Découverte de la côte nord de Taïwan : De Shuinandong à Bitou Cape
Pour remettre dans le contexte, on venait de passer plusieurs jours à visiter l’essentiel de Taipei (voir l’article récapitulatif ici). Mis à part la visite de Tamsui, qui fait partie du Comté de New Taipei, on avait encore rien vu en dehors de la capitale et profité seulement de l’ambiance urbaine.
Pour des raisons de restrictions de temps et d’organisation, on ne pouvait pas s’éloigner trop loin, car l’idée était de revenir dormir à Taipei le soir.
Avec ces éléments en tête, on faisait le choix de parcourir la côte nord de l’île (et de s’aventurer dans les montagnes proches le lendemain) histoire de sortir un peu de la ville. Cette escapade côtière allait permettre de découvrir un échantillon de la nature et les paysages que Taïwan a à offrir.
Louer une voiture à Taïwan
Si je devais répondre à la question « pourquoi louer une voiture » à Taïwan, voici comme le résumer :
- Flexibilité de déplacement
- Accès facile aux sites éloignés
- Confort et commodité
En fait à l’origine (comme à mon habitude, je dirais), je cherchais plutôt à louer un scooter. La raison étant qu’il est plus simple en deux-roues de s’arrêter spontanément sur le bas-côté de la route pour faire des photos.
Sauf qu’en faisant ma recherche, j’ai vite compris que c’était plus compliqué que prévu… pour ne pas dire impossible d’en louer pour un étranger, du moins depuis Taipei (je sais via l’ami Brice du blog WorldWideBrice que c’est faisable dans d’autres régions).
Où louer une voiture ?
En tant que tel, j’ai galéré aussi à trouver une voiture de loc’ au moment de mes recherches, même avec les agences internationales connues… Il y a bien deux grandes agences qui ont des bureaux à Taipei :
- Agences internationales :
Avis s’avère assez cher donc pas forcément une bonne option. Hertz reste une bonne option, mais mon problème résidait dans l’emplacement des bureaux. Le contexte étant que ce jour-là, on changeait d’hôtel, donc on avait nos valises à bouger. J’avais peur de perdre trop de temps à aller à notre nouvel hôtel et chercher la voiture à Taipei Main Station.
Au final, en poursuivant mes recherches, j’ai trouvé une agence locale (qui s’avère partenaire avec Hertz puisqu’un lien présent sur leur site renvoie vers ce loueur) qui avait un bureau idéalement situé à moins de 10 minutes de marche de notre AirBnb.
Comme j’aime bien être complet, je vous mets deux autres agences, mais pour le premier la demande doit se faire en amont par mail, avec un procédé pas des plus direct. Et le second, il est surtout destiné aux Taïwanais, s’il y a bien une page en anglais avec un formulaire, on peut même pas choisir le type de voiture ni voir les tarifs par défaut.
- Autres agences locales :
Dans tous les cas, voici les documents nécessaires :
- Permis de conduire international
- Passeport
- Carte de crédit
Une carte de débit différé marche également puisque c’est mon cas et ça passe, le but étant de faire une « empreinte » pour la caution.
En gros, selon la gamme de véhicule, vous aurez ce type de tarifs :
- Prix moyen : 2 000 NT$ à 3 500 NT$ par jour (variable selon le type de véhicule)
- Coût du carburant : Environ 30 NT$ par litre
Petit plus : une chose qui ne vous perturbera pas, à Taïwan on conduit également à droite.
Yinyang Sea et Shuinandong
La route est nickel et avec le GPS, c’était plutôt facile de sortir de Taipei. On partait peu après 9h00 et on arrivait le long de la côte après seulement 30 minutes. Dès que j’ai vu un parking sur le front de mer, j’ai tenu à marquer un premier arrêt pour faire quelques photos de cette côte rocheuse et déchirée.
Le fait est qu’on en trouve à intervalle régulier, ce qui fait qui je m’arrêtais une 2e fois même pas 10 minutes après… Je me fais la réflexion qu’à ce rythme, on est pas près de voir la moitié de ce qui était prévu donc je me suis un peu retenu par la suite.
Même pas 5 minutes plus tard, on arrivait finalement vers notre premier arrêt « officiel », Yingyang Sea. On voit que la zone est touristique car s’il n’y a pas de plage dans les parages, il y avait un énorme parking (gratuit en plus) sur lequel on se garait.
Au bord de ce dernier, il y a une plateforme qui permet d’admirer le bord de mer dont la particularité ici est d’arborer deux couleurs, le bleu qu’on a l’habitude de voir, et une autre teinte plus atypique, tirant sur le jaune.
C’est cette double coloration qui donne justement son nom à cette mer, les couleurs complémentaires bleu et jaune de cette baie rappelant le principe chinois du yin et du yang, le concept naturel de dualité. La raison étant en revanche moins glamour puisqu’on doit cette coloration aux activités minières à proximité au cours des années passées.
Pendant longtemps, les locaux pensaient que la coloration était d’ailleurs causée par un ruissellement chimique. Pourtant, même plusieurs années après la fermeture de toutes les mines, la teinte inhabituelle de l’eau demeure.
Une étude viendra apporter une réponse, la présence de cette couleur jaune étant le résultat des ions de fer flottants qui sont insolubles, ces derniers provenant de la forte concentration de pyrite (également connue sous le nom de « l’or des fous ») dans la région.
Vestige des 13 niveaux (ancienne fonderie de Shuinandong)
C’est justement les restes de cette ancienne usine minière qui m’intéressaient à la base. En voyant les photos sur Internet, j’avais trouvé l’endroit très photogénique.
Il s’agit d’une ancienne fonderie construite en 1933 pendant la période japonaise. Cette installation était cruciale pour l’enrichissement et l’extraction de métaux précieux, principalement le cuivre. Après le départ des Japonais, l’usine a été agrandie pour extraire et raffiner les minerais d’or, d’argent et toujours de cuivre provenant de Jinguashi et Jiufen. L’industrie minière étant en déclin, elle a finalement été abandonnée en 1987.
La structure toujours visible est parfois comparée à un palais abandonné, ce qui lui a valu le surnom de « Palais de Potala » des montagnes de la mine, en référence au véritable palais fortifié situé à Lhassa, au Tibet, résidence du Dalaï Lama.
Et en parlant de nom, elle en a une flopée. Outre « vestiges des 13 niveaux », la plus courante donc celle que j’utilise pour ce paragraphe, elle est aussi connue sous son nom d’origine, « Old Taijing Mining Plant » (vieille usine minière de Taijing), ou encore « Beneficiation and Refinery Plant of Shuinan Cave » (usine d’enrichissement et raffinerie de la grotte de Shuinan).
Je ne suis pas sûr de quelle grotte ils parlent, car la seule repérée dans ce coin est la « Golden Cave », un peu plus loin dans les montagnes. Mais « grotte » se traduit par « dong » en chinois, d’où cette autre appellation d’ « ancienne fonderie de Shuinandong ».
Pendant un moment, je pensais que le village qu’on aperçoit bien au pied de l’énorme piton rocheux depuis l’observatoire du parking était justement « Shuinandong » … Sauf que non, ce dernier, s’appelle apparemment Liandong. Il s’agit de l’ancienne ville minière où s’étaient installés les anciens ouvriers de l’usine.
On n’a pas eu le temps d’y faire un tour, mais vous pourrez y voir un point de vue sur la baie et trouver quelques restaus, même si ces derniers ne sont pas très « locaux » puisque l’un propose de la cuisine canadienne (Home Sweet Home) et l’autre, plutôt Italienne (About Café).
Golden Waterfall
Depuis le parking en bas des vestiges, on reprenait la voiture pour monter un peu sur la montagne, et moins de 5 minutes plus tard, on arrivait à l’une des autres attractions locales : la « Golden Waterfall » ou cascade dorée. Cette cascade est la source du ruisseau qui se déverse en contrebas et donne la fameuse teinte jaunâtre à la baie.
L’eau, qui semble jaillir du sous-sol de la montagne, s’est infiltrée par les mines et contient alors de nombreux minéraux, dont du soufre, de l’arsenic et du minerai de cuivre. Sur le même principe que la baie de Yinyang, les rochers le long de cette source d’eau sont saturés des mêmes minéraux, ce qui leur donne cette couleur tirant sur l’orange.
Comme c’est une curiosité locale, il y a bien un petit parking pour vous arrêter, mais les places sont vraiment limitées… seulement pour 5 voitures !
Sur le site qui m’a aidé à trouver les infos sur les attractions du coin, j’ai vu la cascade écrite « ShueiNanDong Golden Waterfall ». ShueiNanDong est évidemment le même Shuinandong évoqué jusqu’à présent, mais retranscrit différemment.
Quand on est arrivés, le parking était plein, mais comme il n’y a pas besoin de s’arrêter longtemps, les gens n’hésitent pas à se garer vite fait sur le bas-côté de la route. On a fait pareil, car on y est restés moins de 5 minutes, juste le temps de faire quelques photos de la cascade et la vue sur le village de Liandong, avant de repartir et de redescendre par la même route, histoire de poursuivre notre trajet le long de la côte.
Shuinandong est aussi le nom du petit port de pêche situé au bout de la baie de Yingyang, où se trouvent quelques habitations. C’est de cette zone que j’ai pris une photo de l’ensemble de ce qui est finalement appelé « Shuinandong », d’après ce que j’ai compris.
Juste après le petit port et un virage en S, il y a un petit parking d’où il est possible d’aller voir des formations rocheuses, l’une d’elles étant nommées « Big Head Dog » Rock, le rocher en grosse tête de chien. Comme j’avais prévu de voir une autre formation rocheuse un peu plus loin, je ne m’arrêtais pas là et poursuivais ma route.
Village de Nanya
Avant d’atteindre la formation en question, je marquais un stop à peine 10 min après notre visite express de la cascade. On arrive alors dans un petit village qui s’appelle Nanya (je l’ai su en rédigeant l’article…), avec là encore un petit port de pêche.
La raison de mon stop étant que j’avais repéré un beau point de vue, accessible par un sentier (Nanzilin Trail) situé au pied de ce village. Je prends d’abord quelques photos de la belle côte sauvage, visible depuis le parking sur lequel je venais de me garer.
Si je détaille, le parking en lui-même était plein, mais j’ai réussi à trouver une place le long de la petite route en contrebas sur le côté du port. Il y a d’ailleurs là un passage pour les piétons menant au village (sous un pont sur lequel passe la route par laquelle on est arrivé).
En arrivant dans le village même, l’endroit semble assez calme pour ne pas dire désert. Il est seulement 10h30 mais on n’a pas encore petit-déjeuner. La faim se faisant ressentir et comme je sais que la balade va pas être de tout repos, je me dis que prendre un peu de force n’est pas de trop.
On fait le tour du petit village et les étals, peu nombreux, ont l’air de tout juste ouvrir. Le temps qu’ils s’installent et qu’on se décide, après avoir repéré le début du sentier, on fini par s’installer dans un petit restaurant local, après avoir observé une petite mamie préparer son comptoir, où l’on devine des bols de nouilles comme plat.
Sur le moment, j’avoue que j’étais pas confiant et emballé par l’endroit… mais clairement y’avait pas trop le choix… Erreur de jugement un peu honteuse face à un boui boui à l’apparence anodine… Non seulement c’était bon, pas cher mais la petite dame nous a reçu chaleureusement malgré la barrière de la langue.
Le sentier de Nanzilin
C’est repus qu’on pouvait s’attaquer à la montée de ce sentier, qui allait s’avérer un peu plus ardue que prévu, même si je m’attendais pas non plus à une promenade de santé.
En prévision de ça, j’avais même proposé à Jitima de m’attendre en bas, car je sais que ce genre d’effort n’est pas son truc et que son rythme n’est pas le même que le mien. Résultat, elle a insisté pour m’accompagner, mais comme j’allais plus vite, je devais l’attendre régulièrement.
Même comme ça, j’atteignais le premier point de vue au bout de 25 minutes de grimpette, sachant que la butte culmine à 196 m altitude et le sentier se parcours sur 990m. Mais il faut prendre en compte que la distance horizontale n’est que de 460m, ce qui fait donc une pente moyenne de 42% !
De là où je me trouve, j’ai une superbe vue sur la route qu’on venait de parcourir, avec le village de Liandong bien visible ainsi que YingYang Sea.
Au loin, je peux distinguer avec le zoom du téléphone le petit port de pêche de Shen’ao, connu pour son rocher à la forme d’une trompe d’éléphant mais aussi pour son vélo-rail entre la station du même nom (Shen’ao) et Badouzi (pour plus de renseignements, voir ici), situé en périphérie de la ville de Keelung, dont je peux voir des immeubles lointains.
De l’autre côté, je peux apercevoir la destination principale du jour, le cap Bitou et son village de pêcheur. Le temps de faire mes photos et je vois la miss, un peu au bout de sa vie, arriver toute essoufflée. Même si je lui avait proposé de ne pas venir, elle a l’air de m’en vouloir que c’était aussi dur… et je vois bien qu’elle profite moyennement du spectacle.
Autant dire qu’elle me laissait seul grimper les derniers 100 m menant à ce que je pourrais qualifier de point de vue principal, là où vous trouverez une table d’orientation et des bancs pour vous poser. Face à moi, je peux admirer cette belle montagne aux crêtes bien marquées, résultat de l’activité volcanique de l’île.
Jusqu’à présent, la météo était plutôt favorable, et le ciel était encore bleu lorsque j’atteignais le premier point de vue. Mais le temps d’arriver au sommet et après les 15 minutes passées sur place, cela a laissé le temps à la grisaille de recouvrir les montagnes, contrastant avec le ciel encore dégagé du côté de la mer.
Nanya Rock
Le temps de redescendre et reprendre la voiture, on arrivait au stop suivant situé seulement 500 m après le parking. La zone autour du village de Nanya est reconnue pour ses formations rocheuses et ses rivages coralliens érodés par la mer.
L’ensemble du littoral témoigne ici de l’altération et de l’action des vagues, avec une côte escarpée et des rochers en grès aux stries rouge dû à l’oxydation du minerai de fer. Bien que les formes elles-mêmes ne soient pas spectaculaires, les motifs rayés et les sculptures naturelles de Nanya sont considérés comme unique à Taïwan.
Depuis le parking de Nanya Rock (gratuit, soit dit en passant, comme la plupart des parkings croisés en dehors des villes), il est possible d’emprunter un chemin de rando appelé « Old Shitikeng Trail ».
C’est aussi à cet endroit le point de rencontre avec un court d’eau provenant de la montagne voisine. L’endroit reste assez photogénique et j’en repartais après 15 minutes sur place.
Bitou Cape
La prochaine destination était une nouvelle fois de mon cru. En planifiant cette journée, j’étais tombé sur cette péninsule située à l’extrême nord-est du pays, repéré par Bitoujiao Trail, un sentier pédestre pittoresque longeant des falaises, avec des pavillons d’observation dont les photos me donnaient vraiment envie de découvrir cet endroit.
Le cap Bitou se trouve à côté d’un village de pêcheurs du même nom, qui s’avère le point de départ pour parcourir les sentiers du coin. C’est donc dans le village qu’on cherchait à se garer en arrivant. Les places autour de la zone portuaire étant limitées, il a fallu nous rabattre sur le principal parking situé environ à 500 m en aval du village.
Le parking est cette fois payant (50 NT$ par heure) mais uniquement la partie avec barrière. Par chance, je trouvais rapidement une place gratuite, juste à côté du petit temple local, qui, comme souvent le long des côtes, est dédié à la déesse de la mer, Mazu. De là, on avait une belle vue sur le village et le rivage.
En prenant notre temps, notamment à photographier le petit port et son ambiance paisible, on arrivait au coeur du petit village au bout de 20 minutes, près des berges aménagées, formant le Bitou Cape Park.
Il n’y a pas grand monde donc c’est plutôt paisible. On croise quelques habitants vacants à leurs occupations. On constate aussi qu’il y a quelques touristes de passage comme nous.
On passe alors devant un café joliment décoré et avenant, le B1 Ocean Cafe. Comme on commence à avoir faim et surtout, comme on n’est jamais contre une pause café, on décide de se poser là pour tester cet établissement accumulant d’excellente critique.
Si la nourriture y était très limitée, c’était juste ce qu’il nous fallait et surtout, on avait enfin un café digne de ce nom (bon après on a nos habitudes et exigences de ce point de vue tant les cafés Thaïlandais sont bons).
Comme je voyais l’heure avancer, on ne traînait pas pour autant et après une petite demi-heure, on reprenait notre exploration.
Après un coup d’œil au petit parc à côté, d’où l’on observe quelques locaux occupés à prendre des photos le long d’un chemin côtier et fouiller les cailloux alors que la marée est basse, on se décide à entamer la marche.
On rejoint alors une petite rue qui mène au pied de la colline, où démarre le sentier, merci Google, car sur place, ce n’est pas évident de deviner où il faut se rendre. La montée est facile au début puis ça monte d’un coup avec une série de marches en bois, mais le tout ne prend guère plus de 15 min pour atteindre la crête.
On découvre alors les paysages alentour depuis un abri aménagé à quelques mètres du haut des marches qui vient de franchir. Heureusement, C’est beaucoup moins long que pour Nanzilin donc Jitima supporte mieux et garde sa bonne humeur.
Malheureusement, c’est sous un ciel devenu bien gris qu’on admire le paysage. On longe la crête étroite, apercevant plus loin un autre abri, avec au loin, la mer de l’autre côté de la péninsule.
Au bout d’un quart d’heure, on arrive au niveau d’un croisement, à hauteur d’une plateforme avec point de vue sur la mer côté Ouest.
Par rapport à là d’où nous arrivons, en face, un chemin mène vers des installations toujours utilisées par les militaires pour surveiller la mer (avec les tensions actuelles concernant la Chine continentale, autant dire qu’il ne vaut mieux pas franchir la clôture).
Sur le côté, un chemin descend vers des anciens baraquements militaires, aujourd’hui converti en café (le Tingtao Cafe, fermé le jour de notre visite). Derrière nous se trouve le sentier qu’on devait prendre pour poursuivre notre balade, longeant alors le flanc Est du cap Bitou.
Quelques mètres en descendant ce chemin, il y a une autre bifurcation, une barrière empêche tout changement dans notre cas, mais si c’est ouvert, cela mène d’un côté vers la pointe de la péninsule, où se trouve un petit phare blanc.
La balade nous fait côtoyer le rivage, avec les vagues qui s’écrasent sur les plateaux de roches visibles en contrebas. La végétation change complètement par rapport aux arbres qu’on côtoyait lors de la montée.
Devant nous, on commence à voir des bâtiments apparaître, en passant à proximité, on apprendra qu’une école primaire se trouve sur ce spot privilégié avec vue sur la mer. En face, on peut voir des tombes, typiques chinoises, à savoir placé à flanc de colline.
On atterri peu après sur une petite route, celle là même qui permet d’accéder à l’école primaire qu’on vient tout juste de dépasser. Dans cette zone, on est surpris de tomber sur une cabane en bois au bord de la route, avec un toit en béton : un café !
L’endroit est atypique, l’intérieur s’avère un véritable micmac et le vendeur présent semble amical. Face à la cabane, des chaises sont alignés et mises à disposition pour se poser un peu, sachant qu’on arrive à la fin de la boucle, c’est un bon emplacement pour se reposer après avoir crapahuté sur le cap Bitou.
Jitima me propose alors de prendre un café là, mais malheureusement, je vois le type de grain et la couleur du café, alors qu’une cliente venait d’obtenir son breuvage et je savais que je serais déçu donc je déclinais l’offre et on passait notre chemin.
On passe peu après un pont piéton avec vue sur le village de Bitou d’un côté, et un tunnel de l’autre, où la route principale continue sa boucle autour de l’île. Il y a là un autre parking pour les voitures.
Il nous restait alors 500 m depuis ce point pour rejoindre la voiture à l’entrée du village. Au total, cette promenade au cap Bitou nous a pris une heure, mais c’est aussi parce qu’on ne pouvait pas trop y traîner.
Dans l’absolu, vu la météo pas terrible, j’avais pas plus besoin de m’y attarder pour faire plus de photos que celle faites jusqu’alors mais surtout, il était déjà 16h et il nous restait une visite à effectuer. En route donc pour Jiufen.
Jiufen Old Street
On revenait littéralement sur nos pas, repassant toute la côte parcourue en début de ce même après-midi, et arrivé à hauteur de la mer de YingYang, on reprend au début la même route qui nous avait menés à la Golden Waterfall. Mais cette fois, au lieu de tourner sur un petit pont à gauche, on traçait tout droit.
À vrai dire, on aurait pu repasser devant la cascade et poursuivre sur la Jinshui Highway pour rejoindre Jiufen. Il est donc possible de voir la cascade à ce moment-là de la journée plutôt que de faire le détour depuis la route principale comme on l’a fait plus tôt dans la journée.
Mais dans mon raisonnement, comme je voyais la météo incertaine, j’avais préféré voir l’endroit sur le moment, alors qu’il y avait un peu de soleil, qui ferait mieux ressortir les couleurs plutôt que d’attendre la fin d’après-midi d’y passer devant, avec le risque d’avoir un ciel gris tout triste (ce qui fut le cas).
De plus, sur le moment, le GPS m’indiquait un trajet légèrement plus court en restant sur le même flanc que le village de Liandong, je m’en tenais donc à cette indication. On arrive peu après dans la montée sur une route en épingle, où c’est plus fort que moi de m’arrêter faire une photo, la route étant déserte. On aperçoit au loin le village de Qitang, autre ancien village minier qui possède également sa « old street ».
En arrivant à Jiufen, je me gare étonnamment facilement et très proche de l’entrée de la rue, notamment grâce aux parkings des particuliers mis à disposition des visiteurs (moyennant un tarif raisonnable, 150 NT$ pour 3h).
On a eu la chance de tomber sur un jour où c’était pas vraiment bondé, Jiufen étant assez réputé dans le pays. On s’est baladé tranquillement dans ses ruelles étroites, qui se retrouvent illuminées par dans lanternes confère à l’endroit un charme indéniable (charme qui vaudrait à Jiufen d’être l’inspiration pour les rues du village parcouru dans le « Voyage de Chihiro »).
Je ne vais pas détailler ici tout ce qu’on y a fait et surcharger cet article déjà bien rempli, j’ai pour cela écrit un article dédié à Jiufen :
Jiufen : un village pittoresque des montagnes du nord de Taïwan
Je résumerai juste en disant que malgré la météo maussade, on a apprécié cette balade dans ce village iconique, même si on est arrivé plus tard que prévu donc on ne s’y est pas non plus trop attardé car il nous fallait revenir à Taipei pas trop tard et faire notre checkin dans le nouvel hôtel.
Revenir depuis Jiufen prenait moins d’une heure, mais le temps de trouver où se garer (malheureusement l’hôtel, indiquant pourtant avoir un parking, n’en avait en fait pas…) et se reposer un peu, il était déjà 21h passé.
On a fait le tour du pâté de maisons et on ne trouvait rien de vraiment intéressant pour manger, du coup, et c’est une première, on prenait de quoi dîner au 7/11 du coin, avec la particularité qu’ils mettent ici des petites tables à disposition pour manger sur place.
Le lendemain, une autre aventure dans les montagnes du nord de Taïwan nous attendait !
BRENON
Fin mars 2024, nous étions à TAIWAN , basé dans la banlieue Ouest à TAOYUAN . Visite de la tour 101 de 590 m en forme de bambou dont l’ascenceur monte au 90e étatage en 40 sec sans ressentir d’accélération ou de ralentissment: étonnant. En un dumper de 680 T accroché à des cables pour conter les éventuelles oscillations de la tour (cyclone et tremblement de terre, le dernier en avril 2024. ). Déjeuner en centre ville dans un resto du guide Michelin! Visite du mémorial de CHIANG KEI SHEK avec sa grande esplanade et ses conservatoires musique et théatre
Visite de la péninsule géopark à YEHLIU ( roches curieusement érodées en forme de morilles), cascade sur rivière à PINGXI, Golden waterfall à JINGASHI, village des lanternes célestes à PINGXI. Visite uniquement de la cote NE car peu de jours dispo.
Au final, île aux infrastructurs très développées et modernes, boucoup de verdure, habitants très accueillants, habitats bcp en tours (réduire l’étalement urbain), bcp de circulation mais fair play.
J’ai bcp apprécié contrairement à HONG KONG où les batitants sont plutôt rébarbatifs.
Je recommande la visite de cette île. Jean