Pour cette 2e journée, nous devions rejoindre Bodhgaya, lieu important pour les Bouddhistes puisque c’est là que le Bouddha aurait pratique sa méditation sous l’arbre sacre de la Bodhi avant de finalement atteindre le Nirvana.
Nous partions de bon matin en taxi (150 Rs) vers la gare de Howrah, non loin de notre hôtel, traversant au passage le fameux pont de Howrah.
Le pont construit entre 1937 et 1943 est le 6e plus long du monde dans sa catégorie (type cantilever, c’est à dire avec poutres en porte-à-faux). Large de 30m pour une portée de 457m traversant la rivière Hooghly, un des bras du Gange, le pont supporte un trafic journalier de quelque 80 000 véhicules, 1 million de piétons et quelques milliers de bovins…
Le train en Inde, bondé ou pas ?
À peine on pose le pied devant la gare qu’un porteur se propose de porter mon sac, sur le moment, je me dis que je peux porter mon sac et à la fois, je me dis pourquoi lui « piquer » son gagne-pain, le voilà donc qui trace vers notre train après qu’on lui ait notifié notre destination.
À savoir que la gare de Calcutta est celle qui a une des fréquentations les plus importantes au monde, autant dire qu’il y a du monde dans les parages.
Pas trop eu le temps de voir la gare donc puisqu’on arrivait et montait direct dans notre train qui était déjà à quai. Le train quittait la gare une grosse demi-heure plus tard. Nous étions en seconde classe, la « légende » comme quoi les trains indiens sont bondés à ne plus savoir où se mettre (dixit sur le toit) est bien loin nous concernant.
Chacun a sa place attribuée et si quelques personnes squatteront le même coin de cabine avant le départ, une fois le train parti, chacun regagnait ses quartiers et le voyage se passa sans encombre. On mangeait notre repas dans le train alors qu’un mec passait vendre des sachets de poulets, 95 Rs le déjeuné.
En arrivant à la gare de Gaya, nous nous disons autant prendre notre billet pour Varanasi, notre prochaine étape. Billet pour un train de nuit le surlendemain. Y avait pas grand monde et pourtant se fût long…
Entre les Indiens sans gênes qui passent devant pour demander quelque chose, le seul guichet (le n°7) dispo pour les résas qui prenait vraiment son temps, on prendra notre mal en patience, mais on obtiendra bien notre billet, couchettes, obligé de prendre une classe supérieure faute de place, on en aura pour 3 730 Rs.
On remarque que les gens s’entassent dans les couloirs et autres en attendant, je ne sais quel train, car eux n’ont pas de réservations, forcement moins cher, et arrivent le plus tôt possible pour être sûr d’avoir une place.
Une fois ceci fait nous pouvions enfin rejoindre Bodhgaya, après un trajet en tuk tuk, seulement 150 Rs, car partagé avec quelques autres Indiens au passage.
Dormir dans un temple, mode d’emploi
Notre objectif pour Bodhgaya était de dormir dans le temple Thai principal, sachant que pour les Thaïlandais, c’est d’autant possible que c’est gratuit, repas compris.
On se présenta donc au temple, malheureusement, on nous explique qu’un groupe de moines étant présent au temple en ce moment (Bodhgaya étant un haut lieu de pèlerinage pour les bouddhistes) toutes les chambres sont indisponibles.
Ok… On repart donc vers un autre temple Thai un peu loin où l’on nous conseille d’aller.
Jitima explique a une nonne passant par la notre situation, elle nous dis qu’elle va chercher un responsable… Ne la voyant toujours pas revenir après plus d’une demi-heure, on se décide à partir.
N’ayant pas d’hôtel et souhaitant vraiment faire des économies, on décide de retenter notre chance au premier temple, ceux-ci nous ayant dit qu’ils allaient voir ce qu’ils peuvent faire et miracle, ils nous ont trouvé une pièce où dormir !
Évidemment, c’est très sommaire, un matelas tout fin, dure, pas de drap, pas de couverture rien, on a tout de même une salle de bains à proximité.
Mais c’est somme toute parfait pour nous, Jitima se sent comme à la maison au milieu de ses camarades et le repas étant compris cela nous permet de goûter à autre chose que des currys dont nous commencions à en faire une overdose après tout ce que l’on avait ingurgité au Sri Lanka.
Petite leçon de bouddhisme
Bodhgaya a des allures de village bien qu’ayant près de 31 000 habitants. Faisant partie du district de Gaya (d’où nous sommes arrivés avec le train, à quelque 20km de là) dans la province du Bihar, la petite ville est comme je le disais plus tôt un haut lieu de pèlerinage bouddhiste, la raison étant qu’il s’agit du lieu où le prince Siddhartha Gautama, celui qui deviendra le Bouddha, a atteint « l’illumination ».
Bouddha qui est en fait un « titre » désignant celui qui, de par sa sagesse, a réalisé l’Éveil (bodhi), c’est-à-dire atteint le Nirvana. C’est aussi défini comme une sorte de conscience élevée et de connaissance suprême et celle d’une paix intérieure totale et permanente.
Dans la croyance Bouddhiste, atteindre ce stade met fin aux cycles des réincarnations et l’on peut enfin atteindre le paradis.
Promenade dans les rues de Bodhgaya
Pour notre part, point de méditation et autre moment de détente, mais une marche dans les ruelles de Bodhgaya où la pauvreté vous frappe de plein fouet. Les enfants vous sourient allègrement, sans forcement faire la manche, plutôt juste le plaisir simple de se faire prendre en photo, d’avoir un peu d’attention.
Nous irons en « reconnaissance » jusqu’autour du temple de la Mahabodhi, là où se trouve l’arbre de Bodhi sous lequel donc Bouddha… Bon ben, je ne vais pas me répéter…
Après cette balade nous reviendrons en rickshaw (40 Rs) vers le temple pour prendre notre repas juste avant que ceux-ci ne ferment le service (on est évidemment tenu à des horaires fixes) puis on repartira un petit coup vers le Mahabodhi, de nuit cette fois, histoire de faire une balade digestive et parce qu’il n’y a rien d’autre à faire dans les environs…
Avant de nous coucher, nous resterons un peu dans le café du temple Thai, avec les moines amusés par ma présence dont certains prendront des photos (j’ai perdu les miennes après que la carte mémoire de mon téléphone soient corrompues…).
Temple oblige, on « n’achète » pas à proprement parlé les boissons disponibles, on fait un « don » en glissant ses pièces et/ou billets dans la boite prévue à cet effet.
Laurent
Ah le pont de Howrah, ça me rappelle une méga prise de tête avec un flic. Je venais juste de prendre le pont en photo et … c’est interdit de prendre un pont en photo en Inde ! Intérêt stratégique ils appellent ça. Pas qu’en Inde d’ailleurs, je crois que la même loi existe toujours en France, en théorie. Et mon nouveau pote le flic veut que je lui donne la pelloche (oui, on n’est pas encore au numérique). Et là, la méga prise de tête. Bon évidemment, il voulait plutôt des tunes de la pelloche, mais j’ai été plus têtu que lui dur ce coup-là !
Bodhgaya par contre, je ne connais pas. Dormir dans un temple, c’est une chouette expérience en effet. Et dire que dans … 3 mois je serai en Inde, mais sans doute plus à l’ouest.
Romain
En effet je savais que c’était interdit c’est pour ça que j’ai pris les photos vite fait depuis l’intérieur du taxi. En revanche je savais pas pourquoi ni même qu’officiellement cette même raison était de vigueur en France (enfin à priori c’est jamais appliqué en France) Pour le temple je peux dire merci à ma femme, bien qu’ils accueille aussi des étrangers à priori je pense que ça nous a aidé (du fait des places limités)
Bodhgaya c’est surtout pour ma femme, bouddhiste, c’est pas inintéressant mais la pauvreté est parmi les plus grande de tout le pays (la province du Bihar est très pauvre)
Bon séjour en Inde donc !