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La Thaïlande, autrefois appelée le Siam, est un pays riche d’une histoire s’étendant sur des siècles, marquée par des royaumes influents, des conflits et des échanges culturels. À travers ces sites emblématiques, vous découvrirez des vestiges couvrant des époques variées : des temples khmers aux capitales historiques comme Ayutthaya et Sukhothai, en passant par les influences coloniales et les tragédies du XXe siècle.

Chaque site reflète un style architectural unique et une période précise de l’histoire thaïlandaise, rendant ce voyage à travers le temps diversifié. Voici une sélection de 10 villes pour voyager à travers le temps en Thaïlande.

1- Chiang Mai : capitale du royaume Lanna

Chiang Mai, fondée en 1296 par le roi Mengrai, est l’ancienne capitale du royaume Lanna, une région prospère du nord de la Thaïlande. Le jeune roi Mengrai, héritier du royaume de Ngoenyang (actuel Chiang Saen), choisit d’établir Chiang Mai comme sa nouvelle capitale en raison de sa position stratégique au bord de la rivière Ping, facilitant le commerce et la défense.

Pour l’anecdote : Le nom « Chiang Mai » signifie littéralement « ville nouvelle ».

Pendant plus de deux siècles, Chiang Mai resta indépendante et connut un âge d’or marqué par l’essor du bouddhisme theravāda, l’influence de l’art khmer et l’épanouissement de l’architecture Lanna. Cependant, en 1558, la ville fut conquise par les Birmans, qui y imposèrent leur domination pendant près de 200 ans. Ce n’est qu’en 1775 que le général Taksin, futur roi du Siam, parvint à libérer Chiang Mai avec l’aide des habitants locaux. La région resta sous protectorat siamois pendant un siècle avant d’être définitivement intégrée au royaume en 1892.

wat chedi luang chaing mai avril

Le Wat Chedi Luang, l’un des principaux temples de la vieille ville.

Aujourd’hui, Chiang Mai est connue pour ses nombreux temples parmi les plus anciens du pays, tels que le Wat Chedi Luang, qui abritait autrefois le Bouddha d’émeraude, et le Wat Phra Singh, emblème du style Lanna. La culture unique de la région se reflète encore dans la langue locale, le thaï du nord, et ses festivités, comme le Yi Peng (festival des lanternes).

À voir :

  • Wat Chedi Luang : Ce temple emblématique du style Lanna, autrefois le plus grand de Chiang Mai, abritait jadis le Bouddha d’émeraude.
  • Wat Phra Singh : Un joyau architectural où se trouve la célèbre statue du Bouddha Phra Singh.
  • Marché de nuit de Chiang Mai : Une immersion dans la culture locale à travers artisanat, street food et souvenirs uniques.
  • Doi Suthep : La montagne surplombant la ville abrite le célèbre temple Wat Phra That Doi Suthep, offrant une vue panoramique imprenable.

2- Phayao : un royaume millénaire oublié

Phayao fut autrefois un petit royaume prospère du nord de la Thaïlande, fondé au XIe siècle. Pendant près de mille ans, il resta indépendant avant d’être intégré au royaume Lanna en 1456, sous la pression de ce voisin en pleine expansion. La ville de Phayao a joué un rôle culturel important dans la diffusion du bouddhisme dans la région, notamment grâce à ses temples et monastères influents.

coucher de soleil et nagas lac de phayao

Aujourd’hui, Phayao est une petite ville paisible connue pour son cadre naturel exceptionnel. Son lac emblématique, Kwan Phayao, est non seulement un lieu de détente, mais aussi un site historique entouré de ruines anciennes et de temples.

À voir :

  • Le lac de Phayao : Le plus grand lac d’eau douce du nord de la Thaïlande, idéal pour les promenades et les couchers de soleil.
  • Parc national de Doi Luang : Parfait pour les amateurs de randonnée, avec ses cascades et ses panoramas spectaculaires.

3- Sukhothai : berceau du royaume siamois

Fondée en 1238, Sukhothai est souvent considérée comme la première grande capitale du Siam, marquant le début d’une ère de prospérité culturelle et religieuse. Avant l’avènement de Sukhothai, la région était dominée par l’empire khmer. Cependant, l’indépendance de la ville fut proclamée par deux chefs locaux, Khun Bang Klang Thao et Khun Pha Muang, qui fondèrent un royaume qui allait s’étendre rapidement sous le règne du roi Ramkhamhaeng, leur successeur.

Sous Ramkhamhaeng, Sukhothai devint un centre névralgique du bouddhisme theravāda, qui fut adopté comme religion d’État. Il est également crédité de la création de l’alphabet thaï, qui permit d’unifier le royaume à travers une langue et une culture communes. Durant son apogée, le royaume de Sukhothai s’étendait du nord de la Thaïlande jusqu’à certaines parties de l’actuel Laos et de la péninsule malaise. Cependant, son déclin rapide au XIVe siècle permit à Ayutthaya d’émerger comme la nouvelle puissance dominante, annexant Sukhothai en 1438.

vue ensemble wat mahathat parc historique sukhothai

Vue d’ensemble du Wat Mahathat depuis l’entrée sud.

Aujourd’hui, le parc historique de Sukhothai, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un témoignage émouvant de cette époque. Ses temples et monuments restaurés illustrent l’épanouissement artistique et spirituel de l’un des premiers royaumes thaïs.

À voir :

  • Wat Mahathat : Le plus grand temple du parc, avec ses stupas et statues de Bouddha majestueuses.
  • Wat Si Chum : Connu pour son immense Bouddha assis abrité dans un bâtiment en ruines.
  • Musée Ramkhamhaeng : Pour mieux comprendre l’histoire et l’influence de Sukhothai.

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Parc historique de Sukhothaï : découverte des plus beaux temples à vélo

4- Ayutthaya : un empire influent

Fondée en 1351 par le nouveau roi U Thong (connu sous le nom dynastique de Ramathibodi Ier), Ayutthaya devint rapidement l’une des villes les plus influentes d’Asie du Sud-Est. Stratégiquement située au confluent de trois rivières (Chao Phraya, Lopburi et Pa Sak), la ville attira des marchands du monde entier, notamment des Chinois, des Japonais, des Perses et des Européens. À son apogée, Ayutthaya comptait plus de 1 million d’habitants, surpassant même Londres ou Paris à la même époque.

Le nom d’Ayutthaya fut choisi en hommage à Ayodhya, ville située dans l’Uttar Pradesh en Inde et capitale supposée de Rama, le fameux héro de l’épopée hindoue du Ramayana, très présente  dans la mythologie thaïlandaise.

Ironiquement, ce nom signifie « qui ne peut être conquis » en sanskrit

La ville est ravagée et pillée une première fois en 1569 par les Birmans. Malgré ce coup dur, Ayutthaya se relève et continua de prospérer avec une apogée au milieu du XVIIe siècle. L’ancienne capitale est finalement détruite en 1767 lors d’une seconde invasion birmane. La chute d’Ayutthaya marqua la fin d’une dynastie et d’un royaume de plus de 4 siècles, ce qui amena la fondation d’une nouvelle capitale plus au sud, Thonburi.

Les nombreuses ruines de la ville, notamment ses temples et stupas, témoignent encore aujourd’hui de sa grandeur passée.

À voir :

  • Wat Mahathat : Ce temple est célèbre pour la tête de Bouddha nichée dans les racines d’un arbre, un symbole incontournable d’Ayutthaya.
  • Wat Phra Si Sanphet : Ancien temple royal et l’un des plus grands du parc historique, avec ses stupas emblématiques.
  • Wat Chaiwatthanaram : Temple au bord de la rivière Chao Phraya, offrant une vue magnifique au coucher du soleil.

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Visiter l’essentiel d’Ayutthaya en une journée

5- Lopburi : entre empire khmer et royaume de Lavo

Lopburi, connue aujourd’hui comme la « ville des singes« , possède une histoire fascinante qui remonte à l’époque pré-angkorienne. Elle fut autrefois la capitale du royaume de Lavo, un puissant état influencé par l’empire khmer, qui, à son apogée, englobait toute la région du delta du Chao Phraya, et s’étalait au nord jusqu’à l’actuel Phitsanulok et au sud jusqu’à l’actuel Ranong, formant ainsi une sorte de « proto Siam ».

Au VIIe siècle, Lopburi est une plaque tournante du commerce et de la culture dans la région. Sa position stratégique sur les routes commerciales reliant le golfe de Thaïlande au nord en faisait un point clé pour les échanges.

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Phra Prang Sam Yot à Lopburi.

En 1388, la ville fut intégrée au royaume d’Ayutthaya tout en conservant son rôle stratégique. Sous le règne du roi Narai au XVIIe siècle, Lopburi connut une nouvelle période de prospérité, devenant une résidence secondaire pour le roi et même sa capitale pendant une temps. Lopburi servit alors de centre diplomatique pour les relations avec la France et d’autres puissances européennes.

Aujourd’hui, ses ruines khmères et ses monuments de l’époque d’Ayutthaya rappellent son passé glorieux, très largement méconnu car occulté par le phénomène, certes atypiques, des singes autour de son monument iconique, le Phra Prang Sam Yot.

À voir :

  • Phra Prang Sam Yot : Un temple khmer devenu le terrain de jeu des singes locaux, qui sont désormais protégés.
  • Palais du roi Narai : Ancien palais royal combinant architecture thaïe et influences européennes.
  • Wat Phra Sri Rattana Mahathat : Superbe temple historique proche de la gare.

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Que voir à Lopburi ? Une ville historique… avec des singes

6- Bangkok : la renaissance d’une capitale

Après la destruction d’Ayutthaya en 1767, le général Taksin, devenant le nouveau souverain, établit une nouvelle capitale à Thonburi, sur la rive ouest de la rivière Chao Phraya. Il est rejoint dans ses rangs par un autre général, Chao Phraya Chakri, fondateur de la dynastie Chakri toujours régnante aujourd’hui. En 1782, il prends le pouvoir et sera connu plus tard sous le nom dynastique de Rama I.

Pour des raisons stratégiques, il déplaça la capitale sur la rive Est, fondant ainsi une nouvelle capitale, Bangkok. Grâce à sa position centrale et son réseau de canaux (les fameux khlongs) qui lui valurent le surnom de « Venise de l’Orient », Bangkok devint rapidement un centre politique, économique et culturel, avant de connaître une modernisation progressive.

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Répétitions de la procession, avec le Wat Arun comme arrière plan.

Aujourd’hui, Bangkok est une métropole dynamique mêlant tradition et modernité, où temples historiques et gratte-ciels cohabitent.

À voir :

Évidemment, c’est difficile de résumer une capitale aussi vaste en quelques lignes, mais comme pour les autres villes cités ici, je me dois d’évoques quelques visites clés.

  • Grand Palais et Wat Phra Kaew : L’un des complexes les plus emblématiques du pays, abritant le célèbre Bouddha d’émeraude.
  • Wat Arun : Temple majestueux au bord de la rivière, célèbre pour sa céramique et son architecture khmère.
  • Wat Pho : berceau du massage thaïlandais et abritant le grand Bouddha couché.
  • Chinatown : quartier vibrant et coloré, connu pour sa scène de street food le soir venu.
  • Marché du weekend de Chatuchak : Un immense marché où se mêlent artisanat, mode et gastronomie.

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Bangkok en 2 ou 3 jours : l’essentiel à visiter

7- Buriram : trésors khmers au coeur de l’Issan

La province de Buriram, située dans l’Issan (nord-est de la Thaïlande), est riche d’un passé marqué par l’influence de l’empire khmer voisin. Pendant des siècles, cette région frontalière abritait des avant-postes stratégiques et religieux khmers, dont les nombreux vestiges témoignent de leur importance passée. Aujourd’hui, Buriram est une destination incontournable pour les amateurs d’histoire et d’architecture.

L’attraction phare de la région est sans aucun doute le Phanom Rung Historical Park, un temple khmer perché au sommet d’un ancien volcan éteint. Ce site, construit entre le IXe et le XIIe siècle, était dédié au dieu Shiva. Les alignements parfaits entre les portes et le soleil lors des équinoxes attirent chaque année de nombreux visiteurs. Un autre bel exemple de temple khmer dans la région est le Prasat Muang Tam, plus modeste, mais tout aussi fascinant et photogénique avec ses bassins entourés de nagas.

allee en pierre menant au temple khmer phanom rung pres de buriram

Phanom Rung.

Buriram est également devenue célèbre pour son dynamisme moderne grâce au Chang Arena, stade de football abritant le Buriram United, l’un des clubs les plus populaires de Thaïlande et depuis peu, le moto GP. Ce mélange de patrimoine ancien et de modernité fait de Buriram une destination unique en son genre.

À voir :

  • Phanom Rung Historical Park : Temple khmer magnifiquement restauré offrant des vues panoramiques.
  • Prasat Muang Tam : Un temple khmer entouré de bassins reflétant son architecture.
  • Khao Kradong Forest Park : Un autre volcan éteint, accessible par un grand escalier, avec vue sur la ville et les restes d’une ancienne structure au sommet.

8- Kanchanaburi : mémoire de la Seconde Guerre mondiale

Kanchanaburi est tristement célèbre pour son rôle pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque l’armée japonaise entreprit la construction du chemin de fer de la mort reliant la Thaïlande à la Birmanie. Ce projet stratégique visait à acheminer des munitions et des troupes vers la Birmanie, alors une colonie britannique, pour soutenir les efforts de guerre japonais.

La construction de cette voie ferrée, longue de 415 kilomètres, fut une véritable tragédie. Réalisée en seulement un an au lieu des trois initialement prévus, elle coûta la vie à plus de 90 000 travailleurs forcés asiatiques et 16 000 prisonniers de guerre alliés, soumis à des conditions inhumaines : maladies, famine, et brutalités incessantes. Parmi les victimes se trouvaient des Britanniques, des Australiens, des Néerlandais et d’autres soldats capturés. Le tronçon le plus emblématique, connu sous le nom de Hellfire Pass, doit son nom à l’apparence infernale des ouvriers travaillant nuit et jour à la lumière vacillante des torches.

Après la guerre, une partie du chemin de fer fut abandonnée en raison des dégâts, mais un segment de 130 kilomètres, entre Nong Pla Duk et Nam Tok, reste opérationnel. Parcourir cette ligne en train aujourd’hui permet non seulement d’admirer les paysages spectaculaires, mais aussi de réfléchir aux souffrances endurées pour sa construction.

train passant sur pont riviere kwai a kanchanaburiEt si Kanchanaburi est aujourd’hui si connue, c’est grâce à son pont en fer traversant la rivière Kwai, devenu en quelque sorte le symbole/témoignage de cette barbarie. Si vous ne l’avez pas déjà fait je vous conseille de regarder le film The Railway Man (avec Colin Firth et Nicole Kidman), basé sur le livre d’Eric Lomax, un de ces prisonniers de guerre Britannique. Parcourir la région c’est être témoin du labeur de ces prisonniers et ouvriers, que ce soit en visitant les différents musée ou en prenant le train qui longe la falaise.

Je vous invite d’autant à vous y rendre que la province de Kanchanaburi s’avère également riche en sites naturels, notamment pour sa quantité impressionnante de chutes d’eau, les plus célèbres étant Erawan.

À voir :

  • Pont sur la rivière Kwai : Ce pont en acier, rendu célèbre par le roman et le film éponymes, est aujourd’hui un lieu de mémoire et un symbole de cette période sombre.
  • Musée JEATH : Juste à côté du pont, vous trouverez ce musée d’un particulier, dédié à la vie des prisonniers de guerre.
  • Hellfire Pass Memorial Museum : Un musée émouvant et un sentier permettant de marcher sur les traces des prisonniers qui ont travaillé dans des conditions atroces.

Anecdote :

Le pont sur la rivière Kwai, immortalisé par le film de 1957, est en réalité une confusion : le véritable pont construit pendant la guerre traverse la rivière Mae Klong, rebaptisée « Khwae Yai » après le succès du film.

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Kanchanaburi : visites le long du chemin de fer de la mort (Death Railway)

9- Prachuap Khiri Khan : entre histoire méconnue et paysages idylliques

On reste un temps dans la Seconde Guerre mondiale puisque Prachuap Khiri Khan, souvent éclipsée par Hua Hin, fut le théâtre d’un épisode méconnu de cette période : en décembre 1941, la base militaire Wing 5 de Prachuap Khiri Khan fut attaquée par les forces japonaises lors de leur invasion de la Malaisie. Les soldats thaïlandais résistèrent héroïquement pendant 33 heures avant qu’un cessez-le-feu ne soit ordonné par Bangkok, scellant un accord entre la Thaïlande et le Japon. Cet événement marqua un tournant dans l’histoire moderne du pays.

vue de prachuap khiri khan et la base de wing 5

Dans la base militaire de Wing 5 à Prachua Khiri Khan.

Outre son histoire récente, Prachuap Khiri Khan est réputée pour ses paysages spectaculaires, alliant plages désertes, montagnes calcaires et parcs nationaux. Le plus connu étant le parc national de Khao Sam Roi Yot, premier parc national marin de Thaïlande, devenu une destination incontournable avec ses plages, mangroves et surtout ses grottes, dont celle abritant un pavillon royal baigné de lumière au bon horaire.

La ville elle-même, avec ses temples perchés sur des collines et ses marchés animés, offre une expérience plus authentique et tranquille que les stations balnéaires voisines.

À voir :

  • Base militaire Wing 5 : Lieu historique offrant une vue imprenable sur la baie de Prachuap Khiri Khan. Les visiteurs peuvent explorer la base et monter sur une colline voisine pour admirer le paysage (uniquement les week-ends).
  • Ao Manao : À côté de la base militaire se trouve une baie en forme de croissant, idéale pour la baignade ou la détente, souvent bien moins fréquentée que d’autres plages thaïlandaises.
  • Khao Chong Krajok : Une colline abritant un temple accessible après avoir gravi des centaines de marches. Attention, les singes locaux peuvent être taquins !
  • Parc national de Khao Sam Roi Yot : Ses montagnes « aux 300 sommets » cachent la célèbre grotte Phraya Nakhon, où un pavillon royal baigné de lumière naturelle attire les curieux.

Anecdote :

Prachuap Khiri Khan est aussi célèbre pour ses baies spectaculaires et ses paysages uniques, mais saviez-vous qu’elle était surnommée « la porte du Sud » ? En raison de sa position géographique étroite, c’est l’un des points les plus étroits de la péninsule malaise, mesurant à peine 12 kilomètres de large entre le golfe de Thaïlande et la frontière birmane.

10-Vientiane : entre histoire mouvementée et charme paisible

Capitale du Laos, Vientiane a connu une histoire mouvementée, marquée par les conquêtes et les influences extérieures. Autrefois un royaume indépendant, Vientiane fut conquise par le Siam en 1778, puis rasée en 1827 à la suite d’une rébellion menée par le roi Anouvong. Pendant cette période, une grande partie de ses trésors culturels et religieux furent pillés ou détruits, marquant un tournant tragique pour la ville. En 1893, Vientiane passa sous le contrôle de l’Indochine française, qui contribua à reconstruire la ville avec des touches architecturales coloniales encore visibles aujourd’hui.

Aujourd’hui, Vientiane est bien loin de l’effervescence des autres capitales d’Asie du Sud-Est. Cette « capitale endormie » charme les visiteurs par son ambiance paisible, ses temples dorés, ses avenues bordées de frangipaniers et ses couchers de soleil sur le Mékong.

Vat Phra Keo de Vientiane

Vat Phra Keo de Vientiane.

À voir :

  • That Luang : Symbole national du Laos, ce stupa doré est l’un des monuments bouddhistes les plus sacrés du pays. Construit au XVIe siècle sur les ruines d’un ancien temple khmer, il est un lieu incontournable pour les pèlerins et les visiteurs.
  • Wat Sisaket : Le plus ancien temple de Vientiane, célèbre pour ses milliers de niches contenant des statues de Bouddha en bronze, bois et argent.
  • Vat Phra Keo : Ancien temple royal qui abritait autrefois le Bouddha d’émeraude (désormais à Bangkok). Aujourd’hui transformé en musée, il offre un aperçu du riche patrimoine religieux laotien.
  • Patuxai : Surnommé « l’Arc de Triomphe de Vientiane », ce monument est un mélange unique d’architecture laotienne et d’influence française. Montez au sommet pour une vue panoramique sur la ville.

Anecdote :

Saviez-vous que le Patuxai fut construit dans les années 1960 avec des matériaux donnés par les États-Unis pour construire un aéroport ? L’architecture finale en fit un hommage à la culture laotienne plutôt qu’un simple projet d’infrastructure.

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Vientiane : que voir et faire dans la capitale paisible du Laos

Connaissiez vous certain de ces lieux ? Vous intéressez vous à l’histoire de la Thaïlande ? (vous avez le droit de dire non !)

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Lorsque je découvrais la Thailande en 2006, je ne m'attendais certainement pas à y poser mes valises 2 ans plus tard ! Depuis, je suis basé à Bangkok et je voyage régulièrement à travers tout le pays (surtout au nord !). Je partage mes récits, photos, conseils pour aider à planifier votre séjour en Thailande et sur les pays d'Asie. Ce blog s'adresse à tous ceux qui veulent découvrir le pays du sourire, qui cherchent un peu d'aventure et ceux qui rêvent d'Asie.

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