
Cascade de Bua Thong et rizières sur la route de Chiang Dao
J’ai déjà consacré un article à la montagne et à la grotte de Chiang Dao, les deux grandes vedettes du coin. Mais la région ne se limite pas à ça : on y trouve aussi d’autres curiosités qui méritent qu’on s’y arrête.
Parmi elles, les célèbres cascades de Bua Thong, plus connues sous le nom de Sticky Waterfall. C’est l’une des attractions naturelles les plus populaires autour de Chiang Mai, à la fois originale et rafraîchissante, et un arrêt parfait à combiner avec une excursion vers Chiang Dao.
Bua Thong Waterfalls, la cascade « collante » !
Si vous allez du côté de Chiang Dao, un arrêt sympa à prévoir est la célèbre cascade de Bua Thong, surnommée la “Sticky Waterfall”. Elle doit son surnom à ses roches calcaires : leur surface accroche au lieu de glisser, ce qui permet de remonter la cascade à pied sans danger. C’est même l’activité phare ici, et ce qui a fait toute la réputation de cette chute pas comme les autres.
Elle se trouve à une soixantaine de kilomètres au nord de Chiang Mai (une trentaine de kilomètres tout droit, puis une vingtaine vers l’est en quittant l’axe principal).
Le week-end, surtout à la belle saison en hiver, l’endroit attire surtout des familles thaïes venues se rafraîchir et pique-niquer à l’ombre des arbres. L’ambiance est conviviale, détendue, avec la forêt et les bambous en toile de fond.



D’ordinaire, il est plutôt de notoriété de penser à une chute d’eau comme d’un lieu propice à y faire du « toboggan », du moins, la combinaison eau + roche lisse (voir algues) rend certainement une grimpette périlleuse.
Mais ici, c’est tout son contraire. Le principal jeu est de la remonter, en s’aidant parfois des cordes mises à disposition, car ça grimpe parfois sec. Le secret de cette cascade, parfois surnommée la cascade « collante » (ou sticky waterfall pour les anglophones) possède en effet une surface qui fait que les pieds adhèrent particulièrement bien.
La cause en est les minéraux qui composent l’eau de cette cascade (voir plus bas à propos de la « fontaine », qui en est la source). Les roches de la paroi sont étonnement antidérapantes. Au toucher, c’est même un peu râpeux, on se prend vite pour un Spiderman à remonter les 2 principaux niveaux composant la cascade (en réalité plus, mais le reste n’est pas vraiment accessible au commun des touristes).
Également de par la composition de l’eau, il n’y a pas d’algues (Ou peu, attention du coup quand il y en a ! Ça glisse sur ces parties-là !). L’ensemble avec son dépôt de calcaire profère un look vraiment inhabituel pour une cascade.
Chet Si : la fontaine aux 7 couleurs
La fontaine aux 7 couleurs (Chet Si en Thai, littéralement) est moins impressionnante, mais ce n’est qu’à quelques mètres de l’entrée donc ça mérite toujours la petite balade.
Cette (petite) source contient du carbonate de calcium, jaillissant discrètement du sol, c’est de là que coule le ruisseau alimentant les chutes, et la raison de la roche blanche, le dépôt de carbonate de calcium formant une croûte.
Son nom est dû, vous le devinerez, au fait qu’on peut normalement y distinguer 7 couleurs différentes provenant de différents minéraux/éléments colorant la source.







Les rizières au coucher de soleil
En voilà un cocktail détonant pour bien apprécier ce que la Thaïlande a comme bons moments à offrir. Profitant d’une visite aux Bua Thong Waterfall, et ma prochaine destination étant la ville de Chiang Dao. Je suivais donc gentiment le parcours de mon GPS, déviant de la route principale 1001 pour partir vers la 4046 longeant des montagnes puis m’engageait sur la 3038 (voir la carte ci-dessous)
En voyant les rizières sur les bas-côtés de cette longue ligne droite, je décidais de m’arrêter, le temps de faire quelques photos. Au final, on faisait bien plus que juste prendre des photos et repartir… D’abord on observait sans intrusion depuis le bord de route, je cherchais alors un meilleur spot pour prendre quelques clichés de ce moment.
À noter qu’habituellement, la saison du riz est entre juillet et novembre. Là, nous étions en février et je ne savais pas particulièrement qu’ils replantaient à ce moment précis (du moins dans le nord), même si je sais que grâce aux réservoirs et systèmes d’irrigations mis en place toutes ces dernières décennies, les agriculteurs ont la possibilité d’obtenir deux, voire trois récoltes annuelles dans les plaines. Sachez que tous ne le font pas par ailleurs et qu’il n’est pas garanti d’en voir partout en cette saison.
M’approchant sur le côté, je ne pouvais aller plus près, car il y a avait un canal d’irrigation (qui leur permet justement de pouvoir replanter à cette saison). Alors que je prenais des photos, l’un des gars m’interpelle, je comprends alors qu’il nous invite à faire le tour pour venir encore plus près.
Je ne me fais pas priver quand je me fais inviter comme ça ! Ni une ni deux et nous voilà à venir dans la rizière, suivant la petite butte de terre séparant les rizières remplies d’eau.






Sans même leur avoir parlé, je ne peux constater comment la tâche est ardue, passer des heures le dos courbé avec le soleil qui tape dans le dos, ça peut vite devenir harassant. Alors certains n’hésitent pas à carburer avec un petit remontant.
Un monsieur nous proposa de trinquer avec son alcool de riz fait maison. Le moindre qu’on puisse dire, c’est qu’il était plutôt bon ! Le monsieur en question avait l’air d’être le proprio du terrain, mais il participait autant que les autres à la plantation du riz. Chaque touffe est inséré à la main en la plantant dans la boue, espacée méticuleusement et régulièrement.
Le soleil commençait à descendre et de ce que je comprenais, il fallait qu’ils finissent de planter cette parcelle d’ici la fin de cette journée. L’ambiance était à la fois sérieuse et détendue, alcool aidant.
On est resté là au final plus d’une heure. Pas vraiment vu le temps passé. Évidemment si vous ne parlez pas Thaï, l’expérience ne sera peut être pas tout à fait la même, mais je reste persuadé que même sans se comprendre, rien ne vous empêcherait de vous arrêter près d’une rizière et voir un peu plus en détail comment ça se passe. En général, ils se feront justement un plaisir de vous montrer, voire même, d’y participer !
Beaucoup de personnes viennent en Thaïlande sans avoir vu de rizières auparavant et ne savent donc pas vraiment comment le riz pousse. Si vous en avez l’occasion, profitez de votre séjour pour vous pencher sur la question, c’est une occasion en or pour être avec des locaux.
Je terminerai cet article en mentionnant que peu avant la période de récolte, en novembre, vous aurez droit à des rizières bien pleine et jaunissante du plus bel effet. Et dans les parages, il y a un temple intéressant à voir si vous n’avez pas encore eu votre dose, le Wat Ban Den.
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Annabelle
Bonjour, vos photos sont absolument à couper le souffle!!!! J’aimerais biensavoir si la route entre Chiang Mai et Chiang Dao se fait bien? Est-elle dangereuse? Merci d’avance!
Romain
Merci beaucoup ! C’est pas une route des plus dangereuses (du moins, en voiture), l’accès en haut de la montagne est un peu plus délicat, route étroite et virages obligent mais ça reste largement abordable.
Salle Laurie
Bonjour,
Bravo pour votre site, une vrai mine d’or!
J’aimerais savoir s’il est possible et intéressant de se rendre aux cascades mentionnées dans cet article et de passer par ces rizières, depuis Chiang Mai en envisageant d’y passer une journée (départ le matin puis retour le soir sur Chiang Mai)?
Merci d’avance
Laurie
Romain
Bonjour,
Oui, c’est tout à fait envisageable de faire cette visite sur la journée depuis Chiang Mai.
laurence de la gorce
Bonjour,
merci pour cet article super intéressant mais hélas la carte n’apparait pas ! 🙁
Bons voyages a venir !
Romain
Bonjour, merci pour votre message. L’apparition de la carte peut dépendre de votre navigateur et votre connexion internet. En faisant le test chez moi (sur mobile), elle apparaît bien donc je ne pense pas qu’il y ait de problème.