Kyoto by the sea : Road trip d’Amanohashidate au village de pêcheur d’Ine
Bien décidé à sortir un peu de Kyoto même, on partait pour un petit roadtrip, direction le nord de la préfecture de Kyoto pour Amanohashidate. De par la proximité et l’intérêt des lieux, on poussait ce jour là notre excursion jusqu’au village de pêcheur d’Ine.
Amanohashidate, l’une des 3 vues les plus célèbres du Japon
Ce n’est pas moi qui le dis hein, mais c’est l’info qui ressort directe quand on se renseigne sur Amanohashidate. Les 2 autres vues étant celle de la baie Matsushima et Miyajima, nom communément donné à l’île d’Itsukushima, dans la baie d’Hiroshima, où se trouve le fameux Torii géant posé sur la mer.
Amanohashidate (天橋立, ce qui signifie « le pont du ciel ») est connue pour sa longue bande de sable de 3 km de long, agrémenté de pins, séparant la baie de Miyazu de la mer Asumi. Nous concernant, c’est suite à un repartage à la télé, ici en Thaïlande, qu’on avait envie de jeter un œil dans ce lieu dégageant une atmosphère particulière, presque romantique, je dirais.
C’est malheureusement sous la pluie qu’on quittait Kyoto ce matin-là, après avoir récupéré la voiture près de notre hôtel (chez Rent-a-car car c’était un des seuls site en anglais pour réserver, avec une branche pas loin de là où on était et avait besoin de revenir).
Heureusement pour moi, je suis habitué à la conduite à gauche, pour les démarches afin de conduire au Japon, je vous renvoi vers mon article dédié.
Kyoto by the sea
En prenant l’autoroute (qui est limitée pour beaucoup à 70 km/h, car passage en montagne en 1×1 voie régulièrement !), il nous a fallu environ 2h pour atteindre Amanohashidate. La pluie ne nous aura pas lâchée de la matinée… Au moins un avantage, en arrivant, aucun souci pour trouver une place de parking, car il n’y a évidemment pas grand monde dehors avec ce temps de chien.
On avait heureusement un parapluie et un k-way pour moi, m’enfin pour prendre des photos et se promener avec cette météo, c’est jamais vraiment le mieux pour apprécier un endroit. Bon gré mal gré, on commence à s’engager sur le petit pont joignant une petite île juste avant la bande de sable d’Amanohashidate qu’on atteignant via un second pont. On croise quelques couples de sorties. À l’origine, on avait prévu de faire une balade autour en bateau, et éventuellement allez voir le fameux point de vue en contre-haut.
Notre plan tombe à l’eau (c’est le cas de le dire) mais notre moral reste au beau fixe, ça n’empêche pas de nous prendre en photo et faire quelques clichés de l’endroit bien trempée. Pour autant, on ne se sent certainement pas de s’enfoncer sur la bande. On a fait à peine 250m jusqu’à un coin resto/snacks et après quelques photos de la plage et ses sapins, avec un paysage brumeux en fond, on rebroussait déjà chemin.
On n’est pas allé jusqu’au sanctuaire shintô se trouvant 400 m plus loin. Cela ne faisait que 15 minutes qu’on était arrivé… En revenant vers la terre ferme, on repasse le 1er pont rouge, appelé Kaisenkyo, sans avoir remarqué que c’est un pont pivotant, pour laisser passer les bateaux faisant la boucle autour d’Amnoshidate. Alors qu’un arrivait justement pour passer et le staff demandait aux gens d’attendre, je me pressais de finir mes photos et me posais à attendre à l’autre bout. Jitima étant trop absorbé dans ses photos, n’avait pas du tout calculé que le pont s’apprêtait à bouger…
Le timing était parfait car on avait faim. On décide alors de se poser dans l’un des restaurants ouvert, alors qu’une petite dame accueillante à l’accueil appelait les chalands à venir se restaurer. Ce que l’on fit avec plaisir vu comment je commençais à être trempé. Le temps pour moi de m’engloutir un petit tonkatsu (curry japonais) et on ressortait.
Chion-ji, le temple de la sagesse
On le voyait juste avant de passer le pont, je tenais quand même à aller voir le temple local avant de quitter Amanohashidate. Nous voilà donc à passer l’imposante porte du Chionji Temple, au fond de la petite rue commerçante jouxtant l’accès au pont. Porte qui fût réalisé en 7 ans par pas moins de 8 780 charpentiers et dont la construction d’acheva en 1767.
Dédié à l’un des trois Monju (saint bouddhiste), connu comme « Monju de la sagesse », c’est un temple populaire auprès des étudiants soucieux de réussir leur examen. Du fait de sa localisation au pied du Amanohashidate, il y avait tout de suite pus de monde que sur le banc de sable. Ce temple Zen remonte au 9e siècle et si les bâtiments actuels ne le sont pas, il y a tout de même une belle pagode Tahoto date de 1501.
J’ai trouvé ces infos sur le site de Japan Hoppers en rédigeant cet article, car sur le moment, je ne m’étais pas renseigné en amont et en avais aucune idée. Les gens faisaient des prières, achetaient des petits éventails ou petit panneau en bois à vœux qu’ils accrochent ensuite aux branches des arbres ou poteaux du temple.
Il y avait aussi une dégustation de thé. L’air de rien, de voir du monde, des sourires, une ambiance sereine, ça faisait du bien. Car en voyage, une pluie comme ça, c’est clairement déprimant. Et avec tout ça, la météo commençait enfin à nous laisser du répit, le temps de notre visite du temple, en gros une vingtaine de minutes, la pluie cessait plus ou moins.
Mais si on ne montait quand même pas au point de vue (qui était sous les nuages), situé au Amanohashidate View Land et accessible via un téléphérique, on prenait le temps de se poser à un café local. Surtout en voyant le panneau en français « Café et Pâtisserie », on n’était pas contre une pause gourmande et un bon café, par ce temps, ça revigore et c’est parfait !
Une fois ressaisi, on reprenait la voiture. Pas pour longtemps, car je m’arrêtais quelques centaines de mètres après, alors que je voyais un grand parking avec vue sur la baie de Miyazu et la bande de terre d’Amanohashidate passant au milieu.
Sans la pluie, c’est quand même déjà plus agréable à regarder. La brume lointaine donne un petit cachet en plus à l’ensemble même si le paysage reste assez chargé en nuage donc manque clairement de couleur pour vraiment tomber sous le charme. Mais cela fait parti des aléas du voyage, il faut faire avec et il nous fallait donc tirer un trait sur Amanohashidate, après 2h30 sur place.
Une visite express donc, mais on espérait avoir un meilleur temps pour la suite donc on s’empressait de partir pour Ine, quelque 30 km plus haut. D’autant qu’on est pas parti très tôt de Kyoto et que l’heure tourne vite.
Se rendre à Amanohashidate
En supposant que vous n’avez pas de voiture et n’êtes pas à l’aise avec la conduite à l’étranger (ou la conduite tout court…), il est possible de se rendre à Amanohashidate assez facilement depuis Kyoto ou Osaka.
– En train :
+ Depuis Kyoto, il faut prendre les trains limited express Hashidate (はしだて) qui circulent 4 fois par jour et relient la gare de Kyōto à Amanohashidate en 2 h (4 500 Y). Il y aussi le train limited express Kinosaki (きのさき) de Kyoto à Fukuchiyama (福知山) mais il faut changer pour le train limited express Tango Relay pour Amanohashidate.
+ Depuis Osaka, prendre le train limited express Kōnotori (こうのとり) pour Fukuchiyama, et changer pour le Hashidate ou le Tango Relay (2h15 de trajet pour 5 380 Y).
Notez que dans les 2 cas, si vous avez un Japan Rail Pass et prenez le Hashidate ou le Tango Relay, vous aurez à payer un supplément de 1 520 Y (un aller) car le trajet emprunte la ligne privée Kita-Kinki Tango Miyafuku. De plus, la gare d’Amanohashidate se trouve sur une ligne secondaire de la ligne principale (qui passe par la ville de Miyazu), ne soyez pas surpris si le train s’arrête puis change de direction à la gare de Miyazu pour aller sur une ligne différente vers Amanohashidate.
– En bus : Plus simple et moins cher, il faut prendre les bus Tankai (丹海バス)
+ Depuis Osaka : comptez 2h45 de trajet pour un tarif de 2 650 Y. Il y a des départs 3 fois/jour. Les bus partent de la gare Hankyū Umeda et Shin-Osaka) et vont à la gare ferroviaire d’Amanohashidate.
+ Depuis Kyōto : comptez 2h de trajet pour un tarif de 2 800 Y. Il y a des départs également 3 fois/jour. Les bus partent de la gare de Kyōto (plate-forme C2) également jusqu’à la gare ferroviaire d’Amanohashidate.
Le village de pêcheur d’Ine et ses Funaya
Ine-cho est un petit village de pêcheurs perdu dans un golfe de Wakasa à l’est de la péninsule Tango, au bord de la mer du Japon. Là encore, un autre reportage nous avait attiré l’œil concernant ce village, considéré comme l’un des plus beaux villages du Japon.
Il abrite des maisons construites sur pilotis appelées Funaya. En fait des maisons servant aussi de cale à bateau, situé au rez-de-chaussée avec accès direct à la mer, quelle que soit la marée. Ceci est possible, car la baie d’Ine est protégée des marées.
Toutes les maisons n’en sont en fait pas, certaines sont bien habités quand d’autres servent de cabanes de pêche. Dans ce cas, les pêcheurs habitent généralement dans la maison juste de l’autre côté de la rue.
En tout, on compte plus de 200 « Funaya » répartie dans la baie. Il faut admettre que la première impression en longeant la route en bord de mer, est plutôt bonne. Malgré le temps toujours maussade avec les nuages bas, le paysage est réussi. D’ailleurs, on sort un coup de la voiture prendre quelques photos du village voisin d’Oshima, juste le dernier virage avant d’arriver sur la baie d’Ine.
Intérieurement, je peste un peu contre ce ciel gris (Je sais, j’insiste… Mais c’est jamais un plaisir niveau lumière pour la photo). Mais il y a quelques couleurs grâce aux teintes de vert des arbres et l’atmosphère se prête bien au côté village du bout du monde.
On croisera en tout est pour tout moins de 10 personnes dans le village. C’est calme, très calme. Les rues non dénuées de charme sont vides. On s’arrête une première fois faire quelques photos puis on s’avance jusqu’au parking à côté du port principal pour explorer un peu plus le village.
Là encore, on mitraille un petit coup, on se demande un peu quoi faire. Mais le temps presse un peu car la nuit va pas tarder à tomber. Après un peu moins d’1/2h sur place et tout juste 1h en tout dans la baie d’Ine, nous décidons de poursuivre notre route. Notre roadtrip n’étant pas encore terminé, on avait encore presque 2h pour rejoindre notre hôtel du soir, un Ryokan, vers la localité de Miyamacho Tsurugaoka.
Se rendre au village d’Ine
Depuis Amanohashidate, 1 heure par le bus Tango Kairiku Kotsu (transport terrestre et maritime) depuis l’arrêt Amanohashidate sur la ligne Kita-kinki Tango.
Il y aussi un bus à l’arrêt Amanohashidateeki, juste à côté de la gare, de la ligne Tantetsu Miyamai-Miyatoyo, idem, 1h pour un tarif de 400 Y.
En route vers notre ryokan
À l’origine, quand on avait planifié cette journée, on pensait se rendre voir une plage plus au nord-ouest de la péninsule, la plage de Kotohiki. Mais le mauvais temps et le manque de temps nous poussait à revoir notre programme pour nous contenter de revenir dans les terres.
Avant de reprendre l’autoroute, je re-longeais un moment la mer et, profitant qu’il n’y avait plus de pluie, je faisais un petit stop photo. Je m’arrêterai une ultime fois près de Hioki, en allant voir un peu les rizières qui venait tout juste d’être planté. Cela offrait un cadre photogénique avec l’eau reflétant les maisons et collines, la lumière de fin d’après-midi et la mer et les montagnes, visibles de l’autre côté.
Après un faux départ parce que je me suis planté d’entrée d’autoroute (Confusion sur la voie à prendre indiqué par le GPS… Ce qui est rare normalement dans mon cas), on arrivait de nuit, avec un peu l’angoisse de savoir si on trouverait facilement malgré les coordonnées marqués sur le GPS. Finalement, on arrivait en déduisant que le bâtiment qu’on venait de passer en bord de route, près du point indiqué, devait être le ryokan.
Pour ce premier séjour au Japon, on tenait à expérimenter une nuit dans un ryokan, des auberges traditionnelles, sortes de maisons d’hôtes au charme typiques du Japon. Sachant qu’on comptait visiter le village aux chaumières de Miyama no Kayabuki no Sato, c’est donc non loin de là au Kigusuriya Ryokan qu’on prenait nos quartiers.
Mais ça, ce sera pour un autre article ! To be continued…
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