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Kamphaeng Phet : l’autre cité historique sur la route du Nord

4.6
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Si beaucoup d’entre vous connaissent ou auront entendu parler de l’ancienne capitale Ayutthaya, ou encore de Sukhothaï, sa prédécesseure plus au nord, il existe pourtant bien d’autres sites historiques en Thaïlande. Je peux citer Lopburi, connue pour ses singes — un peu moins pour ses nombreux vestiges — ou encore le petit parc historique de Si Thep, nouvellement ajouté à l’Unesco, pour ne citer que ceux-là.

Kamphaeng Phet, la ville au “mur de diamants” (ce que signifie son nom), fait justement partie de ces sites méconnus. Classée à l’Unesco, la cité n’a pourtant rien à envier, en termes de cadre de visite et de ruines, à sa consœur Sukhothaï.

On en parle moins, mais l’ensemble du site est loin d’être petit : si la zone intra-muros est compacte, toute la forêt d’Aranyik, légèrement à l’écart au nord, est assez étendue, ce qui donne au final un ensemble aussi vaste que celui de Sukhothaï.

Kamphaeng Phet peut d’ailleurs se visiter facilement en combinaison avec Sukhothaï. Les deux villes sont situées à mi-chemin entre Bangkok et Chiang Mai, ce qui permet de couper le trajet du Nord au lieu de l’enchaîner d’une traite.

Histoire de Kamphaeng Phet, en bref

La ville de Kamphaeng Phet était importante du temps du royaume de Sukhothai. Sa position stratégique à mi-chemin entre les plaines centrales du Chao Phraya et le royaume Lanna au nord, ainsi que son emplacement proche de la Birmanie, l’éternelle ennemie, a permis son développement jusqu’au milieu du XIVe siècle, avant que le nouveau royaume d’Ayutthaya ne relègue cette cité au rang de simple poste de garnison avancée.

Les restes de cette époque sont tout de même classés au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1991, preuve que cela peut valoir le coup d’y faire un arrêt sur la route du nord.

Comment visiter le parc historique de Kamphaeng Phet

Un peu dans le style de Sukhothai, le parc historique est divisé en plusieurs zones, chacune étant située dans une zone boisée. Les deux principales sont :

  • la zone intra-muros, dans l’ancienne cité fortifiée ;
  • la zone nord, la forêt d’Aranyik, où les temples sont plus espacés.

Elles sont distantes d’un peu plus d’un kilomètre.

Globalement, on peut visiter la majorité des sites à pied, sinon le vélo est toujours une solution possible. Si vous avez votre propre véhicule comme c’était mon cas, je vous invite à parcourir les abords de la ville, vous pourrez y dénicher quelques ruines anciennes de petits temples ainsi qu’un ancien avant-poste fortifié.

tour horloge de kamphaeng-phet-parc-historique-thailande
Si vous voyez ceci, félicitations, vous êtes arrivés à Kamphaeng Phet !
transport local a kamphaeng-phet-thailande
Et en tuk tuk local ?

Zone intra-muros : les ruines de la vieille cité

Cette zone correspond à la partie de l’ancienne cité encore aujourd’hui entourée par une muraille. On peut d’ailleurs en voir plusieurs sections très bien conservées, en latérite, avec les douves l’entourant et les anciens accès défensifs. L’ensemble forme un quadrilatère d’environ 2 km de côté, ce qui donne une bonne idée de l’étendue de la ville à l’époque de Sukhothaï.

pan de la muraille entourant le parc historique de kamphaeng phet
Un pan de la muraille entourant le parc historique intra-muros.

En entrant par la porte Est, l’accès principale où se trouve le Information Center, on tombe d’abord sur le Wat Phra That, avant d’arriver au grand complexe du Wat Phra Kaeo puis au Wat Chang Phueak. Pour une lecture plus claire, je commence ici par le site principal, le Wat Phra Kaeo, puis j’enchaîne avec les deux autres temples qui composent ce secteur.

1 – Wat Phra Kaeo

Ce nom vous est familier ? Normal : il porte le même nom que le temple le plus sacré de Thaïlande, où se trouve le Bouddha d’émeraude à Bangkok. Celui de Kamphaeng Phet fut renommé ainsi par le roi Mongkut (Rama IV), en référence directe au temple royal de la capitale.

Le Wat Phra Kaeo était le temple royal de Kamphaeng Phet, et cela se voit : c’est le plus vaste complexe du parc historique. On distingue encore les bases d’au moins deux grands bâtiments, entourés de ruines de structures secondaires et de plusieurs chedis effondrés. L’ensemble forme un vaste rectangle de latérite qui donne une bonne idée de l’importance du site à l’époque.

Comme à Sukhothaï, une partie des statues a conservé sa tête. Certaines, en latérite, sont tellement érodées qu’il ne reste que la silhouette, sans visage. D’autres arborent encore ce sourire à la fois apaisant et mystérieux. C’est ici que se trouve le trio de Bouddhas devenu l’image emblématique de Kamphaeng Phet : deux statues assises à l’arrière, avec un Bouddha allongé à leurs pieds.

Le second bâtiment du complexe est plus abîmé, mais ses dimensions restent imposantes. Édifié tout en longueur sur une large base de latérite, il abritait autrefois une grande structure couverte, dont on devine encore l’organisation. En son centre se trouvait la statue principale, trônant sur un haut piédestal. Derrière, on aperçoit toujours les vestiges d’un chedi massif, probablement de gabarit similaire à celui encore debout à l’avant du site.

2 – Wat Phra That

Wat Phra That porte un nom qu’on retrouve un peu partout en Thaïlande, mais ici il s’agit du second grand ensemble de la zone intra-muros.

Celui-ci est moins impressionnant que le Wat Phra Kaeo et, en dehors des restes de son chedi en forme de cloche, il s’agit surtout de quelques murs, bases de piliers et sols des anciens bâtiments. Tout comme son voisin, il est daté du XVe siècle.

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Ruine du Wat Phra That de Kamphaeng Phet.

3 – Wat Chang Phueak

Bien qu’il soit nommé séparément, son emplacement laisse penser qu’il faisait partie du grand complexe du Wat Phra Kaeo. Comme son nom l’indique, le Wat Chang Phueak se distingue par la base de son chedi, autrefois décorée d’éléphants.

L’état actuel est moins spectaculaire que les éléphants de la zone forestière (au Wat Chang Rop), mais l’arrêt se fait naturellement puisqu’il se trouve dans le prolongement direct du Wat Phra Kaeo et du Wat Phra That. Juste derrière ce dernier, on peut voir aussi la base d’une autre structure accompagné de son chedi en ruine.

San Lak Mueang Kamphaeng Phet

Dans le prolongement direct du Wat Chang Phueak, vers l’est de l’enceinte, se trouve le San Lak Mueang, le “pilier de la ville”. Comme dans beaucoup de villes thaïlandaises, il s’agit d’un petit sanctuaire symbolique, censé protéger la cité et servir de point d’ancrage spirituel.

Celui de Kamphaeng Phet est installé juste en bordure de la route. Petite curiosité locale : lors de mon passage, de nombreuses voitures klaxonnaient en passant devant. Je ne sais pas s’il y avait une raison particulière à ce rituel sonore, d’autant que le pilier était temporairement déplacé, son abri étant en pleine rénovation au moment de ma visite.
san lak mueang kamphaeng phet

La muraille et les anciennes portes

En longeant la zone intra-muros, on tombe rapidement sur des portions de muraille encore intactes. Elles sont faites de blocs de latérite massifs et témoignent clairement de la structure défensive de la ville. Plusieurs portes d’accès existaient autrefois, et l’une d’elles est encore visible aujourd’hui sous le nom de Fortress Ban Non Gate, sur le côté sud-ouest.

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Fortress Ban Non Gate.

De l’autre côté de la route qui traverse le parc historique du nord au sud, on trouve une zone en libre accès avec près d’une dizaine de petites ruines de temples, ainsi que la Phet Fortress, une ancienne plateforme de guet donnant sur la douve.

Le musée national de Kamphaeng Phet

Pour compléter, vous pouvez éventuellement faire un tour au musée national de Kamphaeng Phet, non loin des temples, rassemblant diverses antiquités dégagées lors de fouilles dans la province.

L’entrée est de 100 bahts et le musée ouvre du mercredi au dimanche de 9h à 16h.

Entrée de la zone intra-muros : 100 Bahts. 150 bahts si entrée combinée pour les 2 zones. Ouvert entre 8h et 17h.

Zone nord : la forêt d’Aranyik

C’est une zone plus vaste, à même pas 1 km au nord des remparts de la vieille-ville. Sur cette partie, les temples sont dispersés au milieu d’une forêt. L’ambiance est très différente de la zone intra-muros : plus ombragée, plus calme, avec un côté “exploration” assez agréable.

forêt aranyik parc historique de kamphaeng phet thailande
Dans la forêt d’Aranyik, la zone la plus vaste du parc historique.

Beaucoup des sites ne sont plus que des ruines avec les classiques amas de colonnes, bases de chedi où se mêlent ici les briques rouges et blocs de latérite.

Mais on peut y voir plusieurs temples vraiment notables parmi lesquels :

1 – Wat Awat Yai

Je démarre cette section avec le premier temple que l’on rencontre en entrant dans la forêt d’Aranyik, le Wat Awat Yai, aussi appelé Wat Avasa Yai. Il se distingue par un agencement plus particulier que la plupart des ruines du secteur, avec une délimitation par ailleurs assez floue puisqu’on y trouve pas les murs habituels entourant les temples.

À l’avant du site, on remarque un grand bassin rectangulaire, creusés profondément dans la latérite. Si vous arrivez de Sukhothaï, vous devriez passer devant car il est à même le bord de route. Il y en a un autre situé à côté de la structure principale, une présence indiquant probablement une ancienne zone rituelle ou un espace lié aux besoins du monastère.

Le temple présente une large plateforme en latérite, puis deux rangées en L de petits chedis qui forment comme un mur de stûpas délimitant la première partie du sanctuaire. Cette organisation, assez rare à Kamphaeng Phet, rend ce site en particulier un brin intéressant visuellement, malgré l’absence d’autres structures majeures encore debout.

C’est un arrêt logique avant de poursuivre plus en profondeur dans la forêt d’Aranyik, où se trouvent les temples les plus impressionnants de cette zone.

2 – Wat Chang Rop

C’est sans doute le site le plus emblématique de la forêt d’Aranyik, et l’un des plus beaux du parc historique. La terrasse principale est entourée d’éléphants en relief, grandeur nature, un peu dans l’esprit du Wat Chang Lom de Si Satchanalai. Même si tous ne sont pas parfaitement intacts, l’ensemble reste très photogénique.

En faisant le tour, on se rend bien compte de la finesse du travail d’origine : colliers sculptés, plis de la peau et restes de décorations florales, malgré l’érosion, on devine encore toute la richesse décorative. Chaque côté comporte des escaliers qui mène à une plateforme intermédiaire au pied du chedi, aujourd’hui non accessible.

À l’arrière du bâtiment, on tombe sur un large creux rectangulaire, dont les vestiges de briques visibles par endroit laissent penser qu’il s’agissait d’un ancien bassin rattaché au complexe religieux. Ce détail permet de mieux comprendre l’ampleur du site : le Wat Chang Rop ne se limitait pas à son chedi mais s’inscrivait dans un ensemble plus vaste, avec structures secondaires et zones utilitaires.

Juste à côté de ce creux, il restait par exemple les bases d’un viharn, reconnaissables à ses piliers en latérite alignés, ainsi que plusieurs petits stupas satellites. Malgré la pluie qui a un peu gâché l’instant, l’ensemble est entouré par la forêt, ce qui donne une ambiance assez unique.

3 – Wat Sing

Pour la suite, il y a 3 temples côte à côte qui se visitent donc facilement dans la foulée. Le premier d’entre eux étant le Wat Sing, qui devrait plutôt s’écrire « Singh », puisqu’on est sur le terme Sanskrit qui veut dire « lion » (comme pour la bière Singha !). Le temple doit en effet son nom aux statues de lions qui bordaient autrefois la plateforme principale, même si la plupart sont aujourd’hui très érodées.

On reste sur un ensemble typique de l’architecture en latérite de Kamphaeng Phet. L’agencement est clair : une grande terrasse rectangulaire, accessible par plusieurs escaliers, accueillait un viharn dont il reste les colonnes et la base. Au centre se trouve une statue de Bouddha assis en latérite, dont les proportions et la posture rappellent l’esthétique de Sukhothaï.

Autour, plusieurs structures secondaires apparaissent nettement : bases de chedis, anciennes salles et traces du quartier monastique. Le site est très ouvert, mais entouré de grands arbres, ce qui lui donne un cadre particulièrement paisible.

Ce n’est pas un temple majeur comme le Wat Chang Rop ou le Wat Phra Si Iriyabot voisin, mais il constitue une étape logique et plaisante dans la continuité de la visite d’Aranyik, d’autant plus qu’il illustre bien le style plus “sobre” et monastique de certains temples secondaires du parc historique.

4 – Wat Phra Si Iriyabot

Après le Wat Chang Rop, c’est clairement l’un des temples majeurs de la zone forestière d’Aranyik. Faute de sources précises, la datation reste large : quelque part entre le XIVᵉ et le XVIᵉ siècle.

On y découvre une large plateforme en latérite, dominée par les colonnes de l’ancien viharn qui la surplombait. Derrière, on peut voir les restes d’un mandapa (ou mondop) en briques, aujourd’hui très ouvert, dont subsiste la partie centrale. C’est le principal intérêt du site, avec sa statue monumentale de Bouddha debout, toujours en place dans la niche principale.

Ce mandapa, en forme de croix, accueillait autrefois quatre Bouddhas, un sur chacune des faces intérieures du bâtiment, ce qui explique la taille de la structure. Aujourd’hui, seule la statue de la paroi nord a survécu, mais les bases des niches sur les côtés et les traces des anciens murs permettent d’identifier les emplacements.

On distingue notamment les jambes d’un Bouddha assis sur l’un des côtés, tandis que se devine, sur un autre, la silhouette d’un Bouddha debout typique de l’époque de Sukhothaï, représenté en mouvement — le fameux Bouddha “marchant”.

Autour du mandapa, on retrouve plusieurs petits chedis et les fondations de ce qui était probablement le quartier des moines. L’ensemble est très agréable à parcourir : le temple est installé sous de grands arbres, et l’ambiance forestière renforce ce côté un peu hors du temps propre à Kamphaeng Phet.

C’est un arrêt incontournable dans la visite d’Aranyik, notamment parce qu’il permet de visualiser un type d’architecture religieuse plus rare dans la région, et de comprendre l’importance spirituelle que cette zone devait avoir à l’époque de Sukhothaï.

5 – Wat Phra Non

Comme son nom l’indique, le Wat Phra Non abritait autrefois un grand Bouddha couché en latérite, aujourd’hui disparu. Le viharn carré qui l’accueillait a toutefois conservé ses murs, avec leurs fenêtres en meurtrière encore bien visibles. Tout comme son voisin, la datation exacte n’est pas connue.

Autour du bâtiment principal, on distingue plusieurs structures annexes : l’Ubosot, un chedi octogonal toujours debout entre la salle de prière et l’ancien quartier des moines, un ancien sala, un bassin, et même ce qui est indiqué comme les anciennes toilettes monastiques. L’ensemble se visite tranquillement, dans une ambiance assez intemporelle qui colle bien à cette zone forestière.

Autres temples secondaires

Si vous aimez pousser un peu la visite et que vous êtes à vélo ou en véhicule, vous pouvez compléter avec quelques sites éparpillés dans la zone, la plupart sont de petites ruines — une bonne quinzaine — mais le cadre boisé compense largement le manque de structures spectaculaires.

L’ensemble se parcourt très bien à vélo : les temples sont ombragés, les chemins agréables et l’ambiance forestière rend la balade vraiment plaisante.

ruines foret aranyik parc historique de kamphaeng phet thailande

Entrée de la zone nord (forêt d’Aranyik) : 100 Bahts. 150 bahts si entrée combinée pour les 2 zones. Ouvert entre 8h et 17h.

Les ruines de la zone sud (Nakhon Chum)

Comme évoqué plus haut, si vous avez votre propre véhicule, il peut être intéressant de faire un tour dans les alentours de la ville. On peut ainsi y voir plusieurs autres ruines. La plupart possèdent un panneau les indiquant et une plaque avec le nom sur place, mais lors de mon passage, je constatais que ces sites secondaires manquaient clairement d’entretien.

Pour ceux que j’ai vus, c’étaient essentiellement de petits temples, mais j’appréciais le côté « perdu » au milieu de la campagne, sans personne autour ou seulement quelques maisons des habitants du coin, qui parfois me souriaient en se demandant probablement comment j’avais atterri là.

Je me rendais ainsi respectivement au Wat Nong Phikun et à peine plus loin, le Wat Mong Ka Le. Le premier, Wat Nong Phikun est un temple daté du début du 14e siècle et possède une petite différence architecturale puisqu’ici la pièce centrale est un mondop à base carré et non le traditionnel chedi en forme de cloche.

On est par contre sur un schéma plus classique avec le suivant, le Wat Mong Ka Le, qui contient un chedi plutôt bien conservé.

Wat Mong Ka Le - Kamphaeng Phet
Wat Mong Ka Le.
Wat Nong Phikun - Kamphaeng Phet
Wat Nong Phikun.

Dans cette même zone, il y a plusieurs chedis bien conservés dont le plus imposant est celui du Wat Nong Langka, qu’on ne rate pas alors qu’il dépasse du milieu des rizières.

Wat Nong Langka dépassant des rizières.
Wat Nong Langka dépassant des rizières.

Non loin, littéralement au milieu d’un champs et entouré par des chemins de terre, vous verrez un chedi à base octogonale au Wat Nong Yai Chuai. En remontant vers la route principale, vous pouvez ensuite jeter un oeil au chedi en forme de bouton de lotus, propre au style de l’époque de Sukhothaï, daté ici du milieu du 14e.

Thung Setthi Old Fortification

Si vous vous contentez de rester le long de la route principale, vous y verrez, outre les ruines du petit Wat Sumko et son chedi bien orphelin, les restes bien conservés d’un fort, qui servait d’avant poste à 2 km de l’entrée de l’antique cité.

On est là face à une forteresse construite sur le modèle d’un fort en étoile de style européen, un bastion à plan carré et des remparts en forme de flèche, indiquant une construction ultérieur à la plupart des temples l’entourant, entre les 16e et 17e siècle, alors que le royaume d’Ayutthaya domine.

Visible en bord de route. Accès libre.

La vieille ville

La ville n’étant pas toute jeune, on peut y trouver quelques vieilles maisons en bois qui donnent un certain « cachet » aux rues. On peut y voir des petites boutiques typiques, bijoutiers, vendeurs de nouilles, cafés etc. agrémenter les rues calmes.

Par curiosité, vous pouvez jeter un œil aux temples plus « modernes », l’occasion parfois de déambuler seul étranger (voire seul tout court) dans ces lieux sacrés.

Vous pouvez sinon aller faire un tour le long des quais de la ville, où passe la rivière Ping, la même qui traverse Chiang Mai, plus au nord.

On peut y apercevoir ce qui s’apparente à un temple chinois jamais terminé sur une île au milieu de la rivière, tandis qu’à proximité, vous pourrez vous dégourdir les jambes dans plusieurs petits parcs où, à l’heure où j’y passais, il n’y avait pas beaucoup d’activités autres que les quelques vendeurs de rue qui s’installaient.

Il y a également une piscine publique, ainsi qu’un sanctuaire chinois à côté d’un autre jardin publique. Enfin comme toute bonne ville en Thaïlande, on peut se rendre au marché de nuit, le Cha Kangrao Night Bazaar, également situé au bord de la rivière, en face de l’île avec le temple chinois. À côté se trouve aussi le marché de Rim Ping, fonctionnant en journée.

Dans l’ensemble, c’est une petite ville d’à peine 30 000 habitants, donc avec une ambiance typique des villes de province en Thaïlande, de l’activité autour du centre et des marchés et en dehors… pas grand monde.

vieille maison a kamphaeng-phet-thailande

Comment se rendre à Kamphaeng Phet et au delà

Kamphaeng Phet est une ville à 360 km environ de Bangkok contre 340 km depuis Chiang Mai. Il y a un terminal de bus situé avant le pont principal rejoignant le centre-ville, à 3 km environ du parc historique.

Depuis Bangkok, il vous suffit de prendre un bus rejoignant par exemple Chiang Mai, certaines compagnies s’arrêtent à Kamphaeng Phet. Il faut pour cela se rendre à la station de bus de Mo Chit, desservant les destinations au nord du pays.

Après depuis Kamphaeng Phet, vous aurez suffisamment de liaisons pour rejoindre bien d’autres destinations.

Si vous vous dirigez vers d’autres destinations plus au nord, vous avez le choix entre un transfert vers Phitsanulok, Lampang et Chiang Mai. Si vous comptez aller vers le nord-est, c’est vers Phitsanulok qu’il faudra passer. Enfin pour les autres destinations plus au sud, mais dans la partie centrale, le hub « local » se trouve à Nakhon Sawan, à 110 km au sud de Kamphaeng Phet.

Si vous vous rendez vers Chiang Mai, la destination la plus populaire, vous pouvez aussi au passage vous arrêter vers Tak (et de là rejoindre Mae Sot si la Birmanie vous intéresse). Sukhothai, l’autre cité historique importante, est à seulement 80 km de là, il y a des bus toutes les heures entre 8h et 18h pour 70 bahts, possible aussi en songtaew pour 60 bahts.

Si vous voulez vous déplacer localement dans la province, c’est justement par songtaew que ça se passe. Vous pourrez les prendre depuis la rue Bumrungrat, à côté du marché.

Où dormir à Kamphaeng Phet

Outre l’hôtel testé qui reste une bonne adresse (voir ci-après), je vous donne quelques références d’hébergements à Kamphaeng Phet.

Je commence avec le Jasmine Lodge Hotel, qui a l’avantage d’être suffisamment proche de la zone de la vieille ville pour s’y rendre à pied. C’est convivial, bien entretenu et très abordable (~20 €). Une valeur sûre, légèrement plus loin du cœur historique, c’est le Hop Inn, et pour une distance similaire (moins de 3 km), il y a le Three J Guesthouse qui a une bonne réputation, pour un tarif similaire mais une ambiance résolument locale.

FIG Boutique Hotel

Note : 7,6/10

Budget : à partir de 15€

J’avais opté pour un hôtel un peu excentré mais avec un excellent rapport qualité / prix. Heureusement que le GPS était là car il est un peu « planqué » à l’arrière de la ville, l’avantage c’est qu’il est au calme. C’est aussi un hôtel confortable et moderne.

À pied, il y a un peu plus de 4 km pour se rendre vers la zone principale, donc un petit peu loin et préférable d’être véhiculé dans ce cas.

En résumé sur une carte, que faire et voir à Kamphaeng Phet

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