Chanthaburi : balade côtière entre les plages de Kung Wiman et Chao Lao
On poursuit cette série sur la région de Chanthaburi avec la plage de Kung Wiman, qui nous servait de « base » sur la fin du séjour et la péninsule où se trouve un point de vue devenu une icône de la région de Chanthaburi, Noen Nangphaya. Dans la foulée, on se rendait à Chao Lao, les deux plages étant situées à l’ouest de la ville de Chanthaburi, en remontant la côte depuis Laem Sing, dont je vous parlais la dernière fois (voir mon article sur Laem Sing).
La plage de Kung Wiman est une bande de terre d’environ 1 km de long, situé au nord de la langue de terre où se trouve le point de vue de Noen Nangphaya. On y trouve quelques hôtels dont celui où nous nous posions avant de revenir sur Bangkok, l’atypique Peggy’s Cove Resort, qui ressemble à un village nordique (pas de Thaïlande mais Scandinave !). Il est d’une relative évidence que ce genre d’établissement vise plutôt une clientèle Thaïlandaise dans la mesure où les lieux sont très « Instagram ready » mais il faut admettre que cela a son charme et qu’on passait nous-même un certain temps à faire des photos des pontons autour de notre bungalow.
Où loger à Kung Wiman
Peggy’s Cove Resort
Budget : à partir de 3 400 Bahts (100€)
La note : 9/10
À ce tarif-là, valait mieux que ça vaille le coup. Et y’a pas grand chose à en redire, disons que vu que c’est la Thaïlande, certains établissements proposeraient une prestation similaire, même en bord de mer, pour un tarif moindre. Mais ça reste quand même un bel endroit, bien propre, avec une chambre spacieuse et confortable. Il faut évidemment être véhiculé pour arriver là, car autrement, c’est compliqué de bouger autour.
La plage de Kung Wiman
Après cette visite impromptue de notre propre hôtel, on se rendait d’abord sur le bout de plage y faisant face. La zone est aménagée par une digue longeant la route, ce n’est donc pas accès « direct » mais par un escalier qu’il faut emprunter pour être concrètement sur la plage. Cela implique que la plage à cet endroit n’est pas large du tout à marée haute et pas vraiment propice pour une journée farniente, d’autant que ce n’est pas ombragé.
En revanche, en se rendant sur la partie nord de la plage, délimitée par des zones rocailleuses de chaque côté, on arrive sur une anse où la plage est alors plus large et bordée d’arbres. On y croisait là quelques familles, mais pas grand monde pour autant. Cette zone est un cul-de-sac et vous aurez au bout une place avec un parking où quelques vendeurs de street food stationnaient là. La météo était certes bof ce jour-là, mais l’endroit ayant un certain charme, j’étais surpris par le calme régnant ici à cette saison.
Noen Nangphaya Viewpoint
Dans la foulée, on se rendait vers la route scénique passant par le point de vue de Noen Nangphaya. La route pour y arriver serpente le long de la mer et est considéré malgré sa courte longueur, comme l’une des plus belles de Thaïlande. C’est en tout cas devenue l’un des symboles de Chanthaburi, sans doute poussé par l’office de tourisme jouant sur cette image pour attirer les gens dans cette région. Comme quoi, le côté « marketing » derrière fonctionne, puisqu’on s’y rendait aussi. Et alors ça donne quoi ?
Ben la route est belle ça oui, mais comme je l’ai dit, c’est court. Quant au point de vue, le parking est assez petit, on y trouve un restaurant et des toilettes. Il faut traverser la route et le viewpoint est sur une petite butte dominant la mer. Spot à selfie par excellence, les gens y achètent des cadenas et les attaches le long de la rambarde, par contre les clés atterrissent sur la falaise sinon dans la mer, pas cool… La vue est jolie ça s’est indéniable, ça donne sur le bout de la péninsule où se trouve un village de pêcheur derrière la butte en premier plan.
Village de pêcheur et pagode de Hua Laem
De ce que je comprends, Hua Laem est le nom du village de pêcheur en contrebas du point de vue, en se rendant au bout de la péninsule. Et c’est justement là qu’on se rendait par la suite, car je voulais voir la petite pagode au milieu de l’entrée de la baie. Si ce jour là on ne se baladait pas vraiment le long du village, mais j’avais l’occasion d’y revenir quelques mois plus tard ainsi qu’au spot en contrebas du point de vue, d’où la série de photo suivante.
Pour voir la petite pagode (qui porte aussi le nom de Jaedee Klang Nam), il faut aller tout au bout du village où il y a de quoi se garer. Il y a aussi des motos en mode sidecar à la Thaï qui transportent les locaux depuis le point de vue jusqu’ici (où depuis leur hôtel des environs j’imagine, ça a plus de sens). Une passerelle en bois construite sur la mer s’avance sur 100 m, la pagode, qui fait office d’indication d’une zone rocheuse pour éviter que les bateaux s’échouent dans la baie, se trouve alors à 100 m sur un bout de caillou. Un coin prière a été aménagé sur une plateforme au bout, où l’on retrouve les « classiques » bouteilles de Fanta rouge ou d’eau en offrandes.
Je ne peux m’empêcher d’imaginer le nombre d’entre elles finissant dans la mer face aux coups de vent soufflant dans l’entrée de la baie (les bouteilles n’étant pas toute bien remplies). En face se trouve l’autre péninsule, Laem Sadet, et entre les deux, une grande baie appelée Ao Khung Kraben.
Chao Lao
Dans la foulée de notre visite autour de Kung Wiman, on se rendait sur la plage voisine de Chao Lao, séparé par la grande baie d’Ao Khung Kraben. Depuis Hua Laem, c’est plus de 10 km à contourner la baie, au bord de laquelle se trouve une zone protégée avec de la mangrove. On ne s’est pas rendu dans la partie Ouest bordant la baie, juste en face de la pagode de Hua Laem, où se trouvent plusieurs petit resorts et restaurants, préférant se concentrer sur les choses à voir le long de la plage.
Les mangroves d’Ao Khung Kraben
Ce n’est pas la première fois pour ma part que je me rendais voir des mangroves (on avait été en voir à côté de la ville de Ranong pour citer un exemple). Donc il y avait évidemment un côté « répétitif » dans ce qu’on y voyait. À savoir, une passerelle vous faisant passer au milieu de la végétation, composé de palétuviers et autres espèces d’arbres typique des mangroves. Souvent, en regardant le sol, on peut y observer des petits crabes vaquant à leurs occupations.
Normalement, les endroits comme ici sont aménagés pour faire un parcours en boucle, menant au bord de la mangrove, avec ici, vue sur la baie, et un autre chemin pour revenir. Normalement. Au moment de notre passage, c’était en cours de réaménagement, ce qui est bien dans un sens, mais un pont enjambant un canal était alors infranchissable, il nous avait fallut rebrousser chemin.
Après, en dehors de ne pas avoir à revoir précisément les mêmes arbres, ça n’aurait pas changer grand chose sur cette visite car la zone au bord de la mangrove est à peu près à mi-chemin donc la distance globale aurait été la même. En traînant pas mal à faire des photos (fidèle à mon habitude), on mettait 20 minutes pour rejoindre le bord de la mangrove et une bonne dizaine pour revenir au parking.
La plage de Chao Lao
À deux pas de la mangrove, se trouve la longue plage de Chao Lao. Cette dernière s’étire sur 7 km même si ce n’est pas en continue, car certaines portions n’ont pas de sable (et donc de plage). Même si l’ensemble a l’air d’avoir le même nom, on distingue plusieurs parties. En gros, on a tout d’abord une longue bande de plage de 5 km, avec au bout un petit temple adossé à la colline de la péninsule.
Chao Lao est l’une des plages les plus développés de Chanthaburi, on y trouve des dizaines d’établissements et restaurants sur cette côte avec un sable plutôt fin et surtout suffisamment large pour s’y poser même à marée haute. Toutefois, rien à voir avec des villes balnéaires puisqu’ici, point de buildings en vue, juste des arbres tout le long à perte de vue. C’est tout de même ici qu’on croisait le plus de monde, malgré un temps maussade (pas top pour les photos ça…).
La plage étant étalée, on reprenait la route pour aller plus loin. Et on s’arrêtait voir la jetée d’où partent les petits bateaux de pêche des villageois du coin. Certains pêchaient là à la ligne ou au filet, la jetée permettant de s’avancer plus loin dans la mer, alors que celle-ci était basse et laissait apparaître une large plage sur plus de 120 m de profondeur.
Il y avait du vent et il faisait couvert, un temps plutôt idéal pour cette activité, car autrement, personne se risquerait vraiment à rester en plein soleil ici. C’est moins idéal pour faire de la photo car un ciel gris est l’ennemi du photographe…
Kung Krabaeng Wildlife Sanctuary (Pink Stone)
Et notre prochaine visite, et dernière de ce jour, le sanctuaire de Kung Krabaeng. Alors pour être honnête, pourquoi ce petit bout de terre s’enfonçant dans la mer est un sanctuaire, je ne sais pas, car vu la taille, à part des singes, ça doit quand même pas grouiller d’animaux. Mais ce n’est de toute façon pas pour ça que je m’y rendais, non. J’étais intrigué par un marquage sur Google Maps indiquant « Pink Stone », à savoir pierre rose.
Des photos que j’en voyais, on pouvait deviner que le littoral de cette péninsule est bordé par de la roche à la teinte rosée même si ce n’est pas évident. D’où l’envie d’aller vérifier par moi-même ce que ça donne. La grosse déception, ce fût de voir que malgré l’aspect réduit et secondaire du site, la zone est payante au même titre qu’un parc national (200 ฿ par adulte, gratuit pour les Thais en revanche…).
Mais quitte à être là, j’allais au bout du concept de « voir par moi-même » et m’y rendait en m’acquittant de la somme demandée. Nous voilà donc à suivre un chemin, partant d’un bout de plage déserte à côté du parking. Juste après, un autre bout de plage accueillait quelques personnes, mais on ne s’y arrêtait pas (l’heure tournait) et poursuivait sur le chemin longeant la côte.
Honnêtement, l’endroit reste esthétiquement intéressant, les rochers ont un mélange de couleurs, entre des teintes effectivement tirant vers le rose, ceux couverts d’algues et donc plutôt vert, plus la couleur plus « neutre » de rocher marron/noir. Après de là à ce que ce soit payant (que pour les étrangers surtout)…
Concrètement, notre petite balade du jour fut incomplète, faute de temps. Car on peut normalement longer la côte jusqu’au bout de la péninsule (vous devriez croiser en route un petit sanctuaire avec une statue de Bouddha), où est concentré un large groupe de rochers rosées et vous avez là un sentier remontant sur la butte et permettant de dominer la péninsule, entourée par la nature et la mer en contrebas. Le sentier redescend de l’autre côté vers le parking et fait donc une boucle, en regardant sur Google Maps, j’estime à peu près à 2 km la boucle complète.
Pour notre part donc, on a guère dépassé les 300 m. On passait par un petit pont, où se trouvait juste après une minie plage, avec posée là-dessus deux arbres aux racines entremêlées, bien ancrées dans le sol. L’endroit est photogénique, un couple y faisait d’ailleurs des photos et Jitima ne voulait pas aller plus loin (elle était pas en forme ce jour) donc faisait de même pendant que je poursuivais plus loin.
J’avais juste le temps de croiser une autre petite plage, partiellement remplie de galets, mais surtout, plus étonnamment, une maison ! Adossée là sur la colline, je sais pas si ça faisait partie des infrastructures du sanctuaire ou si un particulier s’était fait son petit nid là, ce qui est a priori sûr, c’est que l’endroit est aujourd’hui fermé et inutilisé.
Wat Pak Nam Khaem Nu
Le temple se trouve peu après la péninsule du sanctuaire de Kung Krabaeng, si vous êtes dans la direction de Laem Sing. Pour remettre dans le contexte du séjour, on a été jeter un œil à ce temple la veille par rapport aux sites évoqués dans cet article, alors qu’on terminait de visiter Laem Sing et nous rendions vers notre hôtel (situé sur la plage de Kung Wiman donc). Je l’avais repéré sur place en passant à proximité. Alors qu’on était sur la route 4036 (Chaloem Burapha Chonlatit Road), on passait un 7/11 puis un croisement avec une petite route (Khum Nu Alley) peu avant d’arriver au pont enjambant la rivière. En regardant furtivement sur ma droite, je vois dépasser un grand temple bleu et blanc.
Ça m’intriguait. Suffisamment pour faire demi-tour alors que sur le moment, je poursuivais ma route sur quelques centaines de mètres. On ne s’y arrêtait certes pas longtemps, car à la base, j’avais un dernier point de visite à checker ce jour-là, afin de voir le coucher de soleil (et c’était bientôt l’heure). Mais ça valait clairement le petit stop. C’est un beau temple, récent certes, mais effectivement décoré de carrelage blanc et bleu du plus bel effet, un brin atypique; en plus de la taille assez imposante du bâtiment surélevé, qui se démarquait depuis la route.
Et puisque j’évoquais le coucher de soleil, c’est depuis un spot situé sur la même péninsule que le sanctuaire de Kung Krabaeng que je me postais. En revanche, ce n’est pas une zone publique… En faisant mes repérages, je voyais une zone dégagé ressemblant à une plage, avec un chemin y menant depuis le bord de la route, à l’opposé de la zone concernée par le sanctuaire.
Au final, je ne sais pas si ça fait aussi partie du sanctuaire ou si c’est un terrain appartenant à un particulier, mais en empruntant le chemin, je me retrouvais devant une barrière…. ouverte ! La tentation était grande et une moto avec deux pêcheurs locaux passant juste à ce moment-là, je m’avançais aussi et me garais 50 m plus loin…
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