Sri Lanka : Galle – Balade entre la vieille ville et les pêcheurs de Koggala
Au programme de ce jour la visite de Galle Fort, la partie ancienne de la ville, du temps où Galle était sous domination néerlandaise (après un temps où les portugais utilisait déjà Galle comme un port de commerce important), le Sri Lanka était alors connu sous le nom de Ceylan.
Le fort et les anciens bâtiments de style néerlandais et anglais (qui prirent le contrôle de l’île à la fin du XVIIIe) sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Après cette visite dans la vieille cité historique, c’est vers Koggala que nous nous dirigions afin de voir les fameux pêcheurs en équilibre sur leur bâton perchés au-dessus de la mer.
En route vers le fort après avoir récupéré un scooter de location à notre guesthouse, nous nous arrêtions d’abord sur une plage en chemin, quelques centaines de mètres plus loin, histoire de s’imprégner de l’air marin. On restait quelques instants, le temps d’observer ces pêcheurs en train de réparer leurs filets et Jitima de commencer à réaliser quelques croquis et portraits qui seront son « fil rouge » le long de ce voyage.
Après cela, nous nous arrêtions un peu plus loin à un spot avec des poissons frais en vente et des pêcheurs en action en train de remonter ou déployer un filet depuis la plage tandis que leurs collègues sur le bateau en mer déroulaient le filet.
La baie de Bonavista, son nom, est situé concrètement entre notre hôtel, lui-même à côté de la plage de Unawatuna, qu’on ne verra au final même pas, et la ville de Galle. Au loin, on aperçoit la vieille ville avec son phare qui dépasse, notre prochaine étape.
Petite histoire de Galle
La première mouture du fort date de l’arrivée des Portugais sur les côtes Sri Lankaises, à la fin du XVIe. À l’époque, il s’agissait d’une défense basique, faite de troncs d’arbre et de monticules de terre. Puis les Néerlandais ont « pris le relais » au milieu du XVIIe et améliorèrent considérablement le fort, ajoutant tour de guets et fortifications, s’avançant jusque dans la mer tout en y aménageant église, tribunal, hôpital, etc.
Avant de passer sous domination Britannique entre 1815 et 1948, année de l’indépendance du Sri Lanka. Les Britanniques qui eux, n’ajoutèrent qu’une tour pour marquer le jubilé de la reine Victoria en 1883. Le phare originel a malheureusement été détruit par un incendie dans les années 30, il fut remplacé par celui actuel datant de 1938.
Premiers pas dans la vieille ville de Galle
Après avoir garé notre scooter près de l’entrée (à la Capitainerie), nous marchions tout droit en longeant le tribunal puis l’ancien hôpital en rénovation en à ce moment là (apparemment devenu un bel hôtel), avant de rejoindre le fameux phare où nous achèterons des chapeaux à un vendeur ambulant du coin, avec la chaleur qui fait, un chapeau est bien le minimum à avoir pour visiter les environs…
Beaucoup d’étudiants étaient alors en sortie scolaire, tous de blanc vêtus. Le front de mer est agréable, la couleur de l’eau est superbe. Ici, on y croise un charmeur de serpents, quelques singes qui grimpent sur les façades des maisons bordant la route.
Nous profiterons du front du mer et de notre envie de manger pour aller au restaurant indien du coin, le Indian Hut que je recommande. Attention parce qu’au Sri Lanka, c’est comme en France, les restaurants n’ouvre que pour déjeuner et dîner (contrairement à la Thaïlande où c’est à toute heure de la journée ou de la nuit même). On a donc dû attendre un peu l’ouverture.
Après un bon repas avec une chouette vue sur l’océan, je partais reprendre le scooter sur la place près de l’entrée dans la vieille ville, n’étant pas sûr qu’on pouvait l’utiliser dans l’enceinte du fort. Comme apparemment on pouvait finalement circuler avec, Jitma m’attendait alors gentiment au restaurant tandis que je revenais vers la place reprendre notre 2 roues et récupérait Jitima.
La suite de la visite se fit au feeling, en déambulant dans les petites rues, passant devant des églises, montant sur les remparts, etc.
Balade dans le fort de Galle
Nous passions par exemple devant l’église hollandaise réformée, dont la version actuelle date de 1755. Elle a été construite par les colons afin que la première localité européenne de la ville ait un lieu de culte.
Sa construction a surtout été initiée par un officier de l’armée néerlandaise sur le site d’une ancienne église portugaise, qui avait été établi sur ce même site en 1640.
Dans la nef de l’église se trouve les tombes des premiers habitants (certains sont morts durant le voyage sans arriver au Sri Lanka, comme deux des trois premiers prêtres qui avaient pour mission d’évangéliser la région). La plupart d’entre eux sont morts jeunes, emportés par des maladies tropicales.
Nous voilà devant l’enceinte extérieure, prêt de la nouvelle entrée principale, en fond se trouve la tour de l’horloge. Les Britanniques prirent le contrôle du fort en 1796. Cette tour fut rajoutée pour marquer le jubilé de la reine Victoria en 1883.
Ce qui est appelé Galle Fort (concrètement, Fort de Galle en bon français) correspond en fait à la fortification qui entourait et protégeait toute la ville entière à l’époque coloniale.
Quand on voit la taille de la ville d’aujourd’hui, on constate que cela n’était à l’époque qu’une petite bourgade. Sachant qu’il était même encore plus petit lors de sa construction par les Portugais en 1588, puis agrandi d’une surface de non négligeable de 36 hectares par les Hollandais en 1663 (soit une surface plus que doublée, car aujourd’hui, le Fort s’étale sur 52 hectares).
Le fort reste dans un excellent état après toutes ces années (certes étant patrimoine de l’Unesco, il a subi plusieurs liftings) il a même résisté au tsunami de 2004 !
Parmi les autres attractions touristiques de Galle, on peut citer le musée national de la marine, le musée national de la culture, l’ancien siège du pouvoir colonial hollandais, l’église de tous les Saints.
Sans compter ce que l’on peut voir en dehors de la vieille ville, comme la cathédrale Sainte-Marie ou même la réserve forestière de Kottawa (à 15 km du centre de Galle au nord), on se contentait donc là de voir l’essentiel de ce qui fait l’attraction de cette ville, mais il y facile de quoi y rester une journée ou 2 en plus en comptant les environs.
Marché de Galle
Parti pour aller plus au sud pour notamment essayer de trouver des pêcheurs et éventuellement visiter le lac de Koggala, à 15 km de la vieille ville, on fera d’abord une petite visite impromptue au marché de Galle. Un mec tente de s’improviser guide pour nous accompagner, comme il insistait un peu malgré notre refus, on n’a pas trop poussé la visite dans le coin.
C’est surtout aussi qu’on a traîné plus longtemps que prévu dans les rues de la vieille ville et qu’il était temps pour nous de nous diriger vers Koggala, à la recherche des pêcheurs sur échasses, typiques de la région.
Rencontre avec les pêcheurs sur échasses du Sri Lanka
Les fameux pêcheurs du Sri Lanka étaient une des raisons raison de notre visite dans ce pays et en tout cas LA raison de visiter Galle et ces environs.
Alors qu’on allait d’abord au lac de Koggala pour voir à quoi cela ressemblait (on a d’ailleurs galéré à trouver comment accéder au bord…), on arrivait déjà assez tard et n’étant pas emballé par les lieux, on déclinera l’offre de balade en bateau avant de repartir fissa dénicher une plage avec les pêcheurs.
Sachant qu’en se renseignant, on nous avait indiqué que ceux-ci ne pêchent que le matin ou à la tombée de la nuit. Et nous sommes justement à la tombée de la nuit.
Il s’agit là d’une technique de pêche unique, développé et pratiqué depuis des décennies. Elle a failli disparaître après le tsunami de 2004 mais si elle existe toujours, c’est à quel prix ?
Alors que nous roulons le long de cette route menant vers Mirissa, autre lieu connu pour les belles plages du Sri Lanka, nous finissons par tomber sur un bout de plage juste à proximité du lac Koggala.
Mais si nous voyons bien des pilotis dans la mer agitée, point de pêcheurs à l’horizon… En nous voyant arriver, des gars nous abordent, ils s’avèrent que ce sont les pêcheurs du coin, mais ceux-ci demandent de l’argent pour aller pêcher un petit coup ! Pour ma part, c’était un niet tout court. Je n’aime pas ce principe du tout.
Mais à mon grand étonnement, Jitima tenait vraiment à les voir et paya la somme demandée (1000 roupies). Le pire, c’est qu’officiellement, ils nous ont dit « si on n’attrape pas de poissons, on vous rembourse », je vous laisse deviner… On attend encore l’argent…
D’après Julien qui en a fait un article complet sur le sujet, il est possible de trouver d’autres spots plus loin après là où nous étions, peu avant la petite ville de Weligama.
Après ça, on se contentera un peu blasé de manger dans un petit restaurant non loin de notre guest house. Demain, départ pour Ella dans les montagnes.
Avec le recul, je regrette de ne pas être resté au moins une journée de plus, car les plages des environs ont l’air superbes, ne serait-ce que la plage de Koggala, dans le coin où nous étions ce soir-là, vaut le coup d’œil à elle seule.