir depuis la route : 800 m. Lors de mon passage, le chemin n’était pas goudronné, et le panneau précisait justement de conduire doucement — gravier oblige, ça peut vite être casse-gueule.

entree chemin menant tad yuang waterfall laoschemin menant tad yuang waterfall laospartie haute de tad yuang waterfall laos

Après m’être acquitté du ticket d’entrée et du parking, je m’engageais sur le sentier menant à la chute. Le site est organisé en deux parties. Sur la partie haute, on accède au bord de la rivière via un petit pont. On y trouve plusieurs cahutes au toit de chaume servant d’abris pour pique-niquer. J’y ai d’ailleurs croisé une famille en train de profiter de cette belle journée ensoleillée.

En poursuivant vers le bas, un chemin abrupt permet de rejoindre la base de Tad Yuang. La cascade mesure environ 40 mètres de haut, ce qui en fait une chute notable — moins imposante que Tad Fane, certes, mais le cadre est tout aussi joli.

Un poste d’observation a été installé sur une crête faisant face à la chute, qui, là aussi, se divise en deux filets d’eau distincts, même s’ils sont bien plus proches l’un de l’autre qu’à Tad Fane. Avec les gouttelettes projetées dans l’air, un arc-en-ciel se forme parfois au pied de la chute. Un petit chemin se poursuit derrière l’observatoire pour accéder au bord de la rivière, qui s’enfonce ensuite dans la forêt vierge.

Le temps de faire quelques photos et de profiter de la fraîcheur, j’assiste à l’arrivée d’un père et de ses deux fils, venus pêcher au filet juste au pied de ce spot naturel bien tranquille. Je traînerai là bien plus longtemps qu’à Tad Fane — Tad Yuang m’aura “retenu” près d’une heure sur place.

Horaires d’ouverture : 8h00 à 17h00. Même remarque que précédemment.
Tarif d’entrée : 20 000 kips
Parking : 5 000 kips

Dernier arrêt – Pha Suam Waterfall

Pour donner une idée du timing, je repars de Tad Yuang peu avant 14h30. Mais comme je change alors de secteur, je pars pour une petite heure de route afin de rejoindre la cascade suivante, Pha Suam, ce qui m’oblige à revenir d’abord en direction de Paksé, avant de bifurquer sur la route qui monte vers le nord.

Notez que plus loin sur cette route se trouve une autre cascade à ne pas louper, Tad Lo — mais elle était trop éloignée pour mon petit trip à la journée.

traversee riviere plateau des bolovens laos

Sur la route proche de Pha Suam Waterfall.

La route qui mène à la cascade par rapport à la route principale est bien abîmée mais en conduisant prudemment, ça passe tranquille. Après là encore, le site est payant, tout comme le parking.

Lorsque j’arrive, quelques vendeuses sont alignées le long du chemin, proposant des fruits, des amandes, ou encore de la patate douce grillée. Si, sur les deux premières cascades, je n’avais quasiment croisé que des visiteurs locaux, ici je vois un groupe de touristes étrangers quitter les lieux à mon arrivée.

Encore une fois, la cascade est située dans un environnement forestier. Mais ici, ce n’est pas sa hauteur qui impressionne — elle ne dépasse guère les 6 mètres —, elle se distingue plutôt par plusieurs particularités.

À commencer par sa forme : un fer à cheval creusé dans un cirque rocheux, plutôt photogénique. L’accès au point de vue principal se fait via un joli pont en bambou tressé, qui donne une belle perspective sur la chute.

Et puis, juste à côté de la cascade, on trouve aussi un petit “village ethnique” reconstitué. On y voit quelques maisons traditionnelles représentant différentes ethnies locales, comme les Laven ou les Alak. Disons que c’est plus une mise en scène pour les visiteurs qu’un véritable village habité — mais ça reste sympa à parcourir pour l’ambiance.

C’est l’occasion d’y croiser un peu d’artisanat local, avec ses tisseuses, ou encore ce grand-père qui m’a fait une petite démo de son instrument traditionnel. C’est surtout un bon moyen de voir des tenues locales typiques et, pour moi, de rencontrer des gens et faire quelques portraits (pour rappel, le laotien est très proche du thaï, ce qui m’a permis de les aborder en discutaillant — et pas juste leur tirer le portrait sans demander mon reste).

Au final, je passerai deux fois plus de temps au « village » en question qu’à voir la chute en elle-même. Je restais sur place près d’une heure avant de devoir rentrer pour éviter d’arriver de nuit. Je mettrais moins d’une heure pour rentrer à Paksé, malgré de nombreux arrêts photos.

Je trouve toujours des scènes intéressantes m’incitant à me caler sur le bas côté, que ce soit pour immortaliser quelques scènes atypiques le long de la route comme ce convoi de grosses motos, ou ce motoculteur transportant toute une famille.

Je profite aussi de traverser ces zones rurales pour prendre quelques clichés de maisons et de la vie rurale autour, où les sourires sont jamais bien loin, que ce soit les adultes ou les enfants, c’est ça la magie du Laos !

Peu avant d’arriver, j’ai droit à un superbe coucher de soleil avec des couleurs bien orangées. C’est plus fort que moi et m’arrêterai de nouveau faire quelques photos une dernière fois.

Horaires d’ouverture : 8h00 – 17h00
Tarif d’entrée : 10 000 kips
Parking : 5 000 kips
“Village” ethnique reconstitué à côté
Pont en bambou + cadre sauvage

Conseils pratiques pour cette boucle express

Location de scooter ou voiture : à Paksé, la location de petite moto semi-auto (type Honda Wave) revient en général à 130 000 kips par jour (environ 6 €). Pour un scooter automatique (genre Honda Click 125cc) comptez plutôt dans les 9€. Si vous n’êtes pas à l’aise en deux-roues, vous trouverez des voitures autour de 30 à 40 € la journée. La portion de boucle abordée ici est globalement en bon état, sans difficulté particulière.

Les références pour la location sont Miss Noy et son patron Belge (voir l’adresse), ou encore Bolaven trail motorbike rental shop et son patron, Xavier, qui, en plus des scooters automatiques, est le seul disposant de vraies motos cross si vous comptez faire beaucoup de hors-piste.

Timing : même en partant après déjeuner, il est possible de voir les trois cascades sans trop se presser. En partant tôt le matin, vous pourrez ainsi facilement ajouter une ou deux chutes d’eau, comme Tad Champee ou Tad E-Tu, situées à proximité de Tad Fane ou même envisager d’intégrer Tad Lo voire une autre cascade plus éloignée vers l’Est (comme l’Elephant Head Waterfall).

Saison idéale : privilégiez la visite entre juillet et décembre (ou début janvier max). La période optimale étant novembre (mes photos) et décembre. En saison sèche, notamment de février à avril, certaines cascades peuvent être à sec ou bien moins impressionnantes.

Pause repas : vous trouverez de quoi grignoter autour des cascades, notamment près de Tad Fane avec quelques petits restos ou cafés. Je recommande par exemple le Lava Café, parfait pour une pause café ou un déjeuner rapide.

Entrées : rien de ruineux, chaque cascade prend un petit droit d’entrée (et souvent un peu pour le parking), mais l’ensemble dépasse rarement les 2 €.

En conclusion : un aperçu express… qui donne envie d’y retourner

Au final, même en partant tard et sans trop planifier, cette journée sur le plateau des Bolovens m’a offert un bel aperçu de ce que la région a à offrir sans même avoir eu la sensation de « courir ».

Avec trois cascades dans deux zones différentes, globalement peu de monde et une météo agréable, que demander de plus ! Évidemment, ça ne remplace pas la vraie boucle, qui demande au minimum deux et jusqu’à trois ou quatre jours, qui permet de mieux profiter des petites routes, en s’arrêtant dans les villages, en découvrant les plantations de café et des cascades plus reculées.

Mais pour une version courte et accessible depuis Paksé, c’est un itinéraire qui fonctionne parfaitement.
Et forcément… ça donne envie de revenir explorer plus loin.

La suite ? Je l’ai faite aussi. Une version plus longue et plus perso de la boucle des Bolovens, loin de l’itinéraire classique. L’article arrive très bientôt.

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Lorsque je découvrais la Thailande en 2006, je ne m'attendais certainement pas à y poser mes valises 2 ans plus tard ! Depuis, je suis basé à Bangkok et je voyage régulièrement à travers toute l'Asie. Je partage mes récits, photos, conseils sur la vie d'expatrié en Thailande et sur les pays d'Asie, pour ceux qui veulent découvrir le pays du sourire, qui cherchent un peu d'aventure et ceux qui rêvent d'Asie (ou ceux qui veulent rêver tout court ;-)

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