Contempler le lever de soleil au Phu Chi Fah
Si vous êtes matinal, ou du genre près à vous lever tôt pour admirer un spectacle de la nature, alors le Phu Chi Fah est une bonne option !
Il y a bien évidemment beaucoup de montagnes dans le nord de la Thaïlande, mais toute ne sont pas aussi facile d’accès. L’avantage du Phu Chi Fah est d’accéder au point de vue rapidement puisqu’il faut compter moins d’un kilomètre à pied depuis le parking (certes, en montée).
Une attraction populaire auprès des Thailandais
Comme toute les montagnes, le Phu Chi Fah est généralement prisé pendant « l’hiver », soit entre novembre et février. Car, outre la fraîcheur recherché par les citadins, l’avantage étant que l’on peut y observer une vue plus dégagée, avec en bonus cette brume matinale formant une mer de nuage.
L’inconvénient est que c’est une attraction qui devient populaire auprès des photographes et des Thais qui peuvent s’y rendre nombreux pendant cette saison. Dans la mesure d’y possible, il vaut mieux s’y rendre hors weekend, mais cela ne garantis pas moins de monde.
Toutefois, le monde en question part vite une fois le soleil, un minimum haut et à partir de 7h30, il ne restait plus que quelques photographes amateurs japonais, et moi.
Se rendre au Phu Chi Fah, une belle route qui vaut le coup !
La route menant au Phu Chi Fah est une attraction à elle seule. Pour ma part, j’y arrivais depuis Chiang Khong puisque je revenais de Luang Namtha au Laos.
Pour se faire, je longeais d’abord la route principale qui passe au pied des montagnes, la nationale 1020, puis je bifurquais sur la petite route 1155 qui grimpe assez sec d’un coup pour franchir la première rangée de montagnes.
Lors de ma première fois ici, la route était en mauvais état (c’était en novembre 2015) mais en y revenant seulement quelques mois plus tard (en mars de cette année), celle-ci venait d’être refaite.
J’ai vraiment apprécié ce bout de route, d’autant que j’y arrivais en fin d’après-midi, la lumière commençait donc à être intéressante et je m’arrêtais régulièrement sur le bord de la route immortaliser tout ça.
La route 1155 longe aussi la vallée qui siège entre 2 séries de montagnes. Il me fallait bifurquer pour continuer ma montée de l’autre côté en poursuivant sur une route montante pour rejoindre la 1093, et quelques kilomètres plus tard, j’arrivais dans la zone.
Il me fallait trouver un hôtel pour la nuit puisque l’idée était donc de voir le lever de soleil le lendemain matin.
J’avais repéré quelques hôtels la veille, mais je me suis fié à mon instant une fois sur place et m’arrêtais dans la cour d’un nouveau guesthouse possédant plusieurs petits bungalows perchés sur la colline, juste avant le coucher de soleil.
Un hôtel sans nom, mais marqué sur Google comme Phucheefa Forest Fire Control Project (ah bon…) dont voici l’emplacement :
A 400 bahts la nuit j’ai vite dit oui et profitais tout juste des dernières lueurs du jour avant de revoir les premières dans quelques heures.
Lever de soleil, toujours un plaisir
À vrai dire, je déteste me lever tôt… Sauf quand il s’agit d’aller admirer un lever de soleil. Là, la motivation n’est pas la même et c’est peu avant 5h que je me levais au garde-à-vous.
Sachant qu’il ne restait que 4 km pour arriver au parking, plus les 700 m de marche dans le noir jusqu’au sommet (prévoyez une lampe torche, éventuellement, vous pouvez en louer sur place moyennant 100 bahts, il me semble), j’arrivais dès 5h30.
[EDIT 2017 : Je laisse le compte rendu tel que vécu auparavant mais une petite mise à jour s’impose. Le parking a été complètement réaménagé et il faut maintenant obligatoirement emprunter un pick-up parmi ceux circulant le long de la route longeant le village pour monter au parking.
Le mieux est de prévenir votre guesthouse sur l’heure à laquelle vous souhaitez vous y rendre, ils passeront vous prendre.
Il faudra alors payer 30 Bahts / personne l’aller, et donc de nouveau 30 Bahts au retour…. Ils trouvent toujours un moyen de faire payer et c’est une tendance qui commence un peu à m’exaspérer…]
En arrivant si tôt et voyant le parking déjà bien plein, je déchantais un peu. Comme on était encore un peu tôt dans l’hiver et que c’était en semaine, j’osais espérer qu’il n’y aurait pas tant de monde… Loupé.
Quand bien même, c’est parti et je montais le chemin caillouteux. Après 500 m, je commençais à croiser des enfants, habillés en tenues traditionnelles. Ils sont là dès l’aurore pour récolter quelques sous avant d’aller à l’école.
Ils dansent et poussent la chansonnette à qui veut bien leur donner des bahts, chose que bien sûr, je ne vous recommande pas de faire puisque c’est les inciter à continuer…
Puis j’arrivais au pied de la fameuse falaise, symbole du Phu Chi Fah et où tout le monde s’agglutine. J’avoue être un peu perdu sur le coup (pour rappel, il fait encore tout noir) et ne savais pas trop où me mettre pour admirer le spectacle. Après avoir été jusqu’au sommet où je restais quelques minutes, je décidais que cela ne me convenait pas.
Je repérais en contrebas un petit lopin de terre avec quelques photographes en trépied. Je m’insérais là tranquillement et attendais la venue du soleil. Celui-ci dépassait enfin les nuages de l’horizon pour montrer son petit nez rouge aux alentours de 6h30, soit déjà une heure que j’étais là !
Les appareils crépitent à tout-va, je me trouve personnellement plutôt modéré ce jour-là (faut dire aussi que j’ai pas de trépied). Alors que les gens commençaient à bouger pour redescendre, je me décidais à changer de spot pour observer l’horizon, couvert par cette mer de nuage, qui fait justement l’attraction de ce lever de soleil au-dessus de la montagne, dans l’hiver Thailandais.
Profiter de l’air frais de la montagne
Je prenais encore quelques photos, alors que quelques irréductibles photographes japonais continuaient inlassablement de prendre des photos sous des angles multiples. Il faut admettre que le paysage nous faisant face est beau, le Laos à nos pieds, la montagne à nos côtés, fleuris par les fleurs jaunes hivernales et l’herbe encore bien verte de la fin de saison des pluies.
Une Thaie prends la pose en position de Yoga, je ne sais pas si c’est dans le cadre d’un cours de photo mais de ce que j’en vois, elle s’est vue ouvrir quelques bahts pour ça… un moyen d’arrondir ses fins de mois ??
L’air y est frais, sans être pour autant froid, mais nous sommes quand même à 1 628 m d’altitude. J’ai du mal à partir, car alors que je suis presque seul, on s’y sent bien ici. Je prenais le temps de déambuler dans les parages en suivant un chemin coupé dans la broussaille, espérant voir un point de vue de l’autre côté sur la vallée côté Thaïlande qu’on peut entre apercevoir, elle aussi encore couverte de brouillard.
Malheureusement, cela ne donnera rien d’autre qu’une petite promenade de santé, pas d’autres vues à l’horizon.
Il était presque 8h30 lorsque je revenais sur le parking, sur lequel sont alignés des échoppes de souvenirs et boissons tenues par des femmes d’une ethnie locale (essentiellement, Hmong).
Comment se rendre au Phu Chi Fah
Je ne vous étonnerais pas si je vous dis là encore, qu’il serait mieux et plus pratique de louer votre propre véhicule… Et suivez les indications dans l’article sur les routes à prendre, et suivez les panneaux puisque c’est plutôt bien indiqué.
Dans tous les cas, vous pouvez vous y rendre soit depuis Chiang Khong, soit depuis Chiang Rai (un peu plus loin, car à près de 100 km contre 60 environs depuis Chiang Khong).
Pendant l’hiver (la haute saison), vous trouverez des bus faisant la liaison entre Chiang Rai et le Phu Chi Fah, départ entre 7h15 et 13h, coût ; environ 100 bahts.
Autrement, la ville la plus proche est Thoeng, que vous pouvez rejoindre via une trentaine de bahts, puis de là, prendre un tuk-tuk, mais c’est pas le plus économique (comptez 700 bahts pour les presque 50 km jusqu’au Phu Chi Fah !). Peut-être y a t’il aussi des pick-up, soit transport public (songtaew) soit des particuliers à même de vous y emmener.
Les infos de ce paragraphe provienne surtout de l’expérience d’Aurélie (voir son article à ce sujet ici)
Quand se rendre au Phu Chi Fah
Pour voir la mer de nuage et parce que la nature y sera encore bien verte et fleurie, novembre est un très bon mois, de manière générale, l’hiver, entre novembre et février est la meilleure période pour s’y rendre.
En décembre / janvier notamment, éventuellement jusqu’en février, vous aurez l’occasion d’y voir des arbres à Sakura en pleine floraison, un joli plus en soit.
Pour y être retourné en mars, en saison chaude, la vue est juste brumeuse, l’herbe jaunis et donc manque d’attrait. D’un autre côté, les arbres étaient en floraison ce qui embellie quand même un peu la montagne, ce qui, en cette saison ressemble donc à ça :
Où dormir au Phu Chi Fah
Vous trouverez comme moi des petits resort le long de la route menant au camp de base du Phu Chi Fah Forest Park, quelques kilomètres en aval. Vous trouverez sinon des guesthouses ainsi que des restaurants au village au pied de la montagne.
J’ai notamment testé à 2 reprises un petit GH au bout du village à 700 Bahts la nuit (tout neuf lors de ma première venue.
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Alors, Phu Chi Fah ou Phu Chi Fah pas ?
Bozonnet
Bonjour et merci Romain pour ton blog précieux.
On est à Mae Salong et on envisage un lever de soleil au phu chi fa dans les prochains jours avec les enfants.
Pense tu que ça en vaille la peine en cette saison ? Il pleut pas mal depuis notre arrivée dans le Nord et la brume est aussi très présente…merci à toi et bonne continuation
Guillaume
Romain
Bonjour,
En cette saison ça pourrait être couvert et il n’y aura pas la mer de nuage…. Après la montagne est belle dans ce coin, vous pouvez aussi admirer la vue au Doi Pha Tang non loin de là si vous en avez la possibilité.
Steph
Salut, très jolies tes photos et bravo pour ton blog ! Je pars demain de Chiang Mai à Phayao et de Phayao à Chiang Kong. J’aimerais prendre la route 1093 celle qui est la plus proche du Laos. Pour la première fois je ne serai pas en moto, mais avec un petite toyota de location … Penses-tu qu’on puisse passer en voiture sur cette route ? Je ne parle pas de la 1055, mais bien la route 1093 qui à l’air bien raide … Merci d’avance pour ta réponse
Steph
Romain
Bonjour,
Merci pour le compliment ! Cette route est tout à fait praticable en voiture, je l’ai prise plusieurs fois en allant du Phu Chi Fah jusque Chiang Khong. Je connais pas la partie basse entre Phayao et le Phu Chi Fah du coup mais ça doit logiquement être du même acabit. C’est une route qui est superbe en tout cas, refaite sur certaines portions, il faut avoir de bons freins et à la descente, y aller vraiment doucement et en 1re car la pente est raide en effet.
Louise
Bonjour,
Votre blog est une mine d’information, merci!
Je souhaiterais me rendre à Phu Chi Fah depuis Chiang Kong en bus. Pouvez vous m’indiquer s’il en existe? La durée du trajet ainsi que son prix?
D’avance merci!
Lousie
Romain
Bonjour,
A ma connaissance il devrait y avoir 3 songthaews (les pick-ups taxi commun) partant de Chiang Khong à respectivement 7h30, 8h30 et 12h30. Le trajet dure environ 2 heures et coûte dans les 100 Bahts (si partagé), selon la demande, il pourrait être nécessaire de privatiser… Je ne sais pas d’où ils se prennent mais logiquement ça doit être au Chiang Khong Local Bus Station.