Pour la 4e fois, je me retrouvais de nouveau à fouler le sol du Laos. Et cette fois, je décidais d’y faire une petite excursion dans le nord, traversant la frontière depuis Chiang Khong (Houay Xai côté Laos).
Ne disposant pas de beaucoup de temps, Luang Namtha était un choix pratique, car depuis la frontière, un trajet en bus de « seulement » 4h, permet d’atteindre la petite bourgade. Ce qui n’est pas trop long compte tenu qu’au Laos, les distances sont généralement fastidieuses à couvrir.
Luang Namtha, petite bourgade bien tranquille
J’arrivais tard le soir la veille dans mon hôtel, je me contentais d’aller faire un tour au marché de nuit avec une voyageuse rencontrée au moment de prendre le tuk tuk entre la station de bus et le « centre ».

L’ambiance n’avait vraiment rien à voir avoir un marché en Thaïlande, je ne sais si c’était dû à l’heure qu’il était (près de 21h), mais y’avait vraiment plus grand chose et on se rabattait donc sur un dîner dans un « simple » restaurant des alentours.
On ne peut pas dire que Luang Namtha est connue pour son activité trépidante, comme le Laos en général d’ailleurs, ce n’est justement pas pour cela qu’on y va en général mais bien le contraire ! Retrouver un rythme posé, loin de l’agitation des villes. Comme j’en perds l’habitude ça fait toujours drôle de se retrouver dans un lieu aussi calme.
Pour la petite info, Luang Namtha est la province qui possède la plus grande superficie de plantations d’hévéa (arbre à caoutchouc) au Laos, qui en fait sa principale source de revenue.
Balade entre villages ethniques et nature
Le lendemain, je prenais une moto à louer, ayant repéré la veille une échoppe non loin du restaurant où j’avais dîné. On me filait une petite carte qui va bien et hop, c’était parti !
Histoire de comprendre là où je vous « emmène » dans cet article, je vous mets une carte retraçant mon parcours autour de la ville.
Le principal attrait de Luang Namtha, de par son côté assez isolé, c’est la possibilité de passer par des villages et y croiser ses habitants, composés de différentes ethnies dans les alentours. J’en croisais justement un, portant du bambou sur l’épaule, en me rendant vers mon premier lieu de visite, une petite cascade située à 5 km à l’est du centre (marquée <strong>Water Fall Nam Dee</strong>).



Comme souvent au Laos, dès qu’on s’éloigne des centres urbains, on mords vite la poussière, c’est ça aussi le charme du Laos 🙂 Arrivé à cascade, non loin du village de Nam Dee, une petite marche me menait au pied de cette dernière.
On ne peut pas vraiment dire que cette petite chute soit immanquable, mais la balade pour s’y rendre n’est pas désagréable pour autant alors pourquoi s’en priver…


Luang Namtha pendant les récoltes du riz
Après ça, je me dirigeais vers une toute autre direction, en croisant les grands champs de riz qui jalonnent la vallée autour de Luang Namtha. L’avantage d’y aller au mois de Novembre est que cela tombe pendant la période des récoltes, les champs de riz étaient alors d’une couleur dorée qui contrastait avec le bleu et blanc du ciel ainsi que le vert de la nature entourant la vallée, belle palette !






Outre la beauté visuelle qui s’en dégage, c’est aussi l’occasion d’observer les paysans à l’œuvre, et le moindre qu’on puisse dire c’est que ce ne sont pas des feignants. Quand on voit les surfaces qu’ils doivent couvrir, sous la chaleur (de « l’hiver » qui commence), je reste admiratif.
Mais il faut aussi dire qu’il y a de la main d’œuvre, hommes, femmes, tout le monde s’active pour terminer les récoltes. Je m’arretais plus d’une fois faire des photos car c’est le genre de scène que j’aime admirer.
Tentative de balade le long de la rivière Nam Tha
Quittant la route principale, je m’engageais vers un chemin de terre longeant la rivière Nam Tha, au sud de Luang Namtha. Mais le paysage ne m’emballant pas plus que ça et croisant peu de vie, je rebroussais chemin après quelques kilomètres pour remonter vers Luang Namtha, en passant cette fois par l’ouest.


Avec le recul, je sais pas trop ce qui m’avait amené là car vu du ciel, on voit bien qu’à part des plantations d’hévéas le long, y’a pas grand chose… (le seul village du coin étant à 4 km du carrefour avec la route principale).
Poumpouk Stupa
Je traversais un autre village avant d’arriver au pied d’un premier temple. En fait de temple, c’est surtout un chedi, un récent et un ancien tombé à terre, en ruine.
Un panneau explique que le vieux chedi date de la fin du XVIIe siècle et servait à délimiter une zone neutre, située entre les royaumes du Lan Xang (le fameux royaume du million d’éléphants, l’ancien nom du Laos) et son voisin, le royaume du Lanna (dont la capitale n’était autre que Chiang Mai).


Son état actuel est dû aux bombardements américains en 1966, qui ont ciblé la vallée de Luang Namtha dans ce qui était appelé alors « la Guerre Secrète ». Le Chedi récent a quant à lui été ajouté en 2003.


Comme souvent dans ce genre de configuration, on peut soit emprunter les escaliers bordés de Naga, soit le chemin bétonné qui mène directement à la plateforme où se trouve les deux chedis. La vue est pas mal, par contre c’est payant (5 000 Kip), après on peut se dire qu’on participe à l’effort d’entretien.

Samakkhixay Stupa
En remontant proche de la ville, toujours en restant à l’ouest, c’est vers un autre temple que je me rendais. En plus d’être gratuit (ça a peut être changé depuis, si vous avez la réponse je suis preneur !), celui-ci possédait aussi une bien jolie vue sur les rizières en contrebas, donc rien que pour ça, je le recommande chaudement.
Une partie du temple était en construction, tandis que le chedi doré, d’où l’on a un point de vue est bien terminé. Chose originale, il est creux, on peut ainsi y accéder y voir quelques statues de bouddhas à l’intérieur.


Après cette visite, j’avais (en gros) vu l’essentiel de ce qu’il y a à voir… Il était alors seulement 13h et après avoir hésité, je décidais de pousser la balade dans les alentours en me rendant vers Muang Sing, une petite localité proche de la frontière avec la Chine, encore plus au nord donc, une distance à parcourir de 60 km dont je ne manquerais pas de vous parler dans un prochain article 😉







Comment se rendre à Luang Namtha depuis la Thaïlande
Pour ma part, c’est depuis Chiang Khong en Thaïlande que je m’y rendais. Si vous êtes déjà au Laos, vous arriverez probablement depuis Luang Prabang, qui fait la liaison vers la frontière à Huay Xai et passe par Luang Namtha.
Depuis Chiang Khong, il y avait auparavant la possibilité de traverser la frontière en bateau. Ce n’est plus faisable pour les étrangers depuis la mise en service du nouveau pont de l’amitié qui traverse maintenant le Mékong à quelque 10 km au sud de la ville.
Notez qu’il y a 2 stations de bus, l’ancienne, vers le centre-ville de Chiang Khong et la nouvelle, près de la jonction menant au pont. C’est par la nouvelle station que je passais, sachant que j’arrivais en voiture, je pensais normal de pouvoir m’y garer le temps de rester au Laos…
Ce n’était en fait pas possible à la base mais j’ai heureusement pu m’arranger en payant 100 bahts pour se faire… (après je doute que ça concerne la plupart de ceux qui tomberont sur ce post).

C’est une nouvelle station de bus, mais qui ne dessert en fait que quelques destinations précises (genre Bangkok et Bokeo, l’autre nom de Huay Xai). Du coup, c’est archi désert, lorsque j’y étais, je fus absolument seul, et au moment de prendre mon billet, on avait l’air de me dire qu’il valait mieux que je me rende à l’ancienne station… De ce que j’en ai compris, cette nouvelle station ne dessert pas directement Luang Namtha.

Au final, j’ai bien eu mon billet, mais il me fallait donc attendre le bus, qui apparemment venait justement de l’ancienne gare et passait par là. En attendant le personnel m’avait « pris sous son aile » en m’offrant des nouilles instantanées tout en m’asseyant à leur côté, de l’autre côté du guichet…
Où dormir à Luang Namtha ?
Pour ma part j’avais choisi le Amandra Villa, un petit hôtel aux allures de chalet de montagne (du moins, à l’extérieur), qui faisait bien le taf pour à peine 10€ la nuit… Malheureusement les années ont passés (le covid aussi) et ce dernier n’opère plus….
Je vous mets toutefois deux options repérées (en même temps y’en a pas des masses réservable en ligne…)
- M.E Hotel : un hôtel moderne qui dénote avec le cadre campagnard de Luang Namtha
- Zuela Guesthouse and Restaurant : une bâtisse en bois un peu dans l’esprit de feu l’Amandra, pour les petits budgets


Luang Namtha en résumé
C’est tranquille, c’est la campagne, c’est le Laos. Faut pas s’attendre à être particulièrement émerveillé mais ça a son charme, et c’est en général ce qui plait avec le Laos justement.
Pas besoin d’être dans la surenchère du plus « amazing » point de vue, de cascades géantes, non, juste assister au train train quotidien des Laotiens avec leurs sourires, être entouré par des champs de riz, de la montagne et de l’air frais (on est pas trop en altitude, la ville n’étant qu’à 550 m, mais ses environs comprennent des sommets dépassant les 2 000 m).


Si j’avais eu plus de temps, j’aurais pu pousser les visites un peu plus loin, j’ai par exemple repéré le village de Namyang, qui demande à s’enfoncer une dizaine de kilomètres dans la montagne juste à l’ouest du Poumpouk Stupa.










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Connaissez vous le nord du Laos (en dehors de Luang Prabang bien sûr), vos avis, coup de coeur, ça m’intéresse !



5 Commentaires
Super vos photos !!
Merci !!
Ahh que c’est beau!!! Ca fait deux fois que je vais au Laos et à chaque fois j’évite d’aller dans le Nord, car j’ai peur d’avoir mal au coeur sur les routes en lacets hehe. Mais à chaque fois je me dis que je devrai y retourner pour aller visiter les villages ethniques de ce pays coups de coeur. Tes photos sont superbes… je crois que ca peut valoir la peine que je vaincre un peu cette crainte hehe.
Nous sommes actuellement à Luang Namtha. On est fatigués, je crois qu’on va juste louer un scooter et se ballader tranquillement dans la région 🙂
Profitez bien 😉