
Il a fallu attendre plus de 10 ans avant que j’évoque la cuisine en Thaïlande. J’ai bien parlé de mes expériences dans des cours de cuisine (voir l’article ici), mais sinon, je n’ai jamais pris le temps de creuser le sujet… Alors que franchement, si y’a bien un truc qu’on retient d’un voyage ici, c’est la bouffe !
Difficile d’y échapper : entre les marchés de nuit, les petits restos à même le trottoir et les spécialités régionales qui changent d’un bout à l’autre du pays, manger en Thaïlande, c’est une aventure en soi.
Pourquoi la cuisine thaïlandaise fascine autant ?
- Une explosion de saveurs : sucré, salé, acide, épicé, tout est question d’équilibre, un savant mélange que les Thaïlandais maîtrisent parfaitement !
- Accessible à tous les budgets : un bon plat simple peut coûter moins de 2€. À partir de 5 €, un véritable festin peut s’offrir à vous.
- Une diversité infinie : du curry épicé du Sud aux plats plus subtil du Nord, chaque région a ses trésors.
Alors, quelles sont ses spécificités et ses plats incontournables ? Et surtout, il y a une erreur que font (presque) tous les voyageurs…
1️⃣ Le Pad Thaï, vraiment un must ? Pas si sûr !
C’est souvent le premier plat thaïlandais que l’on recommande aux voyageurs. Facile à manger, pas trop épicé, accessible partout… Le Pad Thaï a tout pour plaire.
Mais est-ce vraiment le meilleur moyen de découvrir la cuisine thaïlandaise ? Je tiens à m’attaquer à un mythe, tellement ce plat est populaire partout dans le monde.
Et si le Pad Thaï n’était pas le plat le plus savoureux ? S’il n’était en réalité qu’un choix par défaut, alors que la Thaïlande regorge de plats bien plus complexes, parfumés et authentiques ?
Il faut savoir que ce plat a été conçu pour représenter la Thaïlande. Contrairement à d’autres spécialités régionales qui ont évolué naturellement au fil des siècles, le Pad Thaï est en réalité une invention récente, popularisée dans un but bien précis : créer une identité culinaire nationale.


Dans les années 1930-1940, sous le gouvernement du Premier ministre Plaek Phibunsongkhram, la Thaïlande (encore appelée le Royaume de Siam à l’époque) cherchait à renforcer son identité nationale face aux influences étrangères. Dans ce contexte, le Pad Thaï a été promu comme un symbole du pays, une façon de différencier la cuisine thaïlandaise des autres cuisines asiatiques.
Mais ce n’est pas tout : il y avait aussi une raison économique. À cette époque, la production de riz était un élément clé de l’économie du pays. Encourager la consommation de nouilles de riz plutôt que du riz en grain permettait de stimuler l’exportation du riz thaïlandais tout en diversifiant l’alimentation locale.
C’est ainsi que le gouvernement a lancé une campagne de promotion du Pad Thaï, le présentant comme un plat moderne, facile à préparer et nutritif. Cette stratégie a fonctionné : le Pad Thaï est devenu populaire en Thaïlande… mais aussi à l’étranger, car il était moins épicé et plus accessible que beaucoup d’autres plats thaïlandais.

Même sur un bateau on en trouve !
Aujourd’hui, le Pad Thaï est perçu comme LE plat emblématique de la Thaïlande, alors qu’il est loin d’être représentatif de la vraie cuisine locale. Il est avant tout un produit marketing réussi, un plat qui plaît beaucoup aux touristes et qui s’est imposé dans tous les restaurants thaïlandais du monde. Et paradoxalement, les Thaïlandais eux-mêmes en mangent finalement assez peu.
Alors bien sûr, il est possible de trouver un bon Pad Thaï, mais si vous voulez découvrir la vraie richesse culinaire du pays, ne vous arrêtez pas à ce dernier ! Il existe bien mieux à goûter, avec des plats qui vont réellement faire voyager vos papilles.
Après, je me dois d’être honnête : même s’il existe heureusement des plats peu ou pas du tout épicés, mieux vaut avoir une tolérance minimale au « spicy » , y’a que comme ça que vous pourrez réellement toucher du doigt la diversité culinaire locale.
2️⃣ Comprendre la cuisine thaïlandaise : bases et influences
La cuisine thaïlandaise ne s’est pas construite en vase clos. Elle est le fruit de multiples influences qui se sont faites au fil des siècles avec les échanges culturels et commerciaux venues des pays voisins et au-delà.
Les grandes influences qui ont façonné la cuisine thaïe
Voici les principales influences qu’on retrouve dans de nombreux plats thaïs :
L’influence chinoise (probablement la plus visible)
La Chine a eu un impact énorme, surtout sur la cuisine de rue et les plats du quotidien :
- Cuisson au wok, fritures, sautés rapides.
- Introduction des nouilles, du tofu, des bouillons clairs, des soupes de nouilles (Kuay Teow).
- Même des plats typiquement associés à la Thaïlande comme le Pad Thaï ou le Pad See Ew sont, à la base, d’inspiration chinoise.


L’influence indienne et perse
Moins visible à première vue, mais bien présente dans les fondations :
- Utilisation d’épices comme la cardamome, le cumin, le clou de girofle, la coriandre ou la cannelle.
- Base aromatique de nombreux currys thaïlandais, adaptés ensuite avec du lait de coco et des herbes locales.
- Des plats comme le Massaman curry ou le Khao Mok Gai (le « biryani » local) en sont les héritiers directs.

Repas Indien.
L’influence malaise et musulmane du Sud
Particulièrement forte dans les provinces du Sud :
- Apport du lait de coco, des currys épicés, des brochettes Satay et sa sauce aux cacahuètes…
- Cuisine souvent plus relevée, parfumés et riche en épices.

Brochettes et sauce stay en Malaisie.
Les influences birmanes et khmères
Moins centrales, mais présentes dans certaines régions ou plats :
- Dans le Nord, l’influence birmane se retrouve dans des plats comme le Khao Soi ou le Kaeng Hung Lay (curry doux d’origine birmane).
- Côté khmer, quelques recettes à base de pâtes de crevettes, de poissons fermentés ou de légumes acides témoignent de cette proximité culturelle, surtout dans l’Est du pays.
L’influence portugaise (moins connue, mais bien réelle)
Quand on parle d’influences culinaires en Thaïlande, on pense naturellement à ceux listés ci-dessus. Mais les Portugais ont aussi joué un rôle majeur, et pas seulement ici.
Ce sont eux qui, au XVIe siècle, vont apporter le piment en Asie, via les routes commerciales depuis l’Amérique du Sud. Et c’est ce petit ingrédient, devenu indispensable aujourd’hui, qui a littéralement révolutionné les cuisines locales !
Leur influence se retrouve aussi dans certains desserts thaïlandais à base de jaune d’œuf, comme le Foi Thong ou le Thong Yod, directement inspirés de douceurs portugaises sucrées et dorées. Il n’est d’ailleurs pas rare de croiser en Thaïlande des tartes dans l’esprit de la fameuse pastéis de nata, ce n’est pas tant une « copie », mais plutôt un clin d’œil gustatif à cette influence européenne.
Preuve qu’en cuisine aussi, le voyage laisse des traces. Pour en apprendre plus sur cette relation entre le Siam et le Portugal, je vous invite vivement à parcourir le quartier sino-portugais de Kudee Jin à Bangkok. Là-bas vous y trouverez un petit café avec un musée (gratuit) à l’étage. Pour plus d’info, voir mon article ici.

Entrée du petit musée et son café.
Les saveurs clés : sucré, salé, acide, épicé
Comme je l’évoque un peu plus tôt, un des secrets de la cuisine thaïlandaise réside dans l’équilibre entre ces quatre saveurs. C’est l’essence même de ce que représente la cuisine thaïe. Voici les ingrédients typiques utilisés pour créer ces combinaisons :
- Le sucré → sucre de palme, lait de coco.
- Le salé → sauce de poisson (nam pla), sauce soja.
- L’acide → citron vert, tamarin, vinaigre de riz.
- L’épicé → piments frais, pâte de curry, galanga (un genre de gingembre).


Le riz et les nouilles : piliers de l’alimentation thaïe
Le riz est l’aliment de base incontournable. On distingue deux variétés principales, qui correspondent à des usages différents :
- Riz jasmin (ข้าวหอมมะลิ) → utilisé dans la plupart des plats du quotidien.
- Riz gluant (ข้าวเหนียว) → très répandu dans le Nord et le Nord-Est, souvent mangé avec les doigts et accompagné de plats bien relevés. Il est aussi utilisé dans certains desserts.
Côté nouilles, l’héritage chinois est évident. Elles sont à la base de nombreux plats populaires :
- Pad Thaï → le fameux, avec nouilles de riz sautées, crevettes, tofu et cacahuètes.
- Pad See Ew → nouilles plates sautées à la sauce soja, souvent avec du porc ou du poulet et quelques légumes.
- Kuay Teow → terme d’origine Hokkien désignant des nouilles plates qu’on retrouve dans les soupes de rue, accompagné d’un bouillon parfumé, parfois épicé, avec des morceaux de viande et des herbes fraîches.
Viandes et produits de la mer en Thaïlande
En Thaïlande, le porc et le poulet sont les viandes les plus consommées au quotidien. Le bœuf, lui, est bien plus rare, car il n’a jamais été un ingrédient central dans la culture thaïlandaise. On en trouve surtout dans les restaurants musulmans ou dans quelques plats du Sud.
Le poisson et les fruits de mer, en revanche, sont omniprésents. Crevettes, calamars, crabes, poissons grillés entiers… on en trouve aussi bien dans les currys que dans les plats sautés ou les soupes, que ce soit en bord de mer ou dans les villes.
Et pour les végétariens ?
Bonne nouvelle : de nombreux plats peuvent facilement être adaptés. Il suffit souvent d’enlever la viande ou d’opter pour du tofu.
- Par exemple, un Khao Pad Khai (ข้าวผัดไข่) est un riz frit simple, uniquement avec de l’œuf.
- Dans les restos végétariens, la sauce de poisson est souvent remplacée par de la sauce soja.
- Pour repérer les plats végétariens, cherchez le logo jaune avec le mot « เจ » (Jay) : cela signifie végétarien/vegan à la thaïlandaise.

Symbole en moins « stylisé » tout en Thai (écrit au dessus ahaan, signifiant nourriture)
3️⃣ Quelques plats incontournables et du quotidien
Si le Pad Thaï est souvent le premier plat auquel on pense, tellement il est promu comme plat national, il est paradoxalement loin d’être le plus consommé en Thaïlande.
Au quotidien, les Thaïlandais privilégient des plats simples, savoureux et rapides à préparer. Ils ont l’habitude d’être servis vite et ne traînent généralement pas à table. Ces plats sont souvent dégustés dans de petits restos de quartier, ou déjà prêts dans des sortes de cantines de rue.
Un autre élément omniprésent dans la cuisine thaïe : les œufs. Que ce soit sous forme de Khai Dao (ไข่ดาว) – œuf frit croustillant, souvent ajouté sur un Pad Kra Pao, ou de Khai Jeow (ไข่เจียว) – omelette thaïe ultra croustillante, servie avec du riz et de la sauce chili, les œufs sont une valeur sûre, peu importe l’heure de la journée.
Le but ici n’est pas de tout lister (ce serait évidemment trop long !) mais de donner une idée des plats caractéristiques de la cuisine en Thaïlande et qui sont dans mes favoris (ou presque).
Plats rapides et incontournables du quotidien
Un peu l’équivalent local du fast food. Voici quelques incontournables que vous retrouverez partout en Thaïlande, du matin au soir.
Pad Kra Pao (ผัดกะเพรา) – LE plat du quotidien
C’est sans doute un des plats les plus commandé en Thaïlande, bien plus que le Pad Thaï. Un mélange explosif de basilic sacré (ou tulsi), de viande sautée à l’ail et au piment, avec en option (mais je recommande) un œuf au plat (frit) posé sur le dessus.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- C’est rapide, pas cher, et dispo partout.
- Le basilic sacré apporte un goût unique, introuvable ailleurs.
- Adaptable : on peut le commander avec porc, poulet, bœuf, fruits de mer…

Un Pad Kra Pao (avec des Pad Thai !)
Khao Pad (ข้าวผัด>) – Le riz frit à la thaï
Un classique simple mais efficace : du riz sauté au wok avec œufs, légumes, ail, et une pointe de sauce de poisson. On y ajoute ce qu’on veut : poulet, porc, crevettes ou crabe. Le tout est souvent servi avec un quartier de citron vert et quelques rondelles de concombre.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Facile à manger, sans goût trop fort ni épices agressives.
- Personnalisable à l’infini : porc, poulet, crevettes, végétarien…
- On en trouve partout, du stand de rue au resto plus chic.
Khao Man Gai (ข้าวมันไก่) – Le poulet au riz version thaïe
Un plat d’origine Hainanais (île chinoise), mais devenu un classique de la street food thaïe. Du poulet poché servi sur du riz cuit dans un bouillon parfumé, accompagné d’une sauce relevée à base d’ail, de piment et de gingembre.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Un plat ultra simple, facile à digérer et pas épicé.
- Ultra courant dans les petits restos de rues.
- L’élément clé ? La sauce, qui fait toute la différence entre un bon et un mauvais Khao Man Gai.
Variante plus gourmande : Khao Moo Daeng (ข้าวหมูแดง)
Si vous êtes tenté par un plat visuellement plus généreux et que vous aimez les saveurs légèrement sucrées, testez le Khao Moo Daeng, un autre grand classique qu’on retrouve facilement en Thaïlande.
Il s’agit de porc laqué tranché finement, servi sur du riz blanc, nappé d’une sauce sucrée-salée, souvent accompagné d’un demi-œuf dur, et parfois de porc croustillant (on parle alors de Khao Moo Daeng Moo Krob).
Un plat un peu plus copieux, mais tout aussi répandu que le Khao Man Gai, notamment dans les food courts ou les petites échoppes spécialisées.

Khao Moo Daeng.
Gai Yang (ไก่ย่าง) – Le poulet grillé comme on en rêve
Un poulet mariné dans un mélange d’ail, sauce soja, coriandre et épices, puis grillé au barbecue. Il est généralement servi avec du riz gluant et une sauce épicée bien relevée.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Le combo sucré-salé-épicé de la marinade est juste addictif.
- Parfait pour un repas simple et efficace.
- Un grand classique de la cuisine Issan.
Khao Kha Moo (ข้าวขาหมู) – Le porc mijoté ultra fondant
Un plat très apprécié des Thaïlandais : du porc braisé pendant des heures, servi sur du riz parfumé avec des légumes marinés et un œuf mollet.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- La viande est ultra tendre, pleine de saveurs.
- Le mélange avec les légumes vinaigrés équilibre parfaitement le plat.
- Très populaire en street food, notamment dans les marchés.
Le plat est généralement préparé à l’avance et gardé au chaud dans une grande marmite, ce qui en fait un classique des cantines de rue ou des marchés de jour : parfait pour manger vite et bien.
⚠ Petit aparté personnel : ce n’est pas un plat que je prends, car je ne suis pas fan du pied de porc, l’ingrédient central. Mais je le le liste car il reste un incontournable pour beaucoup de Thaïlandais. En somme, si vous aimez ce genre de plats mijotés, cela peut mériter d’être testé !
Les currys
Les currys thaïlandais sont parmi les plats les plus riches en saveurs. Ils sont préparés à partir de pâtes de curry, un mélange d’épices, de piments, d’herbes et d’aromates pilés ensemble, qui donne à chaque curry son caractère unique. Selon la quantité et le type de piment utilisé, certains sont plus doux, d’autres très relevés.
Un inconvénient : comme ces pâtes sont souvent préparées à l’avance, il est plus difficile de demander une version « non épicée » sur commande.

Des pâtes de curry dans un marché.
Gaeng Massaman (แกงมัสมั่น) – Le curry le plus doux et parfumé
Un curry inspiré de la cuisine musulmane, avec une base d’épices chaudes, de lait de coco et (chose rare en Thaïlande) de pommes de terre. Souvent servi avec du bœuf ou du poulet.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Contrairement à la plupart des currys thaïs, il est plus doux et une légère touche de sucré.
- Le mélange d’épices (cannelle, cardamome, anis étoilé…) lui donne un parfum unique.
- Idéal si vous voulez tester un curry sans finir en larmes.
Pour l’anecdote : CNN Travel a publié un article intitulé « Les 50 meilleurs plats du monde », avec le massaman déclaré comme « le plat le plus délicieux jamais créé ».

Un curry massaman.
Gaeng Keow Wan (แกงเขียวหวาน) – Le curry vert relevé
Un curry ultra parfumé à base de lait de coco, de pâte de curry vert et de basilic thaï. Un équilibre parfait entre fraîcheur et puissance des épices.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Un bon niveau de piment, mais pas insurmontable si vous avez un peu l’habitude.
- Sa couleur intense et son parfum en font un plat très appétissant.
Panang (พะแนง) – Le curry doux et crémeux

Un curry vert.
Un curry plus épais que les autres, souvent légèrement sucré, préparé avec du lait de coco, des cacahuètes moulues et de la pâte de curry rouge revisitée. Il est souvent servi avec du bœuf ou du poulet.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Moins liquide et plus crémeux que les autres currys.
- Très parfumé, mais généralement peu piquant.
- Sa texture et son goût sucré-salé en font une excellente porte d’entrée dans l’univers des currys thaïlandais.
Street food et snacks
En Thaïlande, on peut littéralement manger dans la rue du matin au soir. Et si la street food permet de déguster des plats complets à petit prix, elle offre aussi tout un tas de snacks salés ou sucrés, parfaits pour grignoter entre deux visites ou accompagner une bière fraîche.
Ce sont souvent des bouchées simples, faciles à manger sur le pouce, et qu’on retrouve un peu partout : marchés, ruelles animées, food trucks ou même à l’arrière d’un scooter (enfin ça j’éviterai !).
Voici quelques classiques que je vous conseille de goûter :
Moo Ping (หมูปิ้ง) – Les brochettes de porc marinées
Un grand classique de la street food thaïlandaise, simple mais efficace : des brochettes de porc marinées, grillées sur du charbon et souvent servies avec du riz gluant.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Un goût légèrement sucré et caramélisé grâce à la marinade.
- Hyper pratique à manger sur le pouce.
- Disponible partout, même dès le petit-déjeuner.
Gai Tod (ไก่ทอด) – Le poulet frit à la thaï
Le poulet est mariné avec de l’ail, du poivre et de la sauce de poisson avant d’être frit. Résultat : une peau bien croustillante et une viande juteuse à l’intérieur.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Une version bien plus savoureuse que le poulet frit classique.
- La marinade apporte une touche sucrée-salée ultra addictive.
- À déguster avec du riz gluant et une sauce épicée pour un combo parfait.
Kanom Jeeb (ขนมจีบ) & Salapao (ซาลาเปา) – Les dim sum à la thaïe
Directement inspirés de la cuisine chinoise, ces deux encas vapeur font partie des classiques qu’on retrouve dans les marchés ou les petits stands du matin.
Kanom Jeeb, ce sont de petits raviolis vapeur (façon shumai), garnis de porc, de crevettes ou parfois de champignons, servis avec une sauce soja légèrement sucrée.

Un lot de dim sum / salapao.
Salapao, ce sont des brioches blanches cuites à la vapeur, souvent fourrées au porc laqué, à la pâte de haricot rouge sucrée ou même à la crème.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Une alternative sympa aux brochettes ou aux fritures habituelles.
- Le kanom jeeb est léger, savoureux, avec une texture moelleuse et une farce bien parfumée.
- Le salapao est parfait à emporter, idéal pour le petit-déj sur le pouce ou un snack sucré/salé. On en trouve jusque dans les 7-11 !
Kluay Tod (กล้วยทอด) – Les bananes frites ultra croustillantes
Même si ça pourrait rentrer dans la catégorie des desserts, c’est en réalité un encas à part entière, qu’on grignote à toute heure de la journée. La banane frite thaïlandaise est sucrée, croustillante à l’extérieur mais reste bien moelleuse à cœur.
La pâte qui l’enrobe est faite à base de farine, de noix de coco râpée et parfois de graines de sésame, ce qui lui donne une petite touche crémeuse et très gourmande. Les vendeurs proposent souvent d’autres variantes, comme du tapioca ou du taro frit.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Une texture parfaite : croquant dehors, fondant dedans.
- Peu cher, facile à grignoter dans la rue.
- Se mange chaud, un vrai régal quand c’est tout juste sorti de l’huile !
Les fruits frais – Un snack ultra rafraîchissant
Impossible de parler de la Thaïlande sans mentionner ses fruits ! Partout dans le pays, on trouve des stands qui vendent des fruits frais déjà coupés, ou qu’on vous prépare à la demande, prêts à être dégustés. L’un des plus populaires reste le petit ananas thaï, ultra parfumé et sans la grosse tige fibreuse au centre.
Certes, on pourrait les classer dans la catégorie « dessert », mais ici, on les grignote à toute heure de la journée. Ils sont bien plus considérés comme un encas que comme une fin de repas.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Une explosion de fraîcheur sous la chaleur thaïlandaise.
- Déjà coupés et prêts à manger, souvent servis avec un petit sachet de sucre pimenté.
- Une alternative légère et naturelle aux snacks frits.
Soupes et plats réconfortants
Les soupes thaïlandaises ne sont pas de simples entrées : ce sont des plats à part entière, souvent riches en saveurs et en ingrédients. D’ailleurs, il ne faut pas les voir comme une « soupe » de chez nous, sinon vous aurez la mauvaise idée d’associer ça à un plat chaud d’hiver pas adapté à un pays tropical…
Dites-vous que c’est plus une viande ou du poisson avec une sauce généreuse ! Certaines, comme la Tom Yum, sont puissantes et épicées, tandis que d’autres, comme la Tom Kha, offrent des notes plus douces et réconfortantes grâce au lait de coco.
Tom Yum Goong (ต้มยำกุ้ง) – La soupe épicée qui réveille
Une des soupes les plus célèbres du pays, à base de citronnelle, galanga, piment et crevettes (dans sa version la plus classique, mais existe bien sûr avec d’autres viandes, plus typiquement poulet ou poissons).
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Un mélange puissant d’acidité et de piquant.
- Un vrai concentré de saveurs thaïlandaises.
- Une découverte culinaire qui m’a marquée !
Tom Kha Kai (ต้มข่าไก่) – Le poulet au lait de coco
Une soupe plus douce que le Tom Yum, à base de lait de coco, citronnelle et galanga, avec des morceaux de poulet tendres. Certaines versions incluent également des morceaux de tomates.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Moins épicé que le Tom Yum, parfait pour ceux qui veulent des saveurs équilibrées.
- Mélange subtil entre douceur du lait de coco et acidité du citron vert.

Soupe au lait de coco, le Tom Kha !
Salades et plats frais
En Thaïlande, le terme salade ne signifie pas forcément un plat léger et doux – et encore moins nos salades vertes à l’occidentale. En tout cas, pas par défaut.
Au contraire, les salades thaïes sont souvent bien pimentées et très assaisonnées, avec un bel équilibre de saveurs : acide, salé, sucré, et souvent bien relevé. Si le Som Tam (salade de papaye verte) est la plus connue, un autre incontournable est le Larb, qu’on retrouve dans tout le pays.
Som Tam (ส้มตำ) – La salade de papaye verte incontournable
Un grand classique venu de l’Issan, à base de papaye verte râpée, piment, citron vert, sauce de poisson et parfois quelques cacahuètes ou mini crabes.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Un plat frais, pimenté et ultra addictif.
- Parfait pour équilibrer un repas riche.
- Se décline en plusieurs versions selon les goûts (plus ou moins épicée, avec ou sans sucre, avec des cacahuètes ou du poisson fermenté).
Larb (ลาบ) – La salade de viande hâchée
Originaire du Nord-Est de la Thaïlande (et du Laos à la base), le Larb est une salade tiède à base de viande hachée (souvent porc ou poulet), citron vert, sauce de poisson, herbes fraîches et poudre de riz grillé.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Saveur intense et acidulée, avec un petit croustillant grâce au riz grillé.
- Parfait avec du riz gluant pour apaiser le piment.
- Plat très populaire, il est facile à trouver dans les restaurants et les marchés de nuit.
- Déclinable en plusieurs versions, mais la meilleure reste pour moi le Larb Moo (au porc), et plus spécifiquement la version en boulette.

Un larb typique au porc.
En plus des som tam et larb, je me dois d’évoquer les autres types de salades appelées yam (ยำ), préparées à base de viandes, de fruits de mer, ou même d’œufs frits. Elles se caractérisent par une sauce très acidulée, souvent bien pimentée, à base de citron vert, sauce de poisson, sucre et piment. Mais ma préférée reste celle toute simple à l’oeuf :
Yam Khai Dao (ยำไข่ดาว) – La salade d’œufs frits
Un plat ultra savoureux à base d’œufs frits croustillants, découpés et mélangés à des oignons, des herbes fraîches, du piment, de la sauce de poisson et du jus de citron vert.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Un parfait équilibre entre croustillant, acidité et piquant.
- Un plat simple, original et souvent méconnu des voyageurs.
- Parfait pour accompagner du riz blanc ou à manger seul pour un repas léger.
Desserts et douceurs thaïlandaises
À mes yeux et à quelques exceptions près, les desserts ne sont pas le point fort de la cuisine thaïe. Beaucoup sont à base de riz gluant, de lait de coco, ou de glace pilée avec des graines et des haricots sucrés, ce qui est peu appétissants de prime abord.
Certains, comme le célèbre Mango Sticky Rice ou les Roti à la banane, sont très populaires (y compris chez les voyageurs), mais d’autres, plus typiquement thaïs, restent surtout appréciés des locaux.
Khao Niew Mamuang (ข้าวเหนียวมะม่วง) – Mango Sticky Rice
Le dessert thaïlandais par excellence : du riz gluant sucré, nappé de lait de coco, servi avec une mangue bien mûre, parfois accompagné de graines de sésame.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- L’alliance parfaite entre le sucré et la texture moelleuse du riz.
- Un dessert simple, mais efficace.
- Meilleur lors de la saison de la mangue en Thaïlande (mars à mai).
Kanom Krok (ขนมครก) – Les petites crêpes coco ultra addictives
Ces petites crêpes thaïlandaises moelleuses et croustillantes sont préparées à base de lait de coco et de farine de riz. Elles sont cuites dans des moules spéciaux en fonte, ce qui leur donne leur forme ronde et leur texture parfaite.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Un goût délicieusement sucré et légèrement salé.
- Moelleux à l’intérieur, croustillant à l’extérieur.
- Parfait en snack sucré ou en dessert.

Stand de Kanom Krok à Bangkok.
La Thaïlande a aussi ses petites spécialités en mode crêpe, souvent vendues dans la rue et parfaites pour une pause sucrée (ou même salée selon leur variante). Voici trois classiques qu’on croise partout :
Kanom Tokyo (ขนมโตเกียว) – Version fine et fourrée
Alternative aux kanom krok, ce sont des mini-crêpes roulées, très fines, qu’on trouve surtout dans les marchés. Elles sont fourrées d’une crème pâtissière sucrée, parfois remplacée par du porc haché ou une mini-saucisse.
✅ Pourquoi tester ?
- Texture légère et croustillante
- Choix sucré ou salé
- Format mini, parfait pour picorer en marchant
Roti Gluay (โรตี) – La crêpe thaïlandaise à la banane
D’origine musulmane, le roti est une crêpe fine et croustillante, préparée sur plaque chaude. Ma version préférée ? Garnie de banane et d’œuf. Oui, je sais, le mélange peut sembler contre-intuitif… mais faites-moi confiance !
Le tout est ensuite arrosé de lait concentré sucré et parfois saupoudré de sucre ou de chocolat (ou même Nutella pour les plus gourmands).
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Un pur régal, croustillant à l’extérieur et fondant à l’intérieur.
- Préparé minute, avec une gestuelle rapide et précise, c’est un vrai petit spectacle à voir sur les stands de rue.

Une vendeuse de « roti gluay » devant le Wat Pho.
Tub Tim Krob (ทับทิมกรอบ) – Le dessert typique
Je le mets en dernier car c’est un dessert qui ne m’attire pas du tout… Mais là encore, il fait partie des classiques du pays. Si vous tombez sur un stand ou un resto proposant des boules colorées servies sur de la glace pilée, eh bien, c’est ça !
Composé de base par des châtaignes d’eau enrobées de farine de tapioca, servies dans du lait de coco sucré et donc de la glace pilée. Son nom signifie littéralement « rubis croquants », en raison de la couleur rouge des châtaignes.
✅ Pourquoi c’est un must ?
- Idéal par grosse chaleur, ultra rafraîchissant.
- Une texture unique, entre le croquant et le fondant.
- Moins connu que le Mango Sticky Rice, mais tout aussi délicieux.
4️⃣ Quelles spécialités selon les régions ?
Chaque région de la Thaïlande possède ses propres spécialités, influencées par l’histoire, le climat et la proximité avec les pays voisins. Voici les plats incontournables à découvrir selon les régions !
Nord de la Thaïlande : entre influences birmanes et saveurs douces
Dans des villes comme Chiang Mai, Chiang Rai ou Mae Hong Son, on retrouve une cuisine moins sucrée et souvent un peu moins pimentée qu’ailleurs. Beaucoup d’herbes, de plats mijotés ou grillés, avec des influences birmanes bien visibles.
- Khao Soi
- Sai Ua
- Nam Prik Ong

Un khao soi.
Issan (Nord-Est) : la plus explosive
La région de l’Issan, collée au Laos, est réputée pour sa cuisine franche et relevée. Riz gluant, salades pimentées, grillades… c’est une cuisine simple mais pleine de caractère.
- Som Tam
- Larb
- Gai Yang
Centre de la Thaïlande : équilibre et variété
Le centre du pays (Bangkok, Ayutthaya…) offre une cuisine plus équilibrée, où les quatre saveurs se marient parfaitement. C’est ici qu’on trouve certains plats dits « royaux », plus raffinés, souvent à base de lait de coco.
- Pad Kra Pao
- Tom Yum Goong
- Gaeng Keow Wan (curry vert)
Sud de la Thaïlande : du caractère et du piment
Le Sud (Phuket, Krabi, Hat Yai…) est influencé par la Malaisie et l’Inde. Beaucoup de plats à base de lait de coco, de curcuma, de fruits de mer… et des saveurs très franches !
- Massaman Curry
- Pla Tod Kamin (poisson frit au curcuma)
- Khanom Jeen Nam Ya
5️⃣ Cuisine de rue, restaurants locaux ou cuisine raffinée ?
En Thaïlande, où l’on mange est presque aussi important que ce que l’on mange. L’expérience culinaire ne se limite pas à l’assiette : l’ambiance, le cadre et la façon dont les plats sont préparés jouent un rôle essentiel.
Que vous soyez amateur de street food, adepte des petits restos locaux ou curieux de tester la cuisine thaïlandaise raffinée, chaque option offre une approche différente de la gastronomie du pays.

On trouve à manger partout !
Street food : la meilleure immersion dans la cuisine thaïe
Que ce soit dans les marchés de nuit ou en bord de route, la street food est l’âme de la cuisine thaïe. Ici, pas de chichis, juste des plats savoureux préparés sous vos yeux, à prix imbattable.
➡ Pourquoi tester ?
✔ Rapide, bon marché et authentique.
✔ Permet de goûter plein de plats différents sans exploser son budget.
✔ Une ambiance unique, surtout dans les marchés de nuit.

Street food proche de Khao San Road.
Restaurants locaux : le compromis parfait entre confort et authenticité
Entre la street food et les restaurants haut de gamme, les petits restos locaux sont souvent les meilleurs endroits pour découvrir des plats traditionnels bien préparés, dans un cadre simple mais agréable.
➡ Pourquoi tester ?
✔ Une cuisine souvent plus soignée que dans la street food.
✔ Parfait pour tester des plats nécessitant plus de préparation (currys, soupes…).
✔ Toujours bon marché, avec un peu plus de confort.

Petit resto typique, ici à Sangkhlaburi (province de Kanchanaburi).
Cuisine raffinée : une approche plus moderne et travaillée
Certains restaurants thaïlandais misent sur une version plus élégante des plats traditionnels, avec une mise en valeur des ingrédients et des techniques de cuisson plus complexes.
➡ Pourquoi tester ?
✔ Une expérience plus gastronomique, avec une vraie mise en valeur des saveurs.
✔ Idéal pour découvrir une cuisine thaïe différente de la street food.
✔ Beaucoup de restos haut de gamme utilisent des recettes inspirées de la cuisine royale thaïe.

Un restaurant huppé à Phuket.
6️⃣ Quelques bonnes adresses en Thaïlande
Si vous cherchez des endroits où goûter certains des meilleurs plats mentionnés plus haut, voici quelques pistes. Ce n’est pas une liste exhaustive, mais plutôt quelques coups de cœur ou adresses emblématiques à tester… si l’occasion se présente !
Ces adresses sont à tester si elles croisent votre route, mais ne vous empêchez pas de goûter ailleurs. En Thaïlande, la meilleure surprise est souvent là où on ne l’attend pas.
Bangkok
Street food
• Yaowarat (Chinatown) → Référence incontournable, surtout le soir.
• Maha Chai Road (près du Wat Saket) → Ambiance locale, bons stands de plats sautés.
➜ Essayez Thai Food at Samranrat, juste à côté des célèbres mais surestimés Jay Fai (omelette crabe) et Thip Samai (Pad Thaï).
• Gaeng Pa Sriyan → Un restaurant local très typique. Leur Tom Kha Kai reste l’une des meilleures que j’ai goûtée à ce jour.

Vers Chinatown.
Restos locaux
• Quartier de Bang Rak (station Saphan Taksin) → Bonne concentration de petits restos thaïs.
• Samsen Soi 4 (vieille ville) → Zone sympa avec plusieurs options locales.
➜ Coup de cœur : The Island Restaurant Thai food & Vegetarian and Bar.
• Original Pad Kra Pao 1993 → Adresse devenue culte. Prépare le Pad Kra Pao à l’ancienne, bien relevé, avec du vrai basilic sacré. Attention, ça peut envoyer niveau piment si on ne précise pas !
Cuisine raffinée
• Ruen Urai → Caché à côté de Silom, élégant mais abordable, cuisine thaï soignée dans une maison traditionnelle.
• Jim Thompson – A Thai Restaurant → À côté de la maison Jim Thompson. Carte limité mais très bonne, il est montée en gamme depuis sa dernière rénovation car avant je l’aurais pas mis dans la catégorie « raffinée ».
• Blue Elephant (non testé) → Institution gastronomique à Sathorn, connue pour son école de cuisine réputée.
• Royal Osha (non testé) → À deux pas du parc Lumphini, réputé pour ses présentations léchées.


Desserts
• Kor Panich → Réputé pour l’un des meilleurs de la capitale.
• The Gingerbread House → Jolie maison ancienne, bons desserts thaïs, idéal pour une pause sucrée.
Chiang Mai
Street food
• Chiang Mai Gate Market (marchés de nuit) → Pour les brochettes, les roti, salades épicées et desserts typiques.

Chiang Mai Gate.
Restos locaux
• Khao Soi Mae Sai → Une des meilleures adresses pour ce plat emblématique du Nord.
• Kat’s Kitchen → Cuisine variée et toujours du monde, un bon signe !
Cuisine raffinée
• The FACES Gallery & Gastro Bar → Ce n’est pas de la haute cuisine en tant que tel mais c’est bien présenté et le cadre est super donc vu la gamme de prix, abordable mais clairement pas « local », il mérite bien sa place ici.
Lampang
• Khanom Jeen Pa Bunsri (ขนมจีนป้าบุญศรี) → Une tuerie pour le Khao Soi, très local, à l’entrée de la vieille rue Talat Kao.

Khanom Jeen Pa Bunsri à Lampang.
Ko Lanta
• Chef Chalong Restaurant → Pour un Massaman curry parfaitement exécuté (et bien d’autres plats savoureux).
Phuket
Street food
• Lock Tien Food Court (Phuket Town) → Authentique et abordable, parfait pour goûter aux spécialités locales : Hokkien Mee, Satay, curry jaune…
Restaurants locaux
• โกต้าข้าวมันไก่ (Phuket Town) → Si vous voulez goûter un excellent Khao Man Gai.
• Raya Restaurant (Phuket Town) → Cuisine traditionnelle dans une belle maison en bois. Très réputé pour ses plats du Sud, notamment les currys jaunes ou le crab curry with rice noodles.

Rue de Phuket Town.
Cuisine raffinée
• Blue Elephant (Phuket Town) → Version chic de la cuisine thaïe dans un cadre colonial.
➜ Pour tester des currys bien présentés ou des plats inspirés de la cuisine royale.
Un peu partout en Thaïlande
Moo Ping
• Dès le matin, devant les 7/11 ou le long des trottoirs : pas besoin d’adresse, suivez simplement l’odeur du barbecue.
Roti
Vous en croiserez un peu partout lors de votre séjour, ils sont souvent présents aux abords des sites touristiques.
• En face du Wat Pho (Bangkok) → Une petite dame toujours présente, succès garanti.
• À l’entrée du Night Bazaar (Chiang Rai) → Bon spot pour une crêpe banane-chocolat le soir.
7️⃣ Les repas en Thaïlande : fonctionnement et bonnes pratiques
Manger en Thaïlande, ce n’est pas seulement découvrir des saveurs, c’est aussi s’adapter à des habitudes culturelles bien différentes de celles qu’on connaît en France.
Cela dit, ici, manger reste un acte simple, spontané et convivial. Pas besoin de suivre des règles strictes, mais connaître ces quelques codes peut vous éviter des malentendus… et vous faire gagner en confort.
Pas de baguettes ?
Contrairement à ce que pensent certains voyageurs, les Thaïlandais ne mangent pas avec des baguettes… sauf pour les soupes de nouilles d’inspiration chinoise (comme les Kuay Teow).
Dans la majorité des cas :
- La cuillère est l’ustensile principal, pour porter le riz et les aliments à la bouche.
- La fourchette sert à pousser les aliments dans la cuillère, mais jamais à piquer.
- Le couteau est absent, car la viande est généralement déjà coupée en morceaux.
À toute heure… mais pas toujours au même endroit
En Thaïlande, on mange à toute heure de la journée. Pas besoin d’attendre midi pile ou 19h. Il y a toujours un stand ou un resto ouvert quelque part. Il n’y a pas vraiment d’horaires fixes pour les repas.
Beaucoup de restos ouvrent dès l’aube pour servir les travailleurs, tandis que les marchés de nuit prennent le relais dans l’après-midi jusqu’à tard le soir. Et en cas de creux à n’importe quelle heure, il y a toujours un 7-Eleven (Seven), ouvert 24h/24, 7j/7.
Les plats n’arrivent pas en même temps
C’est une habitude à prendre : en Thaïlande, les plats sont servis dès qu’ils sont prêts, sans attendre que tout le monde soit servi.
Il est donc courant de voir son voisin déjà en train de manger pendant qu’on attend encore son assiette. Pas de panique : ici, personne n’attend pour commencer, et personne ne vous en voudra si vous faites pareil.

Un repas typique en Thaïlande.
Taxes et pourboires en Thaïlande
Voici quelques points à savoir avant de payer l’addition :
✔️ Les taxes et frais de service
- Dans les restaurants de rue et petites échoppes, le prix affiché est le prix final.
- Dans certains restaurants plus haut de gamme, des frais peuvent s’ajouter :
- 10% de service charge
- et parfois en plus, 7% de TVA (VAT)
Ces montants ne sont pas toujours inclus dans les prix affichés sur le menu, donc l’addition peut surprendre. Regardez bien en bas de page, c’est souvent écrit en tout petit.
✔️ Faut-il laisser un pourboire ?
Le pourboire n’est pas obligatoire. Mais si le service vous a plu, vous pouvez arrondir la note ou laisser 10 à 20 bahts en partant — un petit geste toujours apprécié.
Quelques mots utiles en thaï
Petite note : Les formules de politesse changent selon le genre : « Krap » pour un homme, « Kâa » pour une femme.
Français | Thaï (translit.) | Prononciation |
---|---|---|
Pas épicé | Mai phet | « Maï pête » |
Délicieux | Aroy | « Aroï » |
L’addition, s’il vous plaît | Check bin | « Tchèk-bine » Krap/Kâa |
Merci | Khop khun | « Khòp koun » Krap/Kâa |
Poulet | Gai | « Kaï » (le G est à mi chemin en G et K) |
Porc | Moo | « Mou » |
Riz | Khao | « Khao » |
Eau | Nam | « Nâam » |
Chaud | Ron | « Ron » (comme Ron Weasley) |
Froid | Yen | « Yèn » (comme dans Cheyenne) |
8️⃣ Mes conseils pour bien manger en Thaïlande
Voyager en Thaïlande, c’est s’offrir une avalanche de saveurs… à condition de ne pas passer à côté de quelques bonnes pratiques. Voici ce quelques conseils pour profiter au mieux de la gastronomie locale.
Ne pas avoir peur de la street food
Certains voyageurs hésitent à manger dans la rue par crainte des conditions d’hygiène. Oui, certains stands peuvent sembler un peu rustiques, voire « roots », mais c’est souvent là qu’on mange le mieux.
Un resto sans déco ou un stand à l’allure basique peut cacher une vraie pépite culinaire. C’est pas systématique, mais ça vaut le coup d’essayer ! La Thaïlande, c’est souvent l’inverse de l’assiette Instagram : ce qui ne paie pas de mine explose parfois en bouche.
Faites confiance à votre nez… et aux clients qui reviennent.
Exemple : Beaucoup des meilleures « Kuay Teow » (soupes de nouilles) ou de Pad Kra Pao incroyables sont servis dans de petits boui-bouis ouverts sur la rue.
Attention au piment !
Ce qui n’a pas l’air épicé … peut s’avérer en réalité un vrai challenge pour votre palais !
Si vous êtes sensible, demandez “Maï phêt” (pas épicé). Et encore… ce sera peut-être moyen-pimenté pour eux ! Pour du zéro piment, demandez “Maï saï prik” (sans piment du tout).
Sortez de votre zone de confort
Dans les zones très touristiques, certains restaurants occidentalisent les plats et gonflent les prix. Pour une vraie cuisine thaïe, cherchez les restos fréquentés par les locaux. Une carte griffonnée en thaï est souvent bon signe !
Et rappelez-vous : chaque région a ses spécialités. Profitez de votre séjour pour tester autre chose que le sempiternel Pad Thaï.
Un des meilleurs moyens de découvrir la gastronomie locale ? Partager plusieurs plats à table : un curry, une salade, un sauté… avec du riz, c’est le combo gagnant.
Ne pas hésiter à tester les boissons locales
Vu la chaleur, les boissons fraîches font partie intégrante de l’expérience culinaire. Vous trouverez partout :
- Les bières locales (Singha, Leo, Chang), parfaites en terrasse.
- Le cha yen : thé glacé à la teinte orange/ marron au lait concentré, très sucré mais rafraîchissant.
- Des smoothies préparés à la demande, avec ou sans yaourt/lait (qui peut être végétal).
- Du café, qu’ils préfèrent glacé par défaut ➜ Si vous le voulez chaud, mieux vaut préciser “hot coffee”.
Et les glaçons alors ?
Pas de panique : ils sont fabriqués en usine à partir d’eau traitée. Les glaçons industriels ont cette forme cylindrique avec un trou au milieu – c’est votre garantie qu’ils sont clean.
Enfin, n’hésitez pas à tester les jus de fruits frais pressés, vendus dans des petites bouteilles, souvent préparés sous vos yeux. Parfait pour une pause sucrée et rafraîchissante.
L’article vous a plu ? partagez sur le Pinterest !
