Les îles Similan : une excursion paradisiaque dans les Seychelles thaïlandaises
Nichées au large de la côte d’Andaman, les îles Similan constituent un véritable joyau naturel de la Thaïlande. L’archipel est composée de neuf îles et îlots, auquel se sont greffés deux autres îles (Ko Bon et Ko Tachai) pour former le parc national de Mu Ko Similan, crée au début des années 80. La région est réputée comme l’un des meilleurs sites de plongée au monde, grâce à une biodiversité marine exceptionnelle et des paysages à couper le souffle.
La meilleure période pour visiter le parc national de Mu Ko Similan s’étend de novembre à avril, lorsque la mer est calme et que les conditions météorologiques sont idéales. Notez que le parc est fermé durant la saison des pluies afin de permettre à la nature de se régénérer et pour des raisons de sécurité. Si ces îles sont souvent explorées lors d’une excursion à la journée (mon cas ici), il est également possible d’opter pour des séjours combinés de 2 jours +1 nuit, afin de profiter pleinement de ce petit coin de paradis. Dans ces cas, la nuit se fait sur le bateau et non sur une des îles comme c’était le cas auparavant.
Et même sans être amateur de plongée, une visite des Similan promet une expérience unique et une escapade inoubliable. Plongeons ensemble dans cette journée mémorable !
Mu Ko Similan : un parc national marin d’exception
1. Un trésor naturel protégé
Créé en 1982, le parc national des îles Similan (Mu Ko Similan National Park) s’étend aujourd’hui sur plus de 140 km², englobant à la fois des terres et des zones marines. Ce statut vise à préserver un écosystème exceptionnel, renommé pour sa biodiversité marine unique. Récifs coralliens vibrants, eaux cristallines et faune sous-marine spectaculaire attirent chaque année plongeurs et amoureux de la nature qui valent aux îles Similan d’être communément classées parmi les dix meilleures zones de plongée au monde.
Ces paysages, avec leurs plages de sable fin, eaux turquoise, et formations granitiques imposantes, rappellent irrésistiblement les Seychelles, Ko Similan, en particulier. C’est l’un des plus beaux sites que j’ai eu l’occasion de découvrir en Thaïlande.
2. Une ouverture saisonnière pour préserver l’écosystème
Cette richesse naturelle est toutefois fragile, ce qui a conduit les autorités à adopter des mesures strictes pour protéger l’écosystème et réguler l’accès. Il faut savoir que les îles Similan sont uniquement accessibles de novembre à mai. Durant la mousson, le parc national est fermé pour limiter l’impact environnemental et permettre à la faune et à la flore de se régénérer. C’est aussi une précaution de sécurité, car se rendre en pleine mer à cette période peut vite s’avérer risqué.
Pour préserver cet environnement unique, quelques règles sont à respecter :
- Ne rien prélever (coraux, coquillages ou autres éléments naturels).
- Les plastiques à usage unique sont strictement interdits afin de réduire la pollution.
3. Un archipel de carte postale
Le mot Similan provient du Yawi, un dialecte malais, et signifie « neuf », une référence aux neuf îles principales qui composent l’archipel d’origine, chacune identifiée par un numéro. En 1998, le parc a été agrandi pour inclure deux îles plus éloignées : Ko Bon (n°10) et Ko Tachai (n°11).
Le parc de Mu Ko Similan compte donc aujourd’hui 11 îles, mais les excursions classiques se concentrent principalement sur les îles originelles, autour de Ko Miang (n°4) et Ko Similan (n°8). Les trois îles du sud de l’archipel (n°1, n°2 et n°3) sont fermées au public pour protéger les tortues et autres espèces menacées, tandis que Ko Bon (n°10) et Ko Tachai (n°11), plus isolées au nord, sont accessibles via des excursions spécifiques, notamment axées sur la plongée.
Pour mieux comprendre l’organisation de l’archipel et leur localisation, voici une carte réalisée spécialement pour cet article. Il existe un léger flou dans les dénominations selon les sources : certaines considèrent que les îles n°5 et 6 forment un seul ensemble (Google Maps par exemple la désigne en « Ko Ha », donc numéro 5), tandis que d’autres identifient l’île n°6 comme un petit amas de rochers à la pointe sud-ouest de Ko Similan. Ces rochers sont localement connus sous le nom de Hin Pousar, ou « Elephant Head Rock » (le rocher à tête d’éléphant).
1. Ko Ha (n°5) : premier spot de snorkeling
C’est avec une certaine appréhension qu’on quittait le quai ce matin-là : en voyant la foule rassemblée au point de départ, je redoutais que cette journée, que je voulais mémorable, ne soit gâchée par une trop grande affluence. (Spoiler : elle sera mémorable, et le nombre de visiteurs sur place sera bien plus raisonnable que prévu, j’y reviendrai.)
Je reviendrai plus tard sur l’organisation de cette journée, mais entrons tout de suite dans le vif du sujet avec le premier arrêt, qu’on atteignait après un trajet d’1h20 en speedboat.
Comme mentionné plus haut, cette île englobe parfois Ko Hock (n°6) selon les sources. Mais c’est bien au pied de Ko Ha (qui signifie littéralement ‘île cinq’) que nous avons jeté l’ancre pour démarrer cette journée de snorkeling. L’île se résume ici à un amas rocheux couvert d’un peu de verdure, formant un terrain idéal pour la flore locale et un écosystème sous-marin d’une richesse incroyable.
Je suis vite rassuré (et soulagé) une fois sur place : le site est loin d’être bondé, avec peu de bateaux dans les environs, à part un deuxième speedboat de la même compagnie que le nôtre (Sea Star). On n’était d’ailleurs guère plus d’une vingtaine à bord, ce qui permettait de profiter de l’expérience dans une ambiance paisible.
On nous annonce 45 minutes pour explorer ces eaux translucides. Le temps que tout le monde se jette dans le bain, on avait l’impression d’avoir le spot pour nous seuls… Même si ça s’est un peu plus rempli par la suite, il n’y avait que deux bateaux présent sur place. Je ne me fais pas prier non plus pour sauter dans l’eau et en profiter à mon tour.
D’ordinaire, l’eau n’est pas trop mon élément. Mais avec ces couleurs, c’était trop tentant, et je savais qu’elle serait déjà bien chaude sous ces latitudes. Pour cette première session de snorkeling, je m’élance un peu sans réfléchir, sans gilet… mais je réalise vite qu’une demi-heure de nage lente en surface, même dans une mer assez calme, peut être plus épuisante qu’il n’y paraît.
Au prochain arrêt, je me promets de porter le gilet de sauvetage : il facilite l’effort et permet ainsi de se concentrer davantage sur la contemplation des fonds marins (et cela n’a rien à voir avec le fait de savoir nager ou non).
Mon plus gros regret ? Ne pas avoir emporté une GoPro (tout simplement parce que j’en n’ai pas) ou un caisson étanche pour mon téléphone (j’aurais dû investir…). Je n’ai donc aucun cliché à vous montrer, mais ma mémoire, elle, s’en souviendra longtemps !
Ce que je peux vous décrire, c’est un véritable festival de couleurs, du bleu, du jaune, du gris, : des poissons-perroquets, des poissons-clowns (les fameux « Nemo »), des espèces de mérous et une myriade d’autres poissons dont je serais bien incapable de vous donner les noms… Franchement, moins d’une heure dans ce décor, ça file à une vitesse folle !
2. Ko Miang (n°4) : pause déjeuner et exploration express
C’est un peu avant 11h30 qu’on débarque sur la magnifique plage de Ko Miang, après une courte navigation puisque Ko Ha n’est qu’à 300 m du rivage de Ko Miang. Même si on sort à peine de l’eau, ça donne envie de s’y remettre direct tellement le cadre est idyllique.
En suivant le balisage, on rejoint facilement l’espace restauration. Sur le même principe que les « food courts », courants ici en Thaïlande, on a le choix entre plusieurs plats à base de légumes, viandes et fruits de mer. J’ai faim et je veux surtout explorer un minimum l’île : autant dire que je n’ai pas traîné pour manger.
Une fois repu, on s’engage sur le chemin qui mène à l’autre plage de Ko Miang, sobrement appelée Had Lek (« la petite plage »), alors que celle où l’on arrive serait Had Nah. La balade, d’à peine 400 mètres à travers la forêt tropicale, nous mène rapidement à destination. Le parcours monte un tout petit peu mais tout se fait à l’ombre, vraiment aucune difficulté.
Vers mi-chemin, on traverse un petit pont en bois même si à cette saison, le ruisseau censé couler en dessous est inexistant. On croise peu après un panneau nous apprend qu’une espèce rare de pigeon vit ici : le pigeon de Nicobar, originaire des îles de l’océan Indien. Bien plus coloré que son cousin citadin, ce volatile, aussi appelé Nicobar à camail, est en réalité un proche parent du célèbre Dodo de l’île Maurice, disparu depuis plusieurs siècles.
Arrivés à Had Lek, on découvre les logements des rangers qui surveillent l’île. Le point trèèès agréable, c’est qu’il n’y a personne… Enfin presque, mais on est même pas une dizaine réparti sur toute la plage, autant dire personne à l’échelle des Similan.
On profite de ce moment à part dans une plénitude absolue. Mais comme toutes les bonnes choses, ça ne dure pas : après 15 petites minutes, on rebrousse chemin, un peu pressés par le timing incertain (on nous annonçait environ une heure sur l’île).
Sur le retour, en levant les yeux dans les arbres, je remarque des taches noires. En zoomant avec mon téléphone, je réalise qu’il s’agit d’une grappe de chauve-souris arboricoles.
Par manque de temps, je n’ai pas pu me rendre au point de vue indiqué en hauteur de Had Lek. Je ne sais pas combien de temps il aurait fallu pour y accéder, mais la vue sur l’île semblait valoir le détour. Tant pis, on ne peut pas tout avoir…
De retour vers la grande plage, je m’amuse à observer certains arbres dont les racines, ressortant du sol, donnent l’impression de flotter au-dessus du sable. Il nous restait à peine 10 minutes pour profiter de cet environnement sublime.
Le sable, doux et légèrement rosé, ajoute encore à la magie du lieu. En face, Ko Payu (île n°7) se dessine clairement à l’horizon. Le soleil, lui, brille sans excès : la température est idéale, et on ne pouvait pas rêver mieux comme météo. Même là, le calme ambiant reste étonnant.
En tout, on aura passé 1h20 sur Ko Miang. Il est un peu avant 13h, et alors qu’on s’apprête à quitter les lieux, je contemple une dernière fois ce ciel bleu à peine voilé et cette eau couleur émeraude, si claire. La journée, pourtant à peine entamée, semble déjà parfaite en soi.
3. Ko Ba Ngu (n°9) : deuxième spot de snorkeling
Pour ce trajet, on effectue la plus longue distance de la journée (hors aller-retour) : une dizaine de kilomètres pour rejoindre le prochain spot de snorkeling, situé au pied de Ko Ba Ngu, dernière île principale au nord de l’archipel. Mais grâce à la vitesse du speedboat – c’est que ces engins en ont sous le capot – il ne nous faut qu’une dizaine de minutes depuis la belle plage de Ko Miang et atteindre notre destination.
Les abords de l’île, eux, restent fidèles au style des Similan, avec leurs gros rochers granitiques. Mais Ko Ba Ngu est bien plus imposante que la petite île de Ko Ha, où nous avions fait notre première halte.
Le cadre qui nous entoure est superbe, mais on est là pour admirer ce qu’il y a sous l’eau… On a de nouveau droit à 45 min. Pas trop le temps de tergiverser et tout juste le temps de nous équiper que nous revoilà dans ces eaux limpides, avec cette fois mon gilet sur le dos.
Et que c’est appréciable ! On peut ainsi se laisser flotter, et avec quelques coups de jambes, se déplacer tranquillement, en détente, pour observer sans effort l’animation du fond de mer, car là encore, les rochers immergés offrent un habitat idéal pour une faune et une flore sous-marines foisonnantes.
La surprise viendra vers la fin de cette session de snorkeling, et non des moindres, je me suis retrouvé encerclé par une nuée de petites méduses ! Je n’ai pas vu de tentacules donc je pense qu’elles étaient d’autant inoffensives que je n’ai rien senti le temps de revenir au bateau.
Mais autant dire que lorsque je me suis rendu compte qu’il en arrivait tout plein, apportées par le courant, je n’ai pas demandé mon reste pour terminer cette baignade un poil plus tôt. Il est presque 15h, l’heure de rejoindre de notre dernière étape.
4. Ko Similan (n°8) : le clou du spectacle sur une île paradisiaque
Depuis Ko Ba Ngu, il n’y a que 2 km pour rejoindre la dernière étape du jour, situé au nord de l’île principale, Ko Similan, qui donne son nom à l’archipel. Et autant vous dire que l’arrivée sur la baie d’Ao Kuerk (aussi appelée Donal Duck Bay), est pour ainsi dire, spectaculaire.
Imaginez le tableau : le contraste entre le bleu du ciel, la mer toujours aussi magnifique avec ses reflets teintés de vert clair, et le gris des énormes blocs granitiques. L’un d’eux, un rocher iconique surplombant la baie, semble suspendu tel un trophée. C’est une image qui est faite pour durer.
Et à ce plaisir déjà immense s’ajoute le privilège de débarquer sur cette belle plage de sable blanc et fin, pratiquement seuls au monde. Mais pas le temps de rester en béatitude sur le rivage : je profite d’être parmi les premiers à poser pied pour filer directement vers le fameux point de vue de l’île, avant que la foule ne s’y presse. Après tout, je ne sais pas combien de temps on pourra profiter de ce calme apparent.
À l’ombre des arbres bordant la plage, on découvre une petite zone aménagée, avec même une supérette locale où l’on peut acheter des fruits, des boissons ou de quoi grignoter si ce que propose votre tour operator ne suffit pas à vous rassasier.
Le chemin menant au point de vue est indiqué par un panneau « Sail Rock Viewpoint Trail » — le rocher est donc associé à la forme d’une voile, très bien, allons voir ça de plus près. Le trajet est court, à peine 150 m. Ça grimpe un peu, mais c’est bien balisé : une rampe et quelques escaliers en bois facilitent le début de l’ascension, avant de laisser place à un sol plus naturel.
Il faut simplement surveiller les racines d’arbres qui serpentent sous nos pieds et faire gaffe à la tête car on passe sous quelques rochers, surtout vers l’arrivée puisqu’il y a un passage entre deux blocs où il faut bien se pencher. Une petite ascension qui dure à peine 10 minutes.
J’ai bien fait de m’y rendre direct, car en arrivant, on est seul si ce n’est une accompagnante de notre bateau, le seul visible à ce moment-là dans la baie. Elle prend son rôle très à cœur lorsqu’elle nous propose d’immortaliser cette vue paradisiaque, nous faisant poser sous plusieurs postures et angles.
Au sommet, vous verrez des passerelles et autres escaliers qui permettent de facilement circuler autour des gros rochers. D’un côté, en regardant la plage en bas, c’est tellement vide qu’on peut littéralement compter le nombre de personnes présentes (17 si vous êtes attentif), que du bonheur.
J’ai pris 20 bonnes minutes pour contempler le paysage depuis ce spot privilégié et enchaîner les photos tant que l’endroit est encore quasiment désert. En approchant la star de l’île, le « Sail Rock », on se rend mieux compte de sa taille imposante. C’est étonnant de voir l’équilibre sur lequel reposent ces géants, comme si l’on était face à un cairn géant ou une partie de Jenga grandeur nature. Au choix !
Face au « Sail Rock », on aperçoit une pointe de terre qui s’avance vers la mer. C’est sur cette langue de roche que se trouvent d’autres blocs de granite célèbres, ceux qui ont inspiré le surnom anglophone de cette baie : Donald Duck Bay. Et pour cause, leur forme, vue de profil, rappelle la tête et le bec du célèbre personnage Disney.
Sur le côté enfin, Ko Ba Ngu d’où l’on arrive se dessine très clairement. Une fois satisfait, il est temps de redescendre, car je vois déjà deux autres bateaux s’approcher des côtes.
De retour en bas, madame profite des toilettes mises à disposition, pendant que je fais une pause à l’ombre des arbres. Là, je remarque un beau spécimen de varan, qui se balade à son rythme entre les tables de pique-nique disposées ici.
Ni moi ni personne ne semble perturbé par cette présence, si commune en Thaïlande. Pendant ce temps, un groupe de touristes – probablement des Thaïlandais du Sud ou des Malaisiens – immortalise le moment devant le panneau « Mu Ko Similan National Park ».
Enfin, retour sur la plage de Ko Similan. Le sable est tellement blanc qu’il en éblouit presque les yeux (mes lunettes se teintent, mais ce ne sont pas vraiment des lunettes de soleil…). Le timing est parfait : pendant qu’on savoure la tranquillité sur la plage, je distingue déjà au sommet un groupe de touristes agglutinés autour du « Sail Rock ».
Comme on avait encore un peu de temps devant nous, on a fait la balade jusqu’au bout de la plage, histoire de se poser à l’ombre d’un autre roc imposant. 15 minutes de rêverie, à guetter les petits bernard-l’ermite qui s’activent sur le sable chaud.
Il est presque 15h30. Je profite de ces précieux derniers instants sur Ko Similan les pieds dans l’eau. Après 1h20 de sérénité sur place, il est temps de dire au revoir à ce petit paradis et, doucement, revenir sur terre.
Comment se rendre aux îles Similan
Similairement à la baie de Phang Nga (dont je viens de réécrire entièrement l’article), le plus simple est de vous rendre au moins à Phuket par défaut, vous trouverez déjà largement de quoi organiser l’excursion sur place. L’alternative évidente étant Khao Lak étant donné que les îles Similan sont au large de cette localité et les tours partent essentiellement depuis le quai de Thap Lamu.
Outre un gain de temps évident, dormir plus proche vous fera bénéficier d’un tarif légèrement moins cher. Depuis Phuket, vous aurez déjà une bonne heure de route pour rejoindre Khao Lak, et les premiers départ ont lieu à partir de 5h45, ouch !
1. Se rendre à Phuket
Phuket est facilement accessible depuis les principales grandes villes thaïlandaises (à commencer par Bangkok et Chiang Mai) grâce à son aéroport international. Ce dernier est aussi directement accessible depuis l’Europe avec des vols direct possible comme Paris -Phuket ou même Nice – Phuket via la compagnie nationale Thai Airways.
- En avion : Depuis Bangkok, comptez environ 1h30 de vol. Des compagnies comme Thai Smile, AirAsia ou Nok Air proposent des tarifs très abordables.
- En bus ou voiture : Depuis Bangkok, le trajet en bus prend environ 12 heures. Si vous louez une voiture, le temps de route est similaire.
- En train : peu pratique car pas direct, le train le plus proche s’arrête à Surat Thani, de là il faudrait faire la jonction en bus ou van.
2. Se rendre à Khao Lak
Khao Lak est facilement accessible depuis Phuket mais peu également être joint depuis Surat Thani si jamais vous arrivez depuis le golfe de Thaïlande (Samui, Ko Phangan en tête).
- Depuis Phuket : Comptez environ 1h30 (70 km) si vous louez une voiture ou prenez un bus/minivan.
- Depuis Bangkok : Vous pouvez prendre un vol direct pour Phuket, puis rejoindre Khao Lak par la route.
- Depuis Surat Thani : Vous aurez des bus ou minivan, comptez de l’ordede 2h30 de trajet.
Vous pouvez réserver votre transport depuis Phuket via l’outil de recherche :
Peut-on visiter les îles par soi-même ?
À cette question, la réponse est NON. Pour deux raisons essentiellement :
La réglementations du parc national : Les îles Similan font partie du parc national de Mu Ko Similan, c’est donc une zone protégée avec des réglementations strictes visant à préserver l’écosystème fragile de l’archipel. L’accès aux îles est contrôlé, et les autorités du parc imposent des restrictions sur les types de bateaux autorisés à accoster. Les bateaux longtail traditionnels ne répondent pas aux normes requises pour opérer dans ces eaux, ce qui peut limiter leur accès.
Logistique et sécurité : Les îles Similan sont situées à environ 65 kilomètres au large de la côte de Khao Lak, ce qui représente une distance considérable à parcourir en bateau longtail, généralement conçu pour des trajets plus courts et côtiers. Les conditions en mer peuvent être imprévisibles, et les longs trajets en bateau à longue queue peuvent poser des risques pour la sécurité. De plus, ces bateaux ne disposent pas toujours de l’équipement de navigation et de sécurité nécessaire pour de telles traversées.
Choisir son excursion aux Similan
La plupart des excursions se déroulent sur une journée complète, au départ du quai de Thap Lamu. Chaque compagnie dispose généralement de son propre quai, réparti le long d’une bande côtière de 700 m. Voici quelques compagnies reconnues :
À la journée :
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- Wow Andaman : ils n’ont pas de site mais comme c’est destiné au tourisme domestique, ils ont une page Facebook, depuis laquelle il est possible de réserver. Leur avantage, outre des tarifs compétitifs, c’est d’utiliser un catamaran au lieu des classiques « speedboat », ce qui apporte un confort indéniable (le revers étant d’être plus nombreux).
- Love Andaman : ils sont un poil plus cher proportionnellement mais ont une excellente réputation, vous avez le détail du programme ici. Attention à ne pas les confondre avec « We Love Andaman », une agence au nom similaire offrant aussi cette prestation. Elle n’a pas mauvaise réputation en soi mais je tiens à nuancer la différence.
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Tarif indicatif :
Entre 3 000 et 4 000 Bahts, selon le niveau de confort et la taille du groupe.
⚠️ ATTENTION : Typiquement, si le tarif tourne autour des 3 000 bahts, il est peu probable que l’entrée au parc national soit incluse (500 bahts à payer séparément dans ce cas), vérifiez bien si le tarif inclut le ticket pour Mu Ko Similan.
Programme typique d’une journée aux Similan :
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- Prise en charge depuis votre hôtel à Phuket ou Khao Lak.
- Petit-déjeuner léger au quai avant le départ.
- Deux arrêts snorkeling : masque et tuba fournis.
- Déjeuner buffet : souvent organisé sur Ko Miang (n°4).
- Visite de la plage et du point de vue iconique sur Ko Similan (n°8).
Package 2 jours + 1 nuit :
Comme je l’évoquais dans l’intro, pour ceux qui souhaitent prolonger l’expérience et passer la nuit sur place, des options plus immersives existent. Mais s’il y a des excursions incluant une nuit (ou plus); il n’est à ce jour, plus possible de dormir sur les îles elle-même, l’hébergement se faisant maintenant sur les bateaux.
De ce fait, ce sont évidemment des bateaux plus larges que les speedboats habituels, et des excursions plutôt prévues pour des sorties en plongée (même si ne faire que du snorkeling est aussi possible).
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- Khao Lak Explorer : C’est une référence à Khao Lak si vous planifiez d’y faire de la plongée ou passer votre PADI. Ils sont présent depuis plus de 10 ans et petit plus important, c’est une agence avec des instructeurs francophone. Voir un exemple de leur programme sur cette durée : Khao Lak Explorer 2J + 1N
- Sea Star : le tour operator que j’avais choisi propose également des combinés journée + nuitée, également sur un bateau plutôt axé pour la plongée en bouteille (voir ici).
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Organisation de ma journée avec Sea Star
Pour vous donner une idée concrète, voici comment s’est déroulée ma journée, dans son organisation, avec Sea Star, la compagnie que j’avais choisie. Comme notre hôtel était très proche du quai de Thap Lamu, on est venu nous chercher à 8h00 (exit le réveil à 5h du mat’ !).
À peine 15 minutes plus tard, on était sur place (on aurait même pu y aller par nous même mais bon, comme le transfert était inclut…). Là, on débarque dans ce qui s’apparente à une sorte de grande cantine ouverte, où du monde est déjà en train de s’activer autour. Et pour cause : c’est là que se prend le fameux petit-déjeuner inclus dans l’excursion.
Par curiosité, j’ai jeté un œil sur Google Street View et depuis notre passage, la grande salle a été cloisonnée et climatisée. Ils ont aussi ajouté des tables et bancs à l’extérieur pour ceux qui préfèrent profiter de l’air chaud ambiant.
À un moment, l’agitation parmi les membres du staff signale que les choses s’accélèrent. Après un rapide briefing et un listing pour répartir les participants en fonction des excursions choisies, tout s’organise efficacement. Il ne reste plus qu’à rejoindre leur quai privé, situé à 100 m de là, pour embarquer.
Parti en speedboat à 9h00, on revenait à quai en fin d’après-midi, peu avant 17h. En comptant le temps des trajets aller-retour, on a donc passé environ 5 heures sur place, entre 10h30 et 15h30.
C’est à ce moment que je reviens sur une remarque faite en début d’article : au point de ralliement, j’ai trouvé qu’il y avait bien plus de monde que ce à quoi je m’attendais. Certes, je savais que les Similan étaient populaires, mais nous étions en pleine période de restrictions dues au Covid. C’est d’ailleurs ce qui m’avait décidé à faire cette excursion à ce moment-là.
Sur le moment, en voyant autant de gens, j’ai été un peu déçu… jusqu’à ce que je réalise que ce point de ralliement est utilisé pour toutes les excursions de la compagnie ! Tout le monde ne partait donc pas pour les Similan : certains allaient aux îles Surin, d’autres probablement vers Ko Bon et/ou Ko Tachai.
Enfin, pour éviter que tous les visiteurs se retrouvent aux mêmes endroits en même temps, la compagnie a une organisation bien pensée. Certains bateaux effectuent l’ordre des visites différemment ou à l’envers, ce qui permet de limiter l’affluence sur chaque spot. Cela explique pourquoi on n’a pas eu cette impression de foule, sauf lors de la pause-déjeuner sur Ko Miang.
Tarifs et détails pratiques
On avait le choix entre un speedboat (3 700 bahts par personne) ou un catamaran (4 200 bahts), plus confortable. J’ai choisi le speedboat, comme vous l’aurez deviné, et on a eu droit à deux petites ristournes :
- Réduction « locale » : 200 bahts en moins parce qu’on logeait à proximité.
- Tarif thaïlandais : 400 bahts en moins pour Jitima, car l’entrée au parc national est moins chère pour les résidents thaïlandais.
Au final, cela revenait à 3 500 bahts pour moi et 3 100 bahts pour elle, soit un total de 6 600 bahts pour deux personnes.
Si le devis inclut bien l’entrée au parc national, notez qu’il faut la régler séparément sur place (500 bahts par personne). Le staff de Sea Star collecte cette somme car ils la remettent plus tard dans la journée aux rangers du parc national, présents sur l’île pour surveiller la zone.
Conseil général :
Il est recommandé de réserver à l’avance, surtout pendant la haute saison touristique, et de vérifier les avis des voyageurs pour choisir la compagnie qui correspond le mieux à vos attentes.
D’autres exemples de tours :
Où loger pour se rendre aux Similan
Deux points de chute sont les plus évidents ici :
- Khao Lak
- Phuket
1. Dormir à Khao Lak
C’est l’option la plus logique, puisque c’est la plus proche du quai de Thap Lamu. Selon l’hôtel où vous séjournerez, comptez en moyenne 20 minutes de transport le matin. Khao Lak (dont je parle plus en détail ici) s’avère plus sauvage et plus calme que les plages du sud de Phuket. Une option idéale pour ceux qui recherchent un cadre paisible.
– Mon choix d’hôtel à Khao Lak –
Pour ce séjour, j’avais opté pour l’hôtel suivant : The Briza Beach Resort. Bien qu’il commence à accuser le poids des années et mériterait une rénovation, cela reste un bel établissement, bien noté, avec une plage presque privative, partagée avec seulement quatre autres hôtels de luxe. Et surtout, sa situation est idéale : à seulement 10 minutes en voiture des quais de Thap Lamu, parfait pour éviter un réveil trop matinal avant l’excursion.
Ce choix nous a aussi permis de profiter de la plage en soirée, la veille de l’excursion, et de tester un excellent restaurant local situé juste à côté : Nana On The Beach, que je recommande chaudement.
Pour trouver votre hébergement idéal à Khao Lak
2. Dormir à Phuket
Si vous préférez un peu plus d’animation ou simplifier votre séjour en choisissant un seul hébergement pour explorer la région, Phuket est un bon choix stratégique. Il faudra se lever plus tôt pour visiter les Similan, mais vous bénéficierez d’un large éventail d’options pour le style de plage et le type d’hébergement.
L’occasion de rappeler que visiter sa ville, Phuket Town, est une belle expérience à ne pas manquer, avec son architecture sino-portugaise et son ambiance unique.
Pour ceux qui envisagent de séjourner à Phuket, le choix de l’emplacement est crucial : entre les plages animées comme Patong, Kata et les coins plus calmes comme Nai Harn ou Kamala, chaque zone a ses atouts. Si vous hésitez, je vous invite à consulter mon guide complet sur où dormir à Phuket, qui vous aidera à choisir l’endroit parfait selon vos préférences et votre style de voyage.