Trajet Khong Chiam – Bangkok, ou comment trouver des endroits perdus
Récit de cette dernière journée en Issan, nous faisons nos adieux (en achats locaux !) à Khong Jiam et nous apprêtons à rejoindre la bouillonnante capitale qu’est notre maison.
Au marché de Khong Chiam et barrage de Sirindhorm
Nous sommes la veille du nouvel an. Pour des raisons que je ne développerai pas ici, nous rentrions en ce jour du 31 Décembre et pas plus tard.
Avant de repartir de Khong Chiam nous stoppions au marché, juste au bout de la rue de l’hôtel, histoire de ramener de la bouffe souvenir, comme cela se fait souvent en Thaïlande ,en l’occurrence, la spécialité locale est le Moo Yor (de la saucisse de porc cuite à la vapeur)
Paradoxalement nous n’en trouverons pas à ce marché mais nous prendrons tout de même quelques encas notamment pour notre petit déjeuner que nous pensons prendre plus tard.
N’étant pas pressés non plus on prend le temps de s’arrêter au barrage de Sirindhorm quelques km plus loin. Enfin surtout pour Jitima en fait qui au passage me sort qu’elle n’a tout simplement jamais vu de barrage… La curiosité nous amène donc ici, malheureusement pour elle ce n’est pas vraiment un barrage ayant du « charme », rien d’impressionnant.
On mangera notre petit déj dans le petit parc longeant le bord du lac puis nous reprendrons donc la route rapidement.
Wat Ban Kut, le temple perdu que seul Google maps connait…
S’en suit un long trajet pendant 400km sans rien à signaler que le long défilement des rizières à secs en cette saison. Puis vient le moment cocasse de la journée. Nous avons pour habitude quand nous voyageons comme ça à travers le pays (et plus particulièrement comme la veille du nouvel an) de faire une donation dans un temple, donation qui consistent à donner des produits de première nécessité aux moines (brosses à dents, savons, médicaments de bases etc)
Comme les moines ne vivent que de ces dons nous privilégions toujours des petits temples, loin des routes principales et peu fréquentés car ce sont donc des temples qui sont plus en demande qu’un autre au milieu d’un village où près d’un axe routier important, avec donc des passages et dons réguliers.
C’est comme ça qu’on atterrira au Wat Ban Bu Kut Chok. Car oui Google connait ce temple minuscule, 3 moines au compteur, et encore, que depuis une dizaine d’années alors que le temple est resté un bon moment à l’abandon…
Alors que nous approchions de Nakhon Ratchasima (par lequel nous passons juste à proximité) je venais de regarder Google maps pour trouver un temple dans les environs car je me disais qu’il était temps de s’y arrêter avant qu’il soit trop tard. Je sortais de la route principale n°24 pour atterrir sur une route, enfin c’est ce que je pensais d’après le GPS… Car en fait point de route mai plutôt un chemin de terre battue, rouge et poussiéreuse…
Jitima me regarde en me disant « t’es sur qu’il y a un temple dans le coin ? » Et alors que nous sommes au milieu de nulle part, entourés de champs de patates douces je lui réponds que oui, d’après le « grand » Google… Et j’étais confiant.
Et en effet, quelques 5km plus loin et on trouvera bien le dit temple. Il y avait en fait une vrai route direct pour le trouver (n°2298) mais je pensais que la route quelques km avant serait du même acabit…
On trouvera un vieux moine qui nous fera la cérémonie nécessaire lors d’une donation comme celle-ci (prière et bénédiction) Celui-ci, de par le caractère fort improbable de notre venue (en plus je suis étranger) nous donnera des bijoux et surtout des amulettes, persuadé que cette rencontre n’est pas le fruit du hasard mais bouddhisme oblige, nous nous étions déjà rencontrés dans une vie passée.
Après cette parenthèse bouddhiste nous reprenions la route, non sans nous taper un bouchon monstre 70km plus loin en rejoignant la nationale 2 (qui relie Bangkok à Nakhon Ratchasima, alias Khorat).
Comme ça avançait super lentement et qu’on était encore dans les temps (le but étant de revenir à temps pour le feu d’artifice à Bangkok) on s’arrêtera sur une aire d’autoroute, on cassera la croûte et on achètera cette fois nos « Moo Yor ».
On perdra près d’1h30 en tout mais après le break, le bouchon ne durera que 30min de plus avant de finir par se dégager. On arrivera finalement bien avant minuit. Plutôt que de rentrer je suggérais d’aller direct vers Central World et se trouver un bon point pour le feu d’artifice.
Même avant 23h il y avait une foule monstrueuse comme jamais auparavant. Super condensée, ça se bouscule, on transpire. On trouvera un coin à peu près non « sandwiché » mais bof car au coin du bâtiment de Gaysorn qui fait face à la partie « Zen » du Central World.
On ne verra pas bien le feu d’artifice qui au demeurant étant franchement court et décevant pour une ville de l’envergure de Bangkok.
S’en suivi l’horreur pour retourner au BTS, les escaliers montant au walkway étant littéralement pris d’assaut, on se calera dans un coin hors passage près d’une barrière en attendant que ça se calme. Les gens avaient l’air «fou», déplaçant, marchant sur les scooters garés là, débordant par-dessus les barrières près desquelles nous étions «réfugiés». Scène assez surréaliste…
Finalement le flux étant ininterrompu on arrivera à se faufiler vers le milieu de la rue Rama I après une bonne demi-heure d’attente et prendre l’escalier directement au niveau de la station BTS qui était paradoxalement plus calme. A l’avenir je crois qu’on ne viendra plus là pour le nouvel an…
Et vous, où étiez-vous pour le nouvel an 2014 ?
Marie
Ces endroits perdus sont magnifiques.
Romain
Oui ce sont des endroits et donc moments uniques mais c’est pas à la portée de tout le monde…